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Un souffle, une ombre
Collection : Fleuve noir
Date de parution : 14/04/2016
Éditeurs :
Fleuve éditions

Un souffle, une ombre

Collection : Fleuve noir
Date de parution : 14/04/2016
« Un souffle, une ombre, un rien, tout lui donnait la fièvre. »
Il faisait particulièrement doux ce soir-là.
Nous étions en été, un samedi soir, la fête annuelle de la base nautique des Crozes avait battu son plein toute la journée.
Justine avait demandé...
Il faisait particulièrement doux ce soir-là.
Nous étions en été, un samedi soir, la fête annuelle de la base nautique des Crozes avait battu son plein toute la journée.
Justine avait demandé à ses parents, également présents, de pouvoir passer la nuit avec sa cousine et deux copains de classe sur l’îlot...
Il faisait particulièrement doux ce soir-là.
Nous étions en été, un samedi soir, la fête annuelle de la base nautique des Crozes avait battu son plein toute la journée.
Justine avait demandé à ses parents, également présents, de pouvoir passer la nuit avec sa cousine et deux copains de classe sur l’îlot des Bois-Obscurs, au centre du lac. Un camping entre pré-adultes. Une récompense pour le bon travail fourni toute l’année. Promis, ils seraient de retour le lendemain, à 10 heures au plus tard.
Le dimanche matin, les adolescents se font attendre. L’un des parents, de rage, parcourt la distance à la nage. Sur l’îlot il découvre l’étendue du massacre : les corps meurtris, outragés, dénudés.
Les familles des victimes, des accusés, la région, tous vont connaître le chaos et le déclin.
Ma vie d’enfant a basculé ce jour-là. Quelqu’un – quelque chose –, au visage indéfini, malveillant, a pris possession de mon imaginaire, de mon âme.
Vingt ans après le drame, l’occasion de dépasser ce traumatisme collectif s’offre à moi.
Je vais enfin pouvoir donner un visage à mes peurs.
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EAN : 9782265115606
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 552
Format : 140 x 210 mm
EAN : 9782265115606
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 552
Format : 140 x 210 mm

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • Breizh29livres 10/03/2024
    Le narrateur, traumatisé par un drame épouvantable ayant eu lieu du temps et sur les lieux de son enfance, va chercher à savoir ce qui s'est véritablement produit à l'époque. Avec l'espoir de se libérer d'un passé dévastateur, Marc-Edouard Peiresoles, professeur d'histoire à l'université de Toulouse, va se lancer dans une quête aussi improbable que dangereuse et qui va vite tourner à l'obsession. Les événements remontent à près de 35 ans. Qui va se souvenir ? Qui va souhaiter parler ? Comment une belle journée d'été, suivie d'un cordial dîner et d'un bal nocturne au bord du lac local va t'elle ainsi virer au cauchemar absolu ? Quatre gamins du cru, venus s'offrir une belle nuit étoilée sur un ilôt autour d'un feu de camp sont massacrés à quelques encablures de la fête des parents à la base nautique des Crozes. Trois décennies plus tard, beaucoup de vies ont basculé, comme emportées par le malheur de cette fameuse nuit qui n'a cessé d'agiter la vallée. Et lui, Marc-Edouard ne parvient pas à se défaire d'un poids terrible. Son existence porte toujours les stigmates de l'horreur, à la lisière de sa conscience. La talentueuse plume de Christian Carayon nous fait revivre les faits avec une précision magistrale. Les notables locaux, les ambitions avouées ou non, les moeurs légères voire déviantes : tout y passe ! On est happé par l'histoire, sa formidable retranscription, sa fine analyse. Aucune faiblesse dans le récit qui est extrêmement bien mené d'un bout à l'autre. Prévoir une indisponibilité le temps des 540 pages de lecture. A ne pas manquer !Le narrateur, traumatisé par un drame épouvantable ayant eu lieu du temps et sur les lieux de son enfance, va chercher à savoir ce qui s'est véritablement produit à l'époque. Avec l'espoir de se libérer d'un passé dévastateur, Marc-Edouard Peiresoles, professeur d'histoire à l'université de Toulouse, va se lancer dans une quête aussi improbable que dangereuse et qui va vite tourner à l'obsession. Les événements remontent à près de 35 ans. Qui va se souvenir ? Qui va souhaiter parler ? Comment une belle journée d'été, suivie d'un cordial dîner et d'un bal nocturne au bord du lac local va t'elle ainsi virer au cauchemar absolu ? Quatre gamins du cru, venus s'offrir une belle nuit étoilée sur un ilôt autour d'un feu de camp sont massacrés à quelques encablures de la fête des parents à la base nautique des Crozes. Trois décennies plus tard, beaucoup de vies ont basculé, comme emportées par le malheur de cette fameuse nuit qui n'a cessé d'agiter la vallée. Et lui, Marc-Edouard ne parvient pas à se défaire d'un poids terrible. Son existence porte toujours les stigmates de l'horreur, à la lisière de sa conscience. La talentueuse plume de Christian Carayon nous fait revivre les faits...
