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Eichmann - De la traque au procès
Date de parution : 11/02/2021
Éditeurs :
Archipoche

Eichmann - De la traque au procès

Date de parution : 11/02/2021
Cet ouvrage retrace les phases essentielles de l’affaire Eichman, depuis la capture du criminel de guerre en Argentine jusqu’à son exécution en Israël, en 1962. Annette Wieviorka, historienne et auteure de nombreux essais consacrés à la mémoire de la déportation, analyse les conséquences retentissantes de ce procès sans précédent.
Le 11 avril 1961, à Jérusalem, s’ouvre le procès d’un ancien dignitaire nazi : Adolf Eichmann, responsable logistique de la « Solution finale », retrouvé l’année précédente en Argentine et... Le 11 avril 1961, à Jérusalem, s’ouvre le procès d’un ancien dignitaire nazi : Adolf Eichmann, responsable logistique de la « Solution finale », retrouvé l’année précédente en Argentine et enlevé par les services secrets israéliens. Au-delà d’un « Nuremberg du peuple juif », il s’agit pour Israël de donner... Le 11 avril 1961, à Jérusalem, s’ouvre le procès d’un ancien dignitaire nazi : Adolf Eichmann, responsable logistique de la « Solution finale », retrouvé l’année précédente en Argentine et enlevé par les services secrets israéliens. Au-delà d’un « Nuremberg du peuple juif », il s’agit pour Israël de donner au monde une leçon d’histoire.

Était-il légitime d’enlever Eichmann ? Devait-il être jugé par un tribunal israélien ? Ses droits fondamentaux furent-ils bafoués ? Quelles furent ses responsabilités réelles dans le génocide des Juifs ? Et sa vraie personnalité : haut fonctionnaire loyal, antisémite fanatique, exécutant discipliné, ou simple rouage de la « banalité du mal », comme l’a suggéré Hannah Arendt ?

De l’arrestation d’Eichmann, en mai 1960, jusqu’à son exécution dans la prison de Ramla, le 31 mars 1962, Annette Wieviorka retrace les phases essentielles d’un événement qui fit entrer la Shoah dans l’Histoire. Elle examine aussi les polémiques qui s’ensuivirent quant à l’appréciation des degrés de responsabilité dans la nébuleuse administrative nazie.
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EAN : 9782377359097
Façonnage normé : EPUB3
DRM : Watermark (Tatouage numérique)
EAN : 9782377359097
Façonnage normé : EPUB3
DRM : Watermark (Tatouage numérique)

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • jmarcio 26/09/2022
    Le jugement d'Adolf Eichmann est, sûrement, celui le plus emblématique depuis le jugement de Nuremberg et ceux qui ont suivi peu après. D'une part parce qu'il a été jugé par les victimes et pas par les vainqueurs, comme ça a été le cas à Nuremberg. Et d'autre part par son rôle dans la "Solution finale de la question juive". Malgré son poste pas très élevé (lieutenant colonel) il a été le responsable de la logistique de transport et même la distribution de la quantité de "matière première" (les victimes) pouvant être acheminée vers les industries d'extermination. Donc, un personnage symbolique et très important puisqu'il était en contact presque direct avec Himmler. Plus d'une décennie après la fin de la guerre, la traque et le jugement de ces criminels n'était plus une priorité ni pour l'Allemagne ni pour les alliés. Il fallait que quelqu'un le fasse et, donc, les Israéliens l'ont fait. Ceci n'apparaît pas dans le livre, mais la capture de Adolf Eichmann doit beaucoup au procureur allemand Fritz Bauer. Ce procureur a beaucoup oeuvré pour traîner en justice les anciens criminels. Ayant pu être informé de la localisation de Eichmann en Argentine et, n'ayant pas confiance à la justice de son propre pays où travaillaient encore des anciens nazis, il transmit les informations directement aux autorités israéliennes, qui ont donné suite (voir page Wikipédia de Fritz Bauer). Ce jugement, pour