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La bataille de Bouvines
Date de parution : 19/04/2018
Éditeurs :
Perrin

La bataille de Bouvines

Date de parution : 19/04/2018
Retour sur l'un des épisodes fondateurs de la nation France et du roman national : la victoire des chevaliers de Philippe Auguste lors de la batailles de Bouvines
La bataille de Bouvines, remportée le 27 juillet 1214 par Philippe Auguste, près de Lille, sur un empereur allemand, un comte de Flandre et d’autres coalisés, que finançait tous le roi... La bataille de Bouvines, remportée le 27 juillet 1214 par Philippe Auguste, près de Lille, sur un empereur allemand, un comte de Flandre et d’autres coalisés, que finançait tous le roi d’Angleterre, a été l’un des événements les plus célébrés de l’histoire de France. Du xiiie au xxe siècle, elle a été... La bataille de Bouvines, remportée le 27 juillet 1214 par Philippe Auguste, près de Lille, sur un empereur allemand, un comte de Flandre et d’autres coalisés, que finançait tous le roi d’Angleterre, a été l’un des événements les plus célébrés de l’histoire de France. Du xiiie au xxe siècle, elle a été considérée comme un succès décisif, obtenu au terme de combats difficiles qui avaient mis à l’épreuve le roi, sa chevalerie et ses communes. Philippe Auguste n’avait-il pas mordu la poussière et failli être tué ? Vainqueur avec l’aide de Dieu, après une grosse frayeur, il avait pu ensuite traîner en charrette, jusqu’à Paris, le comte de Flandre prisonnier, blessé, exposé aux quolibets (« te voilà ferré, Ferran ! »). Bouvines couronnait ainsi l’un des règnes les plus constructifs de notre histoire, et son « souvenir », mêlant l’histoire aux légendes, pouvait à la fois galvaniser la France dans ses guerres nationales et alimenter le débat politique sur la royauté, la noblesse, l’armée populaire.
Sur l’ampleur de la bataille de Bouvines comme sur la possibilité d’en connaître exactement le déroulement, Voltaire et Michelet avaient déjà exprimé des doutes. Un essai fameux et suggestif de Georges Duby les a repris en 1973. Dominique Barthélemy approfondit et réoriente la critique historique, au terme d’enquêtes serrées sur les chevaliers présents à la bataille et sur l’élaboration et la réécriture des récits de Bouvines. Il commence par raconter la bataille en l’inscrivant dans son contexte féodal, et en suggérant qu’elle a été dramatisée à dessein par la propagande capétienne. Il entraîne ensuite son lecteur, avec vivacité, dans un tourbillon de récits sélectifs et d’affabulations médiévales et modernes dont il tente à chaque fois de lui expliquer les enjeux.
Est-ce que pour autant tout est faux dans ce chapitre de la traditionnelle histoire de France, et celle-ci n’est-elle qu’un « roman national » ? C’est ce que l’on n’est pas forcément obligé d’en conclure.
 
 
Agrégé et docteur, Dominique Barthélemy est professeur d’histoire médiévale à l’université de Paris IV-Sorbonne et à l’École pratique des hautes études. Auteur reconnu, il a déjà publié L’An mil et la Paix de Dieu. La France chrétienne et féodale, 980-1060 ainsi que, chez Perrin, La Chevalerie.
 
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EAN : 9782262076139
Façonnage normé : EPUB3
DRM : Watermark (Tatouage numérique)
EAN : 9782262076139
Façonnage normé : EPUB3
DRM : Watermark (Tatouage numérique)

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • Sarindar 25/07/2018
    La bataille de Bouvines Histoire et légendes de Dominique Barthélémy est une réévaluation de l'histoire de cet événement et de ses exploitations littéraires et politiques postérieures. Sur l'événement lui-même, on pensait avoir tout dit après les travaux d'Antoine Hadengue et de Georges Duby (Le Dimanche de Bouvines). Mais voici un livre qui, sans ce centrer sur l'aspect militaire proprement dit, et sans nier que l'importance de cette bataille a déjà été ramenée à de plus justes proportions après avoir été longtemps grossie à souhait, remet les choses à l'endroit. On a donc assisté à un accrochage par les forces de l'empereur Otton IV de Brunswick, de Ferrand de Flandre et du félon Renaud de Dammartin, del'arrière-garde de l'ost de Philippe Auguste, qui a mis du temps à réagir et qui par ce manque de réactivité a frôlé le pire , avant de se ressaisir juste à temps, transformant une possible déroute en combat acharné jusqu'à l'épuisement de l'un des combattants. On était le 27 juillet 1214. Cette bataille, qui venait après les grandes conquêtes, acquisitions et annexions (Vermandois, une partie de l'Artois, Normandie, Maine, Touraine, etc.), sembla à celui qui allait en faire la relation en vers dans la Philippide, Guillaume le Breton, comme la clé de voûte de tout le règne de son contemporain, le roi Philippe II Auguste. Son récit riche en détails de première main - Guillaume était présent sur le terrain - allait servir les desseins de ceux qui voulaient magnifier ce règne apparemment exemplaire (il faudrait y regarder de plus près) pour faire de Philippe Auguste le précurseur des défenseurs de la France résistante contre l'envahisseur étranger, que ce soit pendant la Révolution et l'Empire, mais aussi en 1914. Et l'exaltation du rôle des milices communales, largement exagéré aux XIXème et XXème siècles si on lit correctement Guillaume le Breton, ne met pas moins en évidence que des sergents à cheval et des piétons surent en remontrer aux plus fiers des chevaliers. À la lumière d'une étude critique de la Philippide et des Gesta en prose, Dominique Barthélémy réussit à nous montrer ce qui relève de la légende et de la propagande dans la présentation des faits qui nous en a été donnée jusqu'avant Georges Duby, et ce qui appartient à L Histoire. Un bon livre. François Sarindar, auteur de Jeanne d'Arc, une mission inachevée (2015)La bataille de Bouvines Histoire et légendes de Dominique Barthélémy est une réévaluation de l'histoire de cet événement et de ses exploitations littéraires et politiques postérieures. Sur l'événement lui-même, on pensait avoir tout dit après les travaux d'Antoine Hadengue et de Georges Duby (Le Dimanche de Bouvines). Mais voici un livre qui, sans ce centrer sur l'aspect militaire proprement dit, et sans nier que l'importance de cette bataille a déjà été ramenée à de plus justes proportions après avoir été longtemps grossie à souhait, remet les choses à l'endroit. On a donc assisté à un accrochage par les forces de l'empereur Otton IV de Brunswick, de Ferrand de Flandre et du félon Renaud de Dammartin, del'arrière-garde de l'ost de Philippe Auguste, qui a mis du temps à réagir et qui par ce manque de réactivité a frôlé le pire , avant de se ressaisir juste à temps, transformant une possible déroute en combat acharné jusqu'à l'épuisement de l'un des combattants. On était le 27 juillet 1214. Cette bataille, qui venait après les grandes conquêtes, acquisitions et annexions (Vermandois, une partie de l'Artois, Normandie, Maine, Touraine, etc.), sembla à celui qui allait en faire la relation en vers dans la Philippide,...
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