Sociologie de l'avortement

Introduction
I. De la criminalisation de l’avortement à la légalisation de l’IVG
La criminalisation des pratiques anticonceptionnelles : un État répressif face à la dénatalité
La Belle Époque : un déficit des naissances qui inquiète les natalistes
L’entre-deux-guerres : la chasse à l’avortement pour redresser la natalité ?
Vichy et la Libération : traquer l’avortement au nom de la patrie
Du birth control à la loi Neuwirth : planifier les naissances pour éviter l’avortement
La diffusion d’une rhétorique française sur la planification des naissances
Le Mouvement français pour le planning familial : des maternités choisies
La contraception : vers une responsabilité médicale
Une autre morale en matière de contrôle des naissances en outre-mer
Le tournant des années 1970 : la mise en question du tabou de l’avortement  
Disposer de son corps ? Le Mouvement de libération des femmes et le Manifeste des 343
L’association Choisir et les procès de Bobigny contre les « lois scélérates » des années 1920
Le Mouvement pour la libération de l’avortement et de la contraception : l’illégalisme comme stratégie politique
Encadré 1. L’avortement par aspiration : une nouvelle méthode au début des années 1970
L’avortement aux mains des femmes ou des médecins ?
Réformer la loi sur l’avortement
II. L’encadrement légal de l’avortement, de la loi Veil à aujourd’hui
Les compromis de la loi Veil
Un strict encadrement de l’avortement : psychologisation et infantilisation des femmes
Monopole médical et surveillance des IVG
Les évolutions de la loi : vers la consolidation d’un droit des femmes ?
Le remboursement de l’IVG, garantie d’un acte accessible à toutes
Une reconnaissance progressive de l’autonomie des femmes
IVG par aspiration ou par médicament ? L’essor d’une nouvelle méthode pour interrompre une grossesse
De nouvelles modalités dans la prise en charge des IVG
Encadré 2. Controverses autour des pilules abortives
Un délit d’entrave renforcé pour lutter contre les actions des anti-choix
Des limites pérennes à l’autonomie procréative des femmes
Le droit des professionnels à refuser de pratiquer une IVG
Le seuil légal, limite pour les IVG
III. La division sexuée du travail procréatif : une explication à la stabilité du nombre d’avortements
Le « paradoxe de l’avortement » : moins de grossesses non prévues, mais un nombre d’IVG stable
Un taux d’IVG historiquement stable en France
Encadré 3. Les indicateurs du recours à l’IVG, un enjeu de taille
La diffusion d’une « norme contraceptive » centrée sur la pilule
L’absence de contraception, une situation minoritaire, y compris parmi les avortantes
Des grossesses non prévues plus systématiquement avortées : les recompositions de la norme procréative
Face aux grossesses non prévues, les choix des femmes
Ni trop jeune ni trop vieille pour devenir mère : la norme d’âge
Des femmes qui font des bébés toutes seules ? La norme du couple parental
Même si l’argent ne fait pas le bonheur… Des conditions matérielles déterminantes
Des inégalités sexuées pérennes autour de l’emploi
L’avortement, une dimension du travail procréatif des femmes
Encadré 4. Le travail procréatif : un concept pour saisir un pan du travail invisibilisé des femmes
Des périodes de « fragilité contraceptive »
Les inégalités contraceptives : une contraception stratifiée ?
IV. Avorter en pratique : un travail de femmes
Le travail abortif des professionnelles de santé
Un « espace professionnel éclaté »
Encadré 5. Les lieux de prise en charge de l’IVG en France
Une activité professionnelle stigmatisée et stigmatisante déléguée aux femmes
Travail de care ou psychologisation de l’avortement ?
Des inégalités sociales entre femmes face à l’IVG
Des taux d’IVG variables sur le territoire français
Des connaissances inégales en « santé sexuelle et reproductive »
Des parcours d’IVG plus ou moins complexes
Des inégalités abortives qui restent à documenter
Le (non-)choix de la méthode d’IVG : vers une délégation du travail d’IVG aux femmes ?
La prise en charge de la douleur
La division sexuée du travail abortif : des partenaires absents ?
V. La stigmatisation de l’avortement, un mode de gouvernement de la classe des femmes
Les recompositions de la stigmatisation de l’avortement
L’humanisation des fœtus : un vieil argument anti-avortement
Un détournement de la rhétorique des droits humains
Une stigmatisation de l’avortement prise dans des rapports sociaux de sexe
La réassignation des femmes à la maternité
La stigmatisation de la sexualité non procréative des femmes
L’inégale charge contraceptive
Une stigmatisation selon les caractéristiques sociales des femmes et leur trajectoire génésique
Différentes femmes, différents motifs de stigmatisation
Les poly-avortées : des situations paradigmatiques de la stigmatisation de l’avortement ?
VI. Contester le stigmate, résister aux violences : la classe des femmes (re)mobilisée ?
La mise sous silence des expériences abortives
Le travail d’invisibilisation d’une IVG : une dimension du travail abortif
Encadré 6. Une stigmatisation à différentes échelles
Évitement du stigmate ou silenciation ?
Les effets de la stigmatisation de l’IVG sur la santé des femmes
Faire face à la stigmatisation de l’avortement
La révélation sélective des expériences d’IVG
Dire son/ses avortement(s) : un nouveau gouvernement par la parole ou un moyen de déstigmatiser une pratique ?
Des contre-récits d’avortement ?
La place de l’avortement dans le militantisme féministe contemporain
La libéralisation de l’avortement : une lutte actualisée ?
Encadré 7. L’avortement dans les productions culturelles occidentales du XXI^e siècle : de la visibilisation de l’acte à la représentation de la diversité des expériences
Encadré 8. La diffusion de la rhétorique sur les violences obstétricales et les maltraitances gynécologiques en France
Les mobilisations contemporaines autour de l’avortement
Conclusion
Repères bibliographiques.