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L'Obscène oiseau de la nuit
Didier Coste (traduit par)
Collection : Belfond Vintage
Date de parution : 17/10/2019
Éditeurs :
Belfond

L'Obscène oiseau de la nuit

Didier Coste (traduit par)
Collection : Belfond Vintage
Date de parution : 17/10/2019
Citée par le journal El Mundo comme l’un des meilleurs romans hispanophones du XXe siècle, une curiosité virtuose, qu’on lit comme on entre dans un foudroyant délire.
Mais qu’y faire ? On dit que plus rien n’est comme dans le temps. Pourtant, cette Maison reste semblable à elle-même, avec cette persistance des choses inutiles. Maintenant, il n’y... Mais qu’y faire ? On dit que plus rien n’est comme dans le temps. Pourtant, cette Maison reste semblable à elle-même, avec cette persistance des choses inutiles. Maintenant, il n’y a plus que trois sœurs là où toute une congrégation veillait autrefois sur la commodité des pénitents, pour que leur... Mais qu’y faire ? On dit que plus rien n’est comme dans le temps. Pourtant, cette Maison reste semblable à elle-même, avec cette persistance des choses inutiles. Maintenant, il n’y a plus que trois sœurs là où toute une congrégation veillait autrefois sur la commodité des pénitents, pour que leur âme pût voler sans entraves matérielles vers les plus pures régions de l’extase.

Sur les terres de la Chimba, au Chili, une Maison de sorcières, d’accoucheuses, de pleureuses.
Un narrateur fou, polymorphe, insaisissable.
Un monde hallucinatoire, vertigineux, fascinant.

Déconstruisant tous les codes de la narration, José Donoso, figure de proue du nouveau roman latino-américain dans les années 1960-1970, joue avec les esthétiques et sublime la mort, la vieillesse et le monstrueux pour donner à voir une autre réalité, comme une fenêtre ouverte sur nos terreurs inconscientes.
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EAN : 9782714480811
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 640
Format : 140 x 205 mm
EAN : 9782714480811
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 640
Format : 140 x 205 mm

Ils en parlent

« Une légende, qui remonte au XVIIIe siècle, est à la base de ce roman : chez les Azcoitía, grands propriétaires terriens, il y avait une fille, une seule, parmi les dix enfants, et elle aurait été une sorcière. Pour mettre un terme à ses atroces miracles, le père l’enferma dans un couvent puis fonda une maison de recluses où – selon la scrupuleuse chronique familiale – elle mourut en odeur de sainteté. » (1972, archives)
Hector Bianciotti, Le Nouvel Observateur

