Lisez! icon: Search engine
Les 120 journées de Sodome
Jacques Ravenne (préface de)
Date de parution : 13/02/2014
Éditeurs :
12-21

Les 120 journées de Sodome

Jacques Ravenne (préface de)
Date de parution : 13/02/2014

À l’école du libertinage, quarante-deux jeunes gens sont soumis corps et âmes aux fantasmes des maîtres du château. Premier chef-d’œuvre du marquis de Sade, tout à la fois scandale et...

À l’école du libertinage, quarante-deux jeunes gens sont soumis corps et âmes aux fantasmes des maîtres du château. Premier chef-d’œuvre du marquis de Sade, tout à la fois scandale et révolution littéraire, chacune de ces cent vingt journées de Sodome est un tableau des vices et perversions les plus criminelles,...

À l’école du libertinage, quarante-deux jeunes gens sont soumis corps et âmes aux fantasmes des maîtres du château. Premier chef-d’œuvre du marquis de Sade, tout à la fois scandale et révolution littéraire, chacune de ces cent vingt journées de Sodome est un tableau des vices et perversions les plus criminelles, découvrant avec un inimitable génie la face noire et inavouable de l’homme.

« Sade est au clavecin, il improvise, il fait monter les mots, il compose, en vrai musicien baroque (c'est un génie baroque), une Suite française, à la Bach. Quel charme, quelle fraîcheur. » Philippe Sollers

Lire la suite
En lire moins
EAN : 9782823808537
Code sériel : 913
Façonnage normé : EPUB2
DRM : Watermark (Tatouage numérique)
EAN : 9782823808537
Code sériel : 913
Façonnage normé : EPUB2
DRM : Watermark (Tatouage numérique)

