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Tout ce que je suis
Julie Marcot (traduit par), Caroline Mathieu (traduit par)
Date de parution : 18/04/2013
Éditeurs :
Editions Héloïse D'Ormesson

Tout ce que je suis

Julie Marcot (traduit par), Caroline Mathieu (traduit par)
Date de parution : 18/04/2013

Entre trahison, espionnage et amour : l’extraordinaire histoire de Ruth, Hans, Ernst et Dora.

2001, Sydney. Ruth Wesemann reçoit un mystérieux paquet qui va la replonger dans son passé, celui de l’entre-deux-guerres et du IIIe Reich. À l’époque Ruth est une jeune photographe...

2001, Sydney. Ruth Wesemann reçoit un mystérieux paquet qui va la replonger dans son passé, celui de l’entre-deux-guerres et du IIIe Reich. À l’époque Ruth est une jeune photographe insouciante. En 1933, avec l’avènement d’Hitler, sa vie bascule : résistance, persécution, exil. Depuis la capitale anglaise, elle et son...

2001, Sydney. Ruth Wesemann reçoit un mystérieux paquet qui va la replonger dans son passé, celui de l’entre-deux-guerres et du IIIe Reich. À l’époque Ruth est une jeune photographe insouciante. En 1933, avec l’avènement d’Hitler, sa vie bascule : résistance, persécution, exil. Depuis la capitale anglaise, elle et son mari, Hans, tentent d’aider ceux qui restés en Allemagne s’opposent au Chancelier, et notamment sa cousine, Dora Fabian. Cette dernière, après avoir caché les écrits d’Ernst Toller au péril de sa vie, échappera de manière spectaculaire à la Gestapo et trouvera asile, elle aussi, à Londres. Pourtant ce refuge ne pourra empêcher son assassinat, maquillé en suicide.
1939, New York. La voix d’Ernst Toller, écrivain engagé contre la montée du national socialisme, résonne en écho avec celle de Ruth dans l’évocation de cette période, et s’unit dans la douleur face au meurtre de Dora dont il était profondément amoureux. On le suit au Mayflower Hotel, sur Central Park West, où il dicte ses mémoires avant de mettre fin à ses jours.

Un magnifique roman inspiré d’une histoire vraie qui alterne les voix de Ruth et d’Ernst, pour dresser le paysage politique des années 1920 à 1940 en Europe. Un livre au rythme palpitant qui met en lumière la montée inexorable du régime nazi et le climat délétère pour les intellectuels et les militants de gauche persécutés jusqu’aux bords de la Tamise.

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EAN : 9782350872186
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 491
Format : 140 x 205 mm
EAN : 9782350872186
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 491
Format : 140 x 205 mm

