Propre : Le livre de Alia Trabucco Zerán

Grand format

Robert Laffont

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Prix Femina étranger *** Sélection Prix Médicis étranger *** Sélection Grand Prix des Lectrices ELLE

"Impossible à lâcher. Ce livre est notre nouveau chouchou littéraire" - BIBA


" Je m'appelle Estela, vous m'entendez ? Es-te-la Gar-cí-a. "

La fillette meurt. Voici le fait par lequel Estela commence son récit. Estela, qui a quitté sa famille dans le sud du Chili pour la capitale où elle travaille comme employée de maison. Estela, qui s'est occupée pendant sept ans de la jeune victime, l'a bercée, nourrie, rassurée, grondée aussi. Qui connaît chaque étape ayant mené au drame : la chienne, les rats, les aveux, le poison, le pistolet. Chaque étape jusqu'à l'inéluctable.
Un roman psychologique haletant, angoissant et addictif, à travers lequel notre époque se dessine – une société fracturée par les rapports de domination et d'argent, où les uns vivent dans l'ombre des autres.

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" "Propre", un formidable roman [...], âpre et sans concession " Clémentine Goldszal

" Page après page, un suspens virtuose prend le lecteur. On veut savoir. Extraordinaire. " Sophie Delaporte, lectrice du grand prix des lectrices de Elle

" L'une des voix les plus puissantes de la littérature chilienne actuelle. Délicieusement angoissant et addictif. " El País

" Époustouflant, tragique et essentiel. " El Mundo

" Un roman sans échappatoire. Acide, intelligent, bien construit et authentique. " El Diario

" Alia Trabucco Zerán a écrit un cauchemar envoûtant. Un portrait mordant et addictif de la pourriture que cachent les "bonnes familles". " Fernanda Melchor

De (auteur) : Alia Trabucco Zerán
Traduit par : Anne Plantagenet

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Expérience de lecture

Avis Babelio

luocine

3.00 sur 5 étoiles

• Il y a 3 semaines

Ce roman est un monologue d’une employée de maison qui, dès les premiers mots, parle de la la mort de l’enfant de ses patrons qu’elle veut expliquer à des gens qui l’écouteraient au delà d’une vitre d’un lieu où elle est enfermée. Nous avons donc la description de la vie d’une employée de maison au Chili, une domestique servile qui subit le mépris de classe de ses patrons. Le titre est bien choisi, les patrons n’ont qu’une idée : les apparences doivent être impeccables, propres , beau couple, réussite professionnelle de Monsieur et de Madame, petite fille qui reçoit une éducation élitiste, et une employée discrète et efficace. Derrière cette superbe façade, que de souffrances ! Monsieur et Madame ne s’aiment plus, se détestent carrément, la petite fille ne supporte plus la pression qui s’exerce sur elle, elle est malheureuse et devient méchante en particulier avec l’employée de maison, l’employée ressent très bien le mépris de ses patrons. Ce roman permet de comprendre le statut d’employée de maison. Les patrons se sentent sans reproche, ils la payent plutôt bien, ils l’associent à la fête du nouvel an, ils ont des paroles pleine de compassion lors de la mort de sa mère. Mais elle, Estella Garcia, n’est jamais bien dans la situation, car elle voit tout ce qui va mal dans cette famille, en particulier les souffrances de la petite fille. Elle ne peut jamais être, elle même et doit correspondre à l’image de l’employée discrète et efficace. La routine est cassée par un chien que l’employée aurait voulu adopter, et un braquage dans la belle maison saccagée par des malfaiteurs. Mais rien n’empêche le malheur d’avancer et de tisser un piège dans lequel une enfant de 7 ans trouvera la mort. Roman surprenant mais qui ne m’a pas convaincue, le personnage est très compliquée à comprendre. Il est plus ou moins évoqué que la situation de domestique au Chili était sans doute plus facile à accepter lorsque les employées étaient des illettrées. Mais Estella est éduquée et comprend sans l’accepter son statut. Elle raconte sa vie et semble n’avoir jamais aimé que sa mère. Elle raconte des épisodes de révolte de son enfance lorsqu’on a voulu la séparer de sa mère. Il semble que sa seule solution c’est de quitter sa région du Sud Chili pour aller travailler à Santiago et accepter ce poste dans une famille de Santiago qui attend un bébé. Mais c’est tellement évident qu’elle ne peut pas accepter cette vie. L’auteure décrit une société très clivée dans laquelle les gens pauvres ont peu de chance de s’en sortir. Le début du roman est prenant mais la fin est un peu bizarre, l’arrivée des rats, la mort du chien, le père de famille qui confie à l’employée qu’il s’est fait voler ses papiers par une prostituée et qui sera sans doute responsable du braquage de la famille. En réalité trop c’est trop, à force de vouloir démontrer les injustices au Chili, l’auteure charge un peu trop la barque !

