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Les orchidées rouges de Shanghai
Date de parution : 19/04/2001
Éditeurs :
Presses de la cité

Les orchidées rouges de Shanghai

Date de parution : 19/04/2001

De 1930 à nos jours, l'histoire vraie d'une femme de réconfort coréenne. Un sujet rarement sinon jamais évoqué en France, par une spécialiste de la Corée.

En 1937, Sangmi a quatorze ans lorsque son destin bascule à la sortie de l'école. Enlevée par des soldats japonais, elle est embarquée avec des dizaines d'autres Coréennes à destination...

En 1937, Sangmi a quatorze ans lorsque son destin bascule à la sortie de l'école. Enlevée par des soldats japonais, elle est embarquée avec des dizaines d'autres Coréennes à destination de la Mandchourie. Enrôlée de force dans l'unité des " femmes de réconfort ", elle connaîtra l'enfer des maisons closes...

En 1937, Sangmi a quatorze ans lorsque son destin bascule à la sortie de l'école. Enlevée par des soldats japonais, elle est embarquée avec des dizaines d'autres Coréennes à destination de la Mandchourie. Enrôlée de force dans l'unité des " femmes de réconfort ", elle connaîtra l'enfer des maisons closes que l'armée nippone a installées dans l'Asie à feu et à sang. Une force de caractère hors du commun, l'espoir de retrouver la trace d'un père français inconnu et une merveilleuse et impossible passion pour un officier japonais permettent à Sangmi de résister à sa terrible destinée.

 

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EAN : 9782258056909
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 504
Format : 155 x 240 mm
EAN : 9782258056909
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 504
Format : 155 x 240 mm

