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Le rendez-vous des Gobelins
Date de parution : 20/08/2020
Éditeurs :
Écriture

Le rendez-vous des Gobelins

Date de parution : 20/08/2020
Arrivée de sa Russie natale à huit ans, chassée par les pogroms, Rosa Ajivanski s’installe à Paris, où elle apprend le français. Le début d’une histoire de vie à laquelle vient s’accoler la grande Histoire, récit romancé par sa petite-fille, Martine Gozlan.
Telle cette femme mystérieuse qui s’invite dans la vie de la narratrice, journaliste, en l’abordant dans un café des Gobelins. Surgie d’une autre époque, elle va pourtant se révéler très... Telle cette femme mystérieuse qui s’invite dans la vie de la narratrice, journaliste, en l’abordant dans un café des Gobelins. Surgie d’une autre époque, elle va pourtant se révéler très proche et l’entraîner dans une enquête où remonter le temps, de la Russie natale à l’ancien cours de la Bièvre,... Telle cette femme mystérieuse qui s’invite dans la vie de la narratrice, journaliste, en l’abordant dans un café des Gobelins. Surgie d’une autre époque, elle va pourtant se révéler très proche et l’entraîner dans une enquête où remonter le temps, de la Russie natale à l’ancien cours de la Bièvre, la rivière parisienne enterrée, fief des tanneurs juifs, puis à l’Algérie où l’enchaîna un amour malheureux.
Les destins des deux femmes se croisent au passé et au présent dans ce roman irrigué par la magie du Paris secret, la vie quotidienne d’un journal et les ressacs de la mémoire, de la Lituanie au Constantinois.
Sur les pas de Rose, la frontière s’efface entre le possible et l’impossible, le songe et la réalité, pour une traversée de la condition féminine sur un siècle, de l’enfermement à la liberté.
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EAN : 9782359053234
Façonnage normé : EPUB3
Nombre de pages : 129
DRM : Watermark (Tatouage numérique)
EAN : 9782359053234
Façonnage normé : EPUB3
Nombre de pages : 129
DRM : Watermark (Tatouage numérique)

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • hcdahlem 07/10/2020
    Les confidences de la vieille dame Pour retracer le parcours de ses ancêtres, Martine Gozlan a imaginé une rencontre dans un café des Gobelins. Après les première révélations, elle va se lancer dans une enquête sur ses origines, aussi détaillée qu’émouvante. CE «rendez-vous des Gobelins» n’était pas prévu dans l’agenda de la narratrice, journaliste au sein de la rédaction de l’hebdomadaire La République. Elle a fait de ce café une annexe de la rédaction où elle peut préparer ses interviews. La vieille dame qui l’observe longuement avant de lui adresser la parole lui est parfaitement inconnue. Pourtant, elle affirme bien la connaître et les quelques bribes d’information qu’elle finit par lâcher viennent semer le doute et la pousser à accepter de la revoir, car «après tout, il est possible que cette femme fasse partie de sa famille». Elle n’a en effet, depuis la disparition de son père, plus guère de relations avec les siens et les rares documents familiaux sont chez de vieux cousins installés à Bruxelles. Au fur et à mesure que le dialogue avec Rose, cette femme bien mystérieuse, s’installe, elle va vouloir en savoir plus, tenter de comprendre ce l’a conduite jusqu’à elle. Il est vrai que la curiosité tient pour elle de la déformation professionnelle. Mais le voyage qu’elle s’apprête à faire ressemble à une exploration dans une forêt vierge, dense et inexploitée, dans laquelle il est bien difficile de se repérer. Il en ira quelquefois de même pour le lecteur, avouons-le. Car les branches paternelles et maternelles sont aussi différentes que chargées. Commençons par la branche russe, celle des Avijanski, des Juifs qui ont fui devant la menace antisémite