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Marc-Antoine
Un destin inachevé entre César et Cléopâtre
Collection : Biographies
Date de parution : 15/05/2015
Éditeurs :
Perrin

Marc-Antoine

Un destin inachevé entre César et Cléopâtre

Collection : Biographies
Date de parution : 15/05/2015
La première biographie d'une figure de proue de l'histoire antique.
Malheur au vaincu ! La vie et la personnalité de Marc Antoine (83-30 avant J.-C.) ont été dépréciées avant d’être occultées, alors qu’il s’agit d’un acteur essentiel de la Rome antique... Malheur au vaincu ! La vie et la personnalité de Marc Antoine (83-30 avant J.-C.) ont été dépréciées avant d’être occultées, alors qu’il s’agit d’un acteur essentiel de la Rome antique au tournant de son histoire.
Principal lieutenant de César, il l’aide à prendre le dessus sur Pompée et à asseoir son...
Malheur au vaincu ! La vie et la personnalité de Marc Antoine (83-30 avant J.-C.) ont été dépréciées avant d’être occultées, alors qu’il s’agit d’un acteur essentiel de la Rome antique au tournant de son histoire.
Principal lieutenant de César, il l’aide à prendre le dessus sur Pompée et à asseoir son autorité. Après l’assassinat de son mentor, il sauve Rome de l’anarchie, puis écrase les forces républicaines. Devenu le premier des Romains, il doit néanmoins partager le pouvoir avec Octave et gouverne l’Orient pendant dix ans, laissant l’Occident au futur Auguste. Avec l’aide de Cléopâtre, il bâtit une puissance redoutable et propose un modèle de gouvernement souple et décentralisé pour l’ensemble de l’empire. Cette politique scelle sa perte en servant les ambitions d’Octave qui le bat à Actium, le conduisant au suicide, suivi de celui de Cléopâtre.
On le voit, on est loin de la légende noire du jouisseur doublé d’un soudard répandue par les auteurs antiques et que l’on retrouve peu ou prou sous les traits de Richard Burton dans le Cléopâtre de Joseph L. Mankiewicz.
Ecrite d’une plume inspirée, cette biographie lui rend justice et apporte de nouveaux éclairages sur la période.
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EAN : 9782262037789
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 480
Format : 154 x 240 mm
EAN : 9782262037789
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 480
Format : 154 x 240 mm

