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Rimbaud, dernier voyage
Date de parution : 04/03/2021
Éditeurs :
Écriture

Rimbaud, dernier voyage

Date de parution : 04/03/2021
« C’est moi, le roi nègre, le roi des caravanes, qui veut ma camelote ? Mes perles de verre, mes pièces de madras, mes belles peaux de panthère, ces cornes d’ivoire et ces fusils ? Tout cet or ? Rimb, roi de l’Afrique lointaine, roi des bédouins et des tribus inaccessibles, roi de rien, qui m’en vais revoir ma mère au lieu-dit de Roche, dans les Ardennes pro- fondes, où givrent trop souvent les champs ! »
Le 7 avril 1891, Rimbaud, malade, quitte Aden pour la France. En caravane, en litière, en mer, il arrive enfin à Marseille le 20 mai. Sa mère le rejoint à... Le 7 avril 1891, Rimbaud, malade, quitte Aden pour la France. En caravane, en litière, en mer, il arrive enfin à Marseille le 20 mai. Sa mère le rejoint à l’hôpital de la Conception pour n’y rester que deux semaines.

Amputé de la jambe droite, il se désespère et veut revenir...
Le 7 avril 1891, Rimbaud, malade, quitte Aden pour la France. En caravane, en litière, en mer, il arrive enfin à Marseille le 20 mai. Sa mère le rejoint à l’hôpital de la Conception pour n’y rester que deux semaines.

Amputé de la jambe droite, il se désespère et veut revenir à Roche, la ferme familiale où vit aussi sa sœur. Le mal empire. Nouveau séjour à Marseille, cette fois-ci avec Isabelle. Dernière saison, derniers secrets. A-t-il retrouvé la foi ? Quel amour le relie à sa sœur ?

Alain Vircondelet, au plus près de Rimbaud, accompagne les derniers pas de l’éternel enfant, terrifié par sa mort pro- chaine, hanté par l’idée de Dieu, jamais vraiment renié...
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EAN : 9782359053401
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 200
Format : 14 x 22,5 mm
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Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 200
Format : 14 x 22,5 mm

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • Loubhi 30/07/2021
    Fulgurances poétiques, récit choral, mots choisi, sens de l'image, des paysages, connaissance de la douleur, talent des évocations, envolées sémantiques et lyriques parfois ..... bref une perle. Ce sont les mots qui se bousculent et qui me viennent après avoir terminer cette lecture précieuse. Je découvre un biographe et ses autres ouvrages sur Marguerite Duras, Albert Camus, Saint Exupéry, Balthus, Picasso, Toulouse-Lautrec, Klimt... s'ils sont taillés dans la même plume manquent déjà à ma bibliothèque et à mes lectures... Cette fois-ci c'est avec brio que l'auteur se met dans la peau de Rimbaud, en utilisant ses formules, expliquant ses rêves, ses souffrances et cette longue agonie qui l'amènera du Yemen au port de Marseille où il sera pris en charge et où l'amputation de sa jambe ne pouvait qu'intervenir avant qu'il ne re parte vers ses Ardennes maternelles pour tenter à nouveau de repartir vers ses cieux tant espérés mais où Marseille verra son trépas. Plus que les rèves, les espoirs, la vie de découvertes qu'il aimerait tant poursuivre, ce sont ses images du passé, ses relations avec Verlaine, sa fulgurante période de création si courte et les rapports qu'il entretient avec les deux femmes qu'il a autant aimé que détesté ; sa mère et sa soeur si dévouée. Là encore l'auteur s'est mis dans la tête de ces deux femmes pour dresser un récit choral et un portrait au plus proche de ce que l'on pouvait aimer, apprécier ou partager avec ce poète. Une documentation fouillée, une représentation des plus crédibles alors que les faits ou les sentiments des dernières années de Rimbaud manquent, une fusion entre l'auteur et le poète sans plagiat ou paraphrase. Une appropriation du personnage avec respect et passion. Bravo l'artiste. Il ma fait découvrir Arthur Rimbaud et relire ses poésies.Fulgurances poétiques, récit choral, mots choisi, sens de l'image, des paysages, connaissance de la douleur, talent des évocations, envolées sémantiques et lyriques parfois ..... bref une perle. Ce sont les mots qui se bousculent et qui me viennent après avoir terminer cette lecture précieuse. Je découvre un biographe et ses autres ouvrages sur Marguerite Duras, Albert