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • mjaubrycoin 04/02/2024
    En Allemagne dans les années 30, tous ne partagent pas l'engouement pour le national socialisme qui ne va pas tarder à porter Hitler au pouvoir. Un groupe de courageux jeunes gens tente de s'opposer à la dictature montante et s'efforce d'alerter le monde entier sur la situation de l'Allemagne. Parmi ces rebelles, il y a Ruth la grande bourgeoise, épouse du journaliste Hans, sa cousine la dynamique Dora secrétaire du charismatique homme de lettres Ernest Toller. Dénonçant les exactions , ils se mettent en danger et c'est la prison pour Toller, l'exil et leur refuge londonien ne les protège pas des poursuites nazies. Le roman se présente sous la forme d'une double narration. Ruth à présent très âgée, vit en Australie à l'époque contemporaine et se remémore son passé alors qu'elle vient de recevoir un manuscrit perdu écrit par Toller en 1939. Ce même Toller réfugié aux Etats Unis alors que la seconde guerre mondiale est sur le point d'éclater , tente de rédiger une autobiographie dans laquelle il veut donner la première place à la courageuse Dora qu'il a éperdument aimée. Tous ces personnages ont vraiment existé et l'auteur est partie des récits de son amie Ruth pour faire revivre ces personnages remarquables à la faveur d'une histoire , certes romancée, mais collant néanmoins de près à la réalité historique. J'ai découvert avec stupeur que 55.000 allemands s'opposant à la montée du nazisme, avaient quitté leur pays dans les années 30 et même que de hauts fonctionnaires n'ont pas hésité à s'opposer au régime en place au péril de leur vie, pour sauver leurs proches. J'ai aussi appris que les réfugiés n'étaient pas forcément en sécurité à l'étranger car il leur était interdit d'exprimer des opinions politiques et de s'opposer au régime nazi par crainte des incidents diplomatiques . Alerter l'opinion publique des dangers à venir risquait de provoquer leur expulsion et de retour dans leur pays, c'était bien sûr la mort qui les attendait ! Le roman est un hymne au courage des indomptables qui ont refusé l'asservissement mais il n'occulte pas non plus les faiblesses de ceux qui étaient prêts à trahir pour survivre. Ce récit fort, dur, très sombre donne un éclairage différent sur l'histoire allemande et rappelle combien les démocraties sont fragiles en temps de crise économique et qu'il est plus que jamais nécessaire de mettre en avant ceux qui ont eu l'audace de se dresser contre la dictature , apportant la preuve éclatante que même en Allemagne à cette époque, il y avait des hommes et des femmes qui avaient le courage de dire non.En Allemagne dans les années 30, tous ne partagent pas l'engouement pour le national socialisme qui ne va pas tarder à porter Hitler au pouvoir. Un groupe de courageux jeunes gens tente de s'opposer à la dictature montante et s'efforce d'alerter le monde entier sur la situation de l'Allemagne. Parmi ces rebelles, il y a Ruth la grande bourgeoise, épouse du journaliste Hans, sa cousine la dynamique Dora secrétaire du charismatique homme de lettres Ernest Toller. Dénonçant les exactions , ils se mettent en danger et c'est la prison pour Toller, l'exil et leur refuge londonien ne les protège pas des poursuites nazies. Le roman se présente sous la forme d'une double narration. Ruth à présent très âgée, vit en Australie à l'époque contemporaine et se remémore son passé alors qu'elle vient de recevoir un manuscrit perdu écrit par Toller en 1939. Ce même Toller réfugié aux Etats Unis alors que la seconde guerre mondiale est sur le point d'éclater , tente de rédiger une autobiographie dans laquelle il veut donner la première place à la courageuse Dora qu'il a éperdument aimée. Tous ces personnages ont vraiment existé et l'auteur est partie des récits de son amie Ruth pour faire revivre ces personnages...
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  • MAPATOU 11/12/2023
