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Souvenirs de la guerre récente
Jean-Marie Saint-Lu (traduit par)
Date de parution : 15/02/2007
Éditeurs :
Belfond

Souvenirs de la guerre récente

Jean-Marie Saint-Lu (traduit par)
Date de parution : 15/02/2007

Un jour, dans un pays inconnu, un homme, tout jeune marié, est réquisitionné pour une guerre dont personne ne sait rien. Un roman court et jubilatoire, par l'auteur de La Route d'Ithaque et du Fourgon des fous.

Dans la lignée des plus grands chefs-d'œuvre de la littérature latino-américaine, un roman magnifique sur l'aliénation de l'individu et les paradoxes de la liberté et de l'enfermement. Une écriture dépouillée...

Dans la lignée des plus grands chefs-d'œuvre de la littérature latino-américaine, un roman magnifique sur l'aliénation de l'individu et les paradoxes de la liberté et de l'enfermement. Une écriture dépouillée et un imaginaire absurde et poétique inspirés du Désert des Tartares.

Une nuit, un jeune homme est arrêté et enrôlé...

Dans la lignée des plus grands chefs-d'œuvre de la littérature latino-américaine, un roman magnifique sur l'aliénation de l'individu et les paradoxes de la liberté et de l'enfermement. Une écriture dépouillée et un imaginaire absurde et poétique inspirés du Désert des Tartares.

Une nuit, un jeune homme est arrêté et enrôlé pour une guerre dont personne ne sait rien. Dans un camp isolé, il commence son entraînement militaire. Successivement affecté à la garde d'un rocher, puis au ramassage du crottin, il est ensuite promu gratte-papier et traduit des brochures sur les pneumatiques pour véhicules de montagne, sur le mobilier pour maisons de bord de mer, ainsi que le mode d'emploi d'une fusée.
La vie s'écoule. On proclame férié le jour de changement d'uniforme, les hommes décernent un prix du plus beau jardin potager…
Assis à son bureau, le narrateur s'invente une nature rêvée, et s'échappe dans des forêts d'arbres imaginaires…

Les jours et les années passent, mais l'ennemi reste invisible…

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EAN : 9782714442437
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 168
Format : 140 x 225 mm
EAN : 9782714442437
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 168
Format : 140 x 225 mm

Ils en parlent

« Une fable magnifique. A chaque phrase, chaque situation insi^pide, Carlos Liscano impose un style rigoureux, dégraissé, qui n'appartient qu'à lui. »
Christine Ferniot - Télérama

« Un roman sur l'enfermement, placé sous le signe de Buzzati et de Kafka. (...) Carlos Liscano dépeint subtilement le lent processus d'adhésion et d'aliénation, la perte d'identité de l'individu qui cède sous le joug de l'administration folle et de son ordre stupide. »
Sabine Audrerie - La Croix

«Un très beau roman sur l'extraordinaire capacité des institutions à digérer les plus rebelles d'entre nous. Glaçant. »
Alexis Liebaert - Marianne

« Un roman magnifique sur l'épouvantable humanité. »
Karine Papillaud - 20 Minutes

« C'est dans sa cellule que [Carlos Liscano] décida d'entrer en littérature, entendue comme mode de survie. Depuis lors, avec une ironie tragique, il explore les mécanismes compliqués de la liberté et de l'oppression. Son écriture superbement laconique reste celle d'un homme qui n'aurait guerre de papier ni d'encre à sa disposition. »
François Montpezat - Les Dernières Nouvelles d'Alsace

« De manière métaphorique, Carlos Liscano pointe du doight l'atroce réalité d'un gouvernement autoritaire. De ces régimes "parfaits" qui ne veulent que le bien de leurs citoyens, le salut de la nation. Des ces laders qui se posent en sauveurs pour mieux contrôler nos consciences. »
Jacques Lindecker - L'Alsace

« Un livre profond et dérangeant, écrit avec une remarquable sobriété. »
Frédérique Bréhaut - Le Maine Libre

« Avec une économie de moyens qui rend la démonstration évidente, Liscano déroule une existence qui perd progressivement tout son sens. L'absurdité de la situation se nourrit d'une implacable logique. Il n'y a ici ni véritables victimes ni coupable désignés. Mais une sorte d'espace vide au sien duquel plus rien n'existe de ce qui caractérise l'humanité. Où la liberté est devenue une abstraction ne reposant sur aucune réalité et, plus inquiétant encore, dont on a perdu le besoin. »
Pierre Maury - Le Soir (Belgique)

« Un roman magnifique, variation sur la liberté intérieure, fable sur la dictature. »
Manuela Giroud - Le Nouvelliste (Suisse)


