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Gilles de Rais
Collection : Tempus
Date de parution : 04/08/2016
Éditeurs :
Perrin

Gilles de Rais

Collection : Tempus
Date de parution : 04/08/2016

La véritable histoire de Barbe-bleue.

C'est l'oeuvre d'un grand médiéviste que fatiguent les légendes. Il met en cause les ouvrages plus ou moins romancés qui ont fait de Gilles de Rais le "grand-chef-de-guerre-compagnon-de-Jeanne-d'Arc", devenu satanique,...

C'est l'oeuvre d'un grand médiéviste que fatiguent les légendes. Il met en cause les ouvrages plus ou moins romancés qui ont fait de Gilles de Rais le "grand-chef-de-guerre-compagnon-de-Jeanne-d'Arc", devenu satanique, massacreur et sodomiseur de centaines de jeunes garçons, inspirateur de Barbe-Bleue, ou, a contrario, la victime à la fois de...

C'est l'oeuvre d'un grand médiéviste que fatiguent les légendes. Il met en cause les ouvrages plus ou moins romancés qui ont fait de Gilles de Rais le "grand-chef-de-guerre-compagnon-de-Jeanne-d'Arc", devenu satanique, massacreur et sodomiseur de centaines de jeunes garçons, inspirateur de Barbe-Bleue, ou, a contrario, la victime à la fois de l'Inquisition, de sa famille et des appétits du duc de Bretagne, confessant sous la torture des crimes qu'il n'avait pas commis. Se fondant sur les seuls documents connus, les confrontant à ce que l'on sait de la France féodale au temps de la guerre de Cent Ans, Jacques Heers fait de Gilles de Rais et de son époque le tableau le plus fidèle possible à la réalité. Sur son dévouement à Jeanne d'Arc, sur son illustration et son importance en tant que chef de guerre et baron de Bretagne, sur ses dépenses somptuaires, sur les accusations, sur le déroulement et la nature des procès qui l'ont envoyé à la mort, il apporte un regard critique, novateur, donnant un Gilles de Rais débarrassé des interprétations romanesques, anachroniques ou hasardeuses.

Agrégé d'histoire, Jacques Heers a été professeur aux facultés des lettres et aux universités d'Aix-en-Provence, d'Alger, de Caen, de Rouen, de Paris X-Nanterre et de la Sorbonne (Paris IV), directeur du département d'études médiévales de Paris-Sorbonne. Parmi ses ouvrages principaux : Précis d'histoire du Moyen Age, Christophe Colomb, La Vie quotidienne à la cour pontificale au temps des Borgia et des Médicis et, récemment, chez Perrin : Le Moyen Age, une imposture.

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EAN : 9782262065683
Code sériel : 93
Façonnage normé : EPUB2
DRM : Watermark (Tatouage numérique)
EAN : 9782262065683
Code sériel : 93
Façonnage normé : EPUB2
DRM : Watermark (Tatouage numérique)

