Les Rêveries du promeneur solitaire : Le livre de Jean-Jacques Rousseau

Numérique

12-21

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" Me voici donc seul sur la terre, n'ayant plus de frère, de prochain, d'ami, de société que moi-même. "
À l'automne 1776, Rousseau, alors au crépuscule de sa vie, trouve refuge loin du " torrent du monde ", dans une bienheureuse solitude magnifiée par la beauté de la nature. Au gré de ses promenades, le philosophe marche à la rencontre de lui-même, dans une introspection lyrique, admirablement sensible : entre souvenirs et méditations, il y embrasse le plaisir de la mémoire et de l'écriture, dans la pure conscience d'exister.

De (auteur) : Jean-Jacques Rousseau

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Expérience de lecture

Avis Babelio

FLEUREENNE

3.50 sur 5 étoiles

• Il y a 4 semaines

"Les Rêveries du Promeneur Solitaire" de Jean-Jacques Rousseau est une œuvre littéraire introspective qui nous plonge dans l'esprit d'un homme solitaire, blessé, qui s'est retiré du monde des hommes, de ses "persécuteurs" pour trouver refuge dans la nature, une nature qui ne la déçoit pas. En plein air, proche de la nature et hors du monde social, il pouvait  se détourner des obsessions ou angoisses. Il décrit un bonheur brut, pur, où il ne dépend pas de la société et du monde. Il apparaît cependant comme paranoïaque et narcissique. Il s'écoute beaucoup et ressasse souvent les tromperies et complots dont ils se sent victime. Il est à mon sens contradictoire car il rumine sur les "presecutions" qu'il dit subir et sur ses persécuteurs tout en expliquant que rien ne peut plus l'atteindre. Ces rêveries sont intéressantes mais un peu ennuyeuses sur la durée, à mon goût et souvent redondantes. Chaque "promenade" s'articule autour d'une réflexion méditative sur la nature de l'homme, la connaissance de soi, la liberté, le bonheur, conscience et moralité. Cependant, les refexions qu'il expose sur les persécutions et la solitude, la morale et la religion, la vérité et le mensonge, la pitié et la bienfaisance, la solitude et la sérénité, la charité et la sociabilité, l'amour de soi et l'amour- propre, l'oisiveté, le bonheur et le contentement, la versalité du bonheur et de l'intérêt, sont intéressantes même si elles sont influencées par son vécu. Au final, je trouve qu'il s'agit plus d'une critique des hommes, du monde, de la mesquinerie. Analyse que je partage parfois. Ce sera son dernier écrit qui n'était pas voué à être publié. En effet, il a écrit ses promenades pour lui seul, comme l’occasion d’un contact direct à soi, loin du bruit et des tromperies de la société. Le style n'est pas toujours facile d'accès, parfois lassant, mais cela m'a permis de prendre mon temps pour méditer sur ces "rêveries".

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jeremicha

4.00 sur 5 étoiles

• Il y a 1 mois

Quelle histoire ! Ce vieux livre, dans ma vieille édition, toute plissée, presque terreuse m'a fait l'effet d'un miroir. On pense souvent à soi quand on lit Rousseau, non ? Cette capacité qu'il a de se peindre, tour à tour mégalo, misérable, parfois avec un faux calme difficile à croire. Des montagnes russes rien qu'avec des états d'âme ! C'est urticant, parfois horripilant. Pile au moment où on voudrait être de son côté, contre ses persécuteurs, il lâche une saillie bien mesquine (genre "ah, j'ai abandonné mes enfants, alors que j'aurai été le meilleur des pères mais il faut me comprendre : ils auraient passé trop de temps avec leur mère et seraient devenu des bons à rien."). Mais devant ce flux rageur, cette manière de se camper contre le monde entier, je ne peux m'empêcher d'être pris de trouble. On sait que la paranoïa de Rousseau reposait sur des expériences tangibles, pas du chiqué. Qu'il s'était fait saquer bien vachement par les Lumières. Et je ne peux m'empêcher d'imaginer Rousseau en mec du peuple, qui se retrouve justement à 40 ans, sous les projecteurs de ces Lumières - au centre d'une attention qui est bien trop puissante pour un bosseur anonyme impréparé aux jeux de dupes des salons. Et je me dis que ça ne devait pas être rien : de déballer son intimité au grand jour, le pire et le moins pire, et de devenir (pour l'époque) immensément connu. D'être un précurseur dans l'art d'avoir un succès de bad buzz. D'être lu en grande parti pour être haï. Il y a des youtubers qui construisent maintenant leur salaire, en professionnel, en sachant que l'infamie paie autant que l'amour, pour faire monter un compteur de "vues". Mais Rousseau ? A une époque où la célébrité, à plus forte raison, d'un travailleur, sans sang bleu, relevait de l'exception ? Comment être préparé, avec bien peu de prédécédant, à manier l'égotrip sans y perdre des plumes ? Et je trouve que JJ Rousseau a fait le boulot : franchement. Je lui en suis reconnaissant. Il a exploré avant l'heure l'espace qui consiste à s'inventer publiquement, ou plus exactement à s'auto-saboter publiquement - et travailleur entêté, il a montré les contours de l'impasse. On pourrait le croire quand il dit "J'aurais aimé les hommes en dépit d'eux-mêmes" ? On pourrait imaginer que ce n'est pas du fiel, et que Rousseau n'était effectivement pas misanthrope... et cela nous laisserait une chance : à savoir que dans l'individualisme désormais prégnant de nos sociétés, il est possible d'aimer les humain.es, même enfoncés comme nous sommes dans nos récits solitaires. Comment faire ? Comment il faisait Rousseau pour aimer les gens, tout en les envoyant graviter bien loin de sa sphère intime, aux marges de son récit : dans la foule interlope et grouillante où il n'y a que des persécuteurs ?

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chanelhander

3.50 sur 5 étoiles

• Il y a 1 mois

Histoire: #127761;#127761;#127761;#127761;#127761; Personnages: #127761;#127761;#127761;#127761;#127761; Rythme: #127765;#127765;#127765;#127761;#127761; Écriture: #127765;#127765;#127765;#127765;#127761; Dénouement: #127761;#127761;#127761;#127761;#127761; #77955;#128394; Rêveries du promeneur solitaire est un voyage philosophique intime, mêlant évolution personnelle et questionnements profonds. Le texte invite à la contemplation et à la réflexion, offrant un regard poétique sur la nature et l’âme humaine. Une lecture apaisante et stimulante qui nourrit l’esprit.

papillon_livres30

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 2 mois

Les Rêveries du promeneur solitaire est une oeuvre "posthume" et "inachevée" de Jean-Jacques Rousseau. C'est aussi philosophique et autobiographique. Dans ses Rêveries, le philosophe Jean-Jacques Rousseau médite sur son sort, incompris de ses contemporains. Il y décrit entre autres, "l'état habituel" de son "âme", ses rêveries, son goût pour la solitude et son goût pour la nature, sa recherche de la "source du vrai bonheur". Une très belle écriture, subtile.

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Fiche technique du livre

  • Genres
    Classiques et Littérature , Littérature Classique
  • EAN
    9782823868548
  • Collection ou Série
  • Format
    Livre numérique
  • DRM
    Filigrame numérique

L'auteur

Jean-Jacques Rousseau

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