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Vieille fille
Une proposition
Collection : Cahiers libres
Date de parution : 08/09/2022
Éditeurs :
La Découverte

Vieille fille

Une proposition

Collection : Cahiers libres
Date de parution : 08/09/2022
On la dit laide, revêche, frigide, avare, aigrie, ennuyeuse et ennuyée. On l’imagine avec ses chats, ses pelotes de laine et sa solitude. Parce qu’elle n’a pas eu la chance... On la dit laide, revêche, frigide, avare, aigrie, ennuyeuse et ennuyée. On l’imagine avec ses chats, ses pelotes de laine et sa solitude. Parce qu’elle n’a pas eu la chance de trouver un mari ou de faire des enfants, la vieille fille représente un échec. Elle est celle qui n’a... On la dit laide, revêche, frigide, avare, aigrie, ennuyeuse et ennuyée. On l’imagine avec ses chats, ses pelotes de laine et sa solitude. Parce qu’elle n’a pas eu la chance de trouver un mari ou de faire des enfants, la vieille fille représente un échec. Elle est celle qui n’a pas joué ou qui a perdu au jeu de l’amour. Elle est ce que l’on ne souhaite pas aux jeunes filles de devenir, une image épouvantail.
Pourtant, la vieille fille a-t-elle vraiment un destin aussi peu enviable ? Lui a-t-on d’ailleurs demandé son avis ? Et si la vieille fille ne racontait finalement pas tant sa propre condition qu’elle ne tendait un miroir à celles qui ont eu la chance de ne pas connaître ce sort honteux ? Si elle était plutôt celle qui échappe aux carcans, à la surveillance, aux loyautés et aux alliances impossibles à défaire, à l’espace et au temps constamment partagés ?
Journaliste, Marie Kock est aussi ce qu’on appelle une « vieille fille ». Mêlant récit personnel, pop culture et études sociologiques, Vieille fille formule une hypothèse : qu’il est possible d’inventer d’autres manières de vivre, pour soi et avec les autres, de trouver l’amour ailleurs, autrement. D’avoir, simplement, envie d’autre chose.
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EAN : 9782348072765
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 224
Format : 140 x 205 mm
EAN : 9782348072765
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 224
Format : 140 x 205 mm

Ils en parlent

La « vieille fille » a mauvaise réputation. Marie Kock, dans un essai audacieux, la réhabilite avec superbe.
Marie Fouquet / LH Le Mag

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • Zabouille 02/04/2024
    Libérées ! Délivrées ! Non jugées ! Dans ces cases elles n'entreront jamais !!! Ça vous intrigue ? Lisez le #x1f609 Ne pas se marier et ne pas avoir d'enfants peut susciter des jugements des autres s'avérant faux ou même déplacés. D'ailleurs ce terme de vieille fille porte à lui seul et bien naturellement un sens potentiellement biaisé de la situation. Leur solitude et liberté ne font pas de ces dames des vieilles, bien au contraire. Elles en ont sous le pied, prêtes à vous le démontrer... Dans notre société, dès l'instant où on ne rentre pas dans les règles dites de la normalité, cela devient inévitablement sujet à critiques, questionnements et autres préjugés. Chacun choisit sa vie librement, en son âme et conscience et non en celle des autres. Plusieurs facteurs peuvent expliquer les choix faits et personne ne devrait se permettre de les remettre en question. Ce livre expose très bien ces constats et ce, autour de nombreuses références cinématographiques ou littéraires, toutes pour étayer le propos. Ce fut une lecture très sympa, tantôt drôle, tantôt véridique, voire même légèrement sarcastique. A vous de partir à sa découverte ! https://littelecture.wordpress.com/2024/04/02/vieille-fille-de-marie-kock/
  • sophieroyroy 04/03/2024