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  • Pietro38 24/08/2023
    "Je n'ai pas osé dire à Pastre qu'il n'avait pas compris Basse-Misère, qu'il ne se concentrait que sur les faits, tentant de les nouer ensemble par le fil qu'il avait lui-même tissé. Il désincarnait l'histoire à force d'oublier qu'elle était faite d'une chair propre à nos montagnes. Il était comme la chambre dans laquelle j'ai passé une nuit peu reposante: les parquets luxueux, les belles tentures, l'excellente literie, ne parvenaient pas à faire oublier qu'ils ne racontaient rien sur mon petit pays, et donc rien sur moi-même." Il y a les faits, et il y a le reste. La grosse valeur ajoutée de ce roman d'exception se trouve clairement dans le reste. Autrement dit, il y a la partie émergée de l'iceberg, un élément certes important mais qui ne laisse pas deviner l'ensemble beaucoup plus important dont il fait partie. La partie émergée de l'iceberg est un crime atroce, un massacre perpétré le 24 août 1980 sur quatre jeunes adolescents qui avaient décidé de passer la nuit sur un îlot situé au centre du lac de Basse-Misère, près de Valdérieu dans le département du Tarn. Trente-quatre ans plus tard, le chercheur en histoire Marc-Edouard Peiresoles, originaire de Valdérieu, témoin très indirect du massacre alors qu'il n'était que collégien, décide de reprendre l'enquête. Pourtant, officiellement il n'y a plus d'enquête, puisque le coupable, un tueur en série, a été identifié, arrêté puis écroué. Mais il y a les faits et il y a le reste. Le reste c'est cette aura sombre qui n'a jamais cessé de flotter autour de cette histoire horrible. Cette atmosphère pesante, angoissante, oppressante qui imprègne depuis des décennies tout un lieu. Le lac de Basse-Misère et son camping, la ville de Valdérieu et ses usines prospères qui ont fermé les unes après les autres après le massacre. Tout un monde s'est écroulé après ce drame terrible. Et puis surtout il y a ce doute qui habite Marc-Edouard depuis des années. Cette ombre qui plane sur sa vie, qui l'empêche d'avancer, de se projeter. Pour lui, le ou les vrais coupables courent toujours. Le chercheur, qui exerce et vit à Toulouse, va donc retourner sur les lieux maudits de son enfance. Resituer le contexte d'avant et d'après la tuerie. Sentir les choses. Gratter la surface, et plonger dans la partie immergée de l'iceberg. La quête de vérité sera éprouvante. Un souffle, une ombre a du caractère, de la densité, de la profondeur. Ce livre vous prend à la gorge tant il semble vrai. Dès les premières pages, ou plutôt dès les premières phrases, j'ai su que j'avais entre les mains un polar pas comme les autres. Les mots de Christian Carayon, ce style élégant, envoûtant, cette capacité à créer toute une atmosphère angoissante, inquiétante, cette intrigue haletante riche en rebondissements, les pistes et les suspects potentiels qui se multiplient, cette vérité qui se dévoile petit à petit. Tout est subtilement et efficacement contrôlé. Du grand art. C'est un polar très noir qui sent vraiment la poudre et l'atmosphère viciée d'un "petit pays" encaissé, comme coupé du monde. L'auteur dévoile les coulisses mortifères d'un lieu qui ne s'est jamais vraiment remis de ce drame terrible, économiquement et sociologiquement parlant. Bref, vous l'aurez compris, Un souffle, une ombre est un livre extraordinaire, je l'ai adoré. C'est le premier roman que je lis de cet auteur, et bien ce ne sera pas le dernier assurément. J'ai été littéralement happé par ce récit d'une profondeur à couper le souffle. Gros, non pardon, énorme coup de coeur. "Je n'ai pas osé dire à Pastre qu'il n'avait pas compris Basse-Misère, qu'il ne se concentrait que