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Mes Mémoires
1830-1833
Date de parution : 26/12/2006
Éditeurs :
Bouquins

Mes Mémoires

1830-1833

Date de parution : 26/12/2006

« Quand j'ai commencé ce livre, croyez-vous, vous qui me lisez, que ç'ait été dans le but égoïste de dire éternellement moi ? Non, je l'ai pris comme un cadre...

« Quand j'ai commencé ce livre, croyez-vous, vous qui me lisez, que ç'ait été dans le but égoïste de dire éternellement moi ? Non, je l'ai pris comme un cadre immense pour vous y faire entrer tous, frères et soeurs en art, pères ou enfants du siècle, grands esprits, corps...

« Quand j'ai commencé ce livre, croyez-vous, vous qui me lisez, que ç'ait été dans le but égoïste de dire éternellement moi ? Non, je l'ai pris comme un cadre immense pour vous y faire entrer tous, frères et soeurs en art, pères ou enfants du siècle, grands esprits, corps charmants, dont j'ai touché les mains, les joues, les lèvres ; vous qui m'avez aimé, et que j'ai aimés ; vous qui avez été ou qui êtes encore la splendeur de notre époque ; vous-mêmes qui m'êtes restés inconnus ; vous-mêmes qui m'avez haï ! Les Mémoires d'Alexandre Dumas ! Mais c'eût été ridicule ! Qu'ai je donc été par moi-même, individu isolé, atome perdu, grain de poussière emporté dans tous les tourbillons ? Rien ! Mais, en m'adjoignant à vous, en pressant de la main gauche la main droite d'un artiste, de la main droite la main gauche d'un prince, je deviens un des anneaux de la chaîne d'or qui relie le passé à l'avenir. Non, ce ne sont pas mes Mémoires que j'écris ; ce sont les Mémoires de tous ceux que j'ai connus, et, comme j'ai connu tout ce qui était grand, tout ce qui était illustre en France, ce que j'écris, ce sont les Mémoires de la France. »
Les souvenirs, parfois « arrangés », la chronologie, souvent approximative, ajoutent pourtant au charme de ces Mémoires où théâtre, politique, poésie, journalisme trouvent leur place, thèmes de tableaux et portraits brossés par le plus vivant des personnages qu’ait inventé l’auteur de Monte-Cristo : Dumas lui-même.
Claude Schopp.

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EAN : 9782221097687
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 1200
Format : 132 x 198 mm
EAN : 9782221097687
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 1200
Format : 132 x 198 mm