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • PaulBoutry 13/05/2023
    Un chef d’œuvre magistral : baroque, oppressant, surréaliste, c’est un un véritable cri dans l’obscurité face à l’absurde et aux terreurs du soi et de celui des autres. Des personnages inoubliables et surtout un anti héros protéen, un pantin tragique, qui nous entraîne à la frontière d’une angoisse existentielle et d’un monde qui rejette, gâche, perd, oublie, salit et délaisse. Je n’ai rien jamais rien lu de tel.
  • Laveze 18/10/2022
    L’OBSCÈNE OISEAU DE LA NUIT de JOSÉ DONOSO La famille Aizcoitia est composée d’une dizaine d’enfants dont Inès est la seule fille. Une série d’événements laisse à penser aux paysans qu’ Inès est à l’origine des problèmes et elle est perçue comme une sorcière. Gros propriétaires terriens, ils ne peuvent se permettre cette rumeur et vont éloigner Inès dans un couvent, recluse jusqu’à sa mort. Bien des années plus tard, le couvent « la maison » est occupée par sept vieilles femmes dont on ne sait plus trop qui elles sont. Don Jeronimo, le dernier des Aizcoita, n’arrivant pas à avoir de descendant va demander de l’aide à une sorcière. Il va avoir un fils difforme, Boy, hideux, un monstre. Il va l’isoler dans une maison, La Rinconada, et recruter autour de lui des hommes et des femmes également monstrueux. C’est Humberto, secrétaire entièrement dévoué à Jeronimo qui est le narrateur de cette histoire fantastique passant tour à tour de Inès dans le passé à la vie mouvementée du monstre actuel. Parallèlement, il passe du je au nous, du Humberto à El Mudito, serviteur sourd et muet( ou pas) pour s’incarner en femme, peut-être une des sorcières de la « maison », la septième sorcière qui semble omniprésente au fil des années. Un récit hallucinatoire qui nous embarque dans des contes fantastiques entre rêves, fantasmes et réalités, un récit en forme de huis clos que ce soit le couvent ou la maison du monstre, les deux inaccessibles à une présence extérieure. Je ne suis pas certain d’avoir tout saisi dans ce roman qui m’a fait penser à un tableau de Jerôme Bosch par sa difficulté de déchiffrage et par sa monstruosité. Fascinant, un auteur assez peu connu mais qui mérite sa place près de Marquez ou Onetti entre autres.L’OBSCÈNE OISEAU DE LA NUIT de JOSÉ DONOSO La famille Aizcoitia est composée d’une dizaine d’enfants dont Inès est la seule fille. Une série d’événements laisse à penser aux paysans qu’ Inès est à l’origine des problèmes et elle est perçue comme une sorcière. Gros propriétaires terriens, ils ne peuvent se permettre cette rumeur et vont éloigner Inès dans un couvent, recluse jusqu’à sa mort. Bien des années plus tard, le couvent « la maison » est occupée par sept vieilles femmes dont on ne sait plus trop qui elles sont. Don Jeronimo, le dernier des Aizcoita, n’arrivant pas à avoir de descendant va demander de l’aide à une sorcière. Il va avoir un fils difforme, Boy, hideux, un monstre. Il va l’isoler dans une maison, La Rinconada, et recruter autour de lui des hommes et des femmes également monstrueux. C’est Humberto, secrétaire entièrement dévoué à Jeronimo qui est le narrateur de cette histoire fantastique passant tour à tour de Inès dans le passé à la vie mouvementée du monstre actuel. Parallèlement, il passe du je au nous, du Humberto à El Mudito, serviteur sourd et muet( ou pas) pour s’incarner en femme, peut-être une des sorcières de la «...
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  • bobfutur 28/01/2022
    Une fois n'est pas coutume, cette critique se fera en musique (lien en bas de page)… …mais je ne vous parlerai pas ici d'Alexandre Gand… les forums spécialisés en musique électronique underground sont là pour ça… « Grotesque », variation des cabinets de curiosités, freak show, recluses et béguines… … Ne partez pas… ce livre n'est pas une compilation d'horreurs sans queue ni tête… c'est simplement un chef d'oeuvre, impossible à décrire, et c'est bien cela qui le rend exceptionnel… … C'est un « bredouillis de réalité », pour citer Volodine, qui le place parmi ses livres préférés. C'est une plongée éprouvante dans une maison aux dimensions impossibles, peuplée de sorcières sans pouvoirs, hantée par un narrateur pas du tout fiable, prétendument sourd-muet, dans un déroulé éclaté, rythmé par une écriture magnifique, opérant peu à peu comme un maléfice. … Ce pourrait être un roman gothique; on pourrait parler de réalisme magique; il est baigné d'un syncrétisme religieux; c'est aussi une réflexion sur la normalité supposée; la liste pourrait se prolonger longuement… L'image de couverture de la 1ère édition française au Seuil en propose une bonne synthèse : un sac de vilaine toile de jute en clair-obscur, dont le sens ne se révèlera qu'à la fin. … La ré-édition en 2019 chez Belfond Vintage permet à tous de découvrir cet ouvrage antichronique, bien que je m'interroge toujours sur le sens esthétique de cette maison (et le rachat par Editis ne devrait pas améliorer le bazar…). Mais ce morceau en est pour moi le meilleur résumé: … « de cette humanité, « sans humilité, « qui ne voit plus qu'un tas de cadres « fétides et sans âmes. « de l'immondice, « indicible puanteur « de vos peurs; « être ce qui doit paraitre, « faire