Camus, Saint Exupéry, Balthus, Picasso, Toulouse-Lautrec, Klimt... s'ils sont taillés dans la même plume manquent déjà à ma bibliothèque et à mes lectures... Cette fois-ci c'est avec brio que l'auteur se met dans la peau de Rimbaud, en utilisant ses formules, expliquant ses rêves, ses souffrances et cette longue agonie qui l'amènera du Yemen au port de Marseille où il sera pris en charge et où l'amputation de sa jambe ne pouvait qu'intervenir avant qu'il ne re parte vers ses Ardennes maternelles pour tenter à nouveau de repartir vers ses cieux tant espérés mais où Marseille verra son trépas. Plus que les rèves, les espoirs, la vie de découvertes qu'il aimerait tant poursuivre, ce sont ses images du passé, ses relations avec Verlaine, sa fulgurante période de création si courte et les rapports qu'il entretient avec les deux femmes qu'il a autant aimé que détesté...
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  • Roggy 26/07/2021
    Un bon biographe sait se glisser dans la peau de son sujet et l'investir totalement, de manière à nous faire oublier qu'il nous raconte la vie de quelqu'un d'autre ! Pari plus que réussi pour Alain Vircondelet, qui dépasse toutes les expectatives en « devenant » carrément Rimbaud. Le biographe, Chevalier des Arts et des Lettres tout de même ! ne se limite pas simplement à raconter le Dernier voyage du poète mondialement connu, il retranscrit en rajoutant librement son interprétation de l'état d'esprit du poète « aux semelles de vent » en route vers sa dernière demeure. Fort de plusieurs dizaines d'ouvrages traitant de figures majeures de la littérature, des arts et de la spiritualité chrétienne : Albert Camus, Marguerite Duras, Blaise Pascal, Saint-Exupéry, Jean-Paul II, Balthus ou encore Casanova, on ressent l'expérience de la recherche et du travail d'orfèvre. C'est avec brio, intelligence et sensibilité qu'Alain Vircondelet nous embarque dans cette promenade bucolique où Rimbaud, l'archange de la révolte, lutte pour ne pas abandonner la vie. C'est écrit sans fioritures, comme dans une religion permanente de l'instant ! Le style est vif, les sentiments vrais et nobles et le verbe est cru ! C'est un si long voyage que de quitter la vie ! L'intensité bien connue du poète est bien retracée et des faits de sa jeunesse et de sa création artistique nous permettent de découvrir encore quelques traits de sa personnalité. Rimbaud était le maître des idées marginales, anti-bourgeoises et libertaires. Il a choisi une vie aventureuse, d'explorateur des terres et des hommes, qu'il l'a amené à l'autre bout du monde. Au fil des confidences, le lecteur recompose la trajectoire du personnage et de ses blessures, surtout celles qui ont forgé sa personnalité singulière. La poésie française ne serait pas la même sans Rimbaud et son génie ! Embarquez-vous dans ce Dernier Voyage et vivez comme si vous y étiez la vie brève et aventureuse de l'un des géants de la littérature mondiale. Un bon biographe sait se glisser dans la peau de son sujet et l'investir totalement, de manière à nous faire oublier qu'il nous raconte la vie de quelqu'un d'autre ! Pari plus que réussi pour Alain Vircondelet, qui dépasse toutes les expectatives en « devenant » carrément Rimbaud. Le biographe, Chevalier des Arts et des Lettres tout de même ! ne se limite pas simplement à raconter le Dernier voyage du poète mondialement connu, il retranscrit en rajoutant librement son interprétation de l'état d'esprit du poète « aux semelles de vent » en route vers sa dernière demeure. Fort de plusieurs dizaines d'ouvrages traitant de figures majeures de la littérature, des arts et de la spiritualité chrétienne : Albert Camus, Marguerite Duras, Blaise Pascal, Saint-Exupéry, Jean-Paul II, Balthus ou encore Casanova, on ressent l'expérience de la recherche et du travail d'orfèvre. C'est avec brio, intelligence et sensibilité qu'Alain Vircondelet nous embarque dans cette promenade bucolique où Rimbaud, l'archange de la révolte, lutte pour ne pas abandonner la vie. C'est écrit sans fioritures, comme dans une religion permanente de l'instant ! Le style est vif, les sentiments vrais et nobles et le verbe est cru ! C'est un si long voyage que de quitter la vie ! L'intensité bien connue du poète est bien...