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • Lamifranz 19/09/2022
    S’il fallait résumer Dumas en quelques mots, amis, je citerais volontiers Lamartine : « Vous me demandez mon avis sur votre journal. J’en ai sur les choses humaines ; je n’en ai pas sur les miracles. Vous êtes surhumain. Mon avis sur vous est un point d’exclamation ! On avait cherché le mouvement perpétuel, vous avez créé l’étonnement perpétuel » (Le Mousquetaire, 20 décembre 1853) Et vas-y, fonce, Alphonse ! En l’occurrence il n’a pas tort : ouvrez un livre de Dumas, n’importe lequel, il vous en met plein la vue. Il vous prend le doigt, puis la main, puis le bras, puis le corps, puis la tête, alouette… et il de vous lâche pas avant la dernière lettre de la dernière syllabe du dernier mot… Lamartine a raison d’évoquer le mouvement perpétuel, car Dumas EST aussi le mouvement perpétuel : non seulement dans ses livres qui se caractérisent par un rythme soutenu, un sens de la péripétie, du dialogue enlevé, de la vivacité qui tient le lecteur en haleine, mais aussi dans sa vie. Lisez « L’Histoire du Romantisme » de Théophile Gautier, vous verrez que le Dumas de la vraie vie, n’est pas loin de ses héros : physiquement il ressemble à Porthos, mais il a aussi l’esprit de d’Artagnan, la sagesse d’Athos et la finesse d’Aramis, plus une bonhomie et une générosité sans pareilles. Ses mémoires se lisent comme ses romans. « Mes Mémoires », publiées de 1852 à 1856, couvrent seulement la période 1802 à 1833. S’y ajoutent « Souvenirs de 1830 à 1842 », parus en 1854-1855. « Je suis né à Villers-Cotterêts, petite ville du département de l’Aisne, située sur la route de Paris à Laon, à deux cents pas de la rue de la Noue, où mourut Demoustier, à deux lieues de La Ferté-Milon, où naquit Racine et à sept lieues de Chäteau-Thierry, où naquit La Fontaine »Telles sont les premières lignes de « Mes Mémoires », on voit que Dumas, se place d’entrée sous le patronage de trois écrivains (s’il n’est pas nécessaire de rappeler qui sont Racine et La Fontaine, il n’est pas inutile de préciser que Charles-Albert Demoustier (1760-1801) fut un écrivain qui en son temps eut un certain succès). Les premiers chapitres évoquent son père le général Dumas (le premier des « Trois Dumas » pour rappeler la remarquable biographie d’Alexandre Dumas grand-père, père et fils, signée par André Maurois). Puis Dumas raconte son enfance, marquée par la mort de ce père adoré (1806), les études au collège de l’abbé Grégoire, et toutes les initiations de l’enfance et de l’adolescence, qu’elles soient rustiques (la forêt, la chasse), sentimentales ou littéraires… Puis le premier voyage à Paris et la rencontre avec l’acteur Talma (première expérience du théâtre). A Paris, Alexandre Dumas est recruté dans les bureaux du secrétariat du duc d’Orléans (1822) C’est à partir de cette date que commence sa vie littéraire, en particulier ses premiers poèmes et pièces de théâtre (« Henri III et sa cour » 1827), sa rencontre avec Victor Hugo et Alfred de Vigny, et la révolution de 1830, dans laquelle il tient une petite place (moins importante en fait que ce qu’il veut nous faire croire). Après la révolution, autres succès théâtraux, autres participations aux grands moments romantiques, voyage en Suisse, nouvelles connaissances littéraires (George Sand, Eugène Sue)… Les Mémoires s’arrêtent là, en 1833. Qui sait ce que nous aurait raconté ce diable d’hommes sur les trente-sept ans qui lui restaient à vivre (la gloire avec le roman historique et leurs adaptations théâtrales, les voyages, l’épopée italienne, etc.). Disons-le tout de suite : Dumas SE met en scène, il bâtit sa propre légende (comme Porthos il est sensible à sa propre personne et affiche une certaine vanité). Mais il le fait comme dans ses romans, avec une verve intarissable, une vivacité et une bonne humeur perpétuelles, si entraînantes que nous, lecteurs comblés, sommes emportés dans les bras du BGG (Bon Gros Géant), et que décidément on ne peut pas lui en vouloir… S’il fallait résumer Dumas en quelques mots, amis, je citerais volontiers Lamartine : « Vous me demandez mon avis sur votre journal. J’en ai sur les choses humaines ; je n’en ai pas sur les miracles. Vous êtes surhumain. Mon avis sur vous est un point d’exclamation ! On avait cherché le mouvement perpétuel, vous avez créé l’étonnement perpétuel » (Le Mousquetaire, 20 décembre 1853) Et vas-y, fonce, Alphonse ! En l’occurrence il n’a pas tort : ouvrez un livre de Dumas, n’importe lequel, il vous en met plein la vue. Il vous prend le doigt, puis la main, puis le bras, puis le corps, puis la tête, alouette… et il de vous lâche pas avant la dernière lettre de la dernière syllabe du dernier mot… Lamartine a raison d’évoquer le mouvement perpétuel, car Dumas EST aussi le mouvement perpétuel : non seulement dans ses livres qui se caractérisent par un rythme soutenu, un sens de la péripétie, du dialogue enlevé, de la vivacité qui tient le lecteur en haleine, mais aussi dans sa vie. Lisez « L’Histoire du Romantisme » de Théophile Gautier, vous verrez que le Dumas de la vraie vie, n’est pas loin de ses héros : physiquement il...
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