La rivière à l'envers - 2e vol : Le livre de Jean-Claude Mourlevat, Marc Taraskoff

Dans ce deuxieme tome, on va suivre la même histoire, mais du point de vue de la jeune Hannah qui cherche désespérément à sauver son petit oiseau de la mort grace à l'eau de la rivière Qjar. Il y a des similitudes avec le premier volet puisque les deux protagonistes vont passer dans des endroits en communs, mais on va néanmoins rencontrer de nouveaux personnages, voir de nouveaux paysages et suivre la route d'Hannah qui a beaucoup voyagé avant de rencontrer Tomek (le début du tome 1). C'est toujours aussi bien écrit et, petite difference avec le premier tome qui était écrit à la troisième personne, ici, c'est Hannah, à la premiere personne qui nous raconte son récit. C'est pleins de vie, très poétique et surtout l'univers est fantastique à souhait. Tout comme le premier tome, je vous recommande ce roman qui nous fait voyager sans bouger du canapé !

Une jeune fille. Un caractère. Une fougue. Une détermination. Une fraîcheur. Une volonté. Un conte poétique. Des rencontres. Des regards. Une inspiration. Quel plaisir de replonger dans ce monde gorgé de poésie, de fantaisie, de douceur. Un roman jeunesse qui donne envie de lire, envie de rêver et d'y croire.

J'avais découvert la rivière à l'envers grâce à ma fille qui devait le lire (classe de 6ème). Elle s'est portée volontaire pour lire le tome 2 et j'ai été ravie de lire la suite moi aussi car on avait toutes deux bien aimé les aventures de Torek. Cette fois nous ne suivons pas Torek dans sa quête de la rivière Qjar et de son eau qui empêche de mourir. Quête aussi pour retrouver Hannah qui lui avait bien tapé dans l'oeil. On découvre les aventures d'Hannah avant qu'elle rencontre Tomek puis après l'avoir rencontré dans sa boutique et lorsque leurs chemins se sont à nouveau croisés. Alors on retrouve des lieux comme la forêt de l'oubli ou des personnages déjà rencontrés et c'est chouette de voir comment elle a vécu elle l'aventure. J'ai le plus été touchée lorsqu'elle prend la place d'une princesse endormie dans le peuple des petits Hommes laids. L'écriture de Jean CLaude Mourlevat est très agréable et poétique. Nous avons passé un joli moment.

Hannah raconte lorsque son père l’amène au marché aux oiseaux chaque année et lui achète l’oiseau de son choix. Une année, elle jette son dévolu sur une petite passerine bleu turquoise avec sous le cou une tache d’un jaune vif éblouissant. L’oiseleur en demande 500000 livres prétextant que c’est une princesse qu’un sortilège a transformé en oiseau, il y a plus de mille ans. En une semaine, son père vend tous ses biens et s’endette pour payer l’oiseau. La mère d’Hannah ne le supporte pas et part avec ses frères. Son père travaille comme homme-cheval pendant trois ans et meurt d’épuisement alors qu’elle n’a que neuf ans. Hannah entend un conteur parler de la rivière qui coule à l’envers et de ses pouvoirs. Elle qui vit dans la crainte de perdre la petite passerine, seul souvenir de son père, part pour un incroyable aventure. Elle raconte à Tomek son parcours, l’auteur leur ayant fait prendre des itinéraires différents. La jeune fille n’a de cesse d’avancer avec détermination, de franchir la montagne, le désert, la forêt, l’océan. Elle voyage à bord d’une diligence conduite par Iorim le centenaire, brave la Route du Ciel, croise un aigle royal gigantesque, traverse le désert et sa caravane hors du temps (mon passage préféré, mais je n’en dis pas plus pour laisser la surprise), s’aventure dans la Forêt de l’Oubli rencontre des navigateurs aux noms impossibles mais aussi les habitants d’un royaume où l’on détruit tous les miroirs. Dans ce deuxième tome, les récits de nos deux héros s’entremêlent et l’on retrouve des personnages familiers mais l’auteur nous fait découvrir de nouvelles contrées magiques et fantastiques dans les pas d’Hannah. Il y a des livres que l’on aurait aimé lire étant enfant, La rivière à l’envers en fait partie. Ce tome 2 m’a énormément plu, peut-être même plus que le premier. Il semble plus mature et à travers les rencontres de notre jeune héroïne, il aborde des sujets variés et plus complexes qu’ils n’y paraissent. Ce que l’on dit est bien vrai, les voyages forment la jeunesse !