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Les Âmes mortes (nouvelle édition)
Anne Coldefy-Faucard (traduit par)
Collection : Domaine russe
Date de parution : 23/04/2009
Éditeurs :
le cherche midi

Les Âmes mortes (nouvelle édition)

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Anne Coldefy-Faucard (traduit par)
Collection : Domaine russe
Date de parution : 23/04/2009

Aujourd'hui, dans une nouvelle traduction d'Anne Coldefy-Faucard qui restitue aux Âmes mortes leur irrésistible pouvoir comique, le lecteur reconnaîtra pour la première fois « la ville de N. » de Gogol... dans le Vitebsk de Chagall !

Grands et petits fonctionnaires qui n'ont d'existence que par leurs fonctions, mégères castratrices ou femmes idéales sur papier glacé, figures d'hommes persuadés de « peser » sur la vie et...

Grands et petits fonctionnaires qui n'ont d'existence que par leurs fonctions, mégères castratrices ou femmes idéales sur papier glacé, figures d'hommes persuadés de « peser » sur la vie et le monde mais toujours en rivalité avec d'autres qui ont encore « plus de poids », menteurs et arnaqueurs, parfois...

Grands et petits fonctionnaires qui n'ont d'existence que par leurs fonctions, mégères castratrices ou femmes idéales sur papier glacé, figures d'hommes persuadés de « peser » sur la vie et le monde mais toujours en rivalité avec d'autres qui ont encore « plus de poids », menteurs et arnaqueurs, parfois non dénués de talent, tels sont les personnages de Nikolaï Gogol.
Le décor de ses textes – car il s'agit bien d'un décor – n'est guère plus réjouissant : une métropole qui a poussé comme un champignon en un lieu insalubre et qui écrase l'individu, le poussant dans la mort ou la folie ; un territoire immense, sorte de gigantesque fondrière dans laquelle il est aisé de s'enliser et pourtant traversée par un véhicule qui vile à vivre allure : où va-t-il ainsi ? Vers quoi ? Pas de réponse...

L'ensemble paraît dramatique, sinon désespéré. Or, le mot, la phrase de Gogol font rire. Rire absurde, grotesque, qui peut être méchant ou débonnaire. Sous la plume de l'écrivain, les perspectives s'inversent, le grand se fait insignifiant, l'insignifiant se fait grand, l'humanité se désincarne ou part en morceaux. Comme l'avait bien vu Nabokov, entre le comique et le cosmique il n'y a chez Gogol qu'une lettre de différence... Ce n'est donc pas un hasard si Marc Chagall, avec son goût pour les calembours graphiques, ses personnages volants et son invraisemblable tendresse, a trouvé en Gogol un frère spirituel. À la demande de Ambroise Vollard, Chagall livre en 1924 sa relecture des Âmes Mortes en quatre-vingt-seize eaux-fortes, qui ne seront publiées qu'en 1948 par Tériade, pour le bonheur de quelques privilégiés, dans une édition de luxe à tirage limité.

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EAN : 9782749114637
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 352
Format : 175 x 236 mm
EAN : 9782749114637
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 352
Format : 175 x 236 mm

