Mort d'une fille de peu : Le livre de Mariah Fredericks

Comme souvent avec les romans policiers historiques, Mort d'une fille de peu mérite d'être lu pour les petits aperçus que nous avons de la vie dans le New York des années 1910 : l'intrigue aborde en effet pêle-mêle la condition des prostituées, les gangs, les grandes familles new-yorkaises, la ségrégation raciale, les grands magasins, l'essor de la presse, les quartiers populaires... Tout cela m'a beaucoup plu et intéressé, même si on pourrait regretter que l'autrice n'en ait pas choisi une liste plus restreinte et de les traiter de façon plus approfondie. D'autant plus que, au vu de la postface, j'ai l'impression qu'elle met en scène dans ce roman des faits et des personnages réels. Côté intrigue policière, vu que les victimes sont d'anciennes prostituées et que le meurtrier les mutile, on pense un peu à l'affaire Jack l'éventreur. Mais on termine le roman en ayant l'identité du meurtrier et on passe avant cela par moult rebondissements et fausses pistes. Peut-être que l'enquête est un peu trop lente et longue, mais cela ne m'a pas gênée outre mesure : je trouve que le plaisir réside surtout dans la déambulation dans les rues de New York aux côtés de l'héroïne, aux interactions avec les personnages, avec les éléments historiques... C'est en tout cas bien dommage que la série s'arrête là, du moins en français (il existe un quatrième tome en anglais).