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • Mamzellegazelle 06/07/2023
    *** Chosen Pi : une vie en enfer !*** Pour cette lecture : âme sensible s'abstenir ! De cette lecture, impossible de s'en sortir indemne, d'autant plus que c'est une histoire vraie, racontée par Sangmi à l'auteur ... 1937 : Sangmi est Coréenne, vit au milieu d'une mère qui la rejette et d'un père mauvais. Sa seule consolation, ses grands-parents. Elle a 14 ans et adore étudier jusqu'au jour où son destin et sa vie bascule en pleine guerre sino-Japonaise. Elle est kidnappée par l'armée Japonaise afin d'être "femme de réconfort" pour les soldats, afin de leur faire oublier les affres de la guerre. Enfermée d'abord dans une maison close, Sangmi va subir tous les sévices possibles et inimaginables, des passes de quinze minute et jusqu'à vingt cinq par jour.Elle prendra soin de ses co-locataire et notamment de Kikiko, une petite Coréenne de huit ans, destinée aux mêmes traitements. Elle connaîtra les pires cruautés, quittant la Corée pour la Mandchourie, puis la Chine, Singapour, Java, la Malaisie, pour finir à Hiroshima.Passera par un camp de concentration Japonais "spécialisé" dans les expériences médicales tournant autour du napalm. Une lecture éprouvante et si cruelle, qu'on se demande comment cette pauvre fille et femme ensuite a pu survivre à tant d'horreur et de barbarie et tant d'acharnement sexuel. L'auteur dresse le portrait d'une fille-femme hors du commun, où plus d'une fois ces études en langue étrangère la sauvera encore et encore de la prostitution massive lors de cette période. Mais Sangmi veut vivre, veut s'en sortir, veut aider les autres alimentée par une haine sauvage vis à vis de ceux qui lui ont pris son enfance. Ce personnage me semble tout de même bien robuste et endurant face à tout ce à quoi elle doit faire face : les viols innombrables et répétés des années durant, les conditions d'hygiène, les maladies (peste, radiations médicales, bombe atomique, paludisme), un avortement, les traversées à marche forcée de la jungle malaise, le froid insoutenable dans la neige, la famine, les blessures de torture… Une période historique assez méconnue des occidentaux, les Japonais n'avaient rien à envier aux nazis, équivalent dans la folie, pire peut-être même. *** Chosen Pi : une vie en enfer !*** Pour cette lecture : âme sensible s'abstenir ! De cette lecture, impossible de s'en sortir indemne, d'autant plus que c'est une histoire vraie, racontée par Sangmi à l'auteur ... 1937 : Sangmi est Coréenne, vit au milieu d'une mère qui la rejette et d'un père mauvais. Sa seule consolation, ses grands-parents. Elle a 14 ans et adore étudier jusqu'au jour où son destin et sa vie bascule en pleine guerre sino-Japonaise. Elle est kidnappée par l'armée Japonaise afin d'être "femme de réconfort" pour les soldats, afin de leur faire oublier les affres de la guerre. Enfermée d'abord dans une maison close, Sangmi va subir tous les sévices possibles et inimaginables, des passes de quinze minute et jusqu'à vingt cinq par jour.Elle prendra soin de ses co-locataire et notamment de Kikiko, une petite Coréenne de huit ans, destinée aux mêmes traitements. Elle connaîtra les pires cruautés, quittant la Corée pour la Mandchourie, puis la Chine, Singapour, Java, la Malaisie, pour finir à Hiroshima.Passera par un camp de concentration Japonais "spécialisé" dans les expériences médicales tournant autour du napalm. Une lecture éprouvante et si cruelle, qu'on se demande comment cette pauvre fille et femme ensuite...
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  • LaurAimeLire 20/06/2023
    Quel roman !! Mon dieu je découvre grâce Juliette Morillot les atrocités de l'empire japonais dans les années 30 et 40 (qui ont fait les mêmes saloperies que les nazis en Extrême Orient). Ce roman raconte le rapt d'une collégienne coréenne qui devient esclave sexuelle pour les soldats japonais. Elle est emmenée de force dans des maisons "de reconfort" dans plusieurs pays. Elle subit les pires atrocités, est témoin de ce que l'Homme peut faire de pire sur d'autres personnes en temps de guerre. Elle survit à tout. Et tout ça est VRAI !!! Car l'auteure a écrit son roman grâce au témoignage d'une coréenne survivante. Et pour finir... Le Japon ne s'est jamais excusé et n'a jamais reconnu le calvaire de plus de 300 000 femmes "de reconfort". Gerbant ! Un roman, très riche au niveau historique, que je recommande pour faire connaître au plus grand nombre le destin malheureux de toutes ces femmes.
  • Dombrow01 18/06/2023