ce qui doit être. « créer son image « à l'image de Dieu. « sans avoir conscience « bien trop loin des cieux, « qui va tourner la page « en fermant les yeux. « monstruosité de vos âmes, crasses et infâmes. « monstruosité de vos âmes, crasses et infâmes. » … De Frontanel - « Grotesque »Une fois n'est pas coutume, cette critique se fera en musique (lien en bas de page)… …mais je ne vous parlerai pas ici d'Alexandre Gand… les forums spécialisés en musique électronique underground sont là pour ça… « Grotesque », variation des cabinets de curiosités, freak show, recluses et béguines… … Ne partez pas… ce livre n'est pas une compilation d'horreurs sans queue ni tête… c'est simplement un chef d'oeuvre, impossible à décrire, et c'est bien cela qui le rend exceptionnel… … C'est un « bredouillis de réalité », pour citer Volodine, qui le place parmi ses livres préférés. C'est une plongée éprouvante dans une maison aux dimensions impossibles, peuplée de sorcières sans pouvoirs, hantée par un narrateur pas du tout fiable, prétendument sourd-muet, dans un déroulé éclaté, rythmé par une écriture magnifique, opérant peu à peu comme un maléfice. … Ce pourrait être un roman gothique; on pourrait parler de réalisme magique; il est baigné d'un syncrétisme religieux; c'est aussi une réflexion sur la normalité supposée; la liste pourrait se prolonger longuement… L'image de couverture de la 1ère édition française au Seuil en propose une bonne synthèse : un sac de vilaine toile de jute en clair-obscur, dont le sens ne se révèlera qu'à la fin. … La ré-édition en 2019 chez Belfond Vintage...
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  • Ingannmic 27/07/2021
    Quelle étrange expérience que celle de la lecture de "L'obscène oiseau de la nuit" ! Vous pénétrez dans un univers à la texture indéfinissable, emportés par le narrateur dans le tortueux dédale de son esprit. Ce narrateur, c'est El mudito, un soi-disant sourd et muet au physique ingrat et malingre, sorte d'homme à tout faire de la Maison, vaste demeure labyrinthique dans laquelle se côtoient de vieilles servantes à la retraite, quelques bonnes soeurs et une poignée d'orphelines. Lecteur, pour préparer ton incursion au coeur de l'insolite roman de José Donoso, il te faudra laisser derrière toi tous tes a priori, et ton éventuel besoin de certitudes et de repères. Car tu vas faire connaissance avec un monde de réalités interchangeables, qui s'emboîtent les unes dans les autres, et qui se nourrissent des obsessions, des fantasmes et des terreurs du personnage central de ce récit. Ce dernier revêt d'ailleurs lui-même de multiples identités, devenant "je", puis "nous", puis "il", s'oubliant pour se faire tantôt vieille femme, tantôt nouveau-né, à moins qu'il ne soit écrivain, ou secrétaire particulier d'un célèbre sénateur sous le patronyme d'Humberto Penaloza... Son incapacité à adopter une personnalité bien définie semble liée au dessein qui depuis toujours le torture : celui de devenir "quelqu'un", de sortir de la foule des anonymes sans visage à laquelle son statut social le rattache. Et cette idée fixe se cristallise sous la forme d'une rivalité qui l'oppose à Jeronimo Azcoitia, le sénateur précédemment mentionné, qui représente tout ce qu'Humberto aspire à devenir. Lié par une sorte de pacte diabolique à cet homme, il lui voue tour à tour haine et admiration, crainte et mépris. Déroulant un long monologue qui mêle, en vrac, ses pensées, des bribes de dialogues auxquels il assiste ou participe, des souvenirs dont on ne sait s'ils sont réels ou inventés, ou encore la relation d'événements dont il n'a physiquement pas été témoin, le narrateur semble être le centre d'une spirale nourrie de son délire paranoïaque et démentiel. Le monde qu'il dépeint est peuplé de créatures à la fois humaines et monstrueuses, d'enfants à la fois malfaisants et innocents, de vieilles à la fois pathétiques et perverses. C'est une véritable cour des miracles dont les fondements s'inspirent des rêves, des légendes, et surtout de l'imagination fertile issue de l'esprit malade du héros. On est constamment dans l'ignorance quant à la véracité des faits qu'il relate, et quant à la véritable nature des personnages qui l'entourent et de ses relations avec eux. Et peu importe après tout, puisque l'écriture hallucinée de José Donoso, qui réinvente les codes narratifs, remet l'évidence en question, parvient à rendre cet univers fantasmagorique palpable, et surtout beaucoup plus envoûtant qu'une quelconque et triviale réalité. La lecture de "L'obscène oiseau de la nuit" est une expérience fascinante et troublante, qui vous emmène au-delà des frontières de la normalité en effaçant les fragiles barrières qui nous protègent de la folie, dans une atmosphère baroque et délétère. Plus qu'il ne se lit, c'est un roman qui vous happe, vous englue, vous ensorcelle, et qui surtout ne ressemble à aucun autre. Quelle étrange expérience que celle de la lecture de "L'obscène oiseau de la nuit" ! Vous pénétrez dans un univers à la texture indéfinissable, emportés par le narrateur dans le tortueux dédale de son esprit. Ce narrateur, c'est El mudito, un soi-disant sourd et muet au physique ingrat et malingre, sorte d'homme à tout faire de la Maison, vaste