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Le voleur dans la maison vide
Mémoires
Date de parution : 17/01/1997
Éditeurs :
Plon

Le voleur dans la maison vide

Mémoires

Date de parution : 17/01/1997

Du jeune Marseillais né en Afrique portugaise jusqu'au familier des grands, on découvre un homme et une vie d'une exceptionnelle richesse.

Après vingt-cinq ouvrages publiés en quarante années, avec le retentissement mondial que l'on sait, Jean-François Revel a écrit celui qui, sans doute, lui tenait le plus à coeur : des...

Après vingt-cinq ouvrages publiés en quarante années, avec le retentissement mondial que l'on sait, Jean-François Revel a écrit celui qui, sans doute, lui tenait le plus à coeur : des Mémoires où il livre, à sa fantaisie, le sel de sa vie, laquelle n'en a pas manqué. De l'écolier marseillais...

Après vingt-cinq ouvrages publiés en quarante années, avec le retentissement mondial que l'on sait, Jean-François Revel a écrit celui qui, sans doute, lui tenait le plus à coeur : des Mémoires où il livre, à sa fantaisie, le sel de sa vie, laquelle n'en a pas manqué. De l'écolier marseillais à qui les quatre cents coups ne faisaient pas peur, jusqu'au directeur de L'Express, familier des plus grands, l'invitation au voyage, à travers le monde et à l'intérieur de soi-même, tient toutes ses promesses. Occupation et Résistance à la fois tragiques et burlesques, rencontres et portraits, longs dépaysements en Algérie, au Mexique, en Italie, qui forment un écrivain à la fois cosmopolite et très français, servitudes et grandeur du journalisme - la plume acide, affectueuse ou inspirée de l'auteur fait merveille, dans le registre de l'émotion comme dans celui de l'humour.
Elle brille en particulier dans les portraits, tant de personnages obscurs mais prodigieusement pittoresques, que de personnalités célèbres dans la politique, le cinéma, la littérature, la philosophie, l'édition, les affaires ou les arts, que l'auteur a connus, parfois intimement : François Mitterrand, Luis Bunuel, Louis Althusser, Jimmy Goldsmith, Raymond Aron, Cioran, de grands résistants comme Charles Tillon ou le colonel Rémy prennent un relief inattendu.
Le titre Le Voleur dans la maison vide s'inspire d'un proverbe bouddhiste : tout homme entre dans la vie comme un voleur qui s'introduit dans une maison pour s'apercevoir, en fin de compte, qu'elle est vide. Non pas que Revel soit pessimiste : il a participé aux grandes batailles idéologiques du siècle et peut être tenu pour l'un de ceux qui y ont vu clair le plus tôt. Mais aucune victoire n'est garante de l'avenir.
Ne pas se prendre au sérieux et se prendre au sérieux : Jean-François Revel applique l'axiome à la lettre dans ce livre de Mémoires hors norme qui sous ses apparences de simplicité et d'improvisation souvent joyeuse, cache un travail subtil de composition. Le bonheur d'écriture, lui, ne fait jamais défaut.

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EAN : 9782259180221
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 660
Format : 154 x 240 mm
EAN : 9782259180221
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 660
Format : 154 x 240 mm