Israël, avait une importance capital pour la mémoire en plus du jugement d'un nazi directement impliqué dans la Shoah. Donc, beaucoup de faits rappelés lors des séances n'avaient pas de rapport direct avec Eichmann, mais avaient pour but de rappeler ce que c'était la "Solution finale". Après un chapitre racontant le parcours de Eichmann après la guerre, vient le récit commenté du jugement, c'est-à-dire les moments les plus importants. La préparation du jugement a mis un an et le jugement lui-même a duré 9 mois. La ligne de défense de Eichmann a été de dire qu'il n'était qu'un employé de bureau qui obéissait des ordres et qu'il ne faisait que les exécuter, et que, en tant que militaire, il ne pouvait pas faire autrement. Il a été condamné à mort et après appel et demande de grâce il a été exécuté par pendaison. On trouve à la fin, un recueil des critiques faites au jugement, certaines pertinentes mais pas toutes (y compris des négationnistes). Ce livre ayant été écrit en 2011, 50 ans après le jugement, on a déjà une idée assez claire. Plusieurs pages sont dédiées aux critiques qui ont pu être faites au livre de Hannah Arendt, "Eichmann à Jérusalem", considéré comme LA référence sur ce jugement. Parmi tout ce que l'on dit sur ce livre, Annette Wieviorka relève deux aspects comme les plus importants. Tout d'abord, une possible collaboration des juifs avec les nazis que sans cela le nombre de morts aurait été bien moins important, ce que Annette Wieviorka conteste. Il y a eu des collaborations, certes, mais elles n'ont pas été spontanées et en tout état de cause, rien ne dit que le nombre aurait été inférieur. Comme le dit l'auteur, l'histoire se fait avec des faits et pas avec des hypothèses. le deuxième point concerne l'expression "banalité du mal", qui semble maintenant faire consensus, en ce qui concerne Eichmann. Il y a encore un troisième point, la légitimité de ce jugement en Israël. Il n'y a pas de réponse mais il me semble difficilement contestable. Il fallait juger Eichmann mais vue le contexte des années 50 en Allemagne si Israël ne l'avait pas fait, il aurait pu continuer à couler des jours en toute impunité. D'autre part, ce jugement a, d'une certaine façon, relancé d'autres jugements de nazis. Une première édition de ce livre a été publié en 1989 sous le titre "Le Procès Eichmann". Ceci est une édition revue et augmentée. Pour ceux qui s'intéressent à ce sujet, d'autres livres qui semblent être les plus intéressants sont : * Hannah Arendt - Eichmann à Jérusalem * Léon Poliakov - le procès de Jérusalem * David Cesarini - Eichmann (biographie) Le jugement d'Adolf Eichmann est, sûrement, celui le plus emblématique depuis le jugement de Nuremberg et ceux qui ont suivi peu après. D'une part parce qu'il a été jugé par les victimes et pas par les vainqueurs, comme ça a été le cas à Nuremberg. Et d'autre part par son rôle dans la "Solution finale de la question juive". Malgré son poste pas très élevé (lieutenant colonel) il a été le responsable de la logistique de transport et même la distribution de la quantité de "matière première" (les victimes) pouvant être acheminée vers les industries d'extermination. Donc, un personnage symbolique et très important puisqu'il était en contact presque direct avec Himmler. Plus d'une décennie après la fin de la guerre, la traque et le jugement de ces criminels n'était plus une priorité ni pour l'Allemagne ni pour les alliés. Il fallait que quelqu'un le fasse et, donc, les Israéliens l'ont fait. Ceci n'apparaît pas dans le livre, mais la capture de Adolf Eichmann doit beaucoup au procureur allemand Fritz Bauer. Ce procureur a beaucoup oeuvré pour traîner en justice les anciens criminels. Ayant pu être informé de la localisation de Eichmann en Argentine et, n'ayant pas confiance à la justice de son propre...