    Il est souvent admis que l'histoire est écrite par les vainqueurs : ce livre nous présente sans doute un des pires contre-exemples, celui du Japon. A travers le récit de la vie de Sangmi, jeune fille Coréenne recrutée comme "femme de réconfort" pour l'armée japonaise, on découvre toutes les étapes de la seconde guerre mondiale dans le Pacifique, une partie de l'histoire plutôt méconnue en Europe. Un des intérêts de ce roman est qu'il s'appuie sur des faits historiques, et le récit concorde avec les témoignages recueillis par ailleurs. Sangmi n'a que 14 ans lorsqu'elle est recrutée "comme secrétaire pour l'armée japonaise au Mandchoukouo", et certaines autres victimes sont encore plus jeunes. Ces pauvres gamines sont envoyées au bordel où elles sont violées, tabassées, humiliées sans arrêt, elles doivent même remercier leur violeur après l'acte. A voir l'attitude des officiers, la culture japonaise apparait comme le mélange d'une politesse surannée et d'une barbarie sans nom. "Un prisonnier pour nous est un homme mort". Cette phrase explique sans doute beaucoup des exactions commises par les Japonais en Asie. Les nazis torturaient les résistants pour les faire parler, les Japonais pouvaient torturer leurs prisonniers juste pour le plaisir. Et eux aussi ont pratiqué des expérimentations humaines, massacré des civils "pour réduire la population chinoise", et lâché le virus de la peste dans des villages pour exterminer les habitants. Qui sait que d'après les historiens, il y a eu "entre 10 et 20 millions de victimes chinoises", dont les trois quarts de civils ? Comme le fait remarquer une des critiques, l'auteure fait traverser à son héroïne toutes les étapes de la guerre du Pacifique. Sangmi est envoyée au Mandchoukouo, en Chine, à Singapour, à Java, enfin au Japon, et pas n'importe où au Japon, à Nagasaki où elle est esclave dans un camp de travail. C'est une compilation des exactions japonaises, qui ont commencé dès le début des années 1930. C'est très bien de lever le voile sur ces évènements, c'est peu crédible de les découvrir par les yeux d'une seule personne qui est comme par hasard l'une des deux survivantes du camp de travail où elle était internée. La fin est un peu tirée par les cheveux. Au rayon des choses peu crédibles, il y a le nombre de rencontres plus ou moins fortuites avec son bourreau, dont la dernière, et quelques déclarations surprenantes "Mon père ait participé au régime de ce félon de maréchal Pétain ?". Comment Sangmi, malheureuse esclave coupée du monde, aurait pu connaitre l'existence du maréchal ??? C'est un peu trop. En lisant ce livre, on réalise que les Japonais ont réécrit l'histoire pour masquer leur responsabilité. Depuis 1945 ils sont présentés comme pauvres victimes de la bombe atomique, alors qu'ils étaient les barbares de l'époque. Pour revenir au sujet du livre, le Japon a reconnu l'existence des "femmes de réconfort" en 1995, 50 ans après la fin de la guerre, peu d'entre elles avaient survécu assez longtemps pour entendre la nouvelle. En 2013 encore, le 1er ministre japonais s'est recueilli dans le cimetière où sont enterrés les criminels de guerre japonais. Pourrait-on imaginer un chancelier allemand visitant les tombes des dignitaires nazis ??? Impensable, mais possible au Japon. De la même manière, les références au sac de Nankin ne figurent plus dans les livres d'histoire japonais. Pourrait-on imaginer un livre d'histoire allemand qui occulte les camps de concentration ??? Là aussi le révisionnisme japonais est à l’œuvre, et au plus haut niveau du pays. "Je hais les Japonais" dit Sangmi. "Je les hais avec une violence qui puise ses racines dans mon corps blessé, humilié, dans mes rêves piétinés". Et on la comprend.Il est souvent admis que l'histoire est écrite par les vainqueurs : ce livre nous présente sans doute un des pires contre-exemples, celui du Japon. A travers le récit de la vie de Sangmi, jeune fille Coréenne recrutée comme "femme de réconfort" pour l'armée japonaise, on découvre toutes les étapes de la seconde guerre mondiale dans le Pacifique, une partie de l'histoire plutôt méconnue en Europe. Un des intérêts de ce roman est qu'il s'appuie sur des faits historiques, et le récit concorde avec les témoignages recueillis par ailleurs. Sangmi n'a que 14 ans lorsqu'elle est recrutée "comme secrétaire pour l'armée japonaise au Mandchoukouo", et certaines autres victimes sont encore plus jeunes. Ces pauvres gamines sont envoyées au bordel où elles sont violées, tabassées, humiliées sans arrêt, elles doivent même remercier leur violeur après l'acte. A voir l'attitude des officiers, la culture japonaise apparait comme le mélange d'une politesse surannée et d'une barbarie sans nom. "Un prisonnier pour nous est un homme mort". Cette phrase explique sans doute beaucoup des exactions commises par les Japonais en Asie. Les nazis torturaient les résistants pour les faire parler, les Japonais pouvaient torturer leurs prisonniers juste pour le plaisir. Et eux aussi ont pratiqué des...
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  • jaimelesmots 23/01/2023
    Ce roman dénonce le sadisme japonais, la mise en esclavage sexuel de fillettes de 12-14 ans, pour les besoins militaires, lors de la guerre sino-japonaise. A travers le destin dune fillette de 14 ans, coréenne, l'auteur nous livre son enlèvement, puis les camps sexuels avec des passes de 15 à 20 par jour, les viols répétitifs, l'horreur, la torture, la folie des soldats . Le décor de cette esclavage décrit, l'auteur, journaliste, nous entraine dans les coulisses de la lâcheté, de la corruption des vaincus. Survie ou enrichissement sans autre consigne que cette de l’appât du gain ? Nous verrons comment un homme simple, professeur, peut devenir un proxénète fournisseur de filles, comment la peur nous fait basculer dans la cruauté. Nous lisons le parcours d'un commandant japonais pervers, comment notre sensibilité se heurte aux barbaries et à la sauvagerie Le roman se lit avec passion, malgré l'horreur, presque incroyable du parcours de l’héroïne. Un certain paradoxe entre l'amour d'un pays, d'une culture et les saveurs violents d'un envahisseur, quel qu'il soit. I