    Dans cet essai très intime, Marie Kock nous fait une proposition : repenser, au prisme du célibat, les normes de la « bonne vie », celles que l’on se doit de suivre pour être validée par la société. -- Être célibataire à 40 ans aujourd’hui, c’est inspirer de la pitié, de l’agacement parfois, c’est encore potentiellement être soupçonnée d’avarice ou d’égoïsme. L’autrice convoque de nombreuses figures issues de la culture populaire qui participent à construire et renforcer cette perception négative. La vieille fille, c’est l’aigrie, la mal-baisée, la chaperonne. -- Mais Marie Kock nous dit qu’être vieille fille, c’est aussi avoir un autre regard sur le monde. De sa position marginale, la vieille fille observe les défaillances, les douleurs que peut engendrer l’injonction du couple à tout prix, et les sacrifices qu’il peut représenter. Elle voit aussi le potentiel libérateur de n’être responsable que de soi-même, de ne pas avoir à se surveiller et surveiller l’autre, et de nourrir d’autres relations. -- La proposition qui nous est faite ici, c’est de réfléchir aux injonctions au couple, mais plus largement aux injonctions à la performance, à la consommation, au succès. Parfois le discours autour du célibat prône le fait de réussir sa vie autrement que par le couple, de faire de grandes choses, de transmettre autrement qu’en ayant des enfants, d’être aimée par tout un tas de gens. Marie Kock va à rebours de ces réflexions, en revendiquant, de façon assez osée, un droit à l’oisiveté et à l’inutilité. C’est un des thèmes abordés qui m’a le plus interpellée, remettant au centre la question de la productivité de nos vies, quels que soient les sens que l’on peut mettre derrière ce terme. -- Marie Kock fait aussi un travail réflexif intéressant (et hyper émouvant) sur les raisons qui l’ont poussée à écrire ce livre, révélant toute la complexité de ce sujet, qui interroge à la fois nos besoins de sécurité affective et la puissance des constructions sociales qui rend difficilement souhaitables d’autres modèles. J’ai trouvé cette lecture intense et j’ai eu envie de m’en souvenir. J’ai noté plein de choses dans mon carnet, je n’ai pas toujours été d’accord mais j’ai trouvé ça hyper riche. J’ai aussi eu envie de croiser cette lecture avec deux autres lectures récentes : « Le choix d’être mère », de Renée Greusard, sur les tabous qui entourent la maternité et « vieille peau », de Fiona Schmidt, sur la perception de la vieillesse, les discriminations liées à l’âge et les doubles standards genrés. J’ai trouvé ça marrant de lire ces trois livres dans le même timing un peu par hasard, et ça m’a fait penser à « Sorcières », de Mona Chollet, car chacun d’entre eux correspond à un chapitre de l’essai : le célibat, la maternité ou non-maternité, et la vieillesse. Ils interrogent chacun à leur manière différentes étapes sociales et intimes de notre vie, dans une perspective féministe. Ils sont aussi écrits un peu avec le même style : par des journalistes qui s’appuient sur leur expérience personnelle pour identifier des problématiques sociétales. Je trouve ça hyper intéressant par plein d’aspects : identification, simplicité du discours et donc accessibilité, ou encore lien avec la culture populaire. Mais je trouve ça aussi parfois un peu crispant ou frustrant, parce que j’ai l’impression que certaines idées sont énoncées comme des vérités, sans sources solides, et les exemples qui sont utilisés pour illustrer certaines idées restent des exemples qui sont presque présentés comme des preuves. Je ne sais pas trop quoi en penser, mais je note ça là pour y revenir plus tard ! Dans cet essai très intime, Marie Kock nous fait une proposition : repenser, au prisme du célibat, les normes de la « bonne vie », celles que l’on se doit de suivre pour être validée par la société. -- Être célibataire à 40 ans aujourd’hui, c’est inspirer de la pitié, de l’agacement parfois, c’est encore potentiellement être soupçonnée d’avarice ou d’égoïsme. L’autrice convoque de nombreuses figures issues de la culture populaire qui participent à construire et renforcer cette perception négative. La vieille fille, c’est l’aigrie, la mal-baisée, la chaperonne. -- Mais Marie Kock nous dit qu’être vieille fille, c’est aussi avoir un autre regard sur le monde. De sa position marginale, la vieille fille observe les défaillances, les douleurs que peut engendrer l’injonction du couple à tout prix, et les sacrifices qu’il peut représenter. Elle voit aussi le potentiel libérateur de n’être responsable que de soi-même, de ne pas avoir à se surveiller et surveiller l’autre, et de nourrir d’autres relations. -- La proposition qui nous est faite ici, c’est de réfléchir aux injonctions au couple, mais plus largement aux injonctions à la performance, à la consommation, au succès. Parfois le discours autour du célibat prône le fait de réussir sa vie autrement que par le...
