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Les besoins artificiels
Comment sortir du consumérisme
Collection : ZONES
Date de parution : 19/09/2019
Éditeurs :
La Découverte

Les besoins artificiels

Comment sortir du consumérisme

Collection : ZONES
Date de parution : 19/09/2019
Le capitalisme engendrant des besoins artificiels toujours nouveaux, mettre un terme à la voracité consumériste implique de définir et de s’appuyer sur des besoins « authentiques » et reconnus de tous. Le nouveau livre de Razmig Keucheyan suit cette ligne critique en recherche d’une véritable politique de l’émancipation.
Le capitalisme engendre des besoins artificiels toujours nouveaux. Celui de s’acheter le dernier iPhone, par exemple, ou de se rendre en avion dans la ville d’à côté. Ces besoins sont... Le capitalisme engendre des besoins artificiels toujours nouveaux. Celui de s’acheter le dernier iPhone, par exemple, ou de se rendre en avion dans la ville d’à côté. Ces besoins sont non seulement aliénants pour la personne, mais ils sont écologiquement néfastes. Leur prolifération sous-tend le consumérisme, qui lui-même aggrave l’épuisement... Le capitalisme engendre des besoins artificiels toujours nouveaux. Celui de s’acheter le dernier iPhone, par exemple, ou de se rendre en avion dans la ville d’à côté. Ces besoins sont non seulement aliénants pour la personne, mais ils sont écologiquement néfastes. Leur prolifération sous-tend le consumérisme, qui lui-même aggrave l’épuisement des ressources naturelles et les pollutions.
À l’âge d’Amazon, le consumérisme atteint son « stade suprême ». Ce livre soulève une question simple : comment couper court à cette prolifération de besoins artificiels ? Comment sortir par là même du consumérisme capitaliste ? La réflexion s’appuie sur des chapitres thématiques, consacrés à la pollution lumineuse, à la psychiatrie de la consommation compulsive ou à la garantie des marchandises, pour élaborer une théorie critique du consumérisme. Elle fait des besoins « authentiques » collectivement définis, en rupture avec les besoins artificiels, le cœur d’une politique de l’émancipation au XXIe siècle.
Chemin faisant, le livre évoque la théorie des besoins de Karl Marx, André Gorz et Agnes Heller. Pour ces auteurs, les besoins « authentiques » ont un potentiel révolutionnaire. Comme disait Marx, « une révolution radicale ne peut être que la révolution des besoins radicaux ».
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EAN : 9782355221262
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 208
Format : 140 x 205 mm
EAN : 9782355221262
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 208
Format : 140 x 205 mm

Ils en parlent

De quoi avons-nous vraiment besoin ? Sempiternelle question, qui prend une acuité particulière avec la crise écologique. Mais, comme le montre brillamment l’auteur, il est vain de chercher une réponse individuelle ou dans la nature des choses, car celle-ci est nécessairement collective et politique. [...] Un livre à consommer sans modération.
Igor Martinache / Alternatives économiques