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • kristalmeth 13/02/2024
    Attention: répertoire absolu de la perversité. Sade a été sorti manu militari de sa cellule du château de Vincennes en oubliant contraint et forcé le "rouleau" de papiers cousus qui constituait son manuscrit, sans quoi il l'aurait terminé et nous ne nous retrouverions pas, au tiers du volume, avec une série de notations non historiées, mais néanmoins percutantes par leur rude brièveté... et exténuantes pour l'âme par leur délire énumératif. parce que Sade ce ne sont pas que les galipettes pyramidales compliquées des premières "journées". les deux tiers restants sont d'un autre bois. Mon passage préféré? (de mémoire, fleeeemme de tirer le bouquin de son étagère)."Il le sodomise en lui ouvrant le crâne avant de lui remplacer la cervelle par du plomb fondu" à égalité avec "il lui coupe les quatre membres et le sodomise tous les jours. il le laisse plus d'un an ainsi." Ouais, ouais... en fait c'est quand on lit ça qu'on réalise: -pourquoi Sade était "surréaliste dans le sadisme" (dixit André Breton) - pourquoi Sade n'est pas adaptable sur écran : question de budget et d'endurance au ridicule (Nonobstant l'ami Pasolini, qui ne s'est d'ailleurs pas frotté au geste précité) - pourquoi il faut éviter de passer la majeure partie de sa vie en prison sauf à vouloir s'échauffer la cervelle de frustration sexuelle entre deux gavages de pâtisseries au chocolat et dix séances journalières d'introduction de godemiché en cire (voir les bios de Sade). - pourquoi l'âme d'un homme est complexe (celui qui écrivait ces horreurs était contre la peine de mort et, devenu "conventionnel", avait risqué sa tête d'aristo en votant contre la mort du bon Louis.) - et pourquoi il ne faut pas abuser de l'ami Donatien. Moi je ne me suis jamais remis de la lecture des 120 journées. au moins ça m'a confirmé que je préfère réserver l'usage de mes petits fesses roses à des gens sains. A ranger dans sa collection de livres extrêmes donc. Le rouleau a depuis été exposé à la BNF... des pattes de souris surserrées pour économiser le papier, illisibles. Sacré Sade dont la tombe demeure introuvable, quelque part du côté du château de Lacoste...Attention: répertoire absolu de la perversité. Sade a été sorti manu militari de sa cellule du château de Vincennes en oubliant contraint et forcé le "rouleau" de papiers cousus qui constituait son manuscrit, sans quoi il l'aurait terminé et nous ne nous retrouverions pas, au tiers du volume, avec une série de notations non historiées, mais néanmoins percutantes par leur rude brièveté... et exténuantes pour l'âme par leur délire énumératif. parce que Sade ce ne sont pas que les galipettes pyramidales compliquées des premières "journées". les deux tiers restants sont d'un autre bois. Mon passage préféré? (de mémoire, fleeeemme de tirer le bouquin de son étagère)."Il le sodomise en lui ouvrant le crâne avant de lui remplacer la cervelle par du plomb fondu" à égalité avec "il lui coupe les quatre membres et le sodomise tous les jours. il le laisse plus d'un an ainsi." Ouais, ouais... en fait c'est quand on lit ça qu'on réalise: -pourquoi Sade était "surréaliste dans le sadisme" (dixit André Breton) - pourquoi Sade n'est pas adaptable sur écran : question de budget et d'endurance au ridicule (Nonobstant l'ami Pasolini, qui ne s'est d'ailleurs pas frotté au geste précité) - pourquoi il faut éviter de passer la majeure partie de sa vie...
    Lire la suite
    En lire moins
  • TomParis75 01/05/2023
    Lorsqu’un livre est terminé, je me pose toujours cette question : cette lecture mérite-t-elle de rester dans ma bibliothèque ou est-elle de passage, vite lue, vite oubliée ? Un livre doit me faire réfléchir, rire, pleurer, etc. Un livre très dur à lire. Le seul qui m’ait choqué et avec lequel j’ai ressenti une nausée. Et pourtant, ce livre cruel est un chef-d’œuvre.
  • sendibodi35 10/12/2022
    Attention ça fait très mal ! Toutes les bornes sont franchies, tous les voyants sont au rouge et pourtant ce livre qui n'aurait peut-être jamais vu le jour sans un hasard a damner un saint peut se retrouver entre des mains, qui ne sont pas celles de tout la monde il faut bien en faire le constat . C'est un boulet de charbon ardent dans la bouche et le caleçon !
  • JonathanHerbrecht 07/11/2022
    Dégoûtant. Répugnant. Choquant. Extrême. Personne ne peut mélanger l'érotique et l'horreur comme Sade, et c'est ici, dans ces 120 Journées éprouvantes, qu'il est à son meilleur. Il y a tant de sexualité dans ces pages, bien entendu, que je suis tout à la fois surpris qu'on ne parle plus souvent des horreurs qui - je crois - surpassent en tout, en nombre comme en imagination, ce qui tient à la pornographie. Oui, l'horreur, l'immonde, l'atroce sont bien là : et, franchement, à part peut-être le 300 MILLIONS de BLAKE BUTLER, je ne connais aucune autre œuvre capable de s'approcher de près (ni même de loin) du contenu de celle-ci ; et encore 300 MILLIONS étant un must du genre, les 120 Journées restent littéralement indépassable. Certainement pas pour les faibles de cœur. Et tellement épouvantable qu'on ne peut pas le lâcher.
  • Mhfasquel 09/11/2021
