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L'Harmonie des plaisirs
Date de parution : 21/08/2014
Éditeurs :
Perrin

L'Harmonie des plaisirs

Date de parution : 21/08/2014

Ce livre invite à l’exploration d’un pays étrange : la « vie sexuelle » d’un temps où le mot « sexualité » ne figurait pas dans el dictionnaire, où personne...

Ce livre invite à l’exploration d’un pays étrange : la « vie sexuelle » d’un temps où le mot « sexualité » ne figurait pas dans el dictionnaire, où personne ne parlait d’homosexualité ni, à plus forte raison, d’hétérosexualité.
Les médecins, les théologiens et les pornographes de cette époque scrutent et...

Ce livre invite à l’exploration d’un pays étrange : la « vie sexuelle » d’un temps où le mot « sexualité » ne figurait pas dans el dictionnaire, où personne ne parlait d’homosexualité ni, à plus forte raison, d’hétérosexualité.
Les médecins, les théologiens et les pornographes de cette époque scrutent et décrivent des unions charnelles au cours desquelles le paroxysme du plaisir féminin se formule souvent en termes religieux ; tandis que l’homme obsédé par le « besoin des femmes » et préoccupé par l’arithmétique des performances, se doit d’exhiber sa virilité, qu’il offre ou impose à une femme perpétuellement soumise au dérèglement des sens.
Bien sûr, ces convictions d’avant-hier nous paraissent aussi étrangères qu’un embarquement pour Cythère. Mais elles ont gouverné les plaisirs du lit, ceux de la norme comme ceux de la transgression ; Elles ont modelé les désirs, les jouissances et les regrets. C’est pourquoi ce voyage-là vaut la peine d’être entrepris, sous la conduite éclairée d’Alain Corbin.

Alain Corbin, dont l’œuvre est traduite en une quinzaine de langues, est professeur émérite à la Sorbonne. De la publication du Miasme et la Jonquille, à celle de l’ Histoire du corps, il s’est imposé comme historien des sens, et de l’évolution de leurs messages.

  • Presse:

    "... Corbin nous fait entrer, avec malice, là où l'on imaginait pas, tant on pensait les sources introuvables et les sensations de nos ancêtres à jamais perdues..."
    Philippe Artières, Les Inrockuptibles, 05/11 Février 08

    "A l'ère du culte de la performance, un livre sur les plaisirs fait du bien. Ca décontracte comme disait Depardieu à Dewaere dans "Les Valseuses". Et ça instruit. Ne serait-ce que parce que l'auteur n'est autre qu'Alain Corbin, grand historien du sensible, l'homme qui nous a fait partager sa passion et son érudition en matière d'odeur, de bruit ou d'habitude."
    Laurent Lemire, Le Nouvel Observateur, 07/13 Février 08

    "Alain Corbin, dans ce livre important, dévoile les obsessions érudites sur les manières de jouir, avec une curiosité qui fait voler les guillemets."
    Gilles Heuré, Télérama, 09/12 Février 08

    "En s'attachant à saisir les expressions de la jouissance sexuelle au tournant des XVIIIe et XIXe siècles -des Lumières au romantisme -, Alain Corbin signe un ouvrage dense et érudit, mais travaillé aussi par cette malicieuse subversion des ceritudes qui fait toute la force de cette oeuvre."
    Dominique Kalifa, Libération, 14 Février 08

    "... une étude passionnante sur les manières de jouir de 1770 aux années 1860."
    Marie-Françoise Leclere, Le Point, 14 Février 08 

    "En historien des sensibilités, Alain Corbin fait rendre gorge à ces sources exceptionnelles. Confrontées -la table des matières est à elle seule un régal de lecture-, elles nous permettent d'approcher au plus près un objet jusqu'alors inaccessible à l'historien."
    L'Histoire, Mars 08

    "Corbin a réussi, une nouvelle fois, son pari qui, depuis trente ans, consiste à associer le maximum d'intelligence au maximum de sensibilité."
    Pascal Ory, Lire, Avril 08
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EAN : 9782262038717
Façonnage normé : EPUB2
DRM : Watermark (Tatouage numérique)
EAN : 9782262038717
Façonnage normé : EPUB2
DRM : Watermark (Tatouage numérique)

