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Qui veut la peau du français ?
Collection : Temps de parole
Date de parution : 06/05/2021
Éditeurs :
Le Robert

Qui veut la peau du français ?

Collection : Temps de parole
Date de parution : 06/05/2021
Un essai documenté et passionnant qui défend une indispensable modernisation de la langue pour que le français reste une langue vivante. 
Le niveau scolaire baisse depuis 30 ans. Sont mis en cause Internet et les nouvelles technologies, la méthode globale, les ministres de l’Éducation nationale et leurs réformes, les programmes scolaires,... Le niveau scolaire baisse depuis 30 ans. Sont mis en cause Internet et les nouvelles technologies, la méthode globale, les ministres de l’Éducation nationale et leurs réformes, les programmes scolaires, voire la baisse de l’intelligence des enfants eux-mêmes…
 
Que s’est-il donc passé pour qu’on en arrive à un constat si accablant...
Le niveau scolaire baisse depuis 30 ans. Sont mis en cause Internet et les nouvelles technologies, la méthode globale, les ministres de l’Éducation nationale et leurs réformes, les programmes scolaires, voire la baisse de l’intelligence des enfants eux-mêmes…
 
Que s’est-il donc passé pour qu’on en arrive à un constat si accablant ? Et est-ce une fatalité ?
 

Christophe Benzitoun invite à prendre du recul et à identifier les sources des difficultés actuelles dans l’histoire de la langue. Il démonte les clichés sur les règles sacrées de l’orthographe et de la grammaire. Il met en lumière la fracture entre la langue écrite, intouchable, sacrée et soumise au « bon usage » depuis le 19e siècle, et la langue orale aussi vivante et en mouvement qu’au temps de Molière. À vouloir protéger le français, contre un péril mortel imaginaire, on risque de le figer, de le fossiliser, d’en faire une langue morte comme le latin et le grec ancien. Un plaidoyer documenté et émancipateur pour une modernisation de la langue française, indispensable pour que le français reste une langue vivante.
 
Christophe Benzitoun est enseignant-chercheur en linguistique française à l’université de Lorraine et membre du laboratoire ATILF.

L’intégralité des droits d’auteur de ce livre sera reversée à l’Association de formation et de recherche sur le langage qui prévient l’échec scolaire et lutte contre l’illettrisme en France.

Découvrez en vidéo la table ronde « Les mots pour changer le monde », avec nos auteurs Pascal Gygax et Christophe Benzitoun, animée par Bérengère Baucher.
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EAN : 9782321016885
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 288
Format : 140 x 205 mm
EAN : 9782321016885
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 288
Format : 140 x 205 mm