demeure labyrinthique dans laquelle se côtoient de vieilles servantes à la retraite, quelques bonnes soeurs et une poignée d'orphelines. Lecteur, pour préparer ton incursion au coeur de l'insolite roman de José Donoso, il te faudra laisser derrière toi tous tes a priori, et ton éventuel besoin de certitudes et de repères. Car tu vas faire connaissance avec un monde de réalités interchangeables, qui s'emboîtent les unes dans les autres, et qui se nourrissent des obsessions, des fantasmes et des terreurs du personnage central de ce récit. Ce dernier revêt d'ailleurs lui-même de multiples identités, devenant "je", puis "nous", puis "il", s'oubliant pour se faire tantôt vieille femme, tantôt nouveau-né, à moins qu'il ne soit écrivain, ou secrétaire particulier d'un célèbre sénateur sous le patronyme d'Humberto Penaloza... Son incapacité à adopter une personnalité bien définie semble liée au dessein qui depuis toujours le torture :...
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  • Waterlyly 19/12/2019
    Humberto, issu d’une famille humble, voue une admiration sans borne à Jeronimo Azcoitia. Cette attraction poussera Humberto à donner le meilleur de soi-même pour décrocher le poste de secrétaire auprès de Jeronimo. Commence alors un long changement de personnalité de la part d’Humberto, pour ressembler au plus près à la personne qu’il idolâtre tant. C’est un bien maigre résumé et peu représentatif du cheminement tortueux de l’intrigue que je vous livre ici, tant la densité de ce roman est inouïe. Je ne suis pas spécialement au fait de la littérature de José Donoso, et je dois bien dire que j’ai du aller me renseigner à son sujet, tant j’ignorais quasiment tout de cet écrivain. Et pour cause, inexplicablement, ce roman est passé quelque peu inaperçu à l’époque de sa sortie. La première de couverture nous annonce qu’il s’agit là de l’un des meilleurs romans hispanophones de tous les temps. Évidemment, il ne m’en fallait pas plus. Et mon rendez-vous avec la plume de cet auteur est passé par toutes les étapes possibles et imaginables. En effet, j’ai ressenti la peur de ne pas savoir apprécier la juste valeur de ce récit, le commencement d’un attachement unique avec ce style particulier, pour finalement finir conquise par l’univers proposé. Mais que de chemin parcouru pour en arriver, là, je dois bien le dire. Ce roman est véritablement une expérience de lecture comme je n’en ai jamais eue. Il faut impérativement qu’en tant que lecteur, vous acceptiez de vous laisser porter par ce récit et que vous acceptiez le fait de ne pas tout maîtriser, voire comprendre. C’est ce que j’ai essayé de faire au départ et j’ai eu énormément de mal à rentrer dans l’univers proposé par Donoso. C’est parfois si irréel, si onirique, que je me suis demandée si réellement cela valait le coup de poursuivre cette lecture. La réponse est un grand oui, pour peu que j’ai accepté de me laisser porter. Au travers de la narration de Mudito, l’auteur égrène une intrigue compliquée, particulière, d’une rare densité. Je ne sais pas si j’ai toujours compris ce que voulait faire passer l’auteur, ou si simplement il a laissé plus d’une fois discourir ses pensées au gré du papier. Malgré tout, l’histoire est remarquable et réellement complexe. On ne peut pas reprocher un manque de profondeur ici, loin de là. La plume m’a paru vraiment belle, poétique même par moments. Elle est très en accord avec les autres romans hispanophones de l’époque contemporaine de Donoso. Ce n’est pas une plume compliquée, ce sont plutôt les cheminements que prend Donoso qui le sont, rendant cette lecture peu aisée, il faut bien le dire. Un roman d’une rare densité qui constitue une réelle expérience de lecture. Il ne faut pas être pressé pour lire ce récit, et surtout, il faut accepter de se laisser porter, sinon il vous sera impossible d’apprécier ce livre. Même s’il est âpre à la lecture, il en vaut vraiment la peine, et c’est dommage de ne pas le découvrir. Humberto, issu d’une famille humble, voue une admiration sans borne à Jeronimo Azcoitia. Cette attraction poussera Humberto à donner le meilleur de soi-même pour décrocher le poste de secrétaire auprès de Jeronimo. Commence alors un long changement de personnalité de la part d’Humberto, pour ressembler au plus près à la personne qu’il idolâtre tant. C’est un bien maigre résumé et peu représentatif du cheminement tortueux de l’intrigue que je vous livre ici, tant la densité de ce roman est inouïe. Je ne suis pas spécialement au fait de la littérature de José Donoso, et je dois bien dire que j’ai du aller me renseigner à son sujet, tant j’ignorais quasiment tout de cet écrivain. Et pour cause, inexplicablement, ce roman est passé quelque peu inaperçu à l’époque de sa sortie. La première de couverture nous annonce qu’il s’agit là de l’un des meilleurs romans hispanophones de tous les temps. Évidemment, il ne m’en fallait pas plus. Et mon rendez-vous avec la plume de cet auteur est passé par toutes les étapes possibles et imaginables. En effet, j’ai ressenti la peur de ne pas savoir apprécier la juste valeur de ce récit, le commencement d’un attachement unique avec ce style particulier,...
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