Dernier meurtre au bout du monde : Le livre de Stuart Turton

Bienvenue dans un monde post-apocalyptique. L'espèce humaine a été quasiment rayée de la surface de la Terre. Les seuls survivants vivent sur une île, protégés derrière un bouclier qui empêche un brouillard mortel de les atteindre. Ici, chacun participe à la vie de la communauté, en fonction de ses facultés. Il n'y a pas de hiérarchie entre eux, mais 3 aînés les "guident". Il y a Niema qui fait l'école aux plus jeunes, Théa la scientifique, qui dirige ces apprentis dans diverses expériences et, pour finir, le colosse Hephaestus, qui bricole et entretien les machines avec tout ce qu'il trouve. Tout le monde vie en parfaite harmonie, dans la bienveillance, sans heurts, sans violence. Un monde idéal, mais il y a un mais. Il y a Emory, cette femme qui a du mal à trouver ce pourquoi elle est faite, à se faire une place dans la communauté, qui lit (contrairement aux autres) et qui réfléchit aussi différemment des autres. Et puis, un jour, toutes ces particularités vont la servir pour sauver son monde. Je m'en dirais pas plus sur l'intrigue, sinon qu'elle est bien complexe. Le début est assez long, mais il faut bien ça pour mettre tout en place et on ne s'ennuie pas. C'est dans la 2nde partie que tout s'enchaîne, s'accélère. Car oui, c'est dans une course contre la montre, que se lance Emory, avec sa fille Clara. Il y a beaucoup de rebondissements, de levers de mystères et on découvre encore d'avantage sur cette communauté, et c'est surprenant. J'avoue que ça m'a scotché sur le moment et on comprend, du coup, certains petits détails du début. Au final, c'est un roman très intéressant, qui pousse plein de questions sur notre futur et sur notre manière de vivre ensemble. Un roman d'anticipation surprenant et très bien écrit, que je vous invite à découvrir, ne serait-ce que pour le personnage d'Abi.

Un roman auquel je ne m’attendais pas…enfin si un peu, disons que je l’espérais. Un récit mêlant la SF (post apo, utopie) et l’enquête policière, des personnages très bien développés et une vraie plume. J’ai presque regretté que ça aille un peu vite par moment. La thématique de l’humanité est omniprésente, ce qui m’a beaucoup touché.

Résolvez le meurtre pour sauver ce qui reste du monde. Hors de l'île, il n'y a rien : le monde a été détruit par un brouillard qui a balayé la planète, tuant tous ceux qu'il touchait. Sur l'île, tout est idyllique. Cent vingt-deux villageois et trois scientifiques vivent en harmonie et en paix. Les villageois se contentent de pêcher, de cultiver et de festoyer, d'obéir au couvre-feu nocturne et de faire ce que les scientifiques leur ordonnent. Jusqu'à ce que, à la grande horreur des insulaires, l'un de leurs chers scientifiques soit retrouvé brutalement poignardé à mort. Ils apprennent alors que le meurtre a entraîné un affaiblissement du système de sécurité autour de l'île, le seul moyen de contenir le brouillard. Si le meurtre n'est pas résolu d'ici 107 heures, le brouillard engloutira l'île et tous ses habitants. Mais le système de sécurité a également effacé la mémoire de tous les événements de la nuit précédente, ce qui signifie que quelqu'un sur l'île est un meurtrier sans même le savoir. Et le temps presse. Un récit pour les amateurs de romans policiers et de science-fiction, qui apprécient les histoires aux éléments spéculatifs ou futuristes. Le rythme est incroyablement lent, il m'a fallu un certain temps pour saisir le contexte de l'île et les nombreuses informations. Le mystère lui-même est plein de suspense et de rebondissements. Turton vous oblige à repenser à tous les indices. L'histoire est principalement racontée par deux femmes et la voix d'Abi.

"C'est la fin de la fin du monde Même la mer ne fait plus de vagues Cette nuit enfin, tout est calme Toutes les choses tiennent enfin debout Les lèvres et les mains se répondent Les mots se touchent sans heurter Les gens qui se passent à côté N'existent plus" Calogero et Dominique A, la fin de la fin du monde. Entre Stuart Turton et moi c’est compliqué. J’avais adoré son premier roman que j’ai distribué à tout va, et absolument pas son deuxième que j’ai vraiment eu du mal à terminer. Dans ce récit, on se croirait dans le synopsis d’une série télé. C’est la fin du monde sauf sur une île où le brouillard qui a tué la vie sur la planète ne peut accéder. Les habitants y vivent en harmonie. Controlés pour leur bien par trois personnes à la longévité de ouf, et une sorte d’IA qui parle dans leur tête. C’est chelou non? Mais non t’inquiète, ils sont tous heureux. Tous? Peut être pas car les villageois sont endormis et réveillés à heure fixe, sans souvenir de la nuit passée, se réveillantparfois avec des bleus ou des brindillesdanslescheveux, ils meurent tous au même âge et sont invariablement remplacé par un gamin de huit ans sorti d’on ne sait où. Alors forcément certains parfois osent poser des questions. Beaucoup de questions. J’ai beaucoup pensé à Dix Jours avant la fin du monde de Manon Fargetton dans la construction à compte à rebours du récit. Mais aussi à un scénario de Yoko Tsuno ou de série télé, genre un avec MacGyver où le centre s’autodetruira après le décompte. C’était assez improbable dès le départ. Comme un mauvais remake d’un truc chaispasqwa de science fiction de la télé. J’ai donc eu du mal à m’accrocher à l’histoire. Aux personnages. Oh ça se lisait très bien mais sans enthousiasme de ma part. Même si il y avait de bonnes idées. Et surtout il a suffit d’un mystère qui sorte de l’ordinaire (encore plus zarb’ que les bleus du matin toussa) pour que se lance une enquête approfondie que j'ai aimé suivre. De fait, je râle, je râle mais j'ai dévoré ce livre en très peu de temps. Donc il ne m’a pas tant déplu que ça. Je l’ai préféré à son histoire de bateau en tout cas. En fait, je pense que Stuart Turton se met la pression à chaque nouveau roman pour égaler son premier livre qui était un bijou de précision d’horlogerie dans son scénario. Alors nous il construit des trucs alambiqués et impossibles. Mais on se contenterait de beaucoup plus simple vous savez ?