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Théâtres en lutte
Le théâtre militant en France des années 1960 à aujourd'hui
Collection : Cahiers libres
Date de parution : 08/02/2007
Éditeurs :
La Découverte

Théâtres en lutte

Le théâtre militant en France des années 1960 à aujourd'hui

Collection : Cahiers libres
Date de parution : 08/02/2007

D'Armand Gatti à Augusto Boal, en passant par Alain Badiou, André Benedetto et de nombreux collectifs, l'histoire agitée et passionnante d'un pan méconnu et souvent occulté de l'histoire du théâtre. 

Depuis les années 1960, de nombreuses expériences théâtrales ont revendiqué en France un clair dessein politique. Inscrit au cœur des luttes (anti-impérialistes, ouvrières, féministes, immigrées, homosexuelles, altermondialistes, etc.), ce théâtre...

Depuis les années 1960, de nombreuses expériences théâtrales ont revendiqué en France un clair dessein politique. Inscrit au cœur des luttes (anti-impérialistes, ouvrières, féministes, immigrées, homosexuelles, altermondialistes, etc.), ce théâtre militant s'est donné pour but de contribuer, à sa manière, aux combats d'émancipation de son temps. Injustement déprécié ou ignoré,...

Depuis les années 1960, de nombreuses expériences théâtrales ont revendiqué en France un clair dessein politique. Inscrit au cœur des luttes (anti-impérialistes, ouvrières, féministes, immigrées, homosexuelles, altermondialistes, etc.), ce théâtre militant s'est donné pour but de contribuer, à sa manière, aux combats d'émancipation de son temps. Injustement déprécié ou ignoré, il constitue pourtant tout un pan de l'histoire théâtrale. Et c'est cette histoire inédite et passionnante que l'on découvrira dans cet ouvrage extrêmement documenté. Comment représenter la colère, l'injustice et l'espérance ? Quelles formes pour dire la lutte ou expliquer les mécanismes du capitalisme ? Et à qui de telles représentations doivent-elles être destinées ? Contrairement aux idées reçues, le théâtre militant n'a jamais cessé d'inventer des solutions dramaturgiques et scéniques pour mettre en scène le présent : un présent à transformer. Héritier d'Erwin Piscator, de Bertolt Brecht et des troupes d'agit-prop soviétiques, ce théâtre n'est pas homogène : il est traversé d'options politiques et esthétiques diverses, voire contradictoires, d'Armand Gatti à Augusto Boal, en passant par Alain Badiou, André Benedetto et de nombreux collectifs (la Troupe Z, Al Assifa, le Levant, le Groupov…). Revenir sur ces propositions, sur leurs richesses et leurs impasses, c'est tout autant s'opposer à l'oubli que tenter d'ouvrir des pistes pour le théâtre militant d'aujourd'hui.

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EAN : 9782707149770
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 324
Format : 135 x 220 mm
EAN : 9782707149770
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 324
Format : 135 x 220 mm

Ils en parlent

« Le théâtre militant n'attirerait que des convaincus et produirait inéluctablement des formes primaires, inintéressantes. C'est contre ce type de préjugés que s'érige Olivier Neveux.  [...] Brecht, Vitez, Armand Gatti... Ces figures et collectifs jalonnent l'ouvrage d'Olivier Neveux qui dresse le portrait de quelques-uns. L'auteur tend ainsi à réhabiliter une pratique souvent dénigrée en montrant notamment les formes adéquates qu'elle a cherché à inventer. »
REGARDS

« Cet ouvrage, consacré à quelques formes emblématiques du théâtre militant en France depuis 1960, est doublement utile. D'une part, il participe à la réhabilitation d'un théâtre trop souvent méprisé par les élites culturelles; d'autre part, il esquisse une nécessaire réflexion sur les rapports complexes et conflictuels qu'entretiennent l'art théâtral et l'activisme militant. »
MOUVEMENT