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  • Cancie 03/07/2021
    Comme son titre l'indique, Rimbaud , dernier voyage raconte le retour du poète vers sa terre natale, contraint par la maladie,. En trois parties, suivies d'une chronologie, Alain Vircondelet, ce spécialiste des littératures des XIXe et XXe siècles, retrace avec talent le départ d'Aden pour la France de Arthur Rimbaud et ses derniers mois entre Marseille et les Ardennes, avant sa mort, survenue le 10 novembre 1891. Sur les conseils du Docteur Nouks, le 9 mai 1891, le poète est embarqué sur une civière depuis Aden, sur L'Amazone, le bateau-vapeur, fleuron des Messageries maritimes qui fait le lien entre les colonies de l'Extrême-Orient et la France, à destination de Marseille. Il y parvient le 20 mai. Lui qui souhaitait retrouver les Ardennes et les bois, revenir à Roche, la ferme familiale où vivent sa mère et sa soeur, souffre terriblement et préfère qu'on l'emmène directement à l'hôpital « Qu'on en finisse avec cette satanée jambe. Qu'on lui règle son compte. » selon ses propres termes. Admis à l'hôpital de la Conception, à l'âge de 36 ans, un néoplasme de la cuisse est diagnostiqué et le 22 mai, les mots redoutés tombent, implacables, il faut amputer, la tumeur est trop avancée. Sa mère vient à son chevet et y restera deux semaines. le 23 juillet, il quitte l'hôpital et prend, seul, le train pour les Ardennes. Son état de santé s'aggravant à nouveau, le 23 août, il repart pour Marseille accompagné de sa soeur Isabelle, espérant toujours retourner au Harar. Hospitalisé à nouveau à Marseille, son cancer se généralisant rapidement, il s'éteint le 10 novembre 1891, sa soeur à ses côtés, témoin de ses derniers jours. Alain Vircondelet dont l'écriture m'a semblé en complète adéquation avec ce personnage encore aujourd'hui nimbé de ses mystères et de ses secrets, donne à lire et à découvrir, pour moi, en tout cas, une période peu connue de la vie de Rimbaud, son ultime voyage. Loin de se satisfaire de dates et de commentaires, l'auteur se met dans la tête d'Arthur et nous fait vivre au plus près sa solitude, et sa terreur face à la mort prochaine. Il analyse finement la relation que celui-ci a entretenue avec sa mère, la mother ou la mère Rimb' comme il l'appelle, n'omettant pas au passage la fâcherie de celle-ci avec son autre garçon et la mort de sa petite, ainsi que son trouble et sa jalousie en voyant que c'est auprès d'Isabelle, sa soeur, qu'Arthur va s'épancher, notamment avec leur échange épistolaire. Ne pas oublier que lorsqu'elle le rejoint à Marseille, cela fait douze ans qu'ils ne se sont pas vus ! De même, il rend compte de la sensation d'étouffement que ressent rapidement notre héros lorsqu'il se retrouve dans la maison familiale et toujours ce désir, même lorsqu'il est au plus