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • ylambert7 08/05/2021
    Lorsque j’ai lu le livre de Philippe Labro « J’irai nager dans plus de rivières », l’auteur a mentionné le titre de Jean-François Revel « Le voleur dans la maison vide » comme étant des mémoires passionnantes, une démonstration de lucidité et une verve intelligente. Il est vrai que je me suis laissé également embarqué par le titre. Vous l’aurez compris cette bibliographie est bien personnelle. Il est donc difficile, à travers 650 pages, (livre commencé en 2020) et de vous parler des souvenirs d’une vie riche d’une personne. « A partir de quel moment un événement devient-il un souvenir ? Dès l’instant même où il a lieu, répondrait Bergson. Lorsqu’il est tiré d’un oubli préalable, protesterait Proust. Le philosophe parle de la formation du souvenir, de la trace mnémonique » pour employer le jargon de la tribu. Le romancier pense, de son côté, à l’effet d’éloignement qui transforme le souvenir en objet littéraire. » Cet homme a été philosophe, écrivain et journaliste français et a côtoyé de près des hommes politiques dont il dit : « On peut classer les hommes politiques en deux catégories : ceux qui sont faits pour le gouvernement et ceux qui sont faits pour l’opposition. Il est rare que les mêmes excellent dans les deux emplois. Le plus grand nombre, il est vrai, échoue dans les deux à la fois. » De sa mémoire philosophique il nous communique : « Il ne dépend pas de nous de choisir le rôle que nous attribue le Destin. La seule chose qui dépende de nous, c’est de le jouer bien ou mal. » De son emploi de journaliste en ressort : « Qu’il s’agisse d’investigation ou de réflexion, de découvrir des faits nouveaux ou de raisonner juste à leur sujet, n’allons pas croire que la tâche la plus rude, dans le travail du journaliste comme de l’historien, soit de décrire la vérité avec exactitude et de la commenter avec talent. Elle est de surmonter la résistance qu’opposent à sa divulgation les préjugés, les intérêts, les lâchetés et la bêtise. » Pour son titre, il en dit ceci : « Le titre vient d’une comparaison, empruntée au bouddhisme, entre la vie humaine éparpillée dans le monde de l’illusion, avant l’«éveil » ou, du moins, sans la recherche de la sagesse menant à l’Eveil, et la convoitise stérile d’un voleur qui s’introduit plein d’espoir dans une maison d’apparence cossue, en comptant y trouver un copieux butin pour s’apercevoir, une fois entré et l’ayant visitée, qu’elle est entièrement vide et qu’il a été dupe d’une enveloppe trompeuse. » Ce titre lui est venu ou lui a été soufflé dans le vent de son fils Matthieu, moine bouddhiste. Je rejoins Philippe Labro, même si certains passages sont plus lourds par méconnaissance de sa vie ou de monde dont il témoigne, bien sûr ! Lorsque j’ai lu le livre de Philippe Labro « J’irai nager dans plus de rivières », l’auteur a mentionné le titre de Jean-François Revel « Le voleur dans la maison vide » comme étant des mémoires passionnantes, une démonstration de lucidité et une verve intelligente. Il est vrai que je me suis laissé également embarqué par le titre. Vous l’aurez compris cette bibliographie est bien personnelle. Il est donc difficile, à travers 650 pages, (livre commencé en 2020) et de vous parler des souvenirs d’une vie riche d’une personne. « A partir de quel moment un événement devient-il un souvenir ? Dès l’instant même où il a lieu, répondrait Bergson. Lorsqu’il est tiré d’un oubli préalable, protesterait Proust. Le philosophe parle de la formation du souvenir, de la trace mnémonique » pour employer le jargon de la tribu. Le romancier pense, de son côté, à l’effet d’éloignement qui transforme le souvenir en objet littéraire. » Cet homme a été philosophe, écrivain et journaliste français et a côtoyé de près des hommes politiques dont il dit : « On peut classer les hommes politiques en deux catégories : ceux qui sont faits pour le gouvernement et ceux qui sont faits pour l’opposition. Il est rare que...
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  • ancolie73 08/01/2012
    Jean François Revel a été certainement un des journalistes les plus lucides. De part sa formation (Normalien) et ses nombreuses fonctions journalistiques (Directeur de l'Express) il a côtoyé de grandes figures littéraires et politiques. Il a pu déceler plus tôt que beaucoup d'autres , prisonniers peut être d'une pensée marxisante dominante, les tentatives de totalitarismes. Car il était indépendant de caractère et courageux. Une très belle plume, parfois acide, mais toujours au service de la vérité.
  • JPB 21/03/2008
    C'est l'un des plus beaux livres de mémoires qu'il m'ait été donné de lire. L'écriture est à la hauteur du personnage, et le récit de son passage à Normal Sup est passionnant.
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