PRESSE

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • AnneMarieLA 23/06/2023
    SOUVENIRS DE LA GUERRE RECENTE se présente comme le récit d’un personnage, emmené un jour sans raison dans un camp militaire pour s’entraîner à défendre son pays qu’une guerre imminente est censée menacer. Après 17 années passées dans ce  camp à attendre les attaques de l’ennemi et à accomplir le plus sérieusement les tâches qui lui sont confiées, il est est libéré mais ne pouvant s’adapter à la vie civile, décide de retourner au camp . Ce récit à la première personne est fait par un homme dont on ne connaît jamais l’identité, qui s’inscrit dans un groupe désigné par « nous « . C'est un récit qui ne comporte aucun nom propre, aucune information géographique permettant de localiser le pays, aucune information permettant de dater l’action, apportant seulement des indications de durée . Un récit cependant précis, comportant peu de dialogues et qui tel un compte-rendu ou plutôt tel un rapport militaire analogue à ceux dont le personnage prend connaissance, est constitué de phrases sèches, juxtaposées relatant des activités routinières,parfois absurdes, mais toujours accomplies scrupuleusement dans cet univers d’enfermement. Un récit qui, quoique sec et dépouillé, n’est pas exempt de poésie dans les passages où le personnage évoque ses rapports fusionnels avec la nature, la nuit, en sentinelle, sur le rocher . Un récit, donc, qui ne permet pas de répondre aux questions habituelles : Qui ? Où ? Quand ? et qui tel une fable possède une portée plus large qu’un roman ancré dans un contexte historique ou politique Quel sens alors peut-on donner à cette « fable » dans laquelle on reconnaît une situation d’attente analogue à celle du DESERT DES TARTARES de Buzzati ( parenté que revendique Liscano dans sa préface ) ou à celle du RIVAGE DES SYRTES de Gracq ; un personnage qui rappelle celui du PROCES de Kafka et des actions sans justification proches du théâtre de l’absurde ? Il semble que au travers de cette histoire on puisse voir l’image de l’individu au sein d’un régime de dictature, soumis, conditionné, accomplissant aveuglément des activités aliénantes et dérisoires comme ramasser du crottin, mais apparemment utiles et par lesquelles il trouve une sorte de paix . L’individu qui a fait siennes les lois du régime, qui s’y sent à l’aise « la liberté c’était faire son devoir……obéir à ce qui avait été stipulé…sans recevoir en échange » et pour lequel c’est la liberté qui est effrayante . Cet individu ne se désigne jamais du nom de prisonnier et lui préfère celui de soldat, plus positif puisqu’il connote l’idée d’un devoir utile à accomplir . Le camp où revient le héros à la fin du roman est désigné par le mot « maison ». Rares d'ailleurs sont les soldats qui acceptent de le quitter quand ils en ont reçu l’autorisation : ils ne sont que deux, les plus jeunes, ( ce camp n’a, semble-t-il pas encore eu le temps de produire son effet aliénant ….) Nulle part, Carlos Liscano ( écrivain urugayien qui vient de mourir le 25 mai 2023) ne dénonce ouvertement l’univers carcéral qu’il a pourtant connu pendant 13 ans de 1972 à 1985 mais ce récit paru en 2007 ( et c’est là toute sa force et son intérêt ) ne cesse de montrer, par une sorte d’ironie, le danger de la soumission à l’ordre et à l’autorité .Une phrase du journal de Kafka est d'ailleurs placée en exergue : « Je lutte, personne ne le sait » SOUVENIRS DE LA GUERRE RECENTE se présente comme le récit d’un personnage, emmené un jour sans raison dans un camp militaire pour s’entraîner à défendre son pays qu’une guerre imminente est censée menacer. Après 17 années passées dans ce  camp à attendre les attaques de l’ennemi et à accomplir le plus sérieusement les tâches qui lui sont confiées, il est est libéré mais ne pouvant s’adapter à la vie civile, décide de retourner au camp . Ce récit à la première personne est fait par un homme dont on ne connaît jamais l’identité, qui s’inscrit dans un groupe désigné par « nous « . C'est un récit qui ne comporte aucun nom propre, aucune information géographique permettant de localiser le pays, aucune information permettant de dater l’action, apportant seulement des indications de durée . Un récit cependant précis, comportant peu de dialogues et qui tel un compte-rendu ou plutôt tel un rapport militaire analogue à ceux dont le personnage prend connaissance, est constitué de phrases sèches, juxtaposées relatant des activités routinières,parfois absurdes, mais toujours accomplies scrupuleusement dans cet univers d’enfermement. Un récit qui, quoique sec et dépouillé, n’est pas exempt de poésie dans les passages où le personnage évoque ses rapports fusionnels avec la...
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  • Kez 02/03/2022