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • Arakasi 09/02/2016
    De Marc-Antoine, je conserve deux images inoubliables. D'abord, celle de sa première apparition dans la série télévisée « Rome » où on le voit allégrement se taper une bergère sur le bord de la route, tandis que sa légion attend en plein soleil que son chef ait fini sa petite affaire. On imagine si bien les réflexions des légionnaires : « Ben, pourquoi on s'arrête ? – C'est rien, c'est Marc-Antoine qui a vu une bergère. – Encore ? C'est la troisième aujourd'hui ! ». Ensuite, celle de son discours aussi hypocrite que brillant dans le « Jules César » de Shakespeare où il retourne comme un gant de toilette une foule enragée pour la lancer à la gorge des assassins de César qu'elle était prête à porter en triomphe quelques minutes plus tôt (Magnifique Marlon Brando !). Aussi éloignées qu'elles soient en apparence, ces deux images ont un point commun : elles sont le produit de la savante propagande octavienne, si efficace qu'elle continue à marquer les esprits même des millénaires plus tard. Jamais la sentence selon laquelle les vainqueurs font l'Histoire ne s'est aussi efficacement vérifiée. En effet, quelle vision conservons-nous de Marc-Antoine ? Avant tout, celle d'un soudard, un soudard intelligent et non dénué de charme, mais un soudard tout de même, un homme aux appétits vils et incontrôlables, à l'ambition démesurée et dépourvue de scrupules. Il a fallu attendre le XXe siècle pour que les historiens commencent à poser un regard plus critique sur les récits des Anciens et tentent d'extraire le personnage de Marc-Antoine de la fange de boue où il était encrouté. Pierre Renucci, historien spécialiste de l'Antiquité auquel on doit déjà quelques très bonnes biographies d'empereurs dont une excellente de d'Octave, s'attèle à rendre justice au grand rival du divin Auguste dans une oeuvre riche et fouillée. Comme il le dit lui-même « Méfions-nous de la propagande, elle dit parfois la vérité ! » le travail de l'historien consiste donc à reprendre chaque épisode de la vie de Marc-Antoine et à les décortiquer patiemment pour deviner les vérités dissimulées derrière les récits toujours partiaux des contemporains et de leurs descendants. Et Renucci excelle à ce travail de fourmi ! Son épaisse biographie d'Antoine se lit comme un roman, tant son style est d'abord aisé et entrainant. Il a le grand mérite de rendre claires comme de l'eau de roche des situations et des contextes pourtant bougrement compliqués, notamment le longue période de guerres civiles qui préfigurera la révolution césarienne et qui m'avait toujours parue particulièrement absconse. Le personnage de Marc-Antoine ressort de cette biographie plus vivant que nature, débarrassé des clichés si chers aux écrivains et scénaristes. On découvre alors un homme intelligent, cordial, loyal, franc du collier, un excellent général doublé d'un habile politicien, non dénué de défauts pour autant dont celui récurrent d'accumuler les mauvaises fréquentations. On découvre aussi en lui le révolutionnaire, l'homme en avance sur son époque qu'il tentera à la force du poignet de faire évoluer, traits qu'il partage avec son grand rival Octave et son ancien maître César. Un peu faible avec les femmes aussi, mais bien loin de l'être autant que le pérennisera sa légende noire : sa relation avec la splendide Cléopâtre, « la sorcière égyptienne » si haïe du peuple romain, est remise dans son contexte et prend des allures d'alliance politique murement pesée davantage que de passion amoureuse destructive. le problème du couple formé par Marc-Antoine et Cléopâtre ? Eh bien, c'est que la légende est parfois tellement plus excitante que la réalité ! Au fond, on a envie d'y croire à cette histoire d'amour échevelée pleine de trahisons et de tragédies, à cette déchéance d'un homme brillant par amour pour une femme trop adorée. C'est triste, un peu con, mais tellement beau et émouvant aussi ! Et ça se termine dans un débordement de pathos avec un double suicide. Franchement que demander de plus ? Au fond que reprocher vraiment à Marc-Antoine ? Quelle faute capitale explique son statut d'éternel vaincu aux yeux de l'Histoire ? Pour moi, elle peut se résumer en une phrase : Marc-Antoine était fort mais il rencontra plus fort que lui. Et cet homme s'appelait Octave et il règnera bientôt en maître absolu sur le plus grand empire qu'ait jamais connu l'Occident… De Marc-Antoine, je conserve deux images inoubliables. D'abord, celle de sa première apparition dans la série télévisée « Rome » où on le voit allégrement se taper une bergère sur le bord de la route, tandis que sa légion attend en plein soleil que son chef ait fini sa petite affaire. On imagine si bien les réflexions des légionnaires : « Ben, pourquoi on s'arrête ? – C'est rien, c'est Marc-Antoine qui a vu une bergère. – Encore ? C'est la troisième aujourd'hui ! ». Ensuite, celle de son discours aussi hypocrite que brillant dans le « Jules César » de Shakespeare où il retourne comme un gant de toilette une foule enragée pour la lancer à la gorge des assassins de César qu'elle était prête à porter en triomphe quelques minutes plus tôt (Magnifique Marlon Brando !). Aussi éloignées qu'elles soient en apparence, ces deux images ont un point commun : elles sont le produit de la savante propagande octavienne, si efficace qu'elle continue à marquer les esprits même des millénaires plus tard. Jamais la sentence selon laquelle les vainqueurs font l'Histoire ne s'est aussi efficacement vérifiée. En effet, quelle vision conservons-nous de Marc-Antoine ? Avant tout, celle d'un...
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  • YannC 03/08/2015
    Ivrogne, imbu de sa personne, préférant une reine étrangère à Rome, Marc Antoine a vu son destin, son écho dans l’Histoire être déformé par une légende noire formée par les auteurs antiques qui réinterprétaient certains événements pour plaire à leur protecteur. Et, comme toute légende noire, la figure de Marc Antoine en garde encore, de nos jours, les traits grossiers qui semble le caractériser. Pierre Renucci, docteur en science politique et spécialiste des empereurs julio-claudiens, emploie sa plume, à travers une biographie détaillée et riche en anecdotes, à démolir ces clichés et à réhabiliter l’un des acteurs essentiels de l’Antiquité qui évolua dans une période troublée de guerre civile. Car « Marc Antoine est donc un enfant de la guerre civile« , constate Pierre Renucci à la page 39. Né en 83 avant J.-C., Marc Antoine grandit dans une atmosphère troublée par la lutte de différentes factions politiques qui avaient toutes la même crainte, celle d’un retour de la royauté et de la prise du pouvoir par un seul homme. Rome était, en effet, attachée à sa République, sa Res publica pour en revenir à l’étymologie du mot, la chose publique, ce que nous connaissons comme étant la notion même d’État et était gouvernée par les familles les plus riches de la Ville. La suite sur mon blog : https://unepauselitteraire.wordpress.com/2015/08/03/marc-antoine-de-pierre-renucci/Ivrogne, imbu de sa personne, préférant une reine étrangère à Rome, Marc Antoine a vu son destin, son écho dans l’Histoire être déformé par une légende noire formée par les auteurs antiques qui réinterprétaient certains événements pour plaire à leur protecteur. Et, comme toute légende noire, la figure de Marc Antoine en garde encore, de nos jours, les traits grossiers qui semble le caractériser. Pierre Renucci, docteur en science politique et spécialiste des empereurs julio-claudiens, emploie sa plume, à travers une biographie détaillée et riche en anecdotes, à démolir ces clichés et à réhabiliter l’un des acteurs essentiels de l’Antiquité qui évolua dans une période troublée de guerre civile. Car « Marc Antoine est donc un enfant de la guerre civile« , constate Pierre Renucci à la page 39. Né en 83 avant J.-C., Marc Antoine grandit dans une atmosphère troublée par la lutte de différentes factions politiques qui avaient toutes la même crainte, celle d’un retour de la royauté et de la prise du pouvoir par un seul homme. Rome était, en effet, attachée à sa République, sa Res publica pour en revenir à l’étymologie du mot, la chose publique, ce que nous connaissons comme étant la notion même d’État...
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