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  • Roggy 26/03/2021
    Je remercie Babelio et les éditions Archidoc pour cette lecture. L'un des procès les plus retentissants ayant trait à la Shoah est retracé de manière très documentée depuis la traque d'Adolf Eichmann en Argentine, jusqu'à son exécution. S'appuyant sur des témoignages, des biographies, des comptes rendus et des déclarations sous serment, ce procès exceptionnel, enregistré et retransmis en vidéo est motivé par 6 millions de victimes de l'Holocauste. C'est la première fois que les vainqueurs jugent les vaincus ! Durant les 107 audiences et des mois de procès marqués par une ambiance solennelle et effrayante, Eichmann, l'allure martiale, reste froid et impassible à la lecture des chefs d'accusation. On revient sur le rôle qui a joué cet assassin bureaucrate, qui tuait par des signatures et coups de téléphone. Placé sous les ordres des 3H, Hitler, Himmler, Heydrich, Adolf Eichmann était devenu spécialiste des questions juives et s'est appliqué avec acharnement à débusquer les juifs protégés et à mettre en oeuvre la Solution finale. Il se dit un tout petit rouage de la machine infernale obéissant aux ordres. Pour plaider sa non-responsabilité dans la prise des décisions du commando de la mort, il remet en cause le fait que tout acte d'indiscipline chez les SS était passible de la peine de mort. Le serment de loyauté qu'il a voué à Hitler ne pouvait ainsi être brisé. Peut-il y avoir de la culpabilité s'il n'y a pas eu de responsabilité ? Le bourreau qui n'a pas de sang sur les mains peut se sentir innocent ? Ce procès inédit marque l'introduction de la force du témoignage personnel. Des histoires racontées en détails qui remplissent d'effroi et qui font froid dans le dos. On finira par pendre Eichmann mais on condamne également le silence du monde. C'est le procès de l'antisémitisme. « C'est un grand acte d'engagement à travers la mémoire et le renouvellement du deuil » La déshumanisation du nazisme a fait deux victimes : le peuple juif et le peuple allemand, qui est devenu une nation d'assassins et qui portera pendant des décennies le poids de la responsabilité Pour ne jamais oublier ! Je remercie Babelio et les éditions Archidoc pour cette lecture. L'un des procès les plus retentissants ayant trait à la Shoah est retracé de manière très documentée depuis la traque d'Adolf Eichmann en Argentine, jusqu'à son exécution. S'appuyant sur des témoignages, des biographies, des comptes rendus et des déclarations sous serment, ce procès exceptionnel, enregistré et retransmis en vidéo est motivé par 6 millions de victimes de l'Holocauste. C'est la première fois que les vainqueurs jugent les vaincus ! Durant les 107 audiences et des mois de procès marqués par une ambiance solennelle et effrayante, Eichmann, l'allure martiale, reste froid et impassible à la lecture des chefs d'accusation. On revient sur le rôle qui a joué cet assassin bureaucrate, qui tuait par des signatures et coups de téléphone. Placé sous les ordres des 3H, Hitler, Himmler, Heydrich, Adolf Eichmann était devenu spécialiste des questions juives et s'est appliqué avec acharnement à débusquer les juifs protégés et à mettre en oeuvre la Solution finale. Il se dit un tout petit rouage de la machine infernale obéissant aux ordres. Pour plaider sa non-responsabilité dans la prise des décisions du commando de la mort, il remet en cause le fait que tout acte d'indiscipline chez les SS était passible de la...
