Lisez! icon: Search engine
Journal d'un curé de campagne
Date de parution : 03/01/2019
Éditeurs :
12-21

Journal d'un curé de campagne

Date de parution : 03/01/2019
C’est une paroisse comme il en est bien d’autres, dévorée par l’ennui, la mesquinerie. En découvrant ce petit village de l’Artois, son nouveau curé mesure l’ampleur du sacerdoce. Il a... C’est une paroisse comme il en est bien d’autres, dévorée par l’ennui, la mesquinerie. En découvrant ce petit village de l’Artois, son nouveau curé mesure l’ampleur du sacerdoce. Il a pour lui sa jeunesse et sa foi. Et trop d’orgueil pour renoncer. Le salut des âmes, voilà son affaire –... C’est une paroisse comme il en est bien d’autres, dévorée par l’ennui, la mesquinerie. En découvrant ce petit village de l’Artois, son nouveau curé mesure l’ampleur du sacerdoce. Il a pour lui sa jeunesse et sa foi. Et trop d’orgueil pour renoncer. Le salut des âmes, voilà son affaire – peu importe les âmes. Peu importe l’avarice du pauvre, le fier dédain du riche. Ni la solitude, ni le doute ne le rongent. Tout à la fois dupe et sauveur, guide et victime, l’humble pasteur fera sien le sacrifice de l’Agneau.
Lire la suite
En lire moins
EAN : 9782823871432
Code sériel : 2301
Façonnage normé : EPUB3
DRM : Watermark (Tatouage numérique)
EAN : 9782823871432
Code sériel : 2301
Façonnage normé : EPUB3
DRM : Watermark (Tatouage numérique)

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • Ghis81 23/11/2023
    Ce journal aura été ma lecture la plus singulière de l'année. Typiquement le roman qui sera difficile de se voir à nouveau publier de manière "grand public" à notre époque si matérialiste...si "rationnelle". Le curé et la campagne...le siècle, le millénaire dernier. Cette France pas si lointaine en terme de période mais absolument éloignée en termes culturels. Même si par moments difficiles à comprendre, j'ai beaucoup aimé les interrogations existentielles, philosophiques, religieuses, ses doutes de ce jeune abbé d'un petit village. Ses savoureuses interactions avec un aîné dans ce ministère, avec les taiseux du village, les autorités locales. Ses confrontations avec les petites turbulentes et la petite aristocratie locale. Ému par cette conversation houleuse avec une autre qui débouchera sur la mise à nu de douleurs enfouies de drames épouvantables.
  • gerardmuller 26/05/2023
    Journal d’un curé de campagne Georges Bernanos Grand Prix du roman de l’Académie Française Ce roman publié en 1938 et considéré comme le plus émouvant de Bernanos, décrit l’existence discrète d’un jeune prêtre catholique dans la petite paroisse artésienne d'Ambricourt dans le nord de la France, une paroisse dévorée par l’ennui selon l’aveu du jeune prêtre. Dans une première partie, le jeune prêtre fraîchement sorti du séminaire évoque son arrivée dans sa paroisse et ses premières expériences avec une population frappée par la pauvreté. Puis il décrit la vie quotidienne dans sa paroisse, ses rencontres et son action en qualité d’ecclésiastique. Il a le sentiment d’échouer à remplir son devoir. Son entretien avec la comtesse du château du village est déterminant quand il parvient à la convaincre de l’existence de Dieu. Cette conversation avec la comtesse est sans aucun doute le point culminant du roman quand on sait qu’elle meurt un jour plus tard. Peu à peu son journal lui devient indispensable, un véritable besoin : « J’ai plus que jamais besoin de ce journal . Le peu de temps que j’y consacre est le seul où je me sente quelque volonté de voir clair en moi …. je déplore sans cesse mon insuffisance ». Il y évoque sa relation houleuse avec la fille de la comtesse, Chantal, une diablesse qui l’insupporte selon ses termes, mais : « Je ne lui fermerai pas ma porte , je ne fermerai ma porte à personne , aussi longtemps que je serai curé de cette paroisse … » Il va vite perdre beaucoup de ses illusions : « L’impression m’est venue tout à coup d’un effondrement des rêves, des espérances, des ambitions de ma jeunesse. » Et puis la malveillance est toujours prête à se manifester : « Trouvé ce matin, dans mon courrier, une lettre timbrée de Boulogne, écrite sur un mauvais papier quadrillé, tel qu’on en trouve dans les estaminets. Elle ne porte pas de signature : « Une personne bien intentionnée vous conseille de