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • CDemassieux 29/08/2023
    Depuis la fin du XIXe siècle, la légende noire de Gilles de Rais excite les passions. Pire, et malgré les faits exposés ici par un historien médiéviste ne se laissant pas dicter sa conduite par lesdites passions, il se trouve encore des défenseurs de ce maréchal de France pour affirmer qu’il est innocent des crimes nombreux et particulièrement sordides qu’on lui impute. Ce, malgré une quantité de preuves irréfutables. Quant à accuser l’Église d’une énième injustice, voici ce qu’en dit Jacques Heers : « La cour ecclésiastique qui siégea à Nantes n’était pas un tribunal de l’Inquisition mais celui de l’évêque. Surtout, il n’y eut pas un, mais deux procès, et c’est par la cour “civile#750;, présidée par le président du Parlement de Bretagne, que Gilles de Rais fut condamné à mort. » Mais qui fut ce Gilles de Rais ? Certes de noble lignage mais pas issu d’une famille exagérément puissante, il évolue en pleine guerre de Cent Ans, oscillant entre tel ou tel parti selon ses intérêts. Puis il y a sa rencontre avec La Trémoille et Jeanne d’Arc, et le siège d’Orléans par les Anglais. Mais contrairement à une autre légende, Gille de Rais, qui participa bien à la libération de la ville, n’aurait pas été aussi lié à Jeanne d’Arc que d’aucuns le prétendent. D’autant qu’à ce moment, Gille de Rais est au service de La Trémoille, qui ne cachait pas son animosité à l’égard de Jeanne. D’ailleurs Gille de Rais l’abandonnera à son sort lors du siège de Paris. Donc, après un éphémère succès auprès du roi Charles VII, Gilles de Rais « doit, contraint et forcé par manque d’emploi et de crédit, abandonner le métier des armes au service du roi. Ce renoncement, ou plutôt cette mise à l’écart, s’accompagnait d’une véritable déchéance politique et sociale ». Cependant, à force de dépenses lors de fêtes et célébrations, visant à le faire à nouveau entrer dans les bonnes grâces du pouvoir, de dispenser ses bienfaits notamment à des religieux, le voilà « accablé de dettes, à demi-ruiné ». Sans compter que, plus que tout, « la guerre l’avait obligé à dépenser énormément pour lever et entretenir ses troupes, certainement sans contrepartie notable ». Sachant qu’il ne fut jamais aussi riche qu’on le prétendit. Il dut alors vendre beaucoup de ses biens, au grand dam de ses héritiers tout en risquant d’ébranler l’équilibre fragile de la région en redistribuant ainsi ses possessions. C’est alors qu’il se laisse berner par des individus qui l’initient à des pratiques occultes. Toutefois, cela ne le dédouane en rien de ses crimes particulièrement abjects sur de jeunes garçons : « Ses crimes sont réfléchis, préparés. […] Cruautés gratuites, sadisme et raffinements prolongeaient les supplices. Tous les complices et serviteurs insistent sur ces monstrueuses délectations, sur son plaisir à voir couler le sang et assister aux agonies des jeunes corps. » Aussi son procès, nonobstant les protestations de certains, n’eut rien de « stalinien ». Et Gilles de Rais s’évita la torture en avouant tout. Certes, c’est à cause de l’agression d’un homme d’Église en pleine célébration que les autorités se penchèrent sur son cas, tandis que les rumeurs de ses meurtres se faisaient de plus en plus insistantes, mais sa condamnation à mort ne releva pas d’une injustice infligée à un innocent. Privilège de la noblesse, son corps fut inhumé dans une sépulture. Par son ouvrage, Jacques Heers fait œuvre d’historien et non d’accusateur ou de défenseur d’une cause. Ce qui, à une époque où l’Histoire est trop souvent étudiée par le seul prisme idéologique, fait du bien ! [Petit reproche : il eût été plus respectueux pour le lecteur contemporain de traduire les nombreuses citations en moyen français.] Depuis la fin du XIXe siècle, la légende noire de Gilles de Rais excite les passions. Pire, et malgré les faits exposés ici par un historien médiéviste ne se laissant pas dicter sa conduite par lesdites passions, il se trouve encore des défenseurs de ce maréchal de France pour affirmer qu’il est innocent des crimes nombreux et particulièrement sordides qu’on lui impute. Ce, malgré une quantité de preuves irréfutables. Quant à accuser l’Église d’une énième injustice, voici ce qu’en