    Décidément, ces derniers mois, j'aurai découvert de multiples auteurs sud Américains. Cette fois c'est un Uruguayen. "J'étais marrié depuis peu et j'avais une maison à moi." Quand ce jeune marié se fait arrêter par les militaires, il ne sait pas qu'il ne reverra pas sa femme de sitôt. Emmené dans un lieu imprécis, l'homme va découvrir un monde soit disant en guerre mais où il ne se passe rien. Des routines se mettent en place, des petits rien occupent toute sa vie et celle de ses "Co légionnaires". La guerre n'est jamais là, un orage devient un événement ultra important. Rapidement l'homme est broyé par cette machine et se plie à ce régime. Lorsque la libération arrive enfin et bien il est trop tard. Cet homme ne perçoit plus la liberté comme un droit mais comme une menace. C'est un roman étrange. Il n'y est jamais question de torture physique ni même psychologique mais l'enfermement est là et il se ressent profondément. L'écriture est simple mais participe bien évidement à cet effet. Il faut savoir que Liscano a été enfermé pendant 13 ans en Uruguay. L'écriture lui a permis de survivre. L'avant propos de ce livre est essentiel pour comprendre ce qui se passe dans ce livre. L'auteur fait référence à Buzzati et au désert des tartares. C'est vrai que l'on retrouve cette atmosphère étrange faite d'attente et d'un homme qui passe à coté de sa vie. Mais si dans un cas c'est volontaire dans l'autre le point de départ est la contrainte... à l'arrivée les choses seront aussi inversées... mais je ne veux pas gâcher votre plaisir... Disons que si je devais choisir entre ce roman et "le désert des Tartares" alors c'est celui de Buzatti que je choisirais sans hésitation. Par contre je pense lire un autre livre de cet auteur prochainement car son écriture est vraiment intéressante.Décidément, ces derniers mois, j'aurai découvert de multiples auteurs sud Américains. Cette fois c'est un Uruguayen. "J'étais marrié depuis peu et j'avais une maison à moi." Quand ce jeune marié se fait arrêter par les militaires, il ne sait pas qu'il ne reverra pas sa femme de sitôt. Emmené dans un lieu imprécis, l'homme va découvrir un monde soit disant en guerre mais où il ne se passe rien. Des routines se mettent en place, des petits rien occupent toute sa vie et celle de ses "Co légionnaires". La guerre n'est jamais là, un orage devient un événement ultra important. Rapidement l'homme est broyé par cette machine et se plie à ce régime. Lorsque la libération arrive enfin et bien il est trop tard. Cet homme ne perçoit plus la liberté comme un droit mais comme une menace. C'est un roman étrange. Il n'y est jamais question de torture physique ni même psychologique mais l'enfermement est là et il se ressent profondément. L'écriture est simple mais participe bien évidement à cet effet. Il faut savoir que Liscano a été enfermé pendant 13 ans en Uruguay. L'écriture lui a permis de survivre. L'avant propos de ce livre est essentiel pour comprendre ce qui se passe dans...
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  • terrystad 23/06/2021
    Le meilleur texte qui résume si bien le livre, est celui du traducteur, Jean-Marie Saint-Lu: « Le camp militaire est en fait une prison (…) ainsi il (le prisonnier politique) est irrémédiablement pris dans une logique absurde des dirigeants du camp (sinon l’impact négatifs de sa résistance serait trop important sur ses pairs): (…) n’est rien d’autre, en réalité, qu’un lent processus d’anéantissement de l’individu par l’institution dominante. ». L’auteur a déjà été prisonnier politique pendant 13 ans et cela contribue irrémédiablement à l’oeuvre. Il a dû s’exiler de la dictature uruguayenne en 1985 pour ne revenir qu’en 1996. Y reviens-t-on entièrement après ce style de vie imposé?… Un excellent roman à découvrir!
  • Cacha 11/06/2015
    La similitude avec "Le désert des Tartares" est évidente. Mais ce soldat là, une fois libéré, retourne à sa servitude, se réengage, ainsi que ses camarades. La force de l'habitude, de la voie toute tracée ont eu raison de ses rêves d'avenir.
  • jfponge 22/03/2015
    Inspiré du fameux "Désert des Tartares" de Dino Buzzati, "Souvenirs de la guerre récente" nous conte les infortunes d'un jeune marié, recruté de force par l'armée pour une lointaine campagne militaire aux confins de l'Uruguay, face à un ennemi que l'on ne verra jamais, même au bout de neuf longues années de campagne. Splendeurs et misères de la vie militaire, rien ne lui sera épargné de l'ennui quotidien et de l'absurdité d'une vie réglée comme papier à musique, pour un but imaginaire et sans cesse repoussé. Heureusement pour lui, déraciné brusquement d'un foyer qui venait tout juste de se construire, il va se sentir entouré, au sein d'un groupe où les rapports hiérarchiques reproduisent à l'infini le modèle familial. Sera-t-il capable un jour de vivre la vraie vie ? En forme de parabole absurde, Carlos Liscano, dans ce roman écrit lors de ses longues années de prison, dresse un portrait au vitriol, bien que non dénué d'humour, de l'univers carcéral, et plus généralement de l'univers concentrationnaire. Absurdité des situations créées de toute pièce, des ordres donnés de façon aussi péremptoire qu'anarchique, on retrouve là le délicieux cocktail qui permet d'asservir les humains et de les emmener aux confins de la folie...
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