demander votre changement . » Malgré tout c’est avec un certain zèle que le jeune prêtre assume sa fonction, malgré sa santé fragile. En effet il est torturé par de violentes douleurs à l’estomac. Et puis il est miné par son désespoir devant le manque de foi dans la population du village. Il se sait faible, inférieur, et se pense parfois touché par la folie, mais croit vivement que la grâce de Dieu passe par son sacerdoce. Par ailleurs il semble souvent mal à l’aise face au sexe féminin, notamment devant la jeune Séraphita : « Tandis que je lui parlais, elle m’observait avec une attention si gênante que je n’ai pu m’empêcher de rougir. Peut - être devrais - je prévenir ses parents … Mais de quoi ? » Persévérant, il met en œuvre toute son énergie morale et son ardent désir d’aider ses paroissiens à sortir de l’ennui qui les ronge. Hélas il est constamment accaparé par les multiples soucis de sa vie quotidienne – dont le manque d’argent n’est pas le moindre. Et par ailleurs souvent son manque d’autorité l’amène à commettre quelques maladresses qui lui valent des admonestations acerbes de son entourage. La dernière partie du journal traite du séjour à Lille pour des examens médicaux et de la prise de connaissance du mal inexorable qui le ronge. Dans ce beau et sombre roman au style remarquable et soutenu, la technique du journal fictif permet à l’auteur de décrire l’itinéraire spirituel du personnage central tel que celui - ci le perçoit, au niveau d’une humanité vécue dans l’angoisse, la souffrance, le doute. Ce texte qui n’est pas d’une lecture facile et requiert un minimum de concentration, dépasse largement la question du catholicisme et de la vie d’un curé . Le héros est avant tout un idéaliste , plein d’enthousiasme , qui va se heurter , à sa hiérarchie – ce qui n’est guère étonnant – mais aussi à ses ouailles , dont il trouble les habitudes , et qui trouvent dans la réalisation de menus profits ou l’accomplissement de leurs préoccupations bassement matérielles , une sordide jouissance . Finalement on est face à un portrait assez sombre de la communauté chrétienne française annonçant la désertification des églises et la pénurie de vocations qui allait sévir dans les décennies à venir. Journal d’un curé de campagne Georges Bernanos Grand Prix du roman de l’Académie Française Ce roman publié en 1938 et considéré comme le plus émouvant de Bernanos, décrit l’existence discrète d’un jeune prêtre catholique dans la petite paroisse artésienne d'Ambricourt dans le nord de la France, une paroisse dévorée par l’ennui selon l’aveu du jeune prêtre. Dans une première partie, le jeune prêtre fraîchement sorti du séminaire évoque son arrivée dans sa paroisse et ses premières expériences avec une population frappée par la pauvreté. Puis il décrit la vie quotidienne dans sa paroisse, ses rencontres et son action en qualité d’ecclésiastique. Il a le sentiment d’échouer à remplir son devoir. Son entretien avec la comtesse du château du village est déterminant quand il parvient à la convaincre de l’existence de Dieu. Cette conversation avec la comtesse est sans aucun doute le point culminant du roman quand on sait qu’elle meurt un jour plus tard. Peu à peu son journal lui devient indispensable, un véritable besoin : « J’ai plus que jamais besoin de ce journal . Le peu de temps que j’y consacre est...
    Lire la suite
    En lire moins
  • Euzenat 02/02/2023
    Pour écrire une courte critique du"journal d'un curé de campagne"de Georges Bernanos,il faut restituer le livre dans son contexte religieux et historique de 1936. Il aborde des thèmes tel que la spiritualité, la mort, le mal, la corruption ,le rôle de l'église dans la société.D'ailleurs ,ce livre est certainement l'annonce de la désertification des églises, et plus encore de la raréfaction des prêtres . Ce que je retiens de cette lecture ,c'est le doute à tous les étages. Ce curé doute de lui-même, de sa foi également. Ces aïeux, ses supérieurs, ces homologues qui officient dans ces villages gris doutent eux aussi de lui. Ces paroissiens, du plus riche au plus pauvre, du plus corrompu au plus humble, du plus ignoble au plus respectable doutent aussi de lui. Je doute, moi aussi, avoir tout compris de cette lecture où il faut rester concentré afin de communier avec l'auteur.
