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Une bonne raison de se tuer
Date de parution : 05/01/2012
Éditeurs :
Julliard

Une bonne raison de se tuer

Date de parution : 05/01/2012

À Los Angeles, tandis que l’Amérique s’apprête à élire un nouveau président, Laura, en proie à une résignation qui semble insurmontable, et Samuel, dévasté par la mort de son fils, vacillent au bord du précipice, insensibles à l’effervescence de leur pays. Ils ne se connaissent pas. Leurs destins vont se croiser. Pourront-ils se sauver l’un l’autre ?

L’action se déroule le 4 novembre 2008, date de l’élection de Barack Obama. A Los Angeles comme partout ailleurs, c’est une journée d’exaltation, d’espoir de renouveau et d’attente fiévreuse. Mais...

L’action se déroule le 4 novembre 2008, date de l’élection de Barack Obama. A Los Angeles comme partout ailleurs, c’est une journée d’exaltation, d’espoir de renouveau et d’attente fiévreuse. Mais tandis que l’Amérique semble retenir son souffle, impatiente de connaître l’issue de ce jour historique, pour Laura et Samuel, cette...

L’action se déroule le 4 novembre 2008, date de l’élection de Barack Obama. A Los Angeles comme partout ailleurs, c’est une journée d’exaltation, d’espoir de renouveau et d’attente fiévreuse. Mais tandis que l’Amérique semble retenir son souffle, impatiente de connaître l’issue de ce jour historique, pour Laura et Samuel, cette journée sera la plus longue et la plus terrible de leur vie. Car aujourd’hui Samuel doit se rendre aux funérailles de Paul, son fils de dix-sept ans qui vient de se suicider. Laura, femme seule de quarante-cinq ans, serveuse dans une cafétéria, a décidé, quant à elle, de se donner la mort le soir venu.
Pour chacun d’eux, l’enjeu sera le même : comment échapper au déroulement implacable de cette journée ? Samuel pourra-t-il surmonter son chagrin, ne serait-ce que le temps de la cérémonie ? A-t-il même le droit de survivre à l’absence de celui qui n’aurait jamais dû partir avant lui ? Et quel sens donner au geste de son fils, un geste d’autant plus révoltant qu’il est inexpliqué ? Laura, elle, a mûrement réfléchi son choix. Personne ne la regrettera, ni son fils indifférent ni son ex-mari qui, lui, a su refaire sa vie. Cette dernière journée aura-t-elle un goût moins fade que toutes celles qu’elle vient de laisser derrière elle ? Un goût d’exceptionnel qui pourrait la faire changer d’avis ? Samuel et Laura ne se connaissent pas encore. Pourtant ils ont déjà beaucoup en commun. Ils vont d’ailleurs se rencontrer… au crépuscule.
Roman de la mélancolie moderne, Une bonne raison de se tuer explore le sentiment de vide dans lequel nous plonge la société contemporaine. Pour décrire cette solitude, ces liens de plus en plus distendus entre les individus, Philippe Besson porte une attention soutenue à ces gestes machinaux qui forment un quotidien insipide, souvent inepte. En s’attardant sur une même et unique journée, il amplifie chaque détail, comme grossi à la loupe, et placé sous une lumière crue. Car, au fond, le lent écoulement du temps est tout ce qui reste aux personnages bouleversants de ce roman. Hommage au film d’Ettore Scola, Une journée particulière, auquel il fait écho, ce livre évoque en toile de fond une Amérique malade, mais son constat est bien plus vaste encore : le désespoir est, de toutes les menaces, la plus redoutable.

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EAN : 9782260020035
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 336
Format : 130 x 205 mm
EAN : 9782260020035
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 336
Format : 130 x 205 mm

Ils en parlent

"Philippe Besson explore la part intime des êtres et traque leur moindre secret. Il gagne encore son pari".