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • Severine_Cdl 12/07/2022
    « Qui veut la peau du français ? » est un essai sur l’apprentissage écrit du français, plus précisément sur l’usage de la langue qui est en train de perdre de vue la norme de cette langue telle qu’elle a été décidée arbitrairement à une époque où le langage oral n’avait pas grand-chose en commun avec ce qu’il est aujourd’hui. On le sait tous, les nouvelles générations ont de plus en plus de mal à utiliser correctement le langage écrit. Chacun y va de son hypothèse : c’est les SMS, les profs sont incompétents, les jeunes ne veulent plus rien foutre, c’est le gouvernement. Pourtant, si l’on réfléchit un peu à ces affirmations, et ce même si on n’est pas un spécialiste de la langue, on voit bien que ça ne colle pas et c’est ce qui m’a poussée à lire ce livre. En effet, de mon point de vue forgé depuis mon entourage social/familial et des connaissances que j’ai déjà, je peux affirmer qu’un enfant utilise les textos bien après ses premières difficultés avec le français, que les enseignants font avec les moyens qu’on leur donne, que les jeunes ne sont pas moins intelligents que moi et que le gouvernement ne peut pas non plus être le seul fautif puisque le constat de la baisse du niveau d’orthographe est le même dans tous les autres pays francophones. Christophe Benzitoun, enseignant-chercheur en linguistique française, démonte une à une toutes ces suppositions plus ou moins hasardeuses et nous en présente de bien plus argumentées. Tout enseignant qu’il est, il sait que nos règles de français ne sont pas des vérités scientifiques et qu’elles ont été inventées par des gens détenant le pouvoir pour des gens détenant le pouvoir, tous ayant intérêt à ce qu’elles soient le plus compliquées possible. Pourtant, il est bien obligé d’exiger de ses élèves qu’ils les appliquent au pied de la lettre, la maîtrise du français normé étant indispensable à l’insertion sociale et professionnelle. Moi-même je me rappelle avec quelle peine je suis parvenue à repérer un COD ou un COI, à distinguer une épithète d’un attribut, à accorder un participe passé employé avec l’auxiliaire avoir, à comprendre pourquoi on écrit « retard », mais « cauchemar », alors qu’on dit bien « cauchemarder ». La réponse, c’est que c’est comme ça et puis c'est tout, il faut apprendre et retenir des centaines de règles sans logique, truffées d’exceptions qu’aucun enfant, aussi intelligent soit-il, n’est capable d’engranger avec si peu de temps consacré à l’apprentissage de la grammaire et de l’orthographe. Sans une aide extérieure, sans cours particuliers, sans des parents capables d’approfondir avec lui, sans la volonté (et les moyens financiers aussi) de lycéens et étudiants soucieux d’améliorer leur maîtrise grâce à des plateformes payantes, un élève n’a aucune chance d’acquérir toutes ces règles. C’est ça la réalité, une réalité qui creuse encore les inégalités sociales. Une réalité qui disqualifie, rabaisse et tient pour responsable tout individu mal à l’aise avec l’écrit, l’empêchant par crainte des moqueries d’exprimer ses opinions pourtant tout aussi louables que celles d’une personne accréditée par l’usage d’un français impeccable. Nos enfants et leurs enseignants ne sont pas responsables de l’augmentation du nombre des élèves par classe, de la diversification des matières et de la diminution des heures d’enseignement. La langue est bien en danger de mort, mais on se trompe de coupable. Si j’avais déjà de l’indulgence pour cette jeunesse qui soit se débat, soit renonce face aux difficultés de sa langue maternelle qu’elle envisage de plus en plus comme une langue étrangère, je la comprends encore mieux après la lecture de ce livre. En revanche, j’en ai beaucoup moins avec des éditeurs qui laissent des fautes énormes et des tournures approximatives dans les livres qu’ils corrigent. Quand on se positionne en expert de la langue écrite, que des auteurs payent pour bénéficier de cette expertise, la moindre des choses serait de proposer à ces auteurs une correction à la hauteur des leurs maigres droits d’auteurs. Je terminerai avec une citation de Christophe Benzitoun qui restitue assez bien le ton de son ouvrage fascinant : « On fait comme si le fait d’avoir rendu difficile, volontairement, l’apprentissage d’une langue était une valeur positive. C’est une curieuse façon d’envisager le partage des cultures. » « Qui veut la peau du français ? » est un essai sur l’apprentissage écrit du français, plus précisément sur l’usage de la langue qui est en train de perdre de vue la norme de cette langue telle qu’elle a été décidée arbitrairement à une époque où le langage oral n’avait pas grand-chose en commun avec ce qu’il est aujourd’hui. On le sait tous, les nouvelles générations ont de plus en plus de mal à utiliser correctement le langage écrit. Chacun y va de son hypothèse : c’est les SMS, les profs sont incompétents, les jeunes ne veulent plus rien foutre, c’est le gouvernement. Pourtant, si l’on réfléchit un peu à ces affirmations, et ce même si on n’est pas un spécialiste de la langue, on voit bien que ça ne colle pas et c’est ce qui m’a poussée à lire ce livre. En effet, de mon point de vue forgé depuis mon entourage social/familial et des connaissances que j’ai déjà, je peux affirmer qu’un enfant utilise les textos bien après ses premières difficultés avec le français, que les enseignants font avec les moyens qu’on leur donne, que les jeunes ne sont pas moins intelligents que moi et que le...
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