Le destin d'Anjali : Le livre de Hema Macherla

Anjali Saleem, Une rencontre des plus bouleversante, de celle qui marque et qui laisse une empreinte indélébile dans mon cœur de lectrice. Anjali, ma douce et courageuse petite fille, puis jeune femme que ton parcours m’a profondément marquée, touchée, émue. J’ai eu mal au cœur, au ventre, j’ai été révolté de ce qu’on t’a fait subir, de la façon dont on a traité, mais tu m’a donné une telle leçon de courage, de force et de résilience que je ne peux qu’être admirative de voir ce que tu es devenue. Saleem, tu as été exemplaire, ne lâchant rien devant les obstacles que tu pouvais rencontrer, ta détermination a été sans faille, tu es devenu un homme fort et extraordinaire, qui sera toujours prêt à tout! À vous deux, vous avez su me faire traverser un océan d’émotions et une multitude de sentiments, j’ai adoré vous suivre, même si cela n’a pas été facile ! Ce voyage en Inde a été éprouvant pour mon cœur d’hypersensible, mais heureusement votre histoire était porteuse d’espoir

Mariée à 10 ans, veuve à 16, Anjali doit mourir. Alors qu'elle doit accompagner son mari dans la mort, la jeune fille réussit à s'échapper. Mais elle tombe entre les mains d'une femme qui lui offre une nouvelle prison. Anjali a soif de liberté, dans une une Inde des années 1920 où toute tentative de révolte sont écrasées par les Anglais. Une femme forte, l'Inde du début du XXe siècle et des luttes pour l'indépendance... Ce roman avait tout pour me plaire. J'ai été un peu déçue sur certains points, par exemple je m'attendais à ne pas pouvoir le lâcher mais cela n'a pas été le cas. Je suis restée bloquée sur la présence d'une "jeep" tout au long du roman... voiture qui n'a été inventée qu'une vingtaine d'années plus tard. J'ai quand même aimé découvrir cette héroïne et son environnement social et historique.

Je l'ai acheté pour sa couverture qui m'a attiré. Et puis je l'ai laissé dans ma pile à lire. C'est en voyant une critique de ce livre sur booksta que je me suis dit que je devais le sortir. Je ne regrette pas. C'est un livre sur les filles et puis les femmes, sur les coutumes en Inde, sur les lois, sur l'histoire. C'est un livre mais aussi parfois un peu de poésie. Il est agréable à lire grâce aux chapitres qui sont relativement courts et l'alternance de point de vue. Toutefois la fin est un peu précipitée à mes yeux. En effet, en voulant garder cet optimisme qui est distillé tout le long de la lecture, je trouve que cela vient desservir le livre et ce qui vient à être raconté.

Une histoire qui m'a touchée #128151; et qui pointe du doigt le sort des femmes et la condition féminine dans des nations ou la religion quelle qu’elle soit est reine...là où le balance ton porc ferait bien marrer tout le monde... Le sujet de ce roman, c'est le rite du Sati : une veuve doit être brûlée vivante sur un bûcher avec la dépouille de son mari. Pourtant interdit par le gouvernement Anglais dans les années 1800, en 1920 il est toujours pratiqué par le peuple indien. Et c'est ainsi que Anjali, veuve de 16 ans est vouée à être brûlée vivante. Les petites filles n'ont pas le droit d'être instruites, elles sont illettrées. Les femmes sont privées du droit de propriété, et mariées de force avant leur puberté, parfois dès l'âge de 5 ans. Elles sont recluses derrière le purdah, un genre de burka et assassinées au moment de leur veuvage. Les hommes, eux sont polygames et ont droit de vie ou de mort sur leurs épouses. Anjali sera sauvée du bûcher par son père, rencontrera multiples obstacles dans sa quête de reconnaissance et de liberté, dans son envie de vivre et plus tard, sauvera d'autres veuves du bûcher, d'autres femmes de la misère... Un très joli roman que je vous recommande de lire, si ce n'est pas déjà fait.