Jean-Claude Perrier / Livres Hebdo

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • Brice_B 04/03/2024
    Critique publiée sur Senscritique (2012) Je me sens un peu fébrile, à l'idée d'être le premier à parler de ce livre magnifique d'un auteur que je suis avec une attention sans faille depuis que je l'ai découvert. Quand on lit un Philippe Besson, on est subjugué par le style, on se sent comme étreint par la force des sentiments que la plume dégage, et on se dit qu'on ne saura jamais ni trouver les mots, ni trouver le style, pour réussir à parler d'un si beau livre sans en dénaturer les qualités. Si vous avez déjà lu Philippe Besson, vous savez probablement ce que je peux ressentir au moment de devoir justifier des qualités de ce livre, ou tout au moins tenter de les exposer. Une bonne raison de se tuer fut dévoré, à l'instar des autres publications de l'auteur, enveloppé dans un plaid, dans le silence quasi religieux propice à cette forme de recueillement littéraire, une tasse de thé fumante à portée de main, la lueur de quelques bougies posées autour de moi, et la morsure grise de la lumière du ciel d'un après midi d'hiver. C'est une histoire issue de deux histoires distinctes, deux courbes de vie qui se croisent et s'entrecroisent. Laura, une mère divorcée qui a froidement décidé de se suicider, et Samuel, qui enterre son fils de dix-sept ans, Paul, qui s'est suicidé il y a quelques jours, le tout à quelques heures de l'élection de Barack Obama comme quarante-quatrième président des États-Unis d'Amérique. Sans surprise, c'est un roman sombre qui annihile toute forme d'espoir, qui ne laisse pas la part belle au revirement de situation, au bien triomphateur, à l'amour plus fort que tout. C'est un roman juste, qui ne fait pas de concessions à la vie en essayant de la rendre plus belle. Une lecture passionnante, une plume magnifique, des larmes qui viennent réchauffer des joues rafraichies par l'hiver : c'est ça, un bon Philippe Besson.Critique publiée sur Senscritique (2012) Je me sens un peu fébrile, à l'idée d'être le premier à parler de ce livre magnifique d'un auteur que je suis avec une attention sans faille depuis que je l'ai découvert. Quand on lit un Philippe Besson, on est subjugué par le style, on se sent comme étreint par la force des sentiments que la plume dégage, et on se dit qu'on ne saura jamais ni trouver les mots, ni trouver le style, pour réussir à parler d'un si beau livre sans en dénaturer les qualités. Si vous avez déjà lu Philippe Besson, vous savez probablement ce que je peux ressentir au moment de devoir justifier des qualités de ce livre, ou tout au moins tenter de les exposer. Une bonne raison de se tuer fut dévoré, à l'instar des autres publications de l'auteur, enveloppé dans un plaid, dans le silence quasi religieux propice à cette forme de recueillement littéraire, une tasse de thé fumante à portée de main, la lueur de quelques bougies posées autour de moi, et la morsure grise de la lumière du ciel d'un après midi d'hiver. C'est une histoire issue de deux histoires distinctes, deux courbes de vie qui se croisent et s'entrecroisent....
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  • catherineCM 04/08/2023
    Une femme, un homme, une journée à Los Angeles. Pas n’importe quelle journée, le 04 novembre 2008, celle de l’élection d’Obama aux Etats-Unis. Bon nombre d’américains place bien des espoirs dans cette journée. Pour Laura Parker, ce jour est bien particulier… Elle a décidée de se donner la mort. Quant à Samuel Jones, le moment est horrible, c’est le jour des obsèques de son fils… Cette femme et cet homme ne voteront pas ! Une suite de courts chapitres rend compte successivement de l’emploi du temps de l’une puis de l’autre. Ils ne se connaissent pas mais, ils vivent, ressentent de manière similaire ou proche divers moments, divers événements. Deux vies en parallèle qui se répondent, qui s’accordent dans la douleur. Vont-ils à un moment se croiser ? se retrouver ? L’un sauvera-t-il l’autre ? Sans doute, sinon, quel intérêt aurait ce roman ! C’est ce qui m’a tenu tout au long de ma lecture. Besson va-t-il oser an happy end ? Pourquoi pas ? J’aimerais… mais j’en doute … Quelle facilité dans son écriture à partager le mal-être, le doute, quelle fluidité dans l’enchaînement et l’articulation entre ces deux itinéraires chaotiques, ces lignes de vies brisées, quelle pudeur pour entrer dans l’intimité de Laura, de Samuel et dévoiler l’insaisissable pour faire apparaître les failles qui rendent l’un et l’autre si fragiles. J’ai fait durer le dernier chapitre de ce récit. Je ne voulais pas savoir… Je partage largement l’avis de François Busnel qui disait à propos de Philippe Besson : « Sans doute l’un des meilleurs romanciers français surgis au cours de ces dernières années ». Une femme, un homme, une journée à Los Angeles. Pas n’importe quelle journée, le 04 novembre 2008, celle de l’élection d’Obama aux Etats-Unis. Bon nombre d’américains place bien des espoirs dans cette journée. Pour Laura Parker, ce jour est bien particulier… Elle a décidée de se donner la mort. Quant à Samuel Jones, le moment est horrible, c’est le jour des obsèques de son fils… Cette femme et cet homme