« Pourquoi certains pays émergents réussissent et d'autres non ? Cet essai tente de répondre à cette question, qui en est aussi le sous-titre. Son originalité tient à ce qu'il est écrit par un ancien ministre des finances du Brésil, sous la présidence Sarney (1987), également ministre en charge de la réforme de l'État, sous la présidence Cardoso (1995-1999). Sa réflexion est d'autant plus intéressante que le Brésil a expérimenté, depuis vingt ans, une grande variété de politiques économiques, qui autorise d'en faire le bilan. »
LE MONDE ÉCONOMIE
« Dans la mondialisation contemporaine, où la compétition entre les États-nations est sévère, pourquoi certains pays à revenu moyen décollent alors que d'autres stagnent ? C'est la question que pose Luiz Carlos Bresser-Pereira, ancien ministre des Finances du Brésil, dans un ouvrage où il met en parallèle deux stratégies de développement. D'un côté, il y a les pays qui ont collé, en particulier les pays asiatiques, en s'appuyant sur une stratégie de développement national que l'auteur qualifie de "nouveau développementisme". Cette recette s'appuie sur l'épargne interne, une politique budgétaire restrictive, des taux d'intérêt modérés et un taux de change compétitif permettant une stratégie de croissance extravertie. Ce sont des pays qui ont rejeté la mondialisation financière, tout en participant à la mondialisation commerciale. Les pays a revenus moyens qui végètent ont pour leur part tenté d'appliquer les recettes du "consensus de Washington", basé sur l'épargne externe, l'ouverture financière, des taux d'intérêts élevés et un taux de change surévalué pour combattre l'inflation. Parmi les pays sud-américains, seule l'Argentine a adopté une stratégie proche du nouveau développementisme, un choix dicté par les enseignements de la crise que ce pays a traversé en 2001. C'est une sorte de troisième voie que propose Bresser-Pereira, puisqu'il renvoie dosà dos, les tenants de l'idéologie néolibérale d'une part et la gauche altermondialiste d'autre part, qui considère la mondialisation comme l'obstacle majeur à la croissance économique. »
L'ÉCHO
« Pourquoi certains pays émergents réussissent-ils et d'autres non ? Très stimulante réflexion sur l'un des "mystères" de l'économie actuelle. »
L'EXPANSION
« Dans cet ouvrage sous-titré Pourquoi certains pays émergents réussissent et pas d'autres, l'ancien ministre des Finances du Brésil, sous la présidence de Sarney, approfondit la critique du fameux "consensus de Washington (la médecine infligée par le FMI aux pays émergents) en montrant comment les dragons asiatiques ont réussi leur rattrapage en se préservant du vampirisme des rentiers occidentaux. Au moment où les économies se renationalisent et les Etats reviennent au premier plan, un éclairage utile de cette nouvelle troisième voie pour qui ne se laissera pas rebuter par les détours théoriques. »
ENJEUX - LES ÉCHOS
« Il s'agit d'un livre important, on peut ne pas être d'accord avec tel ou tel point, mais là n'est pas le plus important. le plus important est qu'il rompt avec le main stream, ce que Bresser-Pereira nomme l'orthodoxie conventionnelle, propose un nouveau développementisme qui ne soit pas la pâle copie de l'ancien développementisme avec un objectif: que l'Amérique latine n'accentue le regard déjà pris face hier aux tigres asiatiques, aujourd'hui à la Chine et déjà demain à l'Inde. Un livre à lire. »
REVUE TIERS-MONDE