« Lisez ce livre, la démonstration est éclatante, d'autant plus éclatante qu'elle vient éclairer d'un jour nouveau des pratiques professionnelles ou institutionnelles qui, au premier abord, pourraient être considérées comme des progrès, et qui le seraient sans doute si, au lieu de répondre aux usagers en terme de besoins à satisfaire, elles prenaient le temps de la clinique et de l'analyse, en n'omettant pas de signaler la responsabilité de l'Etat et des politiques qu'il met en oeuvre dans les dérives auxquelles ils sont confrontés. »
VIE SOCIALE
« Edifiant. »
LE COURRIER
« Un tel savoir suppose l'élaboration de toute une vie, une rigueur à toute épreuve dans l'étude, à laquelle est associé une certaine sensibilité, et cela jusqu'à intégrer dans ses analyses la question clinique. On aimerait qu'une telle humilité soit développée par maints chercheurs du social, dont un nombre assez important aujourd'hui est autoproclamé et dont les accointances ou les intérêts liés à des institutions précises ne sont pas toujours avouées. Ceux là fustigent les éducateurs, les travailleurs sociaux qui ne vont pas assez vite, qui n'ont rien compris au changement. Chauvière, au contraire, et même si il ne nous donne pas de solution, nous rend intelligents en nous montrant les idéologies au travail et l'on est pris à les identifier en même temps qu'il nous les montre. [...] Ce livre est un exposé parfaitement clair et honnête de l'organisation actuelle du social. Sa fonction s'inscrit à l'encontre d'une idéologie d'un système meurtrier qui consiste à "illusionner nombre d'acteurs sociaux par sa rationalité technique et sa novlangue pseudo éthique" Chauvière sera vraisemblablement critiqué par les suiveurs impénitents ou ceux qui taxent de pessimisme ceux qui refusent de rentrer dans le train sans rechigner. Il décevra sans doute certains sociologues qui font profession de dresser un écran de fumée entre les professionnels du social et ceux qui sont censés l'organiser, le manager, le "gouverner" mais de fait, l'abattent en coupes réglées. Il devrait intéresser largement des acteurs sociaux du social qui seraient largement déjugés, disqualifiés ou déqualifiés dans leur profession, mais qui voudraient comprendre quelque chose au système qui les broie, et cela au delà de certains débats actuels sur le burn out ou le stress au travail dont la tendance générale est l'analyse dépolitisé. Voilà qui fera du monde. »
CULTURES ET SOCIÉTÉS