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • Enroute 16/04/2023
    État des lieux de l’érotisme au XVIIIe siècle : connaissances médicales sur la sexualité (qui signifie alors « mode de reproduction d’une espèce »), diagnostics et remèdes ; inspiration depuis la littérature des pratiques et des fantasmes sexuels. La partie « médicale » ne m’a pas paru passionnante car les considérations médicales sont évidemment complètement dépassées, empruntes de morale et de religiosités. L’analyse est cependant aussi précise qu’érudite. Plus amusante est la partie « littéraire » en ce que les techniques d’écriture des romas érotiques voire pornographiques, y sont analysées (thèmes, lieux, mise en contexte des scènes, etc). Néanmoins, le biais par cette seconde approche n’est pas moins grand pour aborder la « sociologie » de la sexualité que celle de la partie médicale puisque les fantasmes et la moralité la structurent tout autant (mais subvertis bien entendus). Ce n’était de toute façon pas la démonstration qui nous était proposée. Il s’agissait plutôt d’établir que nous étions passés, en traversant le XVIIIe siècle, de la promotion « culturelle » de coïts harmonieux dont la simultanéité des jouissances est l’heureuse récompense des satisfactions réciproques, et la procréation l’inspiration privilégiée, à une sexologie savante, aussi précise du point de vue scientifique que de son lexique, qui décrit certes parfaitement la fonction individuelle, mais dont le développement s’est produit par l’anéantissement des charmes que présentait la conception établie au siècle des Lumières : nous aurions échangé les harmonieuses jouissances contre de repoussants orgasmes. La littérature pornographique et la dérive de jugements assimilant les diverses pratiques sexuelles identifiées à des déviances en auraient été les signes annonciateurs. Plus loin, ce serait la prise d’influence du monde protestant dans le monde des idées devant les travaux issus de la pensée catholique qui expliquerait ce passage. Il se dégage ici, quelle que soient les explications de cet effondrement, une forme de nostalgie…État des lieux de l’érotisme au XVIIIe siècle : connaissances médicales sur la sexualité (qui signifie alors « mode de reproduction d’une espèce »), diagnostics et remèdes ; inspiration depuis la littérature des pratiques et des fantasmes sexuels. La partie « médicale » ne m’a pas paru passionnante car les considérations médicales sont évidemment complètement dépassées, empruntes de morale et de religiosités. L’analyse est cependant aussi précise qu’érudite. Plus amusante est la partie « littéraire » en ce que les techniques d’écriture des romas érotiques voire pornographiques, y sont analysées (thèmes, lieux, mise en contexte des scènes, etc). Néanmoins, le biais par cette seconde approche n’est pas moins grand pour aborder la « sociologie » de la sexualité que celle de la partie médicale puisque les fantasmes et la moralité la structurent tout autant (mais subvertis bien entendus). Ce n’était de toute façon pas la démonstration qui nous était proposée. Il s’agissait plutôt d’établir que nous étions passés, en traversant le XVIIIe siècle, de la promotion « culturelle » de coïts harmonieux dont la simultanéité des jouissances est l’heureuse récompense des satisfactions réciproques, et la procréation l’inspiration privilégiée, à une sexologie savante, aussi précise du point de vue scientifique que de son lexique, qui décrit certes parfaitement la fonction individuelle, mais...
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  • lehibook 28/05/2020
    Alain Corbin à travers son ouvrage analyse la manière dont le plaisir sexuel fut défini, décrit, codifié pendant le XVIIIème et le XIXème siècles par les médecins , les prêtres et les pornographes. S’appuyant sur un vaste documentation il montre l’évolution des discours sur cet objet difficile à saisir, qui relève du secret de l'intimité mais qui est le matériau de tous les fantasmes . A sa lecture on peut être étonné , horrifié , amusé parfois mais intéressé toujours .
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