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L'espoir et l'effroi
Luttes d'écritures et luttes de classes en France au XXe siècle
Collection : Sciences humaines
Date de parution : 22/09/2016
Éditeurs :
La Découverte
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L'espoir et l'effroi

Luttes d'écritures et luttes de classes en France au XXe siècle

Collection : Sciences humaines
Date de parution : 22/09/2016
En France, le XXe siècle a porté la classe ouvrière à son apogée. Vagues de grèves, syndicats et organisation politique ouvrière ont suscité l'espoir et l’effroi devant un possible bouleverseemnt de l’ordre social. Ce double sentiment s’est exprimé dans une multitude d’écrits (ouvriers, patronat, fonctionnaires, prêtres, sociologues...) de tous types (brochures, témoignages, romans, archives, enquêtes...), autant de luttes d’écritures qui participent bien de luttes de classes.
Le XXe siècle a porté à son apogée la classe ouvrière en France. Les vagues de grèves qu’elle conduit et les organisations syndicales ou politiques qu’elle rejoint suscitent à la... Le XXe siècle a porté à son apogée la classe ouvrière en France. Les vagues de grèves qu’elle conduit et les organisations syndicales ou politiques qu’elle rejoint suscitent à la fois espoir et effroi, devant l’idée que les ouvriers puissent bouleverser radicalement l’ordre social.
Ce double sentiment s’est exprimé dans une...
Le XXe siècle a porté à son apogée la classe ouvrière en France. Les vagues de grèves qu’elle conduit et les organisations syndicales ou politiques qu’elle rejoint suscitent à la fois espoir et effroi, devant l’idée que les ouvriers puissent bouleverser radicalement l’ordre social.
Ce double sentiment s’est exprimé dans une multitude d’écrits. L’État par le truchement de la police ou des inspecteurs du travail, le patronat, les organisations catholiques, les sociologues, sans parler des lettrés qui choisirent de se faire ouvriers plus ou moins longtemps dès l’entre-deux-guerres, n’ont cessé d’évaluer la classe ouvrière et sa moralité. Les ouvriers ont répondu dans des tracts, des témoignages ou des romans, qui racontent le travail, la vie et les luttes.
Ce sont ces textes, tantôt sous forme d’archives, tantôt publiés, connus ou complètement inédits, que Xavier Vigna explore dans ce livre.Il montre que ces luttes d’écritures relèvent bien de luttes de classes.
On se souvient d’Emmanuel Macron dénonçant l’illettrisme supposé des ouvriers : quand un tel mépris vient légitimer la domination sociale et politique, quand l’anticommunisme conduit à l’anti-ouvriérisme, l’écriture ouvrière, qui réplique et réfute, oeuvre à l’émancipation individuelle et collective.
En revisitant l’histoire ouvrière, cet ouvrage invite à relire le XXe siècle français. 
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EAN : 9782707186898
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 250
Format : 135 x 220 mm
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EAN : 9782707186898
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 250
Format : 135 x 220 mm

Ils en parlent

Vigna reprend ainsi, à quarante ans de distance, l'ambition de Jacques Rancière et de ses deux livres fondateurs, La Parole ouvrière (1975) et La Nuit des prolétaires. Mais là où le philosophe cherchait, en travaillant sur les origines de ce discours du XIXe siècle, à remettre en cause l'autorité des porteparole, l'autorisation légitime de parler « au nom du peuple » alors confisquée par le Parti communiste, la CGT ou les maoïstes, l'historien d'aujourd'hui sonde cette littérature proliférante pour mettre à nu les affrontements de classes qui jalonnent le XXe siècle, tentant ainsi d'élucider l’ «énigme sociale et politique » qu'est la classe ouvrière.
 
Antoine de Baecque / Le Monde des Livres
Précisément donc, une littérature ouvrière existe et c'est un pas gagné de ce livre qui montre, au passage, que l'effacement ou l'invisibilité de la classe ouvrière ne reflète en rien sa disparition mais plutôt une crise de la centralité ouvrière qui fut longtemps la colonne vertébrale de la politique émancipatrice. Le livre de Vigna montre de façon convaincante que paroles et écrits ouvriers n’usurpent pas la catégorie de littérature comme l’illustrent les saisissants extraits choisis par l’historien qui, dans le sillage de Michel Ragon, ne cite que d'authentiques ouvriers et ouvrières (les établi.e.s sont donc ici exclus du corpus étudié) et relève les rythmes de certaines phrases, ternaires par exemple, et qui ne sont pas moins émouvantes que les périodes carrées d’un Bossuet.
Ainsi, si le sous-titre du livre indique « Luttes d’écriture et luttes de classes en France au XXème siècle », on peut dire que cet ouvrage est une invite brillante à s’intéresser vivement aux paroles ouvrières, à la fois singulières et universelles et ouvrant sur des contrées encore inexplorées de la littérature comme combat et libération au moins subjective ici encore.
 
Yvan Najiels / Mediapart
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