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • hallais 07/12/2023
    Je ne suis pas plongée dans la littérature Russe depuis un petit moment et récemment, je me suis procurée les âmes mortes de Gogol. Je ne connaissais pas cet auteur mais j’avais envie de m’initier à un style différent, la Russie littéraire de 19ème siècle. Je suis tombée sous le charme des personnages qui incarnaient des caricatures extraordinaires et accrocheuses. Le personnage principal (Tchitchikov) est roublard et essaie de manigancer à droite et à gauche dans la campagne russe. Pour gagner de l’argent facilement mais pas forcement légalement, tous les coups sont permis. C’est une histoire satirique, comique et très théâtrale . En somme, j’ai trouvé cette ambiance Russe absolument délicieuse et j’ai hâte de découvrir d’autres livres du même auteur.
  • mylena 08/11/2023
    Déception avec cette lecture longtemps repoussée d'un auteur dont jusqu'à présent j'ai beaucoup apprécié les oeuvres. Alors, comme ce livre est réputé être son chef d'oeuvre, j'en attendais sans doute beaucoup trop. D'abord de basses raisons matérielles ont rendu ma lecture laborieuse : comme le volume des oeuvres de Gogol en La Pléiade est particulièrement épais et donc lourd, j'ai téléchargé la version gratuite de la Bibliothèque Russe et Slave sur ma liseuse. Apparemment, ma liseuse est allergique aux Âmes mortes (et à ce jour à elles seules !) : toutes les 5 pages elle refuse toute action si ce n'est la réinitialisation. Donc j'ai navigué entre les deux supports à doses homéopathiques pendant près d'un mois. Apparemment j'ai quand même eu beaucoup de chance : c'était la même traduction ! La première partie, la seule publiée du vivant de Gogol, ne m'a pas déçue, même si, je l'avoue, les nombreuses adresses de l'auteur au lecteur, très plaisantes au début, ont fini par m'énerver. Quelle superbe galerie de personnages hauts en couleur ! C'est vivant, endiablé malgré de longues, et superbes, descriptions. le problème c'est qu'à la fin on ne sait plus très bien quel est le but de Gogol : il peint la corruption éhontée de la bureaucratie, l'ignorance de la paysannerie et l'oisiveté des nobles, mais au final il n'exprime pas vraiment de critiques. A ce sujet les interventions de la censure sont très instructives : rien de tout cela ne dérange les censeurs tant que cela ne touche pas le sommet de l'État ni les hauts fonctionnaires et qu'il n'est pas évident que ce qu'il dépeint concerne toute la Russie. Les années qui ont suivies la publication de cette première partie, Gogol les a passées à essayer d'écrire la suite pour finalement détruire son dernier jet. du coup les deux autres parties, écrites précédemment et dont il n'était pas satisfait, ne sont pas très représentatives de ce que voulait écrire l'auteur. Elles sont tout à fait lisibles, mais bien moins intéressantes, d'autant que les dernières années Gogol a sombré dans le mysticisme et envisagé les Âmes Mortes, qu'il voyait d'abord comme une épopée homérique (d'où l'indication de poème!) dédiée à «l'homme russe» et à «l'âme russe» en une composition en trois parties, inspirée de la de la Divine Comédie (Enfer-Purgatoire-Paradis). Le paradis ??? très, bien trop, nationaliste et bien fade, sans compter qu'on peut y voir des relents d'Avenir radieux ou de Monde russe ! J'exagère sans doute, mais d'un autre côté ce livre a certainement joué pour beaucoup dans la perception de la Russie par les Russes. Un livre que j'aurais mieux fait en tout cas de lire à un autre moment. Un livre auquel j'ai eu aussi beaucoup de mal à attribuer une note : j'ai hésité entre 2 étoiles et 4 étoiles, du coup évidemment j'en ai mis trois même si cela ne représente pas vraiment mon ressenti.Déception avec cette lecture longtemps repoussée d'un auteur dont jusqu'à présent j'ai beaucoup apprécié les oeuvres. Alors, comme ce livre est réputé être son chef d'oeuvre, j'en attendais sans doute beaucoup trop. D'abord de basses raisons matérielles ont rendu ma lecture laborieuse : comme le volume des oeuvres de Gogol en La Pléiade est particulièrement épais et donc lourd, j'ai téléchargé la version gratuite de la Bibliothèque Russe et Slave sur ma liseuse. Apparemment, ma liseuse est allergique aux Âmes mortes (et à ce jour à elles seules !) : toutes les 5 pages elle refuse toute action si ce n'est la réinitialisation. Donc j'ai navigué entre les deux supports à doses homéopathiques pendant près d'un mois. Apparemment j'ai quand même eu beaucoup de chance : c'était la même traduction ! La première partie, la seule publiée du vivant de Gogol, ne m'a pas déçue, même si, je l'avoue, les nombreuses adresses de l'auteur au lecteur, très plaisantes au début, ont fini par m'énerver. Quelle superbe galerie de personnages hauts en couleur ! C'est vivant, endiablé malgré de longues, et superbes, descriptions. le problème c'est qu'à la fin on ne sait plus très bien quel est le but de Gogol : il peint la corruption éhontée de...
