Une guerre au loin

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

• LorenaMagda 20/10/2016

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  Retranscrire une "guerre au loin" pour un écrivain, qu'est-ce que cela signifie, quels mots utilisés et quel impact sur les lecteurs? Sylvain Venayre se penche sur le récit que fait Pierre Loti en 1883 de la bataille de Fort Huê, dans le cadre de la conquête de l'Annam (actuel Viêtnam) par la France. Pierre Loti, mandaté par Le Figaro pour relater les combats, observe depuis le pont du bateau le déroulement des opérations. Il élabore un compte-rendu, en s'appuyant notamment sur le récit agité qu'en feront les soldats, et envoie le tout à Paris pour publication. A la sortie du journal, c'est un tollé général, l'opinion publique est choquée des exactions commises en son nom par les soldats français. S'ensuit une agitation politique, des échanges animés, et l'incompréhension pour Pierre Loti qui se retrouve convoqué d'urgence à Paris pour faire toute la lumière sur son récit. Sylvain Venayre décortique cet événement, le replace dans le contexte de l'époque et pose la question du rôle de l'écrivain en reporter de guerre, de sa partialité et du pouvoir des mots. C'est un livre agréable à lire, le texte est rempli de digressions, l'ensemble est plus ou moins structuré mais tout à fait pertinent. J'ai particulièrement apprécié de plonger dans le contexte historique de l'époque, bien présenté et explicité. Plusieurs problématiques sont soulevées par l'auteur (perception d'une guerre au loin, mots de l'écrivain, pouvoir de la littérature, influence sur la création de la croix-rouge). Parfois on ne sait plus très bien quel est l'objectif poursuivi par Sylvain Venayre. Il n'en reste pas moins que ce livre est tout à fait enrichissant à lire.Retranscrire une "guerre au loin" pour un écrivain, qu'est-ce que cela signifie, quels mots utilisés et quel impact sur les lecteurs? Sylvain Venayre se penche sur le récit que fait Pierre Loti en 1883 de la bataille de Fort Huê, dans le cadre de la conquête de l'Annam (actuel Viêtnam) par la France. Pierre Loti, mandaté par Le Figaro pour relater les combats, observe depuis le pont du bateau le déroulement des opérations. Il élabore un compte-rendu, en s'appuyant notamment sur le récit agité qu'en feront les soldats, et envoie le tout à Paris pour publication. A la sortie du journal, c'est un tollé général, l'opinion publique est choquée des exactions commises en son nom par les soldats français. S'ensuit une agitation politique, des échanges animés, et l'incompréhension pour Pierre Loti qui se retrouve convoqué d'urgence à Paris pour faire toute la lumière sur son récit. Sylvain Venayre décortique cet événement, le replace dans le contexte de l'époque et pose la question du rôle de l'écrivain en reporter de guerre, de sa partialité et du pouvoir des mots. C'est un livre agréable à lire, le texte est rempli de digressions, l'ensemble est plus ou moins structuré mais tout à fait pertinent....

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• Kickou 30/09/2016

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  Sylvain Venayre est historien et comme il l’écrit page 19, « les historiens n’inventent pas les héros de leurs livres. Ils n’ont pas ce pouvoir. Les historiens font avec ce qui fut.» Le « héros » de ce livre est Pierre Loti, écrivain-exotique (on ne dit pas exotiste, dommage), voyageur, touriste, officier de marine, excentrique puis académicien, bref : Un Personnage ... de son époque ; la 3ème République. De fait ce livre se lit comme un roman. Le point de départ du récit est un évènement dont Pierre Loti est témoin : La prise, par les troupes françaises, des forts de Huê dans l’actuel Vietnam (anciennement Annam) en 1883. Loti observe cette bataille - qui ne durera que trois heures - du pont de son navire, il écoutera aussi les nombreux témoignages des marins ayant participés directement aux combats. Quelques semaines plus tard son récit de la bataille parait dans la presse en France. A la suite de cette parution, Loti est convoqué, puis sanctionné, par les autorités militaires ; Il aurait discrédité la Marine Française et ses soldats. Partant de cette affaire, Sylvain Venayre examine les réactions de l’époque, il cite des politiques, le directeur du journal, et surtout des auteurs (Zola, Flaubert, Maupassant ...). Il nous livre ses réflexions sur des sujets divers mais liés : Les voyages « exotiques », la politique de colonisation, les intérêts économiques. Et principalement, la représentation de la guerre dans la presse, mais aussi dans la littérature, la barbarie de la guerre, de toutes les guerres, et la naissance de « L’Humanitaire ». Parfois on perd un peu le fil du récit, sa finalité. Pourtant, ce bouquin m’a beaucoup plu car j’y ai appris des choses sur une époque que je connais peu. Sa lecture est facile et enrichissante. Et puis, en creux, on fait le parallèle avec notre époque, ces guerres au loin (parfois pas si loin d’ailleurs), que nos télévisions nous montrent, quels sont leurs buts, leurs sens ? Qu’en sait-on vraiment ? ... Un livre intéressant et actuel, donc, ***Sylvain Venayre est historien et comme il l’écrit page 19, « les historiens n’inventent pas les héros de leurs livres. Ils n’ont pas ce pouvoir. Les historiens font avec ce qui fut.» Le « héros » de ce livre est Pierre Loti, écrivain-exotique (on ne dit pas exotiste, dommage), voyageur, touriste, officier de marine, excentrique puis académicien, bref : Un Personnage ... de son époque ; la 3ème République. De fait ce livre se lit comme un roman. Le point de départ du récit est un évènement dont Pierre Loti est témoin : La prise, par les troupes françaises, des forts de Huê dans l’actuel Vietnam (anciennement Annam) en 1883. Loti observe cette bataille - qui ne durera que trois heures - du pont de son navire, il écoutera aussi les nombreux témoignages des marins ayant participés directement aux combats. Quelques semaines plus tard son récit de la bataille parait dans la presse en France. A la suite de cette parution, Loti est convoqué, puis sanctionné, par les autorités militaires ; Il aurait discrédité la Marine Française et ses soldats. Partant de cette affaire, Sylvain Venayre examine les réactions de l’époque, il cite des politiques, le directeur du journal, et...

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