mal ce désir de repartir, de reprendre la mer vers l'Abyssinie. Cette fringale de surprendre l'inconnu ne cessera jamais malgré la douleur lancinante ressentie depuis son départ d'Aden, un long calvaire, et l'accompagnera jusqu'à sa mort. Dans son délire, ne fait-il pas d'ailleurs un inventaire, assez ubuesque sur des lots de dents qui seraient en fait des défenses d'ivoire, étant à nouveau le négociant au bord de la Mer Rouge, dans l'est de l'Éthiopie ? En utilisant les trois premières personnes du singulier pour son récit, Alain Vircondelet rompt la monotonie que pourrait prendre cette biographie romancée et, en tutoyant Rimbaud comme s'il était à ses côtés, n'hésitant pas à lui faire part de son soutien parfois, tisse un lien très serré avec lui ainsi qu'avec le lecteur. Dans ce récit très intimiste, il n'hésite pas à insérer quelques extraits de son oeuvre dans des passages en italique pour notre plus grand plaisir. Évidemment est posée la grande question, à savoir si dans les derniers instants de sa vie, il a retrouvé la foi, lui, qui « des bondieuseries, n'avait jamais voulu entendre parler ». Je remercie chaleureusement Babelio et les éditions Écriture qui m'ont permis de découvrir Rimbaud, Dernier voyage et ainsi de parfaire ma connaissance sur une des figures majeures de la littérature française. À noter la très belle couverture avec cette célèbre photo du poète dont le regard avec ce voile qui transperce, cette intensité et cette absence tout à la fois a été saisi en septembre 1871 par Carjat. Dommage, deux erreurs se sont glissées à la fin de la chronologie... Comme son titre l'indique, Rimbaud , dernier voyage raconte le retour du poète vers sa terre natale, contraint par la maladie,. En trois parties, suivies d'une chronologie, Alain Vircondelet, ce spécialiste des littératures des XIXe et XXe siècles, retrace avec talent le départ d'Aden pour la France de Arthur Rimbaud et ses derniers mois entre Marseille et les Ardennes, avant sa mort, survenue le 10 novembre 1891. Sur les conseils du Docteur Nouks, le 9 mai 1891, le poète est embarqué sur une civière depuis Aden, sur L'Amazone, le bateau-vapeur, fleuron des Messageries maritimes qui fait le lien entre les colonies de l'Extrême-Orient et la France, à destination de Marseille. Il y parvient le 20 mai. Lui qui souhaitait retrouver les Ardennes et les bois, revenir à Roche, la ferme familiale où vivent sa mère et sa soeur, souffre terriblement et préfère qu'on l'emmène directement à l'hôpital « Qu'on en finisse avec cette satanée jambe. Qu'on lui règle son compte. » selon ses propres termes. Admis à l'hôpital de la Conception, à l'âge de 36 ans, un néoplasme de la cuisse est diagnostiqué et le 22 mai, les mots redoutés tombent, implacables, il faut amputer, la tumeur est trop avancée. Sa mère vient à...
