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L'épuration sauvage
1944-1945
Date de parution : 28/02/2002
Éditeurs :
Perrin

L'épuration sauvage

1944-1945

Date de parution : 28/02/2002

L'Epuration sauvage traite des exécutions, attentats, tortures et internements commis illégalement et impunément, pendant et après la Libération, par des « justiciers » de fortune. L'histoire en 1944-45 d'une vengeance justifiée ou non, illégale et en général impunie, d'un défoulement sanglant à la mesure du choc subi entre 1940 et 1944.

Cette refonte en un volume des deux tomes de L'Epuration sauvage parus en 1988 et 1991 a nécessité une véritable reconstruction, une réécriture et une importante mise à jour. Le...

Cette refonte en un volume des deux tomes de L'Epuration sauvage parus en 1988 et 1991 a nécessité une véritable reconstruction, une réécriture et une importante mise à jour. Le titre, neuf et provocant à l'époque, est maintenant repris dans le langage courant par les historiens.
Il s'agit exclusivement de...

Cette refonte en un volume des deux tomes de L'Epuration sauvage parus en 1988 et 1991 a nécessité une véritable reconstruction, une réécriture et une importante mise à jour. Le titre, neuf et provocant à l'époque, est maintenant repris dans le langage courant par les historiens.
Il s'agit exclusivement de l'épuration illégale, c'est-à-dire des exécutions, des sévices, des attentats et des incarcérations qui ont eu lieu hors de toute justice institutionnelle un peu partout en France, mais surtout au sud d'une ligne Bordeaux-Lyon, en presque totale impunité, durant la phase insurrectionnelle de la Libération (juin-septembre 1944) et au-delà. L'ampleur de cette épuration sauvage a profondément marqué la France. Son histoire a pourtant longtemps été négligée, son importance minimisée. Or, pour tous ceux qui, même enfants, ont vécu cette époque, le mot « épuration » évoque moins les 780 exécutions légales et les procès officiels que les milliers d'exécutions sommaires (de 10 000 à 15 000) et les centaines de milliers d'arrestations arbitraires.

Philippe Bourdrel propose ici un inventaire régional détaillé de ces actes et de leurs motivations. Philippe Bourdrel a publié de nombreux ouvrages, notamment La Cagoule et Histoire des Juifs de France.

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EAN : 9782262017507
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 576
Format : 154 x 240 mm
EAN : 9782262017507
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 576
Format : 154 x 240 mm

