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Vieillesses irrégulières
Collection : SH / À la source
Date de parution : 15/09/2022
Éditeurs :
La Découverte

Vieillesses irrégulières

Collection : SH / À la source
Date de parution : 15/09/2022
Août 2014. Un château célèbre, une maison de retraite qui ferme, des archives qui s’ouvrent. Une épaisse liasse composée de petites fiches attrape le regard. On y lit : «... Août 2014. Un château célèbre, une maison de retraite qui ferme, des archives qui s’ouvrent. Une épaisse liasse composée de petites fiches attrape le regard. On y lit : « Buveur impénitent », « impulsif et violent », « malade mentale », « insulte au personnel », « trublion de... Août 2014. Un château célèbre, une maison de retraite qui ferme, des archives qui s’ouvrent. Une épaisse liasse composée de petites fiches attrape le regard. On y lit : « Buveur impénitent », « impulsif et violent », « malade mentale », « insulte au personnel », « trublion de la pire espèce », « à ne jamais reprendre ». Ces formules expéditives stigmatisent des centaines de pensionnaires étant partis, volontairement ou non, entre 1956 et 1980.
L’historienne fait surgir de cette source les pratiques gestionnaires d’une institution en charge de personnes âgées, les scandales de la vie d’hospice, mais aussi une galerie de portraits, des trajectoires singulières, toutes marquées par les guerres et les crises du XXe siècle. Le fichier de Villers-Cotterêts permet d’entrer de plain-pied dans une histoire discordante de l’État social et de mettre en lumière la persistance de la disqualification des vieux pauvres.
Qui sont ces femmes et ces hommes âgés qui ont suffisamment dérangé pour susciter un dispositif disciplinaire de papier spécifique pendant plus de vingt ans ? Quelle histoire nous livre l’administration de ces « indésirables » ?
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EAN : 9782348058240
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 288
Format : 140 x 205 mm
EAN : 9782348058240
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 288
Format : 140 x 205 mm

Ils en parlent

Voilà longtemps que l’histoire sociale a levé le voile sur des groupes traditionnellement oubliés dans les grands récits du passé. Mais les personnes âgées restaient invisibles, écartées par la recherche comme elles l’étaient dans la société, à plus forte raison pour les classes populaires prises en charge en hospice. Après une thèse consacrée à la question pour le XIXe siècle, Mathilde Rossigneux-Méheust s’est emparée d’une exceptionnelle série de documents pour proposer un portrait précis et sensible de trois cents pensionnaires fichés par une maison de retraite dans l’après-guerre. Précarité sociale, fragilité mentale, tentatives de fugue mais aussi protestations contre les mauvais traitements ressortent d’une enquête méthodologiquement exemplaire, à laquelle le scandale des Ehpad donne un puissant écho. 
André Loez / Le Monde
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