pour venir s’installer dans le quartier des tanneurs à Paris, le long de la Bièvre qui était encore à l’air libre et qui passait justement dans la rue des Gobelins. Tannerie sur la Bièvre de Jules Richomme, Musée Carnavalet © Photo Paris Musées photo.parismusees@paris.fr Rose affirme d’ailleurs très bien connaître ce café où les gens du quartier se donnaient déjà rendez-vous. Elle aurait même pu y rencontrer Mardochée, venant d’Algérie et faisant commerce de fripes. Mais c’est au Carreau du Temple que les deux branches familiales se trouveront et donneront naissance au père de la journaliste, «preuve que la sagesse naît parfois d’une folie». «Mardochée était arrivé de son Algérie la plus profonde, loin de la capitale, quelques années auparavant avec ses trois frères. Leur père Haï, né à Constantine en 1840, trois ans après la difficile conquête de ce piton rocheux par les Français, avait bourlingué comme forain sur les marchés du département avant de se fixer dans une petite ville rugueuse et froide, sur la route de la Tunisie: Souk Ahras, le marché aux lions en langue berbère. C’est aussi le lieu de naissance de ma mère, Béatrice. Celle qui ne revient jamais me voir depuis les profondeurs, pas plus que mon père…» L’histoire va alors traverser trois générations que l’enquêtrice n’aura de cesse d’explorer, partant jusqu’en Algérie pour en retrouver des traces. Comme elle le confesse, l’émotion sera au rendez-vous de ce «monde vivant et charnel qui a exulté et souffert, aimé, prié, étudié, supplié. Un monde qui ne sera plus jamais le mien mais d’où je viens, de cercle en cercle, d’un siècle à l’autre». Martine Gozlan laisse filer sa plume, chargée d’images et de nostalgie, mêlant les petites histoires à la grande, cette déferlante qui a plusieurs fois failli emporter les siens. On partage sa quête, on aime ses formules pleine de poésie, car on pressent que, comme elle, notre vie s’enrichit de ceux qui nous ont précédé, quand bien même ils n’auraient pas autant dû se battre et souffrir. «C’est qu’une autre vie chemine à nos côtés, insaisissable, sauf à de rares instants qui émergent brutalement de l’inconnu pour nous entraîner le long de la rivière des signes. Nous leur résistons de toutes nos forces, affolés à l’idée d’être emportés par les courants. Et pourtant que ces eaux sont attirantes, avec leurs passagers engloutis qui se promènent, s’aiment, se déchirent, roulent dans des trains et des voitures de musée, franchissent les frontières de pays effacés de la carte, parlent dans des langues assassinées.» Les confidences de la vieille dame Pour retracer le parcours de ses ancêtres, Martine Gozlan a imaginé une rencontre dans un café des Gobelins. Après les première révélations, elle va se lancer dans une enquête sur ses origines, aussi détaillée qu’émouvante. CE «rendez-vous des Gobelins» n’était pas prévu dans l’agenda de la narratrice, journaliste au sein de la rédaction de l’hebdomadaire La République. Elle a fait de ce café une annexe de la rédaction où elle peut préparer ses interviews. La vieille dame qui l’observe longuement avant de lui adresser la parole lui est parfaitement inconnue. Pourtant, elle affirme bien la connaître et les quelques bribes d’information qu’elle finit par lâcher viennent semer le doute et la pousser à accepter de la revoir, car «après tout, il est possible que cette femme fasse partie de sa famille». Elle n’a en effet, depuis la disparition de son père, plus guère de relations avec les siens et les rares documents familiaux sont chez de vieux cousins installés à Bruxelles. Au fur et à mesure que le dialogue avec Rose, cette femme bien mystérieuse, s’installe, elle va vouloir en savoir plus, tenter de comprendre ce l’a conduite jusqu’à elle. Il est vrai que la curiosité...