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  • Opheliebhappy 25/02/2024
    Gros coup de cœur pour ce livre qui se lit comme un roman. Cela m’a fait du bien de lire et voir rassembler au même endroit de nombreux éléments historiques, juridiques sociétaux sur la vieille fille, mais aussi sur le couple, les modèles familiaux, la filiation…
  • karmemma 05/02/2024
    L’amie qui m’a prêté ce livre m’a surtout recommandé la première partie : un essai qui propose une alternative à l’impératif social du couple, en s’interrogeant sur le célibat. Il y est plus précisément question de la figure culturelle de la « vieille fille » telle qu’elle apparaît dans la fiction et l’imaginaire. Au milieu du roman, le chapitre « ce que j’ai oublié de vous dire » (oublié, vraiment ? Ou plutôt omis) arrive comme une rupture. Il apporte un éclairage différent sur les pages qui précèdent et donne au texte un ton beaucoup plus personnel, qui perdure dans la 2e partie même si l’autrice y revient sur la question du célibat et de ses implications. Personnellement, c’est cette deuxième partie qui m’a le plus parlé. J’irais même plus loin : tout le début a été une véritable épreuve. Car au prétexte de déconstruire, Marie Kock attaque violemment : j’y ai donc appris que mon choix de construire un couple et une famille faisait forcément de moi une défenseuse du conservatisme social et politique, quelles que soient mon identité et mes valeurs. Que l’exploration d’autres formes et d’autres horizons m’était de fait interdit. Bref, que j’étais enfermée dans ce modèle, que je le veuille ou non. L’amour, c’est politique — et donc son absence aussi. Voici au moins une chose avec laquelle nous sommes d’accord l’autrice et moi. Mais on ne peut pas non plus faire comme si l’individu et ses émotions n’existaient pas. Marie Kock l’admet à mi-voix quand elle reconnaît que sa théorie de la vieille fille s’est peut-être édifiée sur une blessure qu’elle n’a jamais laissé guérir. Malgré des idées intéressantes, l’énergie qu’elle met a le nier dans la 1e partie a rendu cette lecture difficile pour moi. L’amie qui m’a prêté ce livre m’a surtout recommandé la première partie : un essai qui propose une alternative à l’impératif social du couple, en s’interrogeant sur le célibat. Il y est plus précisément question de la figure culturelle de la « vieille fille » telle qu’elle apparaît dans la fiction et l’imaginaire. Au milieu du roman, le chapitre « ce que j’ai oublié de vous dire » (oublié, vraiment ? Ou plutôt omis) arrive comme une rupture. Il apporte un éclairage différent sur les pages qui précèdent et donne au texte un ton beaucoup plus personnel, qui perdure dans la 2e partie même si l’autrice y revient sur la question du célibat et de ses implications. Personnellement, c’est cette deuxième partie qui m’a le plus parlé. J’irais même plus loin : tout le début a été une véritable épreuve. Car au prétexte de déconstruire, Marie Kock attaque violemment : j’y ai donc appris que mon choix de construire un couple et une famille faisait forcément de moi une défenseuse du conservatisme social et politique, quelles que soient mon identité et mes valeurs. Que l’exploration d’autres formes et d’autres horizons m’était de fait interdit. Bref, que j’étais enfermée dans ce modèle, que je le...