    Le manuscrit de ce texte sulfureux entre tous fut mis au propre par Sade sur un rouleau de douze mètres de long le 22 octobre 1785. À cette époque, le marquis est emprisonné à la Bastille suite à l’accumulation de ses débauches et il dissimule le texte dans une cavité du mur de sa cellule, espérant bien le récupérer un jour. Mais le destin en décidera autrement. Libéré à la Révolution, après treize années d’enfermement, l’écrivain, par son anticléricalisme forcené, devient une figure du nouveau régime (il manque toutefois d’être décapité sous Robespierre et ne doit son salut qu’à ses amis) tandis que l’emblématique prison est démolie pierre par pierre. Sade ne retrouvera jamais son manuscrit. L’histoire de ce rouleau sauvé par miracle est à elle seule un roman. Je ne la rapporterai pas ici, le lecteur en trouvera tous les détails sur le net, je retiendrai seulement que ce texte, maudit entre tous, interdit pendant des siècles, a finalement été acheté par l’État français le 9 juillet 2021 pour la modique somme de 4,5 millions d’euros (suite à une souscription). Le divin Marquis, désormais édité dans la pléiade serait bien étonné de constater la consécration à laquelle son œuvre est parvenue de nos jours… Mais la postérité réserve tellement de surprises (je pense notamment à Boris Vian, lui aussi pléiadisé). Alors, pour en revenir aux 120 journées, sont-elles, malgré l’évolution de la Société et des mœurs, toujours aussi choquantes#8201;? Eh bien, il faut avouer qu’elles le sont encore#8201;! Mais pourquoi#8201;? En termes de pornographie, on pourrait dire que l’immense production cinématographique contemporaine a épuisé le sujet… et c’est précisément là le sujet, car, selon moi, Sade ce n’est pas de la pornographie, en particulier dans Les 120 Journées. Ce texte paroxystique est, à mon avis, un règlement de comptes avec la Société de l’époque, figée, engoncée à tous les niveaux, à bout de souffle… d’où l’issue : la Révolution. Le dix-huitième siècle est bien sûr le siècle des Lumières, resplendissant entre tous, mais c’est aussi le siècle de Bernardin de Saint Pierre, de l’Abbé Prévot, de Rousseau avec La Nouvelle Héloïse, des auteurs qui écrivent des romans à l’eau de rose, on dirait aujourd’hui des «#8201;feel good#8201;» (bien que je déteste l’invasion permanente des anglicismes dans notre langue#8201;!) C’est contre cela que s’élève Sade. Dans sa vie personnelle, il s’est libéré – diraient les psychanalystes – de son surmoi, ce filtre mental qui rend l’homme civilisé, et il opère de même avec les personnages de son roman qui deviennent pires que des bêtes. Sade déteste ces hommes qui l’ont privé de liberté. Il veut montrer la laideur indicible de l’humain, libéré du vernis de la civilisation. Son texte est un véritable pamphlet, d’une misanthropie absolue, une descente aux enfers dantesques, comme l’a si bien compris Pasolini dans son adaptation cinématographique de l’œuvre sadienne. Il faut dire que les quatre personnages principaux de l’histoire, les héros de cette débauche absolue et cruelle, racontée chaque soir (comme dans Les Mille et Une Nuits) par La Duclos, une putain, se livrent à des actes qui ne sont pas vraiment émoustillants au plan sexuel, en particulier leur obsession de la coprophagie les rend plutôt répugnants et indignes de tout respect. Et c’est bien cela que souhaite Sade. Car, tous ces notables, ces financiers, ces notaires, ces greffiers, et surtout ces hommes d’église, abbés, évêques, tous plus ignobles les uns que les autres, il les hait. Le texte ne manque pas du reste d’un humour décapant, à la manière de Rabelais, tellement excessif que bien des scènes en deviennent surréalistes#8201;; et c’est justement le mouvement surréaliste qui a activement participé à la réhabilitation de Sade, voyant en lui un véritable anarchiste. Terme anachronique#8201;? Visions d’un précurseur#8201;? Dans Aline et Valcour, Sade s’oppose farouchement à la colonisation : L’Européen, féroce, inquiet, né pour le malheur du reste de la terre, renonce à ses jouissances pour aller troubler celles des autres… La beauté de son style, sa maîtrise de la langue, son élégance lexicale, si propre à son temps, renforcent encore la noirceur de sa narration : Le Comte était dans toute la force de ses passions, âgé au plus de trente-cinq ans, sans foi, sans loi, sans dieu, sans religion et doué surtout… d’une invincible horreur pour ce qu’on appelle le sentiment de la charité… une de ses voluptés, par exemple, était de se faire chercher avec soin de ces asiles ténébreux, où l’indigence affamée mange comme elle peut un pain arrosé de ses larmes. Et ce n’est là qu’un passage des plus doux…Le manuscrit de ce texte sulfureux entre tous fut mis au propre par Sade sur un rouleau de douze mètres de long le 22 octobre 1785. À cette époque, le marquis est emprisonné à la Bastille suite à l’accumulation de ses débauches et il dissimule le texte dans une cavité du mur de sa cellule, espérant bien le récupérer un jour. Mais le destin en décidera autrement. Libéré à la Révolution, après treize années d’enfermement, l’écrivain, par son anticléricalisme forcené, devient une figure du nouveau régime (il manque toutefois d’être décapité sous Robespierre et ne doit son salut qu’à ses amis) tandis que l’emblématique prison est démolie pierre par pierre. Sade ne retrouvera jamais son manuscrit. L’histoire de ce rouleau sauvé par miracle est à elle seule un roman. Je ne la rapporterai pas ici, le lecteur en trouvera tous les détails sur le net, je retiendrai seulement que ce texte, maudit entre tous, interdit pendant des siècles, a finalement été acheté par l’État français le 9 juillet 2021 pour la modique somme de 4,5 millions d’euros (suite à une souscription). Le divin Marquis, désormais édité dans la pléiade serait bien étonné de constater la consécration à laquelle son œuvre est parvenue de nos...
    Lire la suite
    En lire moins
Inscrivez-vous à la Newsletter Lisez!, la Newsletter qui vous inspire !
Découvrez toutes les actualités de nos maisons d'édition et de vos auteurs préférés