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  • capillo 02/03/2021
    Paru pour la première fois en 1989, "Eichmann - de la traque au procès" ressort ici dans une version augmentée, "renouvelée" selon le terme de son auteur, Annette Wievorka, spécialiste de la perception et la mémoire de la Shoah, qui a pu, depuis, approfondir ses recherches autour de nouveaux éléments et points de vue. Car le but ultime, s'il devait n'y en avoir qu'un seul, serait de livrer une vue globale définitive sur et autour de ce procès, dont l'ampleur n'a pas été perçue immédiatement, dont l'importance n'a pas été saisie de facto, ce que Wievorka étudie également comme une preuve de la nécessité de faire acte de mémoire, de la faire vivre. Pour donner corps à son étude, Wievorka convoque d'autres personnes ayant publié sur Eichmann, des journalistes ayant couvert le procès (Joseph Kessel), des acteurs de l'événement (Gidéon Hausner, procureur général), , des historiens (Hanna Yablonka, Léon Poliakov). Ce qui en ressort est un récit hyper-documenté qui laisse peu de place à l'interprétation, et tend à braquer les lumières partout sans laisser une seule parcelle d'ombre. Pourtant, il subsiste encore de l'ombre autour du bourreau nazi, des questions que l'auteure semble laisser volontairement en suspens pour susciter la réflexion : un homme qui n'a pas de sang sur les mains est-il coupable ? Ce procès n'est-il pas un acte de vengeance "pour l'exemple" ? Quelle sentence sera assez juste pour de tels crimes ? Pas de réponse définitive, mais des pistes, et une polémique qui cristallise ces interrogations, autour de l'analyse que fait Hannah Arendt, politologue philosophe, du procès Eichmann. Quelle morale pour juger l'immoral ? Parfaitement didactique, le livre suit la chronologie des événements : il s'agit bien de suivre Eichmann depuis sa traque, jusqu'au procès, et même plus, puisque celui-ci est mis en perspective ensuite des autres procès : Nuremberg, Barbie, Demjanuk (quelques documents officiels en annexes viennent renforcer la valeur documentaire). Une chronologie essentielle pour comprendre, tenter de comprendre, le glissement vers l'horreur absolue, sans pour autant devoir verser dans le sentimentalisme, le sensationnalisme. Encore une fois, il s'agit de comprendre et juger Eichmann, et rien d'autre ; le témoin, dans cette optique, revêt une importance capitale, dont la parole se doit d'être pertinente au-delà de l'émotion qu'elle provoque. "Eichmann" constitue une oeuvre-somme sur son sujet, que l'on pourra toujours prolonger par une bibliographie riche. Mais Annette Wievorka ne se contente pas d'un simple point de vue historique ; elle met en perspective, questionne les notions de mémoire, de devoir, de morale, à travers un procès vieux de 60 ans. Alors que les derniers survivants de la Shoah disparaissent, ce livre rappelle qu'il faut continuer à lutter contre le plus dangereux des négationnismes : l'oubli. Paru pour la première fois en 1989, "Eichmann - de la traque au procès" ressort ici dans une version augmentée, "renouvelée" selon le terme de son auteur, Annette Wievorka, spécialiste de la perception et la mémoire de la Shoah, qui a pu, depuis, approfondir ses recherches autour de nouveaux éléments et points de vue. Car le but ultime, s'il devait n'y en avoir qu'un seul, serait de livrer une vue globale définitive sur et autour de ce procès, dont l'ampleur n'a pas été perçue immédiatement, dont l'importance n'a pas été saisie de facto, ce que Wievorka étudie également comme une preuve de la nécessité de faire acte de mémoire, de la faire vivre. Pour donner corps à son étude, Wievorka convoque d'autres personnes ayant publié sur Eichmann, des journalistes ayant couvert le procès (Joseph Kessel), des acteurs de l'événement (Gidéon Hausner, procureur général), , des historiens (Hanna Yablonka, Léon Poliakov). Ce qui en ressort est un récit hyper-documenté qui laisse peu de place à l'interprétation, et tend à braquer les lumières partout sans laisser une seule parcelle d'ombre. Pourtant, il subsiste encore de l'ombre autour du bourreau nazi, des questions que l'auteure semble laisser volontairement en suspens pour susciter la réflexion : un...
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