dit Jacques Heers : « La cour ecclésiastique qui siégea à Nantes n’était pas un tribunal de l’Inquisition mais celui de l’évêque. Surtout, il n’y eut pas un, mais deux procès, et c’est par la cour “civile#750;, présidée par le président du Parlement de Bretagne, que Gilles de Rais fut condamné à mort. » Mais qui fut ce Gilles de Rais ? Certes de noble lignage mais pas issu d’une famille exagérément puissante, il évolue en pleine guerre de Cent Ans, oscillant entre tel ou tel parti selon ses intérêts. Puis il y a sa rencontre avec La Trémoille et Jeanne d’Arc, et le siège d’Orléans par les Anglais. Mais contrairement à une autre légende, Gille de Rais, qui participa bien à...
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  • akhesa 10/01/2017
    Auteur qui a beaucoup de mal a reconnaître et a expliquer les faits reproches a Gilles de Rais (meurtres,tortures,enlevements d'enfants,abus sexuels...). Une grande partie de l'ouvrage est axe sur les faits d'armes de Gilles de Rais,sur ses titres accordes par le roi,mais peu de pages sont consacrees a son brigandage.Par contre,une partie est consacree a son heresie,a ses manipulations alchimiques...tenteraient d'expliquer son cote obscur pour en arriver aux rites sataniques qui demandent des sacrifices humains,d'ou l'enlevement des enfants. Cet auteur m'a mise mal a l'aise car on sent qu'il aimerait rehabiliter son heros sans l'avouer clairement;et faire fi de ses abominables actions criminelles,il ne peut helas les ignorer
  • finitysend 13/03/2014
    Gilles De Rais , dont le père est décédé sur le champ de bataille d’Azincourt en 1415 , Marechal de France et compagnon de Jeanne d’Arc , Duc d’Anjou et seigneur en Bretagne comme ailleurs en France . Grand seigneur de l’ouest donc , ainsi détenteur de fiefs stratégiques car au voisinage de trois puissances , Bretagne , Domaine royal et Roi de France et Angleterre . Cette histoire de Gilles de Rais de l’excellent médiéviste Jacques Heers est à mon humble avis une biographie méticuleuse de ce gilles de Rais , grand personnage publique , le Barbe Bleue de la légende . C’est la bibliographie d’un seigneur et c’est donc de ce fait une histoire politique , qui va ici de Azincourt en 1415 , jusque le décès de ce Seigneur de premier plan en 1440 . On appréciera le regard que porte l’auteur sur le moyen-âge . Un regard cru , loin des clichés , où le lecteur découvrira intimement à quoi tient le statut de noble et le rapport qu’il entretient avec la terre en bénéfice et les droits et devoirs qui découlent de ce statut du point de vue local comme de celui de la haute politique où la noblesse est encore un acteur indépendant majeur au côté des rois et de l’église catholique . Le lecteur arpentera donc ici les allées de la guerre de 100 ans , l’ascension du baron de Retz , bien marié , grandement et d’abord de par sa volonté propre plus que du fait de tout autre chose . Seigneur flamboyant et bien titré , toujours volontaire pour chevaucher , mais largement désargenté . Le seigneur et Duc , s’employa obsessionnellement à l’alchimie pour renflouer ses caisses . Mais les éléments étaient véritablement obstinés à ne pas devenir autrement que ce qu’ils étaient et l’or n’apparut point , malgré des invocations aussi ardentes que recherchées et de plus en plus obsessionnelles . Il fut aussi et n’en déplaise à des tentatives de révisionnisme un assassin d’enfant , un véritable meurtrier dont la position retarda le moment de la punition , en autorisant dès lors le crime et en nourrissant de surcroit abondamment la légende comme les archives . Le procès et le brutal et rapide dénouement de cette lancinante et douloureuse affaire , est aussi étonnant que bien approché par l’auteur Ancien élève de Jacques Heers , il ne me viendrait pas à l’idée de dénigrer ce médiéviste spécialiste des croisades et de l’histoire militaire du moyen-âge . Je me contenterais de souligner ici , la grande pudeur de l’auteur , relativement aux meurtres aux manières privées du Duc d’Anjou . C’est principalement une biographie très teinté d’histoire politique que cet ouvrage , qui ne cassera donc pas trois pates à un canard en criminologie et qui décevra forcément ceux qui serait à la recherche de l’examen détaillé de la carrière de