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  • LisaGiraudTaylor 16/04/2021
    Vincent Vircondelet a un style très affirmé et, a décidé de ce même dans la tête du poète ! En outre, dans ce livre, est Rimbaud, un admirateur et un tiers ! En effet, dans la même page (ou paragraphe), la narration peut être à trois voix : celle du « je » de Rimbaud, celle du « tu », c'est-à-dire du narrateur s'adressant à Arthur, et celle du « il » qui renforce les faits et dates. Pourtant, c’est empreint de poésie, de regrets, d’amour de moments loupés…Entre Rimbaud et sa vie, entre l’auteur et Rimbaud, entre Vitalie et son fils, entre Isabelle et son frère… On retrouve Arthur sur une civière après avoir vécu l’enfer entre Aden et le port d’embarquement sur l’Amazone qui le ramène en France, à Marseille, suite à une tumeur qui lui ronge le genou ! On suit, en trois parties, la fin d’Arthur, ses errances, un genou à terre, entre Marseille et La Roche (maison familiale dans les Ardennes), la tête soit vers le ciel, soit l’enfer… La première qui s'étend du 9 au 20 mai 1891 va concerner son rapatriement en France La seconde partie se passe du 20 mai au 23 août 1891, commence par son arrivée à Marseille où il va être hospitalisé, amputé, et où il va retourner « chez lui » avant de repartir devant le fait que son état empire. La troisième et dernière partie va du 2e août au 10 novembre 1891, où Rimbaud revient à l'hôpital de Marseille, avec Isabelle pour y mourir après un long supplice. Je ne sais quoi vous dire à part que j’ai plongé dans la tête et la vie d’Arthur, que je connais, pas trop mal… En sus, connaissant les lieux à Marseille, j’ai apprécié chaque mot, chaque émotion Bref, c’est un livre passionnant, enrichissant et le roman, court, est très accessible, même si vous ne connaissez rien à Rimbaud (mais cela vous donnera l’envie de le lire !!) Attention, il y a une erreur majeure dans la chronologie de fin : Arthur est mort en novembre, et non en septembre, comme indiqué… Vincent Vircondelet a un style très affirmé et, a décidé de ce même dans la tête du poète ! En outre, dans ce livre, est Rimbaud, un admirateur et un tiers ! En effet, dans la même page (ou paragraphe), la narration peut être à trois voix : celle du « je » de Rimbaud, celle du « tu », c'est-à-dire du narrateur s'adressant à Arthur, et celle du « il » qui renforce les faits et dates. Pourtant, c’est empreint de poésie, de regrets, d’amour de moments loupés…Entre Rimbaud et sa vie, entre l’auteur et Rimbaud, entre Vitalie et son fils, entre Isabelle et son frère… On retrouve Arthur sur une civière après avoir vécu l’enfer entre Aden et le port d’embarquement sur l’Amazone qui le ramène en France, à Marseille, suite à une tumeur qui lui ronge le genou ! On suit, en trois parties, la fin d’Arthur, ses errances, un genou à terre, entre Marseille et La Roche (maison familiale dans les Ardennes), la tête soit vers le ciel, soit l’enfer… La première qui s'étend du 9 au 20 mai 1891 va concerner son rapatriement en France La seconde partie se passe du 20 mai au 23 août 1891,...
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  • Marie-Nel 10/03/2021
    Rimbaud est un auteur que j'ai étudié pendant mes années d’étude et dont j'avais beaucoup apprécié ses textes, peu nombreux d’ailleurs, mais très marquants. J'ai dans ma bibliothèque « L'autre Rimbaud » de David le Bailly qui parle de son frère, Frédéric. Quand j'ai vu ce roman de Alain Vircondelet, avec ce portrait ultra célèbre de Rimbaud, j'ai eu envie de le lire, et comme le titre l'indique et le laisse supposer, il va s'agir de la fin de la vie de l'écrivain, j'avais donc très envie de savoir comment et pourquoi il est mort si jeune, il n'avait que 37 ans.   