La Fleur de la sorcière : Le livre de Enrico Orlandi

Le personnage principal est Tami, un adolescent qui réalise un voyage initiatique. Assez jeune, les garçons sont virés de la ville afin qu'ils puissent devenir un homme. Pourtant jamais on ne leur explique la méthode pour y parvenir et ni comment on sait que l'on a atteint son but. Les filles par contre restent aux villages avec les plus anciens. On pourrait y voir quelque chose de salace. Mais Enrico Orlandi ne s'étale pas sur cette aspect bien qu'il ouvre une brèche. Donc comme c'est une quête, il faut des personnages mystique. Après avoir affronter des monstres, des démons et sauver des princesses, il rencontre un chaman qui lui dit d'aller vers le nord pour voler la fleur de la sorcière. Puis un esprit lui indique un chemin pour se rendre au village de Kariga, à côté du quel vit la sorcière. Kami rencontre d'autres enfants et se lie d'amitié avec Mira. Il découvre une autre vision de ce qu'est la famille. Difficile de choisir entre son objectif et ces gens qui lui ont ouvert les bras. Sur le chemin il a tué un géant fou et influent. Sa fille, puissante, veut se venger et veut le tuer. Elle demande aux villageois de lui livrer le coupable sinon ils devront tous payer. Là se pause une question d'éthique. Faut-il livrer l'enfant car il n'est pas du village ou faire front ensemble pour protéger les gens qu'importe d'où ils viennent? Un discours qui restent toujours d'actualité. Peur de l'étranger, haine, racisme, individualisme... tout cela émerge. Un échange entre les deux parties se fait entendre avec les arguments. "Je ne tient pas à perdre la vie à cause de l'étranger. Ca ne m'empêchera pas de dormir." Bien entendu, les gentils gagnent. Pourtant Tami préfère chercher sa fleur chez la sorcière. En chemin, il comprend comment on devient un homme. Ce n'est pas en volant un objet, c'est créée des liens, de l'amitié... Il fait demi-tour et affronte la sorcière qui veut sa peau. L'action n'est pas vraiment développée à ce moment et c'est bien dommage car c'est le point clé du récit. Est-ce parce que le bédéaste n'avait pas plus assez de place? Son amie ne lui pardonne pas de l'avoir abandonné et compris sa réaction. Lui reste calme et attend qu'elle lui accorde son pardon. C'est peu probable quand même. Les adolescents ne vont pas se reconnaître dans les actions qui ne sont pas narcissiques. On peut prendre partie sur le fait que l'on peut être dans l'écoute et l'empathie. C'est gentil et mignon. Dommage que tous les aspects n'ont pas été exploités de la même façon, créant un déséquilibre dans l'histoire. Les grandes idées y sont sur l'amitié, la famille et la solidarité.