sur les faits, tentant de les nouer ensemble par le fil qu'il avait lui-même tissé. Il désincarnait l'histoire à force d'oublier qu'elle était faite d'une chair propre à nos montagnes. Il était comme la chambre dans laquelle j'ai passé une nuit peu reposante: les parquets luxueux, les belles tentures, l'excellente literie, ne parvenaient pas à faire oublier qu'ils ne racontaient rien sur mon petit pays, et donc rien sur moi-même." Il y a les faits, et il y a le reste. La grosse valeur ajoutée de ce roman d'exception se trouve clairement dans le reste. Autrement dit, il y a la partie émergée de l'iceberg, un élément certes important mais qui ne laisse pas deviner l'ensemble beaucoup plus important dont il fait partie. La partie émergée de l'iceberg est un crime atroce, un massacre perpétré le 24 août 1980 sur quatre jeunes adolescents qui avaient décidé de passer la nuit sur un îlot situé au centre du lac de Basse-Misère, près de Valdérieu dans le département du Tarn. Trente-quatre ans plus tard, le chercheur en histoire Marc-Edouard Peiresoles, originaire de Valdérieu, témoin très...
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  • spleen 30/07/2022
    La fête nautique de ce 24 Aout 1980 à la base nautique d'un village du Tarn se termine en un drame qui va marquer à vie le jeune Marc-Edouard . La belle Justine, une adolescente , avait réussi à convaincre ses parents et ceux de trois autres jeunes d'aller camper sur l'île toute proche . Le lendemain matin , le massacre est découvert. Après une enquête qui avait soupçonné quelques hommes du village , un tueur en série est finalement arrêté . Il est toujours en prison lorsque Marc-Edouard décide de revenir sur les lieux du drame et sur les conseils de son psychiatre de mener sa propre enquête pour exorciser les peurs et les attaques de panique qui lui gâchent sérieusement sa vie . Il renoue avec tous ceux qui ont assisté de près ou de loin à cet événement qui est resté foncièrement un traumatisme pour eux . L'histoire fait des allers-retours entre le passé et le présent. C'est assez lent un peu comme le mécanisme qui va permettre à Marc-Edouard de faire le chemin vers la compréhension de ce qui s'est réellement déroulé et de dépasser ses peurs . L'auteur arrive ainsi à créer une atmosphère spéciale qui rend cette lenteur un peu fascinante car elle remonte les arcanes enfouies dans la mémoire. Rien n'est évident et la résolution intervient sans que le lecteur ne s'y attende ; Un moment de lecture facile et qui ne restera pas longtemps en mémoire ...La fête nautique de ce 24 Aout 1980 à la base nautique d'un village du Tarn se termine en un drame qui va marquer à vie le jeune Marc-Edouard . La belle Justine, une adolescente , avait réussi à convaincre ses parents et ceux de trois autres jeunes d'aller camper sur l'île toute proche . Le lendemain matin , le massacre est découvert. Après une enquête qui avait soupçonné quelques hommes du village , un tueur en série est finalement arrêté . Il est toujours en prison lorsque Marc-Edouard décide de revenir sur les lieux du drame et sur les conseils de son psychiatre de mener sa propre enquête pour exorciser les peurs et les attaques de panique qui lui gâchent sérieusement sa vie . Il renoue avec tous ceux qui ont assisté de près ou de loin à cet événement qui est resté foncièrement un traumatisme pour eux . L'histoire fait des allers-retours entre le passé et le présent. C'est assez lent un peu comme le mécanisme qui va permettre à Marc-Edouard de faire le chemin vers la compréhension de ce qui s'est réellement déroulé et de dépasser ses peurs . L'auteur arrive ainsi à créer une atmosphère spéciale qui rend cette lenteur...