J'ai ainsi suivi les derniers mois de Rimbaud, cela s’étend du 9 mai 1891 au 10 novembre 1891, jour de sa mort. Le livre est divisé en trois parties qui correspondent aux temps forts. La première qui s’étend du 9 au 20 mai 1891 va concerner son rapatriement en France. Il quitte Aden, au Yemen, où il est tombé gravement malade, un ulcère à la jambe, un épanchement de synovie dans le genou, mal soignés, il a continué à marcher dans le désert malgré la douleur, son état a empiré, le genou et la jambe gonflés, suintants, et son impossibilité de marcher. Le médecin décide donc de le renvoyer en France pour être mieux soigné. La traversée en bateau jusqu’à Marseille se passe allongé sur une civière pour lui, avec de fortes douleurs. La seconde partie se passe du 20 mai au 23 août 1891, elle commence par son arrivée à Marseille où il va être hospitalisé, l'amputation de sa jambe est inévitable. Une fois opéré, sa mère viendra de ses Ardennes natales au chevet de son fils. Celui-ci se rétablissant peu à peu, il peut enfin rentrer chez lui, à Roche. Tout le temps de son trajet en bateau ou de son hospitalisation à Marseille, il n'a cessé de penser à la Meuse, à cette rivière, et aux paysages des Ardennes. Mais sa santé va une fois de plus se dégrader là-bas et il va devoir à nouveau être hospitalisé à l’hôpital. La troisième et dernière partie va du 2e août au 10 novembre 1891, où Rimbaud revient à l’hôpital de Marseille, cette fois-ci avec sa jeune sœur Isabelle  Son état empire, la paralysie le gagne de plus en plus. Il sent, il sait que c’est la fin, il repart dans le passé, cherche un Dieu pour se réconforter.   Ces trois parties sont très intenses en émotions, en ressentis, et la dernière est vraiment la plus forte puisqu’elle concerne la fin de ce poète. Avec tous les doutes qu'elle peut amener, toute la vie que l'on se refait à ce moment là. C’est vraiment très triste de partir si tôt et surtout dans de telles souffrances. On rentre alors intimement dans la tête de l’écrivain, et c’est souvent très poignant. Je ne me souvenais pas, au moment où je l'ai étudié au lycée, qu'il avait fini ainsi. Comme j’étais en train de prendre connaissance de la fin de sa vie, j'avais aussi envie d'en savoir plus sur sa vie, car il parle de son séjour en Extrême-Orient et de son travail, et j’étais persuadée qu'il avait tout le temps écrit. Mais non, en fait il a écrit très jeune, pendant son adolescence et pendant la vingtaine. Et il a eu ensuite envie de gagner de l'argent et de voyager, il s'est donc mis dans le négoce de marchandises et à ainsi parcouru plusieurs pays. C’est comme ça qu'il s'est retrouvé malade au Yemen.   Il parle aussi des relations qu'il a avec sa famille, et notamment sa mère, puisque le père est parti depuis bien longtemps. Sa mère est le pilier de cette famille, sur qui tout repose. Arthur a toujours été son petit préféré, mais lorsqu'elle sera à son chevet à Marseille, elle aura vite envie de revenir à Roche. Arthur a aussi une relation très privilégiée avec sa sœur cadette, Isabelle. Celle-ci sera à ses côtés tout au long de la fin de sa vie, à prendre soin de lui, à le laver, lui donner à manger. Elle sera près de lui lors de sa mort. Et bien sûr, qui dit fin de vie, dit remise en question, et il le fera surtout sur sa foi, il se sent trahi par Dieu, il n'y croit pas et en même temps voudrait y croire pour être en paix. C’est un cruel dilemme pour lui. Il a peur de mourir, il est même terrifié, et croire en quelque chose pourrait être plus simple pour lui, mais son côté rebelle et d’éternel enfant ne lui fait pas croire facilement.   J’ai beaucoup aimé comment l'auteur, Alain Vircondelet, a écrit son texte, d'une façon où l'on pourrait penser qu’il se trouvait aux côtés de Rimbaud dans ces moments là. Il parle à Rimbaud directement, le tutoie, et en même temps il raconte comment il va, ce qu'il se passe. Cela donne un style narratif très particulier et original. Il n'est pas constant, il change selon ce que l'auteur veut faire ressentir. Et cela crée pour le lecteur un mimétisme. J'ai vraiment eu l’impression d’être auprès de l’écrivain, de lui parler, de l’écouter, de le soigner. C’est un style très intimiste, qui m'a beaucoup touchée et m'a permis de ressentir pleinement tout ce que pouvait vivre cet homme.   