    « Tout ce que je suis » d’Anna Funder, roman basé lui aussi sur des faits réels et des personnages ayant réellement existé. Les quelques 500 pages ont été dévorées en deux jours tant cette histoire m’a passionnée. Après la Première Guerre Mondiale, des mouvements pacifistes ont vu le jour en 1919 en Allemagne, principalement dans le sud. Ces mouvements seront bien vite réprimés mais les intellectuels, les journalistes qui y ont participé deviendront des témoins de la vie politique allemande et de la montée du nazisme. Anna Funder a choisit de nous faire suivre le parcours de deux couples : d’un côté celui formé par l’écrivain socialiste Ernst Toller et de son amante Dora, femme passionnée et militante courageuse ; de l’autre celui formé par la photographe Ruth Becker (cousine de Dora) et de son mari Hans. De 1919 à 1933, nous découvrons la montée du nazisme en Allemagne, comment Hitler une fois au pouvoir a verrouillé et manipulé la société allemande.Le point de départ fut la chasse aux communistes après l’incendie du Reichstag : « Ils avaient commencé par la liste qu’ils avaient volée au siège du parti communiste (4000 noms) mais de nouveaux ordres bien plus larges leur étaient parvenus -arrêter ou tuer quiconque avait manifesté son opinion. S’ils vous trouvaient dans n’importe quel lieu public, bar ou café, ils vous plaçaient en garde à vue, mais pour peu que vous soyez chez vous, vous pouviez être abattu sur place, en pleine « tentative de fuite ». Pour certains, ils ne s’embarrassèrent ni d’une exécution. 8 communistes furent trouvé dans une cave de Mitte qui avait été tout simplement clouée de planches. Des gens qui allaient au travail entendaient leurs cris à travers le soupirail qui donnait sur le trottoir, mais personne n’osait leur porter secours. Les appels mirent deux semaines avant de cesser. » Les choses ne feront qu’empirer et de nombreux journalistes, écrivains et intellectuels seront contraints à l’exil : « Depuis l’incendie du Reichstag et son lot de persécutions, 55.000 allemands, dont quelque 2.000 écrivains et artistes, avaient été contraints à l’exil. Nous étions plusieurs centaines à échouer en Grande Bretagne. On nous avait donné le plaisant surnom d' »émigrantsia » car nous étions des émigrés cultivés opposants au régime. Les juifs arrivèrent plus tard. Mais nous n’avions rien de nantis. Tous, nous étions déracinés, dans l’embarras, coupés de notre langue, souvent sans le sou, privés de lecteurs et interdits de travail. » Pourtant, tous auront à coeur de dénoncer la situation en Allemagne malgré le danger. Si le gouvernement britannique ne les écoute pas, pensant qu’il faut accorder à Herr Hitler le bénéfice du doute (il finira bien par se comporter comme un gentleman), le gouvernement nazi, lui, ne les lâche pas. Ils sont surveillés et suivis en permanence par des espions, leurs appartement cambriolés et saccagés, ils sont victimes de tentatives d’intimidation, certains, dont Dora, seront assassinés. Ce qui les motivait : prévenir le monde de ce qui était en train de se passer et ouvrir les yeux à leurs compatriotes : « Nous devions produire des tracts et nous débrouiller pour les envoyer en Allemagne. Le jeune garçon, en particulier, avait de bonnes idées : imprimer en caractères minuscules sur du papier de soie pour boîtes à cigares, ou encore sur le papier paraffiné qui sert d’emballage au beurre anglais ou,plus audacieux, les glisser dans les prospectus nazis. Hitler avait peut-être muselé la presse, mais nous étions convaincus que le peuple, une fois correctement informé reprendrait ses esprits et pencherait du côté de la liberté. Nous nous trompions, c’était sous-estimer le pouvoir de séduction du nazisme, ce dépassement du moi qu’il offrait, cet abandon corps et âme au collectif. » La suite, on la connaît malheureusement. Ce roman, passionnant, se lit presque comme un roman d’espionnage. D’un point de vue personnel, c’est le roman que j’avais envie de lire depuis des années. Je m’explique : ma grand-mère paternelle, allemande, vivait en France depuis les années 1920, mariée à un Français. Quand à 13-14 ans, j’ai découvert l’horreur des camps, j’ai été profondément choquée et me suis interrogée sur le fait que, peut-être, des membres de cette branche de ma famille avaient pu commettre des atrocités. Je m’étais toujours demandée comment des personnes pouvaient être embrigadées de cette façon et comment un pays pouvait être conduit à la barbarie. Ce roman m’a apporté beaucoup de réponses. D’un point de vue général, ce roman a une résonance particulièrement dans la situation actuelle : « La plupart des gens n’ont aucune imagination. S’ils pouvaient s’imaginer les souffrances des autres, ils seraient incapables de leur en infliger autant……Se représenter la vie d’un autre est un acte de compassion profondément sacré…. Nous avons risqué notre vie pour aider nos semblables, ici et à Londres, à imaginer, à se représenter les choses. Ils n’ont rien imaginé. Mais si grand qu’ait été Toller, il se trompe. Ce n’est pas que les gens n’aient pas d’imagination. C’est qu’ils s’empêchent de l’utiliser. Car une fois que l’on se représente pareille souffrance, comment continuer à ne rien