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • JuristeEnDevenir 22/07/2023
    Très impressionnant livre par la masse d'informations qu'il contient, qui hélas ne sont pas toujours sourcées. Ce livre explique comment l'épuration sauvage (sans justice des autorités gouvernementales) dans les régions françaises s'est déroulée. Cette structure - par régions françaises- au fil des pages apporte malheureusement une certaine redondance pour le lecteur, car c'est en schéma qui s'est répété dans toute la France de l'époque. De plus, le livre se contente pour l'essentiel de faire état de faits divers qui se sont déroulés avant la libération, pendant et après, et ce, dans chaque régions françaises. J'ai trouvé dommage que la réflexion sur cette période noire et parfois mal connue de l'histoire de France ne soit pas poussée davantage, mais qu'au long d'environ 600 pages le lecteur soit abreuvé de faits divers souvent sanglants. Le livre présente néanmoins l'intérêt de présenter cette période où l'on apprend que certains citoyens ont fait preuve d'opportunité au moment charnière de la libération pour parfois régler des comptes d'ordre privé, sous couvert de résistance. On les surnommera les résistants de la "dernière heure"... On perçoit aussi la fuite totale de l'état de droit qui était à l'oeuvre durant des semaines voire des mois dans certaines campagnes, là où l'autorité gouvernementale n'avait pas encore été rétablie. Les méthodes utilisées n'avaient alors rien à envier à celles utilisées par la Gestapo sur les résistants, et s'exerçaient souvent sans preuve matérielle, si bien que bon nombre d'innocents ont été exécutés à cette période. On comprend là l'intérêt de l'Etat de droit, lorsque ce dernier est absent, l'homme verse alors dans une répression violente sans morale, et dangereuse. On apprend également sans surprise que le Gouvernement provisoire de la République Française s'efforçait de remettre l'ordre dans les grandes villes afin de laisser s'appliquer la Justice d'Etat, ce qui n'était pas encore le cas dans les campagnes jusque dans les années 46-47. Très impressionnant livre par la masse d'informations qu'il contient, qui hélas ne sont pas toujours sourcées. Ce livre explique comment l'épuration sauvage (sans justice des autorités gouvernementales) dans les régions françaises s'est déroulée. Cette structure - par régions françaises- au fil des pages apporte malheureusement une certaine redondance pour le lecteur, car c'est en schéma qui s'est répété dans toute la France de l'époque. De plus, le livre se contente pour l'essentiel de faire état de faits divers qui se sont déroulés avant la libération, pendant et après, et ce, dans chaque régions françaises. J'ai trouvé dommage que la réflexion sur cette période noire et parfois mal connue de l'histoire de France ne soit pas poussée davantage, mais qu'au long d'environ 600 pages le lecteur soit abreuvé de faits divers souvent sanglants. Le livre présente néanmoins l'intérêt de présenter cette période où l'on apprend que certains citoyens ont fait preuve d'opportunité au moment charnière de la libération pour parfois régler des comptes d'ordre privé, sous couvert de résistance. On les surnommera les résistants de la "dernière heure"... On perçoit aussi la fuite totale de l'état de droit qui était à l'oeuvre durant des semaines voire des mois dans certaines campagnes, là...
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  • PtitVincent 19/11/2021
    Lorsqu’on parle de la libération de la France en 1944-1945, on l’illustre souvent par des photos de foules en liesse autour des soldats américains ou de résistants FFI. Quelques mauvais bougres y ajouteront des photos de femmes tondues. Mais c’est oublier que dans cette période, la violence et les règlements de comptes furent nombreux et l’ambiance se rapprochait plus d’une guerre civile que d’une fête foraine. À travers une rigoureuse enquête au fil des régions, et de nombreuses descriptions de délits graves, l’auteur en arrive à quelques conclusions. Si la Résistance a initié l’idée d’épuration puisqu’avant même la libération (elle a effectué un certain nombre d’exécutions de collaborateurs), elle fut très vite débordée lorsqu’un l’occupant est parti. Par les FTP (Francs-tireurs et partisans) dirigés par les communistes avec pour objectif d’enclencher un rapport de force avec les autres mouvements de résistance pour imposer leur vision de la société et cacher certains événements gênants de la guerre (l’accord Staline-Hitler et leur entrée tardive dans le combat contre le nazisme notamment). Et également par les résistants de Septembre ou ceux que Philippe Bourdrel appelle les justicialistes. Des hommes (et des femmes aussi) qui ont montré lors de la libération et l’épuration beaucoup plus d’enthousiasme qu’ils ne l’avaient alors fait durant les cinq années de guerre. Au final, environ 10 000 exécutions sommaires, des tontes de femmes, des tortures que n’auraient pas reniées les nazis. Et une vision bien sombre du peuple français qui fut loin de se montrer sous son meilleur jour. Une étude extrêmement fouillée, détaillée, par régions. Un dossier complémentaire essentiel à la compréhension de notre pays durant la Seconde guerre mondiale, même si la succession d’exactions est parfois étouffante, tant l’attitude des foules en colère peut amener à tous les excès.Lorsqu’on parle de la libération de la France en 1944-1945, on l’illustre souvent par des photos de foules en liesse autour des soldats américains ou de résistants FFI. Quelques mauvais bougres y ajouteront des photos de femmes tondues. Mais c’est oublier que dans cette période, la violence et les règlements de comptes furent nombreux et l’ambiance se rapprochait plus d’une guerre civile que d’une fête foraine. À travers une rigoureuse enquête au fil des régions, et de nombreuses descriptions de délits graves, l’auteur en arrive à quelques conclusions. Si la Résistance a initié l’idée d’épuration puisqu’avant même la libération (elle a effectué un certain nombre d’exécutions de collaborateurs), elle fut très vite débordée lorsqu’un l’occupant est parti. Par les FTP (Francs-tireurs et partisans) dirigés par les communistes avec pour objectif d’enclencher un rapport de force avec les autres mouvements de résistance pour imposer leur vision de la société et cacher certains événements gênants de la guerre (l’accord Staline-Hitler et leur entrée tardive dans le combat contre le nazisme notamment). Et également par les résistants de Septembre ou ceux que Philippe Bourdrel appelle les justicialistes. Des hommes (et des femmes aussi) qui ont montré lors de la libération et l’épuration beaucoup plus...
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