  • Papyrusdunil 25/09/2022
    En 2021, j'ai lu Pachinko de Min Jin Lee et Filles de la mer de Mary Lynn Bracht et j'ai découvert un pan entier de l'histoire du XXième siècle de l'Asie contemporaine dont celle du Japon impérialiste d'Hirohito et de son rapport de domination à la Corée. Mais surtout, grâce à ces deux magnifiques romans, sont sorties de l'oubli ces coréennes bafouées, torturées, utilisées comme femmes de réconfort par et pour l'armée nipponne, ces "Chosen bbi" ou « vagins coréens», ces femmes honteuses et silencieuses qu'il était urgent de réhabiliter aux yeux du monde. Les orchidées rouges de Shangai de Juliette Morillot, c'est un roman historique, touffu, dense, cruel, aux multiples rebondissements, sur ce même thème. On y suit le destin d'une jeune coréenne de la classe supérieure, éduquée, trilingue, kidnappée comme des centaines de milliers d'autres filles par des passeurs, afin d'être prostituée au profit de la soldatesque dans des maisons de réconfort, établies partout où le front japonais se situe. Jusqu'à la grosse première moitié du livre, j'ai lu avec grand intérêt la prose vive et bien tournée de Juliette Morillot qui maîtrise bien son sujet. Passé ce cap, j'ai pensé arrêter ma lecture : car enfin, trop, c'est trop ! Les événements prennent l'allure d'un canular ! Comment est-il possible qu'une seule et même personne vive un tel cauchemar, traversant les pires épisodes de cette guerre méconnue, en réchappant de justesse à chaque fois, frôlant la mort la plus sordide à de nombreuses reprises, jusqu'à saturation du lecteur. Mais j'ai tenu et lu jusqu'au bout cette histoire à peine crédible malgré la profusion de détails et de références au contexte historique. J'ai tenu jusqu'au grand final, la bombe atomique qui pulvérise Hiroshima où se trouve Sangmi, l'héroïne à qui rien n'est épargné, même pas d'y être brûlée. Une histoire insensée, vraiment ! Et pourtant, quand dans l'épilogue j'ai lu : « Ce roman est basé sur des faits historiques et de nombreux témoignages. Néanmoins, pour les besoins de l'histoire, l'auteur a parfois simplifié le cours des événements, notamment afin de respecter les souvenirs parfois confus de Mun halmeoni.», j'ai douté. Tout ce que je venais de lire était peut-être le récit de la réalité la plus hideuse qu'on puisse imaginer. On connaissait l'horreur des camps nazis, l'insoutenable souffrance infligée par des hommes à d'autres hommes durant le délire hitlérien mais savait-on qu'on avait eu son double asiatique en la personne de l'empereur Hirohito, le jumeau d'Hitler, en matière d'horreur et de cruauté, de folie meurtrière et de massacres aveugles, d'expériences scientistes épouvantables, et d'atrocités qui expliquent sans doute les mots terribles de Sangmi dans les dernières pages: « J'ignore le pardon. La religion enseigne le pardon. Mais je ne peux pardonner. La colère m'étouffe encore, vive, tapie au fond de mon ventre comme un insecte géant qui dévorerait mes entrailles. Je hais les Japonais. Je les hais avec une violence qui puise ses racines dans mon corps blessé, humilié, dans mes rêves piétinés. Aujourd'hui encore, plus de cinquante ans après la fin de la guerre, je ne peux croiser un Japonais dans la rue sans que le sang ne me bourdonne aux tempes et que mes pieds ne se dérobent sous moi. le temps n'efface rien, ni la douleur, ni la rancoeur. » Décidément, on n'a jamais fini de découvrir l'étendue de l'inhumanité des hommes ! J'ai été éprouvée par cette lecture qui ne cache rien des horreurs de cette guerre de conquête ni de ce qu'ont fait subir les militaires japonais, les gradés étant d'ailleurs les pires, à ces femmes, majoritairement coréennes, esclaves sexuelles jamais évoquées, ni réhabilitées, mais je suis reconnaissante à Juliette Morillot d'avoir fait sortir du néant ces destins douloureux pour qu'un juste hommage leur soit enfin rendu. En 2021, j'ai lu Pachinko de Min Jin Lee et Filles de la mer de Mary Lynn Bracht et j'ai découvert un pan entier de l'histoire du XXième siècle de l'Asie contemporaine dont celle du Japon impérialiste d'Hirohito et de son rapport de domination à la Corée. Mais surtout, grâce à ces deux magnifiques romans, sont sorties de l'oubli ces coréennes bafouées, torturées, utilisées comme femmes de réconfort par et pour l'armée nipponne, ces "Chosen bbi" ou « vagins coréens», ces femmes honteuses et silencieuses qu'il était urgent de réhabiliter aux yeux du monde. Les orchidées rouges de Shangai de Juliette Morillot, c'est un roman historique, touffu, dense, cruel, aux multiples rebondissements, sur ce même thème. On y suit le destin d'une jeune coréenne de la classe supérieure, éduquée, trilingue, kidnappée comme des centaines de milliers d'autres filles par des passeurs, afin d'être prostituée au profit de la soldatesque dans des maisons de réconfort, établies partout où le front japonais se situe. Jusqu'à la grosse première moitié du livre, j'ai lu avec grand intérêt la prose vive et bien tournée de Juliette Morillot qui maîtrise bien son sujet. Passé ce cap, j'ai pensé arrêter ma lecture : car enfin, trop,...
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