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  • Nathely 06/08/2021
    Il faisait particulièrement doux ce soir-là. Nous étions en été, un samedi soir, la fête annuelle de la base nautique des Crozes avait battu son plein toute la journée. Justine avait demandé aux parents, également présents, de pouvoir passer la nuit avec sa cousine et deux copains sur l'îlot des Bois-Obscurs, au centre du lac. Une récompense pour le bon travail fourni toute l'année. Promis, ils seraient de retour le lendemain, à 10 heures au plus tard. Le dimanche matin, les adolescents se font attendre. L'un des parents, de rage, parcourt la distance à la nage. Il découvre alors l'étendue du massacre : les corps meurtris, outragés, dénudés. Les familles des victimes, des accusés, la région, tous vont connaître le chaos et le déclin. "Ma vie d'enfant a basculé ce jour-là. Quelqu'un – quelque chose –, au visage indéfini, malveillant, a pris possession de mon imaginaire, de mon âme. Vingt ans après le drame, l'occasion de dépasser ce traumatisme collectif s'offre à moi. Je vais enfin pouvoir donner un visage à mes peurs." C'est le second livre de Christian Carayon que je lis, j'ai tellement aimé " Torrents" que j'ai eu envi de lire un autre livre de cet auteur. Je n'ai pas été déçu ! J'ai adoré ! Marc Édouard est un professeur d'histoire dans une université qui a connu ses heures de gloire mais qui aujourd'hui est devenu plutôt le prof à éviter ! Depuis sa relation avec une étudiante et son divorce qui a suivi, il est devenu pour certains de ses collègues la personne à abattre. Hanté par la tragédie qui s'est produite dans son enfance à Basse misère et sur les conseils de son psy, il décide de retourner sur les lieux et d'écrire sur la vallée de son enfance. Il enquête donc comme un historien en décortiquant l'histoire, les indices, en laissant son imagination et sa logique lui souffler les réponses jusqu'à toucher la vérité du bout des doigts. C'est très bien écrit et très bien mené. Le récit est glaçant, angoissant et comme pour "Torrents" je me suis laissée emportée par l'histoire. Totalement prise par le récit et son atmosphère, je me suis laissée plonger dans la noirceur du lac de Basse misère. Il faisait particulièrement doux ce soir-là. Nous étions en été, un samedi soir, la fête annuelle de la base nautique des Crozes avait battu son plein toute la journée. Justine avait demandé aux parents, également présents, de pouvoir passer la nuit avec sa cousine et deux copains sur l'îlot des Bois-Obscurs, au centre du lac. Une récompense pour le bon travail fourni toute l'année. Promis, ils seraient de retour le lendemain, à 10 heures au plus tard. Le dimanche matin, les adolescents se font attendre. L'un des parents, de rage, parcourt la distance à la nage. Il découvre alors l'étendue du massacre : les corps meurtris, outragés, dénudés. Les familles des victimes, des accusés, la région, tous vont connaître le chaos et le déclin. "Ma vie d'enfant a basculé ce jour-là. Quelqu'un – quelque chose –, au visage indéfini, malveillant, a pris possession de mon imaginaire, de mon âme. Vingt ans après le drame, l'occasion de dépasser ce traumatisme collectif s'offre à moi. Je vais enfin pouvoir donner un visage à mes peurs." C'est le second livre de Christian Carayon que je lis, j'ai tellement aimé " Torrents" que j'ai eu envi de lire un autre livre de cet auteur. Je n'ai...
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  • angelcalvin36 07/12/2020
    Je me suis attachée à ce personnage d’enseignant qui a grandi dans la peur. Qui ose interroger et s’interroger, reprendre le fil de ses souvenirs, aller piocher des indices au risque de meurtrir des gens déjà douloureusement frappés par la mort mais toujours pour éclaircir cette histoire et tenter de se sauver lui même. Le portrait des jeunes victimes est poignant et l’adolescence et ses tourments évoqués avec cruauté, on ne souhaite à personne de la vivre ainsi. Le suspens est là jusqu’au bout. C’est pour moi une belle découverte d’un auteur que je n’avais pas encore lu.
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