  • boubou10588 06/08/2022
    Chronique vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=svV56uvlgnc Nous suivons dans ce roman un jeune prêtre, qui vient d'arriver dans un village. Prêt à venir en aide aux paroissiens, cette mission va s'avérer plus compliquée que prévu, car la religion les intéresse moins que le concret, que les questions du quotidien. C'est donc l'histoire d'un homme qui veut vivre pour le spirituel, et qui est toujours ramené vers le bas, vers le corps. Avec déjà ses douleurs d'estomac, qui le rongent comme un rappel éternel que la vie terrestre n'est que souffrance, on sent que ça s'insinue dans sa vie comme une moisissure. Cette douleur, on a parfois l'impression qu'il aime la raviver en manger très acide, du vin, et du pain, comme par hasard. Car notre curé porte le malheur des autres, prend à son compte les fautes, les bassesses de ceux qui l'entourent, et son dépérissement physique ne peut nous empêcher de faire un parallèle avec la figure de Jésus. « Je prétends simplement que lorsque le Seigneur tire de moi, par hasard, une parole utile aux âmes, je le sens au mal qu'elle me fait » En voulant expier les péchés des autres, et peut-être en se rendant compte que ce n'est pas la peine car la question du péché semble dépassée dans ce village, il se tisse autour de l'estomac une couronne d'épine, qui va se serrer, se serrer, l'éloigner et l'isoler de plus en plus. Et en plus de cette souffrance physique, il y a la souffrance spirituelle, causée par les paroissiens, qui sont des gens ancrés dans le prosaïque, dans les cancans, dans les calculs, les bassesses, dans la bêtise ou la malignité. Et c'est un chemin de croix pour notre curé, conséquence directe de deux symptômes : qui sont d'abord sa versatilité, quant à sa foi, à sa vocation aussi, où on le voit passer du désespoir le plus sombre à un enthousiasme quasi-maniaque (mystique dirons-nous). Et puis aussi une tendance à noyer son chagrin dans le vin (ses parents étaient alcooliques, et la récurrence du vin laisse entendre que cela pourrait être aussi son cas). Il s'en défendra peut-être trop fortement dans le livre pour être tout à fait honnête. En tout cas, les préoccupations prosaïques vont empiéter sur le spirituel, que ce soit la soif, la faim, l'inquiétude quant à la manière dont on le perçoit, préoccupations qu'il balayera de sa formule favorite, le n'importe qui foisonne au début du livre, pour se raréfier et réapparaitre à la fin, comme le retour du réel. Car ce n'importe, c'est l'impuissance, l'abandon. C'est une oeuvre du dialogue, car chaque rencontre, que ce soit avec Torcy l'autre curé, Delbende ou Laville les médecins, avec la comtesse ou sa fille permet d'opposer deux visions sur des sujets aussi variés que la liberté, la justice, la pauvreté, la foi, évidemment, la famille : avec souvent la vision naïve, voire enfantine du héros entachée par celle des autres, moulée par le monde réel. C'est aussi une sorte de conflit générationnel, pourrait-on dire, entre l'idéalisme d'un jeune homme et le cynisme ou la clairvoyance des autres. — Nous sommes à la guerre, que veux-tu ? Il faut regarder l'ennemi en face », lui dit le curé de Torcy. Et on sait que ces soldats de Dieu, ce qu'ils ont a affronter, ce n'est pas que l'incroyance des fidèles, c'est les conséquences de la grande guerre, c'est la pauvreté et la misère, c'est l'impuissance et la peur de manquer, c'est la haine entre les membres d'une même famille, c'est la concupiscence, bref, c'est l'homme tel qu'il est. Et notre curé, parfois, dans cette lutte impossible, nous fait penser à la mort : avec le médecin Delbende, et la comtesse, avec le curé défroqué qu'il rejoint, et même le médecin Laville vers la fin, une parade macabre en accéléré, presque tous les personnages avec qui il aura argumenté vont mourir, parfois dans l'amour de dieu, comme la comtesse, ce qui souligne l'ambiguïté du texte ; dieu préfère-t-il ses fidèles morts ? La souffrance est-t-elle le seul moyen de mettre la foi à l'épreuve ? Bref, notre curé doit-il vivre comme Job, dans le dénuement et la douleur pour prouver son amour de dieu, et quel dieu met à l'épreuve ses brebis de la sorte ? Ce qui est intéressant aussi, c'est la réflexion sur le texte même, les questionnements du prêtre sur la réception, la manière dont liront ceux qui y auront accès plus tard (ce qui semble annoncé assez tôt, comme s'il se savait déjà condamné). Ce qui nous donne l'impression que d'une part, c'est Bernanos qui parle à travers lui, mais qui renforce d'autre part la plausibilité du texte, plausibilité affermie aussi par le faux-paratexte, toutes ces petites notes qui précisent que des pages sont déchirées, ou raturées, ce qui met en exergue la crise passionnelle (dans le sens christique) du jeune curé. Bref, un livre à lire si ces thèmes vous intéressent. Je vous remercie, et vous dis à très bientôt. Chronique vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=svV56uvlgnc Nous suivons dans ce roman un jeune prêtre, qui vient d'arriver dans un village. Prêt à venir en aide aux paroissiens, cette mission va s'avérer plus compliquée que prévu, car la religion les intéresse moins que le concret, que les questions du quotidien. C'est donc l'histoire d'un homme qui veut vivre pour le spirituel, et qui est toujours ramené vers le bas, vers le corps. Avec déjà ses douleurs d'estomac, qui le rongent comme un rappel éternel que la vie terrestre n'est que souffrance, on sent que ça s'insinue dans sa vie comme une moisissure. Cette douleur, on a parfois l'impression qu'il aime la raviver en manger très acide, du vin, et du pain, comme par hasard. Car notre curé porte le malheur des autres, prend à son compte les fautes, les bassesses de ceux qui l'entourent, et son dépérissement physique ne peut nous empêcher de faire un parallèle avec la figure de Jésus. « Je prétends simplement que lorsque le Seigneur tire de moi, par hasard, une parole utile aux âmes, je le sens au mal qu'elle me fait » En voulant expier les péchés des autres, et peut-être en se rendant compte que ce n'est pas...