La lecture se fait facilement et est très prenante. Le roman n’est pas très long, un peu moins de 200 pages, je n'ai pas vu le temps passer et en même temps je ralentissais ma lecture pour rester avec Rimbaud un peu plus longtemps. De lire ce livre, j'ai eu envie de relire ses poèmes, Le bateau ivre et mon préféré, Le dormeur du val, un très très beau poème, qui commence sur des notes bucoliques et s’achève avec la mort d'un soldat. Quand on apprend qu'il a écrit ce texte si profond à l’âge de17 ans, on en reste interloqué. Quel talent, quelle belle façon de dire en quelques mots, des faits si graves que la mort, comme s'il avait déjà vécu cela. Ce livre de Alain Vircondelet aura eu le mérite de me repencher sur les écrits de Rimbaud, d'en apprendre de un peu plus sur sa vie, outre ses écrits et sa relation célèbre avec Verlaine. J'ai également découvert qu'un film existait sur Rimbaud et Verlaine avec Léonardo de Caprio dans le rôle de Rimbaud, je vais le regarder très prochainement.   Bref, je m’éloigne de ma chronique de ce livre, mais j’aime quand mes lectures me font dévier du livre et me font aller chercher des infos plus précises, j'aime quand ma lecture a ce double pouvoir de m'instruire et de me divertir en même temps. C’est très enrichissant. J'ai beaucoup aimé découvrir Alain Vircondelet qui a un style très poétique, il fait de très belles phrases, il recrée l'ambiance que Rimbaud mettait dans ses poèmes. Ce livre aurait pu être écrit par Rimbaud. L'auteur brosse un portrait, il met des couleurs, des parfums dans ses mots, c’est vraiment très beau et très plaisant à lire. J'ai vu dans sa biographie qu’il avait écrit de nombreux essais et documents, des romans, il a écrit sur d'autres romanciers célèbres et je pense que je vais m'en procurer certains qui m’intéressent beaucoup, notamment sur Saint-Exupéry.   Je suis vraiment très contente d'avoir fait cette lecture et cette belle découverte. Je me suis régalée avec ce livre, j'ai passé deux après-midi de lecture avec Rimbaud, je jonglais entre le livre et mes recherches sur internet et des lectures des textes de cet auteur que j'ai appris à redécouvrir. Un livre passionnant, intéressant, enrichissant, il restera un très bon souvenir de lecture. Je vous le recommande sincèrement, si vous avez envie d'en apprendre plus sur la fin de vie du célèbre poète. C’est très accessible, c’est aussi un point très fort de Alain Vircondelet, les mots ne sont pas compliqués ou trop pompeux, ce livre peut être lu par tout le monde. Et s'il peut donner en plus envie d'aller lire les écrits de Rimbaud, alors c’est encore mieux. N'hésitez vraiment pas. Rimbaud est un auteur que j'ai étudié pendant mes années d’étude et dont j'avais beaucoup apprécié ses textes, peu nombreux d’ailleurs, mais très marquants. J'ai dans ma bibliothèque « L'autre Rimbaud » de David le Bailly qui parle de son frère, Frédéric. Quand j'ai vu ce roman de Alain Vircondelet, avec ce portrait ultra célèbre de Rimbaud, j'ai eu envie de le lire, et comme le titre l'indique et le laisse supposer, il va s'agir de la fin de la vie de l'écrivain, j'avais donc très envie de savoir comment et pourquoi il est mort si jeune, il n'avait que 37 ans.   J'ai ainsi suivi les derniers mois de Rimbaud, cela s’étend du 9 mai 1891 au 10 novembre 1891, jour de sa mort. Le livre est divisé en trois parties qui correspondent aux temps forts. La première qui s’étend du 9 au 20 mai 1891 va concerner son rapatriement en France. Il quitte Aden, au Yemen, où il est tombé gravement malade, un ulcère à la jambe, un épanchement de synovie dans le genou, mal soignés, il a continué à marcher dans le désert malgré la douleur, son état a empiré, le genou et la jambe gonflés, suintants, et son impossibilité de...
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