« Un livre foisonnant et on ne peut plus documenté. »
VIENT DE PARAÎTRE

« Ce petit monde hétéroclite, O. Neveux a la sagesse de ne pas essayer d'en donner une carte d'identité unique, bien qu'il consacre la dernière partie de son livre à des réflexions plus théoriques. C'est pour avoir multiplié analyses textuelles, descriptions scéniques et anecdotes historiques, que l'auteur de Théâtre en lutte offre un document sans pareil sur cette chose bizarre, mouvante et provocatrice (au sens noble du terme) qu'est le théâtre militant. »
SITARMAG

« Olivier Neveux vient juste de nous offrir Théâtres en lutte, superbe outil de référence pour continuer à croire au renouveau possible d'un théâtre en phase avec la société. Il retrace avec une belle subjectivité l'histoire de ce mouvement au XX° siècle et nous permet de comprendre les enjeux qui, l'ont agité dans un passé récent. Lisez ce livre ! »
CASSANDRE

PRESSE
En 1998 paraît un ouvrage passionnant de Marco Consolini intitulé Théâtre populaire - 1953-1964 - Histoire d'une revue engagée (Éditions IMEC), qui retrace les dix années d'existence de cette revue, animée par Roland Barthes et Bernard Dort entre autres. On y croise des figures emblématiques du théâtre d'alors : Brecht, Planchon, Vilar mais aussi Jeanne Laurent. Se dessine l'ébauche d'un théâtre public et décentralisé qui poursuit l'idée du théâtre populaire défendue par Vilar. Les deux ouvrages d'Olivier Neveux (avec Christian Biet), maître de conférence à Strasbourg II, éclairent les vingt années qui suivirent, à travers le prisme du théâtre militant, et, pour le coup, jettent comme un pont entre ces deux histoires. L'histoire ne s'arrête pas à l'avènement de la gauche au pouvoir. Celle-ci n'est pas encore écrite qu'elle commence à se déliter, faute, il faut bien se l'avouer, de projet politique innovant. Olivier Neveux ne se défausse pas qui, dans son introduction, estime qu'« après la longue restauration esthétique des années 1980 - lorsque art et politique étaient sciemment désolidarisés - mais aussi suspecte, resurgissent dans le champ théâtral des injonctions à la politique ». Sur fond de trame chronologique, il se dessine une histoire du théâtre militant et politique faite d'engagements, de ruptures, de tentatives pour dire le monde ou plutôt le refus du monde capitaliste, de l'impérialisme, du colonialisme. On y croise les figures de Kateb Yacine, d'Armand Gatti, d'André Benedetto, d'Augusto Boal (fondateur du Théâtre de l'Opprimé), de Dario Fo, mais aussi des compagnies, le Théâtre de l'Aquarium, le Théâtre du Levant, Troupe Z, Al Assifa, les Mirabelles, le Théâtre de la Carriera... Certains dénoncent l'impérialisme américain (Napalm, de Benedetto, V comme Vietnam, de Gatti, l'Homme aux sandales de caoutchouc, de Yacine) ; d'autres s'inscrivent dans les luttes contre le colonialisme ou pour le combat émancipateur des femmes, des homosexuels... Mai 68, Lip, la création est au coeur des luttes sociales et donne naissance, à chaque fois, à un théâtre de la contestation, un théâtre qui ne prône pas une seule et unique esthétique, un théâtre pétri de contradictions formelles comme politiques. Cette approche, cette analyse, cette volonté d'étudier l'histoire du théâtre militant, dans ces deux ouvrages, ont ceci d'impertinent qu'elles ne pleurent pas sur un passé révolu mais éclairent sous un autre angle notre théâtre contemporain qui, jusqu'à il y a peu, s'indignait que l'on puisse se revendiquer d'un théâtre « politique » ou « militant », deux termes aussitôt voués aux gémonies. Attitude qui va de pair avec, au mieux l'ignorance, au pire le mépris à l'égard de l'éducation populaire.
Marie-José Sirach / L'Humanité
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