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • Nelloum 09/01/2024
    C'est un bon livre si vous souhaitez introduire le sujet, il aborde plusieurs points intéressants mais ne vous attendez pas à allez vraiment en profondeur (ce qui m'a manqué personnellement, j'aurais aimé que certains parties soient plus développées). L'analyse de l'auteur reste très pertinente et pousse à remettre en question nos besoins.
  • ged7fr 05/07/2020
    La thématique de l’essai est intéressante, mais j’ai trouvé son traitement un peu confus et/ou pas toujours accessibles. La conclusion est un peu une sorte de queue de poisson, qui se résume par : les besoins essentiels sont les besoins individuels permettant sa réalisation (Marx), qui doivent être discuté collectivement, localement, sans définir au préalable (ontologiquement) ce qu’est un besoin artificiel. Dans ce cas’ en poussant le trait, le « soviet » du « club du siècle » pourra définir ses besoins sans rien changer de ses exigences actuelles... Il y a un grand manque dans cet essai, très succinctement abordé dans les dernières pages, le savoir et la pédagogie. Nous vivons dans une société extrêmement plus complexe qu’il y a un siècle au point que les citoyens consomment des biens et des services sans en comprendre grands choses (savez-vous comment fonctionne votre smartphone ?), et sans plus connaître comment vivre sans (savez vous comment faire pousser du blé ? Fabriquer un médicament ?). Diriger collectivement demande des connaissances et l’apprentissage des choses. Diriger n’est pas consommer, ce n‘est pas exiger comme on fait ses courses. Il faut que tous maîtrisent la nature et le fonctionnement des choses pour prendre des décisions éclairées pour le bien de tous. Ce point est absent de cette essai. Prenons un exemple pour illustrer le propos. La convention citoyenne a été créée à la suite du mouvement des gilets jaunes, qui c’est révolté alors que l’on allait baisser la vitesse limite de circulation de 90 à 80 km/h (c’était l’élément déclencheur). Cette convention de 150 personnes, choisies au hasard, après 9 mois d’apprentissage, décide notamment de baisser la vitesse limite de circulation de 130 à 110 km/h. Je retire néanmoins une remarque de l’essai qui me semble très juste : la lutte contre le changement climatique n’est pas une affaire de consensus (la preuve on n’avance pas), mais de rapport de force. A ce jeu une certaine lycéenne suédoise l’a bien compris... La thématique de l’essai est intéressante, mais j’ai trouvé son traitement un peu confus et/ou pas toujours accessibles. La conclusion est un peu une sorte de queue de poisson, qui se résume par : les besoins essentiels sont les besoins individuels permettant sa réalisation (Marx), qui doivent être discuté collectivement, localement, sans définir au préalable (ontologiquement) ce qu’est un besoin artificiel. Dans ce cas’ en poussant le trait, le « soviet » du « club du siècle » pourra définir ses besoins sans rien changer de ses exigences actuelles... Il y a un grand manque dans cet essai, très succinctement abordé dans les dernières pages, le savoir et la pédagogie. Nous vivons dans une société extrêmement plus complexe qu’il y a un siècle au point que les citoyens consomment des biens et des services sans en comprendre grands choses (savez-vous comment fonctionne votre smartphone ?), et sans plus connaître comment vivre sans (savez vous comment faire pousser du blé ? Fabriquer un médicament ?). Diriger collectivement demande des connaissances et l’apprentissage des choses. Diriger n’est pas consommer, ce n‘est pas exiger comme on fait ses courses. Il faut que tous maîtrisent la nature et le fonctionnement des choses pour prendre des décisions éclairées pour le bien...
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  • Impression-de-lecteur 27/01/2020
    Qu'apporte la pensée marxiste à la compréhension et à résolution de la crise écologique ? C'est à partir d'analyses critiques du productivisme et du consumérisme du système capitaliste conceptualisées par Agnès Heller et d'André Gorz dans la théorie des besoins, à partir de la théorie du pouvoir moderne et son objectivisation dans l'état capitaliste représentée par Antonio Gramsci et Nicos Poulantzas et enfin à partir des écrits de Marx surtout les manuscrits de 1844 que Razmig Keucheyan nous dévoile les paradoxes du monde moderne. Notre monde occidental est caractérisé par un état de « bien être » c'est-à-dire que les besoins biologiques absolus - frontière existentiel - sont pourvus par le système capitaliste. En fait la production pourrait assurer les besoins authentiques mais il faudrait une autre forme de répartition. Il y a un écart entre le réel et le possible : 3 millions d'enfants de 5 ans meurent dans le monde chaque année de malnutrition alors que l'on estime que l'humanité peut assurer l'alimentation de 3 milliards de personnes en plus de la population mondiale actuelle (voir sources dans le livre). La société de bien être permet l'émergence de nouveaux besoin appelés besoins qualitatifs ou besoins radicaux, forme de satisfaction supérieure. Dans cet état de bien être la conception du modèle libéral de croissance (jaugé par le PIB) est contesté par la théorie de développement humain d'Amarty Sen et de Martha Nussbaum pour qui la richesse se jauge à partir du niveau de la santé, de l'éducation, de l'environnement, des libertés publiques. Selon Marx, la critique de cette abondance de biens produits et consommés passe par la valeur d'usage – valeur qualitative- ; Benoît Hamon avait proposé aux industriels d'expérimenter l'affichage de la valeur d'usage sur les produits. Mais, comme le rappelle Razmig K, aux mouvements écologiques mainstream, toute revendication politique passe par un rapport de force - la société durable se mesure à l'aune du prolétariat porteur d'universalisme. Il y a beaucoup de choses dans ce livre qui apporte un éclairage sur la prise en compte de l'écologie par la pensée marxiste et ses possibilités d'hybridation avec les divers courants critiques du capitalisme.Qu'apporte la pensée marxiste à la compréhension et à résolution de la crise écologique ? C'est à partir d'analyses critiques du productivisme et du consumérisme du système capitaliste conceptualisées par Agnès Heller et d'André Gorz dans la théorie des besoins, à partir de la théorie du pouvoir moderne et son objectivisation dans l'état capitaliste représentée par Antonio Gramsci et Nicos Poulantzas et enfin à partir des écrits de Marx surtout les manuscrits de 1844 que Razmig Keucheyan nous dévoile les paradoxes du monde moderne. Notre monde occidental est caractérisé par un état de « bien être » c'est-à-dire que les besoins biologiques absolus - frontière existentiel - sont pourvus par le système capitaliste. En fait la production pourrait assurer les besoins authentiques mais il faudrait une autre forme de répartition. Il y a un écart entre le réel et le possible : 3 millions d'enfants de 5 ans meurent dans le monde chaque année de malnutrition alors que l'on estime que l'humanité peut assurer l'alimentation de 3 milliards de personnes en plus de la population mondiale actuelle (voir sources dans le livre). La société de bien être permet l'émergence de nouveaux besoin appelés besoins qualitatifs ou besoins radicaux, forme de...
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  • Flocava1 23/12/2019
    J’avais entendu l’auteur sur une émission de France Inter et il m’avait semblé lumineux... son livre est à l’image de ce monsieur : intelligent, érudit, fourni et en même temps simple tout en interrogeant notre rapport à la consommation et la société de consommation elle-même avec une seule valeur : l’argent, la puissance, le pouvoir, le gain toujours plus en vain....il brasse la politique, l’histoire, le droit, l’écologie , la psychologie , et propose de penser une nouvelle société basée sur d’autres rapports de force. Une utopie peut être mais au moins on peut essayer...
  • ErnestLONDON 08/10/2019
    Alors que le capitalisme engendre sans cesse des besoins artificiels toujours nouveaux, que le consumérisme atteint son « stade suprême », Razmig Keucheyan, professeur en sociologie à Bordeaux, élabore une théorie critique et propose une politique émancipatrice basée sur « les besoins « authentiques » collectivement définis ». (...) Analyse fine et perspicace. Compte-rendu de lecture (très) complet sur le blog :
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