ne voteront pas ! Une suite de courts chapitres rend compte successivement de l’emploi du temps de l’une puis de l’autre. Ils ne se connaissent pas mais, ils vivent, ressentent de manière similaire ou proche divers moments, divers événements. Deux vies en parallèle qui se répondent, qui s’accordent dans la douleur. Vont-ils à un moment se croiser ? se retrouver ? L’un sauvera-t-il l’autre ? Sans doute, sinon, quel intérêt aurait ce roman ! C’est ce qui m’a tenu tout au long de ma lecture. Besson va-t-il oser an happy end ? Pourquoi pas ? J’aimerais… mais j’en doute … Quelle facilité dans son écriture à partager le mal-être, le doute, quelle fluidité dans l’enchaînement et l’articulation entre ces deux itinéraires chaotiques, ces lignes de vies brisées, quelle pudeur pour entrer dans l’intimité...
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  • Nanako-Mai 02/08/2023
    On ne va pas se le cacher, ce roman est déprimant, profondément triste et mélancolique. En même temps, le titre est évocateur et le résumé ne laisse nulle place au doute… Le suicide est donc le thème central de cet ouvrage. Avec la mort qui en découle, le deuil à faire, l’incompréhension face à un tel acte, le cheminement qui peut pousser quelqu’un à s’y résoudre… L’auteur se plonge dans la profondeur de la douleur, s'immisce dans les tourments qui submergent nos deux narrateurs, chacun devant faire face à ses propres démons. Une journée de novembre, deux âmes esseulées. Un roman aux chapitres courts qui alternent les points de vus entre Laura, une femme de 45 ans, mère et divorcée, qui a décidé d'en finir avec sa vie qu'elle juge insipide et sans intérêt et Samuel, un quarantenaire, père et divorcé également, qui vient tragiquement de perdre son fils âgé de seulement 17 ans… Tout le long de cette triste journée, on les suit en parallèle et tout le long, on espère que le soleil brillera après la pluie. On espère que la rencontre entre Samuel et Laura sera providentielle, sera bénie par la main du Destin… On espère que tout ne soit pas si morne, si terne, si fade, si salement triste et injuste. On espère qu’au delà d’y avoir une bonne raison de se tuer, il y aura une meilleure raison de (sur)vivre... Tout au long de cette journée, nous sommes plongés dans leurs pensées, nous lisons leur douleur, leur mal-être, leur épuisement, le poids d’une vie, parfois trop lourde à porter, cette solitude qu’ils étreignent. Et comme l’écrit très justement Rupi Kaur dans the sun and her flowers : “l’ironie de la solitude / c’est que nous l’éprouvons tous / en même temps - ensemble”. Et c’est ce que j’ai ressenti tout le long de ma lecture… J’ai une fois encore apprécié la plume de Philippe Besson, ce don de manier les mots, d’écrire les sentiments, le drame, avec une profondeur abyssale et de dépeindre pourtant cette infinie tristesse de mille couleurs… Challenge Multi-Défis 2023 On ne va pas se le cacher, ce roman est déprimant, profondément triste et mélancolique. En même temps, le titre est évocateur et le résumé ne laisse nulle place au doute… Le suicide est donc le thème central de cet ouvrage. Avec la mort qui en découle, le deuil à faire, l’incompréhension face à un tel acte, le cheminement qui peut pousser quelqu’un à s’y résoudre… L’auteur se plonge dans la profondeur de la douleur, s'immisce dans les tourments qui submergent nos deux narrateurs, chacun devant faire face à ses propres démons. Une journée de novembre, deux âmes esseulées. Un roman aux chapitres courts qui alternent les points de vus entre Laura, une femme de 45 ans, mère et divorcée, qui a décidé d'en finir avec sa vie qu'elle juge insipide et sans intérêt et Samuel, un quarantenaire, père et divorcé également, qui vient tragiquement de perdre son fils âgé de seulement 17 ans… Tout le long de cette triste journée, on les suit en parallèle et tout le long, on espère que le soleil brillera après la pluie. On espère que la rencontre entre Samuel et Laura sera providentielle, sera bénie par la main du Destin… On espère que tout...
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  • Hermiande 20/05/2023
    Un roman à deux voix. Celle de Laura Parker, divorcée, survivant difficilement avec un travail à mi-temps dans un café, détruite par la solitude et le sentiment de ne plus compter pour ses enfants qui vivent leur vie loin d'elle. En cette journée historique du 4 novembre 2008 (élection de Barak Obama), elle décide de mettre fin à ses jours dès que tombera la nuit. En parallèle, celle aussi de Samuel Jones qui doit, ce même jour, enterrer son fils qui s'est suicidé. Encore une fois, du grand Besson ! Non-dits, regrets, culpabilité, incompréhension, mal de vivre, désespérance, tout cela évoqué avec une justesse bouleversante et une plume si belle !
  • Malau31 18/03/2022
    J'ai bien aimé le concept de vivre deux histoires en parallèle au même moment sur deux personnages différents. L'histoire est triste, ils vivent chacun un drame dans leur vie. Cependant, je reste tout de même déçue par la fin du livre, m'attendant à un plus fort rebondissement, alors qu'elle reste dans le même mood que le reste du livre, c'est-à-dire triste.

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