ce meurtrier en série . Il existe un ouvrage de qualité écris par un juriste , criminologue et historien de qualité qui reprend l’histoire de Gilles De Rais , plus selon l’angle de la criminologie ainsi que selon celui de la justice médiévale et de l’histoire ecclésiastique également . C’est un bon ouvrage que celui-ci et en voilà les références : , Le procès de Gilles de Rais , de George Bataille . Ce dernier texte existe en grand format comme en poche , d’ailleurs je le souligne . Sincèrement , si vous souhaitez accompagner le légiste et criminologue dans les méandres de de la pensée et dans ceux des agissements de Gilles de Rais , munissez-vous de patience , de beaucoup d’endurance et sachez enfin , que c’est très difficile d’aborder le sujet de front et que même sans entrer dans La description détaillée de l’insipide , ainsi que malgré les temps lointains qui sont invoqués par ces éléments assez bien documentés , sachez , que c’est très dur de s’y confronter de front , car le seigneur de Retz est un pédéraste forcené , qui de par son impunité est allé très loin dans le délire et qui de plus a tué des enfants sous l’ombre de la folie et dans la plus grande souffrance et encore , selon des modalités tristement élaborées . Gilles De Rais , dont le père est décédé sur le champ de bataille d’Azincourt en 1415 , Marechal de France et compagnon de Jeanne d’Arc , Duc d’Anjou et seigneur en Bretagne comme ailleurs en France . Grand seigneur de l’ouest donc , ainsi détenteur de fiefs stratégiques car au voisinage de trois puissances , Bretagne , Domaine royal et Roi de France et Angleterre . Cette histoire de Gilles de Rais de l’excellent médiéviste Jacques Heers est à mon humble avis une biographie méticuleuse de ce gilles de Rais , grand personnage publique , le Barbe Bleue de la légende . C’est la bibliographie d’un seigneur et c’est donc de ce fait une histoire politique , qui va ici de Azincourt en 1415 , jusque le décès de ce Seigneur de premier plan en 1440 . On appréciera le regard que porte l’auteur sur le moyen-âge . Un regard cru , loin des clichés , où le lecteur découvrira intimement à quoi tient le statut de noble et le rapport qu’il entretient avec la terre en bénéfice et les droits et devoirs qui découlent de ce statut du point de vue local comme de celui de la haute...
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  • gill 24/10/2012
    Jacques Heers est un éminent historien médiéviste et dans cet ouvrage il revisite le destin tragique et la personnalité trouble de Gilles de Rais, riche baron de Bretagne et maréchal de France. Présenté face à l'histoire comme un prestigieux chef de guerre, un lieutenant des plus fidèles de Jeanne d'Arc et un très puissant seigneur, ce personnage historique, quasi incontournable, serait tombé dans l'oubli s'il avait terminé sa vie comme un châtelain "ordinaire". Mais son procès lui assure une postérité morbide. Dans cet ouvrage, l'historien nous prévient que "lardée de fiction, l'Histoire n'est plus l'Histoire" et grâce à une documentation qu'il définit comme rare et partisane, il tente d'examiner le bien-fondé de la définition du personnage, de la véracité des accusations portées contre lui et de sa réhabilitation faite en 1902 dans un climat anticlérical. Les sources disponibles, par exemple, ne permettent pas de savoir s'il était "un homme d'allure avantageuse ou chétive, combattant impétueux ou sage guerrier". Gilles de Rais était un seigneur qui jusqu'à son procès n'avait pas attiré l'attention. Ce livre passionnant, est un vrai ouvrage d'Histoire et son auteur sait nous plonger dans les méandres de ce destin tragique sans user de facilités et d'artifices. Il se livre à une étude exigeante qu'il maintient accessible grâce à un grand talent d'écrivain et de vulgarisateur. Jacques Heers est un éminent historien médiéviste et dans cet ouvrage il revisite le destin tragique et la personnalité trouble de Gilles de Rais, riche baron de Bretagne et maréchal de France. Présenté face à l'histoire comme un prestigieux chef de guerre, un lieutenant des plus fidèles de Jeanne d'Arc et un très puissant seigneur, ce personnage historique, quasi incontournable, serait tombé dans l'oubli s'il avait terminé sa vie comme un châtelain "ordinaire". Mais