    Lire la suite
    En lire moins
  • helasaidi 07/07/2022
    Diatribe, ce roman est un récit désenchanté, une protestation contre la société de 1936.     Colère et Douleur Une colère contre un ordre établi où les riches, les gens titrés dominent les pauvres sans que leur mérite ne justifie leur domination. Mais les humbles, les opprimés ne valent guère mieux ». Misère et la luxure, brutalité et vulgarité, les gens sont décrits vivant sans foi, ni piété sincère : les simagrées tiennent lieu de convictions religieuses tandis que leur avilissement est le résultat d’une civilisation matérialiste, fustigeant la réussite, l’argent et le prestige. Le cinéma hebdomadaire pervertit les enfants, tout le monde cherche à s’enrichir frauduleusement. La machine a créé une nouvelle forme d’esclavage, multipliant les chômeurs. Quant à l’Église, elle pactise avec la pouvoir, elle aide les puissants à maintenir les faibles dans la soumission. Les banquiers sont mêmes qualifiés de dieux protecteurs ! Pendant ce temps, le curé éprouve de la sympathie pour les non-conformistes, pour ceux qu’écœurent la résignation de masse et l’outrecuidance des nantis. Il rêve de rétablir le pauvre dans tous ses droits et sa dignité. Mais, malheureusement, pour les profanes et même ses confrères, il leur apparait naïf empli d’illusions, mal adapté à la vie sociale. Traité avec condescendance, le curé est un personnage souffrant, souffrant dans son cœur mais aussi dans son corps. Il souffre d’un cancer à l’estomac. Pour autant, cet être pur est en proie à une lutte perpétuelle contre le Mal.   Le Mal et la Grâce La créature est l’enjeu d’une lutte incessante que se livrent Dieu et Satan. Le monde est un champ clos où s’affrontent le Bien et le Mal. Le Mal prédomine, il pousse les hommes à pécher, revêt parfois la forme de l’ennui, tout en mettant l’amour en échec. Les villageois vivent une vie terne, sans joie, subissant les événements avec résignation, attendant la mort. On meurt d’ailleurs beaucoup dans le village. Comme il n’existe aucun esprit de communion, les morts sont vite oubliés. A ceux qui osent se révolter par pitié, colère ou soif de justice humaine, le malheur leur est réservé. Le Mal ne donne sa chance qu’à la haine ! Diatribe, ce roman est un récit désenchanté, une protestation contre la société de 1936.     Colère et Douleur Une colère contre un ordre établi où les riches, les gens titrés dominent les pauvres sans que leur mérite ne justifie leur domination. Mais les humbles, les opprimés ne valent guère mieux ». Misère et la luxure, brutalité et vulgarité, les gens sont décrits vivant sans foi, ni piété sincère : les simagrées tiennent lieu de convictions religieuses tandis que leur avilissement est le résultat d’une civilisation matérialiste, fustigeant la réussite, l’argent et le prestige. Le cinéma hebdomadaire pervertit les enfants, tout le monde cherche à s’enrichir frauduleusement. La machine a créé une nouvelle forme d’esclavage, multipliant les chômeurs. Quant à l’Église, elle pactise avec la pouvoir, elle aide les puissants à maintenir les faibles dans la soumission. Les banquiers sont mêmes qualifiés de dieux protecteurs ! Pendant ce temps, le curé éprouve de la sympathie pour les non-conformistes, pour ceux qu’écœurent la résignation de masse et l’outrecuidance des nantis. Il rêve de rétablir le pauvre dans tous ses droits et sa dignité. Mais, malheureusement, pour les profanes et même ses confrères, il leur apparait naïf empli d’illusions, mal adapté à la vie sociale. Traité avec condescendance, le curé est...
    Lire la suite
    En lire moins
Inscrivez-vous à la Newsletter Lisez!, la Newsletter qui vous inspire !
Découvrez toutes les actualités de nos maisons d'édition et de vos auteurs préférés