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  • EveQ 01/10/2020
    Une journaliste termine, comme d'habitude, ses articles au café Au Canon des Gobelins avant le bouclage du journal où elle travaille. Un jour, une femme, semblant venir d'une autre époque, vient s'asseoir en face d'elle. Elle la retrouve le lendemain et se présente comme sa grand-mère Reisel / Rose, qui est pourtant morte avant sa naissance. Elle lui raconte alors son exil de Lituanie en 1892, alors qu'elle avait 8 ans, avec ses parents, ses 23 sœurs et son petit frère. Ils se sont alors installés à Paris, dans le quartier des Gobelins, où la Bièvre, qui n'était pas encore recouverte, a permis le développement des activités de tannerie et de tapisserie. Les histoires commencent à s'enchevêtrer. L'auteur nous conduit du XIXème siècle au XXIème siècle, de Kovno à Paris. Elle nous fait découvrir le quotidien des réfugiés juifs, la vie parisienne du début du XXIème siècle.
  • thalou58 30/09/2020
    Un café , Canon des Gobelins. Comme à son habitude, la jeune journaliste se hâte de finir son article. Mais comment réagir quand une étrange femme l’aborde et qu’elle se présente comme sa grand-mère …défunte ? Rose va dérouler pour sa petite fille le fil de ses souvenirs : Kovno en Lituanie, Paris, Algérie…Leur voyage sera autant temporel que géographique et les entraînera jusqu’aux confins de la vie et de la mort… Un roman tout en mélancolie qui fait réfléchir sur la condition féminine, à travers le personnage de Rose, mais qui pose aussi la question de la filiation et du poids du passé : la narratrice doit-elle oublier l’histoire de sa famille pour se construire ? Ou doit-elle faire table rase pour vivre pleinement le présent ? Les Religions sont aussi abordées avec finesse, dans l’union de Rose, attentive à son héritage juif, qui est mariée à Mardochée, l’Algérien qui voit la Religion comme moyen d’opprimer sa femme (la femme appartient toujours à son mari, lui refuser le « guet » fait d’elle une éternelle esclave). J’ai bien aimé la fin aux accents mythologiques et qui fait intervenir un artiste que j’aime beaucoup… Merci à Masse Critique, Babelio et Mylène de m’avoir fait découvrir ce beau roman ! Un café , Canon des Gobelins. Comme à son habitude, la jeune journaliste se hâte de finir son article. Mais comment réagir quand une étrange femme l’aborde et qu’elle se présente comme sa grand-mère …défunte ? Rose va dérouler pour sa petite fille le fil de ses souvenirs : Kovno en Lituanie, Paris, Algérie…Leur voyage sera autant temporel que géographique et les entraînera jusqu’aux confins de la vie et de la mort… Un roman tout en mélancolie qui fait réfléchir sur la condition féminine, à travers le personnage de Rose, mais qui pose aussi la question de la filiation et du poids du passé : la narratrice doit-elle oublier l’histoire de sa famille pour se construire ? Ou doit-elle faire table rase pour vivre pleinement le présent ? Les Religions sont aussi abordées avec finesse, dans l’union de Rose, attentive à son héritage juif, qui est mariée à Mardochée, l’Algérien qui voit la Religion comme moyen d’opprimer sa femme (la femme appartient toujours à son mari, lui refuser le « guet » fait d’elle une éternelle esclave). J’ai bien aimé la fin aux accents mythologiques et qui fait intervenir...
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  • Insideyourbooks 12/08/2020
    Ce roman est un voyage aux confins des souvenirs, entre enlèvement de bébés juifs masculins en Russie, fuite d'une famille, Amérique impossible, Paris, Algérie, mélancolie... Il est très poétique, c'est pourquoi je lui accorde cette note ; le début est rempli de jolies citations ! Cependant, j'ai trouvé la suite plus longue (euh... qu'est-ce que c'est que cette fin, trop longue pour un message si évident...) et j'ai souvent lu de biais les passages avec la narratrice (de notre époque) - c'est que je ne cours pas après le journalisme... Mais j'avoue le garder dans un coin de ma tête pour certains cours avec des quatrièmes peut-être !

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