faire ? » « Tout ce que je suis » d’Anna Funder, roman basé lui aussi sur des faits réels et des personnages ayant réellement existé. Les quelques 500 pages ont été dévorées en deux jours tant cette histoire m’a passionnée. Après la Première Guerre Mondiale, des mouvements pacifistes ont vu le jour en 1919 en Allemagne, principalement dans le sud. Ces mouvements seront bien vite réprimés mais les intellectuels, les journalistes qui y ont participé deviendront des témoins de la vie politique allemande et de la montée du nazisme. Anna Funder a choisit de nous faire suivre le parcours de deux couples : d’un côté celui formé par l’écrivain socialiste Ernst Toller et de son amante Dora, femme passionnée et militante courageuse ; de l’autre celui formé par la photographe Ruth Becker (cousine de Dora) et de son mari Hans. De 1919 à 1933, nous découvrons la montée du nazisme en Allemagne, comment Hitler une fois au pouvoir a verrouillé et manipulé la société allemande.Le point de départ fut la chasse aux communistes après l’incendie du Reichstag : « Ils avaient commencé par la liste qu’ils avaient volée au siège du parti communiste (4000 noms) mais de nouveaux ordres bien plus larges leur étaient parvenus...
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  • Ebroc 16/06/2021
    On oublie trop souvent que les premiers à souffrir du nazisme furent les Allemands. (Lire à ce sujet La septième croix d'Anne Seghers qui dépeint bien le climat de paranoïa dans lequel vivaient nos voisins avant la guerre) En l'occurrence, ce roman, basé sur des faits et des personnages réels, s'attache à suivre le destin de quelques jeunes intellectuels de gauche juifs allemands, des débuts de leur engagement politique, pleins d'espoirs et décidés à bâtir un monde meilleur sur les ruines de l'empire déchu, aux premières actions de résistance face au pouvoir hitlérien, puis en exil à Londres, tentant de dessiler les yeux (bien trop complaisants) de leur pays d'accueil face au péril nazi. Le personnage de Dora est d'une grande force, solaire, et, comme son amant Toller et sa cousine Ruth , les deux narrateurs, on ne peut qu'être attiré dans son champ gravitationnel, entraîné à sa suite. "Que" 3 étoiles et demie car ( lu en anglais donc je n'ai possiblement pas perçu toutes les subtilités) j'ai trouvé le début un peu longuet, Toller ne m'a pas semblé très sympathique, assez poseur et, finalement assez lâche. Ce qui le sauve c'est son amour pour cette étoile filante de Dora. Autre gros bémol : le personnage du traître est assez évident, trop facilement amené. J'ai bien aimé Ruth, la vieille Ruth surtout. On oublie trop souvent que les premiers à souffrir du nazisme furent les Allemands. (Lire à ce sujet La septième croix d'Anne Seghers qui dépeint bien le climat de paranoïa dans lequel vivaient nos voisins avant la guerre) En l'occurrence, ce roman, basé sur des faits et des personnages réels, s'attache à suivre le destin de quelques jeunes intellectuels de gauche juifs allemands, des débuts de leur engagement politique, pleins d'espoirs et décidés à bâtir un monde meilleur sur les ruines de l'empire déchu, aux premières actions de résistance face au pouvoir hitlérien, puis en exil à Londres, tentant de dessiler les yeux (bien trop complaisants) de leur pays d'accueil face au péril nazi. Le personnage de Dora est d'une grande force, solaire, et, comme son amant Toller et sa cousine Ruth , les deux narrateurs, on ne peut qu'être attiré dans son champ gravitationnel, entraîné à sa suite. "Que" 3 étoiles et demie car ( lu en anglais donc je n'ai possiblement pas perçu toutes les subtilités) j'ai trouvé le début un peu longuet, Toller ne m'a pas semblé très sympathique, assez poseur et, finalement assez lâche. Ce qui le sauve c'est son amour pour cette étoile filante de...
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  • florencelou 06/08/2020
    Un style littéraire plaisant.un énième livre sur cette période cependant avec un regard différent celui de juifs allemands et de militants anti nazi..
  • lolols28 29/07/2020
    Un grand livre, l'histoire avec un grand H vue par différents personnages , simplement incroyables. Ils se souviennent de Dora, syndicaliste , femme d'action et anti nazis. Chacun leur tour, leur récit débute a l'avènement d'Hitler en 1933 , leur fuite, leur détermination a prévenir le monde du danger . Ils vont jusqu'au bout de leurs convictions, courent tous les risques . Très enrichissant historiquement et humainement . A lire absolument .
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