Le Chalet des disparus : Le livre de Ruth Ware

Prêté par une amie, Le Chalet des Disparus de Ruth Ware a été une lecture que j’ai beaucoup appréciée. L’intrigue, savamment construite, nous plonge dans un huis clos angoissant au cœur des montagnes, où le froid extérieur n’a d’égal que la tension intérieure qui monte au fil des pages. Dès les premières lignes, je me suis rapidement attachée aux deux personnages qui tiennent le chalet. Leur humanité, leur complicité et leur désir d'offrir un havre de paix en pleine nature apportent une chaleur bienvenue dans un décor pourtant glacial et oppressant. Leur présence ancre l’histoire dans une réalité tangible, contrastant fortement avec l’ambiance de plus en plus malsaine qui se déploie. Le décor est parfait : un chalet isolé, une tempête de neige, une équipe de collègues venue pour parler business... et soudain, un premier disparu. L’atmosphère devient alors électrique, paranoïaque, chaque personnage révélant petit à petit ses zones d’ombre. Personne n’est totalement innocent, tout le monde semble avoir quelque chose à cacher. Ruth Ware maîtrise l’art du suspense psychologique : elle joue avec nos nerfs, nos soupçons, nos certitudes. Le lecteur est happé, suspecte tout le monde, doute de tout. Une lecture prenante, sombre, idéale pour frissonner au coin du feu — et à recommander à celles et ceux qui aiment les thrillers montagnards.

Un roman à suspense qui tient toutes ses promesses ! Nous sommes à Saint-Antoine en Savoie, dans un chalet de luxe dans lequel les associés de la compagnie Pister, célèbre application de musique, vont organiser un séminaire pour évoquer l’avenir de leur entreprise. Ils sont bien loin d’imaginer la tragédie qu’ils vont vivre durant ces 5 malheureux jours. Nous suivrons cette histoire à travers les yeux de deux personnages féminins: Erin, employée par le chalet qui va s’occuper des locataires et Liz, ancienne employée de Pister devenue associée minoritaire. Si ce séminaire est un prétexte pour passer un moment convivial entre collègues et amis, c’est aussi le moment idéal pour Eva, fondatrice de Pister, pour mettre Topher, son cofondateur, au pied du mur : une offre de rachat a été émise et un vote doit avoir lieu. Rapidement, deux clans s’opposent : ceux qui veulent le rachat et ceux qui ne le souhaitent pas. Et Liz sait qu’elle sera celle qui peut faire basculer la balance d’un côté ou de l’autre. C’est donc dans ce contexte très tendu que va se dérouler cette semaine. Alors quand la météo s’en mêle avec une forte tempête, que l’un d’eux disparaît mystérieusement et que les morts commencent à s’accumuler dans ce chalet coupé du monde suite à une avalanche meurtrière, le séminaire va vite tourner au cauchemar. Si j’ai su assez rapidement qui était l’auteur des meurtres, cela ne m’a pas empêché d’apprécier le déroulement de ses 5 jours dans un enfer glacial. L’alternance de point de vue est un gros plus, permet une lente montée en puissance jusqu’au sprint final. Un roman idéal pour la saison, à déguster au coin du feu

Ce livre est arrivé sans ma PAL suite à la lecture de The turn of the key, de la même autrice. Ai-je apprécié ma lecture? Assez, oui. Est-ce un thriller inoubliable? Sûrement pas. Comme le précédent ouvrage, il semble s’agir (selon moi) d’une variation d’un classique (Ils étaient dix), où les protagonistes, coincés dans un chalet coupé du monde par une avalanche, sont tués un par un par un mystérieux meurtrier. Le tout sur fonds de startup de la tech et de mouvement metoo. Sympa, distrayant, mais sans plus…

J'avais vraiment adoré deux des romans précédents de Ruth Ware (La mort de Mrs Westaway et La clé du sang) et je me suis précipitée avec avidité sur le chalet des disparus...j'en suis ressortie avec un déception qui ne s'explique sans doute que par les grandes attentes que j'y avais placée. Parce que je pense que quelqu'un qui n'aurait pas lu (et aimé autant que moi) les deux tomes que je viens de citer aurait sans doute apprécié celui-ci plus que ce que moi je ne l'ai aimé. Parce que l'histoire est bonne, bien pensée, avec des personnages intéressants et bien cernés. Un huis clos oppressant et bien rendu, de bonnes idées. Mais...mais quoi en fait? Un je ne sais trop quoi de trop ou de trop peu. je ne me l'explique pas mais voilà, je ne suis pas ressortie de ce roman avec le noeud au ventre que j'attendais (que j'espérais). Une très bonne lecture tout de même...