son procès lui assure une postérité morbide. Dans cet ouvrage, l'historien nous prévient que "lardée de fiction, l'Histoire n'est plus l'Histoire" et grâce à une documentation qu'il définit comme rare et partisane, il tente d'examiner le bien-fondé de la définition du personnage, de la véracité des accusations portées contre lui et de sa réhabilitation faite en 1902 dans un climat anticlérical. Les sources disponibles, par exemple, ne permettent pas de savoir s'il était "un homme d'allure avantageuse ou chétive, combattant impétueux ou sage guerrier". Gilles de Rais était un seigneur qui jusqu'à son procès n'avait pas attiré l'attention. Ce livre passionnant, est un vrai ouvrage d'Histoire et son auteur sait nous plonger dans les méandres de ce destin tragique sans user de facilités et d'artifices. Il se livre à...
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  • BVIALLET 27/03/2012
    Qui fut réellement Gilles de Rais ? Le valeureux compagnon d'armes de Jeanne d'Arc, maréchal de France, rivalisant d'audace avec les La Hire et autres Xaintrailles lors de la libération d'Orléans ou s'illustrant pour le sacre de Charles VII à Reims ? Le dépravé, pédophile, criminel, coupable de la mort de dizaines de jeunes garçons dans d'horribles tortures, le sataniste invoquant les démons et tentant en vain de faire fabriquer de l'or par nombre de charlatans ? Tout cela à la fois ou encore autre chose ? Eut-il droit à un procès honnête ou fut-il victime à la fois du tribunal de l'évêque de Nantes, des appétits du Duc de Bretagne et de la hargne de sa famille craignant pour son héritage ? Le grand médiéviste Jacques Heers fait pièce de toutes les images d'Epinal et des versions plus ou moins romancées d'une vie atypique que chacun a pu lire dans des livres moins documentés ou plus tendancieux que le sien. Oui, Gilles de Rais fut un chef de guerre qui accompagna Jeanne d'Arc, mais ce ne fut pas son plus fidèle soutien car il l'abandonna très vite pour reprendre ses vieilles habitudes de pillage et de rapine. A l'époque, et contrairement à une idée fort répandue, la guerre ne nourrissait pas son homme, elle avait plutôt tendance à ruiner son noble ! La crédulité et le manque de moyens le poussa ensuite dans les bras des alchimistes. Le peu de résultat l'amena à tenter de se concilier le diable et son train. Ruiné, il en vint à vendre une grande partie de ses domaines ce qui indisposa ses héritiers. Quant à sa barbarie qui inspira le personnage de Barbe-bleue, elle est plus qu'établie. Cet homme fut réellement un monstre et il faut être ignare ou de mauvaise foi pour tenter de le réhabiliter en proposant un aventureux parallèle avec le destin de la Pucelle. J. Heers démontre que deux procès menés en parallèle avec des dizaines d'enquêteurs et des centaines de témoins n'ont pu être truqués d'autant plus qu'il aurait été plus simple de liquider le trublion sadique et sodomite un soir au coin d'un bois. Un excellent ouvrage historique qui n'a rien d'un roman mais qui apporte un éclairage nouveau sur un personnage sulfureux.Qui fut réellement Gilles de Rais ? Le valeureux compagnon d'armes de Jeanne d'Arc, maréchal de France, rivalisant d'audace avec les La Hire et autres Xaintrailles lors de la libération d'Orléans ou s'illustrant pour le sacre de Charles VII à Reims ? Le dépravé, pédophile, criminel, coupable de la mort de dizaines de jeunes garçons dans d'horribles tortures, le sataniste invoquant les démons et tentant en vain de faire fabriquer de l'or par nombre de charlatans ? Tout cela à la fois ou encore autre chose ? Eut-il droit à un procès honnête ou fut-il victime à la fois du tribunal de l'évêque de Nantes, des appétits du Duc de Bretagne et de la hargne de sa famille craignant pour son héritage ? Le grand médiéviste Jacques Heers fait pièce de toutes les images d'Epinal et des versions plus ou moins romancées d'une vie atypique que chacun a pu lire dans des livres moins documentés ou plus tendancieux que le sien. Oui, Gilles de Rais fut un chef de guerre qui accompagna Jeanne d'Arc, mais ce ne fut pas son plus fidèle soutien car il l'abandonna très vite pour reprendre ses vieilles habitudes de pillage et de rapine. A l'époque, et...
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