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  • Apikrus 24/08/2023
    Ostap Bender parcourait l’Union soviétique en quête de fortune (« Douze chaise » puis « Le veau d’or », en 1928 puis 1931). Les aventures du héros d’Ilia Ilf (1897-1937) et d’Evguéni Pétrovitch Kataiev (1903-1942) étaient prétextes à moquer des travers de leurs contemporains et de la société soviétique, en dépit de la censure politique qui modifia quelques passages. Dans « Les Âmes mortes » (1842), Tchitchikov parcourt l’Empire russe des années 1820 à la recherche d’âmes à acquérir (dans la Russie tsariste, une « âme » désignait un serf mâle). Tchitchikov cherche aussi fortune, et sans terres à cultiver il se contente de serfs décédés ! Ses voyages et rencontres sont aussi prétextes à une satire de la population russe, et des administrations corrompues. Gogol (1809 - 1852) niait avoir voulu y faire passer un message politique, ce qui n’empêche pas cette lecture. D’ailleurs la censure lui imposa quelques changements. Pouchkine (1799-1837), avait donné à Gogol le sujet de ce roman. Ce dernier lui en fut reconnaissant. Après la mort du poète (lors d’un duel perdu), Gogol déclara : « La Russie sans Pouchkine – comme c’est étrange », et « Je n'entreprenais rien sans son conseil… Je n'ai pas écrit une ligne sans qu'il ne fût devant mes yeux… J'ai le devoir de mener à bien le grand ouvrage qu'il m'a fait jurer d'écrire, dont la pensée est son œuvre. ». En écrivant « Les Âmes mortes », Gogol a accompli ce qu’il estimait être son devoir. Ce roman critique habilement une société qui s’y prêtait. 180 ans plus tard le propos reste pertinent (la corruption règne encore en Russie…). Il est dommage cet ouvrage comporte autant de longueurs et digressions, rendant sa lecture plutôt fastidieuse. Par exemple, l’auteur consacre parfois plusieurs paragraphes à justifier du choix du caractère de son héros ! Gogol a inspiré Ilf et Pétrov, pour le meilleur (la satire), et pour le pire (le manque de concision, heureusement dans une moindre mesure chez Ilf et Petrov)… Ostap Bender parcourait l’Union soviétique en quête de fortune (« Douze chaise » puis « Le veau d’or », en 1928 puis 1931). Les aventures du héros d’Ilia Ilf (1897-1937) et d’Evguéni Pétrovitch Kataiev (1903-1942) étaient prétextes à moquer des travers de leurs contemporains et de la société soviétique, en dépit de la censure politique qui modifia quelques passages. Dans « Les Âmes mortes » (1842), Tchitchikov parcourt l’Empire russe des années 1820 à la recherche d’âmes à acquérir (dans la Russie tsariste, une « âme » désignait un serf mâle). Tchitchikov cherche aussi fortune, et sans terres à cultiver il se contente de serfs décédés ! Ses voyages et rencontres sont aussi prétextes à une satire de la population russe, et des administrations corrompues. Gogol (1809 - 1852) niait avoir voulu y faire passer un message politique, ce qui n’empêche pas cette lecture. D’ailleurs la censure lui imposa quelques changements. Pouchkine (1799-1837), avait donné à Gogol le sujet de ce roman. Ce dernier lui en fut reconnaissant. Après la mort du poète (lors d’un duel perdu), Gogol déclara : « La Russie sans Pouchkine – comme c’est étrange », et « Je n'entreprenais rien sans son conseil… Je n'ai pas écrit...
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  • Arzhel32 15/08/2023
    J’ai dû faire des pauses dans ma lecture, afin de me promener dans le tableau peint par Gogol, pour y savourer les détails : l’auberge (les mets, le bois, l’odeur, la sonorité), un bureau, une chambre. Il est tellement précis, il y a tellement d’âme. C’est vivant. C’est riche. Et puis, ce qui me semble être le point fort dans la littérature russe : les jeux de rôle, la psychologie des personnages… je croyais qu’il n’y avait que Dostoïevski pour être si précis. Dans un même temps, j’ai un peu visité les peintres russes : Chichkine, Aïvazovski… il y a aussi cette précision, cette profondeur (de champ), cette âme.
  • PRADET 16/06/2023
    ce bouquin est juste fabuleux, je l'ai déjà lu plusieurs fois et je le relirai encore ... ce système de la Russie tsariste, qui consistait à évaluer la richesse des gens en fonction des "âmes" , pauvres paysans, serviteurs, qui leur appartiennent est tout simplement inimaginable et odieux pour notre époque ! mais , en même temps, c'est passionnant et si drôle à certains moments .. ce livre est un de mes "trésors", j'ai une ancienne édition, avec des "eaux fortes" , traduction de Arthur Adamov ... et j'y tiens comme à la prunelle de mes yeux !
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