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  • LeChameauBleu 14/01/2024
    Le titre est loin d’être racoleur sauf pour les esprits chagrins, et pour cause, comme va le démontrer l’auteur, ce terme fait toujours l’objet de repoussoir pour les femmes qui ne rentrent pas dans le rôle que la société leur assigne. Et l’auteur convoque des références éclectiques, des Recluses du Moyen-Âge à « Retour à Howards End » (sur lequel je vais me précipiter) en passant par nos chères béguines, pour lesquelles nous avons développé un intérêt certain depuis nos voyages en Flandre. La vielle fille en fait c’est celle qui décide de vivre en dehors des normes imposées par la société. Comme les béguines qui elles seront inquiétées par l’Inquisition. Hors de mari point de salut. Après une première moitié assez légère, le ton change, autre chose se joue, avec un évènement de la vie personnelle de l’auteur, et les mots sont justes, sur chaque situation spécifique à cette place particulière pour cette femme qui ose sortir de la « chaîne de reproduction biologique ». Elle revient précisément sur la fragilité de celle qui est considérée comme « stérile financièrement », qui casse la chaîne de la transmission, alors qu’il y a tellement d’autres expériences possibles de cet ordre, et peut-être avec plus de force en n’étant pas liées par le sang. Des mots si justes aussi sur l’absence d’enfants, pas nécessairement moroses. « Je suis sûre de rater la rencontre avec cet inconnu censé devenir la personne la plus importante de ma vie ». « Personne ne me dira jamais « c’est fou comme elle te ressemble » Et ce n’est pas grave ! Parce que cela signifie la création d’une vie autre que celle que les autres, la littérature, les films peuvent projeter. Il s’agit aussi de trouver « d’autres façons de devenir adulte que par le biais de la maternité ». C’est se demander comment exister sans ses parents et sans l’être. Car il se joue la relation avec les parents : « sans mari ni enfant je suis une femme, une adulte, mais je resterai la fille de mes parents », et je ne peux que me retrouver dans l’auteur quand elle dit que l’on peut en venir à nourrir un amour démesuré » pour ses parents. Et pour cause, le mot « maman » disparaitra avec notre mère…en miroir, Sophie Calle a eu ces mots dernièrement à la Grande Librairie, « c’est ma fille » des mots qu’elle n’entendra plus jamais. De même que le mot de « maman » perdra une partie de sa saveur lorsque l’on perdra sa propre mère. Et cela fait du bien de lire ces mots ! parce que même si on se sent en accord avec sa vie sans avoir vraiment réfléchi au chemin que l’on a pris pour des raisons très variées, il est toujours agréable que quelqu’un trouve ces mots aussi justes pour décrire cette situation. Le titre est loin d’être racoleur sauf pour les esprits chagrins, et pour cause, comme va le démontrer l’auteur, ce terme fait toujours l’objet de repoussoir pour les femmes qui ne rentrent pas dans le rôle que la société leur assigne. Et l’auteur convoque des références éclectiques, des Recluses du Moyen-Âge à « Retour à Howards End » (sur lequel je vais me précipiter) en passant par nos chères béguines, pour lesquelles nous avons développé un intérêt certain depuis nos voyages en Flandre. La vielle fille en fait c’est celle qui décide de vivre en dehors des normes imposées par la société. Comme les béguines qui elles seront inquiétées par l’Inquisition. Hors de mari point de salut. Après une première moitié assez légère, le ton change, autre chose se joue, avec un évènement de la vie personnelle de l’auteur, et les mots sont justes, sur chaque situation spécifique à cette place particulière pour cette femme qui ose sortir de la « chaîne de reproduction biologique ». Elle revient précisément sur la fragilité de celle qui est considérée comme « stérile financièrement », qui casse la chaîne de la transmission, alors qu’il y a tellement d’autres expériences possibles de cet ordre, et peut-être avec...
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