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Lescarnetsdejeanne

4.00 sur 5 étoiles

• Il y a 1 mois

Lecture du moment > Propre - Alia Trabucco Zerán ~ 4/5 ° Ce que j'en ai pensé Est-ce que derrière une propreté parfaite peut se cacher une saleté crasse, insidieuse ? C'est la réflexion qu'Alia Trabucco Zerán nous propose d'avoir avec ce roman qui n'a de propre que le nom. L'autrice chilienne nous invite à gratter la surface, à ouvrir les yeux sur ce qu'il se passe derrière les apparences, surtout celles des familles bourgeoises qui ont le chic pour afficher une façade reluisante. Mais ici, c'est l'employée de maison qui a la parole, tout du long d'un monologue mordant et sans concession. Elle symbolise celles et ceux à qui on ne donne pas l'opportunité de s'exprimer ; alors pour une fois, Estela va tout dire : la difficulté à quitter sa famille pour essayer de trouver du mieux, l'uniforme de bonne à tout faire qui serre trop le cou, le manque de considération et les jeux de pouvoir, les draps sales et la cuisine à refaire à l'infini, les sentiments mêlés pour une enfant qui n'est pas la sienne... C'est annoncé dès le début, la fillette est morte et Estela témoigne, avec précisions et digressions sur le comment, comment en est-on arrivé là ? Sous des apparences d'enquête, ce monologue est en fait un roman social engagé et original qui dénonce les inégalités sociales. ° En quelques mots Ça parle de : monologue / domestique / inégalités ° En quelques phrases La fillette de la famille pour laquelle Estela travaille depuis sept ans meurt. Au fil des pages, l'employée de maison nous raconte son quotidien et ce qui a mené à cette fin tragique. ° Extrait "Les enfants choisissent toujours de ressembler à un de leurs parents. Réfléchissez à cela, à la décision lointaine que vous avez prise un jour." 271 pages - @robert_laffont - 2024 Traduit de l'espagnol : Anne Plantagenet {Chronique à retrouver sur @lescarnetsdejeanne sur Instagram}

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Journal_de_bord_dune_lectrice

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 1 mois

Un roman psychologique haletant qui se lit d’une traite, quasiment sans respirer. C’est d’un endroit sombre et clos qu’Estela nous interpelle, « Vous qui m’écoutez », c’est à nous qu’elle raconte les débuts, le milieu et la fin, la mort de la petite. C’est un récit qui dresse le portrait de rapports de domination et nous parle de santé mentale. Madame, Monsieur, la petite et la bonne, son chemisier blanc qui avait plu à Madame ainsi que sa longue tresse impeccable, ses dents droites et propres et le fait qu’à aucun moment lors de l’entretien d’embauche, elle n’a osé soutenir son regard. Pendant sept ans, on accompagne la vie de cette domestique de bonne composition, obéissante, humble, reconnaissante, silencieuse et qui enchaine les tâches ménagères ingrates, laver les vêtements sales, récurer les toilettes, ranger les cuillères avec les cuillères, les couteaux avec les couteaux, des tâches répétitives, lassantes, épuisantes, le mythe de Sisyphe devenu réalité, jusqu’à cette fin brutale et dont on ne cessera de chercher la cause. Un roman social qui nous tient en haleine tout du long, à lire !

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CherryBooks

3.50 sur 5 étoiles

• Il y a 1 mois

Huit clos au sein d'une maison bourgeoise. Nous connaissons la fin dès le début : la fillette meurt. Et puis l'histoire commence.. On se laisse porter par l'histoire, c'est plutôt bien écrit, un gros page turner, mais ça n'a pas pris pour moi. Aucun attachement aux personnages, un peu de longueur parfois. Hâte d'arriver au bout. Je l'ai lu en entier, c'était sympa, mais ça s'arrête là.

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Fiche technique du livre

  • Genres
    Romans , Roman Étranger
  • EAN
    9782221266878
  • Collection ou Série
    Pavillons
  • Format
    Grand format
  • Nombre de pages
    272
  • Dimensions
    216 x 137 mm

L'auteur

Alia Trabucco Zerán

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20,90 € Grand format 272 pages