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Slumberland
Nicolas Richard (traduit par)
Date de parution : 09/07/2020
Éditeurs :
12-21

Slumberland

Nicolas Richard (traduit par)
Date de parution : 09/07/2020
Un roman inclassable, sorte d'épopée musicale décalée et drôle, sur fond de racisme latent.
Doté d'une mémoire phonique hors du commun, le DJ Ferguson Sowell a créé le beat parfait. Ne manque qu'un musicien de génie pour le mettre en valeur. Seul le jazzman... Doté d'une mémoire phonique hors du commun, le DJ Ferguson Sowell a créé le beat parfait. Ne manque qu'un musicien de génie pour le mettre en valeur. Seul le jazzman d'avant-garde Charles Stone, alias le Schwa, en serait capable. Alors que ce dernier a mystérieusement disparu depuis des années, Sowell... Doté d'une mémoire phonique hors du commun, le DJ Ferguson Sowell a créé le beat parfait. Ne manque qu'un musicien de génie pour le mettre en valeur. Seul le jazzman d'avant-garde Charles Stone, alias le Schwa, en serait capable. Alors que ce dernier a mystérieusement disparu depuis des années, Sowell reçoit un indice de sa présence en Allemagne. C'est le signal de son départ pour Berlin, où il se fait une place au bar le Slumberland. Toujours en quête du Schwa, il arpente les rues de la ville à la veille de la chute du Mur, fait l'expérience des derniers signes de la guerre froide, du relativisme culturel en général, de la musique en particulier et plus encore des limites de l'intégration de l'homme noir.
Dans ce roman traversé par une verve jubilatoire, Paul Beatty distille avec humour une subtile réflexion sociohistorique sur un monde en pleine mutation.

 « Un roman survolté et hilarant. » Yann Perreau, Les Inrocks
 « Culture musicale et critique des discriminations se mêlent dans ce roman revigorant. » Frédéric Potet, Le Monde des livres
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Nicolas Richard
 
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EAN : 9782823856439
Code sériel : 5596
Façonnage normé : EPUB3
DRM : DRM Adobe
EAN : 9782823856439
Code sériel : 5596
Façonnage normé : EPUB3
DRM : DRM Adobe

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • Gabylarvaire 22/07/2023
    J'ai été très charmée par l'écriture. J'ai adoré certaines phrases percutantes pleine de réflexions. J'ai d'ailleurs pris soin d'en partager quelques unes et d'autres que je relisais et relisais tellement je les trouvais poignantes. Malheureusement, l'histoire ne m'a pas spécialement intéressée. Certains passages m'ont semblé assommants (notamment tous les détails liés à la composition ou la structure musicale) mais parce que je ne viens pas du milieu de prédilection du protagoniste, parce que je n'avais pas le vocabulaire ni peut-être la culture. Aurais-je adoré dans d'autres circonstances? Probablement car le style d'écriture m'a vraiment plu.
  • LadyOsoleil 19/04/2021
    Une immersion dans l'univers des musicaux. L'auteur veut nous faire voir les sons tout en racontant l'histoire d'expatriés américains en terre allemande après la Chute du mur. Ce qui est appréciable chez Paul Beatty est cette impression que toutes les phrases ne sont qu'une seule prose. Dans sa façon de décrire les gens et les situations, il reste lyrique et désabusé.
  • paulbouqine 25/12/2020
    En pleine période d'essoufflement puis de démantèlement populaire du sovietisme ayant emmuré Berlin, les tribulations humaines et musicales d'un DJ américain en quête d'un mystérieux musicien devenu aussi légendaire que secret. Pour valider un beat issu d'une mixologie musicale toute particulière, il erre dans une époque qui questionne son statut de Noir depuis ses États-Unis d'enfance puis son arrivée en pays déchiré par des fragments encore perceptibles du fascisme aux deux visages qu'a connu l'Allemagne de l'Est depuis les années 30. Foisonnant de références musicales parfois obscures, la lecture se complexifie dans un style qui verse tantôt dans le punk nostalgique, tantôt dans le destructuré un peu trop prétentieux. Cet hymne à l'amour de la pure création musicale en perd un peu de sa superbe.
  • SZRAMOWO 13/07/2020
    Dans Berlin, se pose la question fondamentale que tout un chacun se pose lorsqu'il visite la ville loin des images touristiques convenues : « JADIS, ET CELA PEUT TRÈS BIEN SE REPRODUIRE DEMAIN, LÀ OÙ VOUS VOUS TROUVEZ, QUELQUE CHOSE S'EST PASSÉ. QUOI QU'IL SE SOIT PASSÉ, IL Y A EU AU MOINS UNE PERSONNE QUI N'EN A PAS EU RIEN À FOUTRE, ET AU MOINS UNE PERSONNE QUI EN A RIEN EU À FOUTRE. LAQUELLE AURIEZ-VOUS ÉTÉ ? LAQUELLE SEREZ-VOUS ? » Le narrateur de Paul Beatty, un jeune afro-américain surnommé Ferguson Sowel, passe en revue, dans un délire parfois féroce, alors qu'il est allongé sur un banc de bronzage dans un solarium de Berlin, les images et les préjugés qui fondent notre pseudo jugement, notre lien avec la réalité et notre relation à autrui. La culture noire, les juifs, les femmes, les banquiers, les managers, les ouvriers, les flics, toutes ces icones que nous portons en nous, réceptacles de notre empathie, de notre colère, de notre dégout, voire de notre haine (et on sait quel résultat cela peut donner), sont là, dans le Berlin de la Chute du Mur qui cristallise « la fin des idéologies », comme les chroniqueurs ont coutume d'écrire, mais pour le héros, le début des désillusions. La chute du mur est-elle le résultat de la volonté du peuple ou, comme l'affirmerait Albert Einstein, dansaient-ils « tous au son d'une musique mystérieuse, jouée à distance par un flûtiste invisible. » ? Qu'ont gagné les Allemands de l'Est à passer à l'Ouest, une domination contre une autre, celle visible et brutal d'une dictature d'un autre âge contre celle plus douce, invisible mais insidieuse de l'argent roi ? Et Ferguson de rajouter : « Comme le Congo belge de Conrad, l'Allemagne des premiers jours de la réunification fut un pays à l'éclairage obscur et où l'obscurité était plus obscure encore. » « L'Allemagne changeait. L'après-chute du Mur m'évoquait la période de la reconstruction de l'histoire américaine, avec ses scallywags, ses carpetbaggers, ses foules réclamant les lynchages, et ceux qui se faisaient misérablement lyncher. » « Les comédiens qui, avant la chute du Mur, avaient supplié et imploré pour jouer des rôles de Juifs aux abois dans de petits films indépendants rêvaient à présent d'incarner des nazis incompris dans des films à gros budgets. » L'Ouest n'est pas tendre pour les Ossies : « Q. : Pourquoi les policiers est-allemands se déplacent-ils par groupes de trois ? R. : Un pour lire, un pour écrire, et un pour avoir à l'oeil les deux intellos. » Ferguson est venu à Berlin à la recherche de Charles Stones, le Schwa, un mystérieux musicien qui faisait partie du grand orchestre de Buddy Rich dans les années 1950. Quand il joue, le public n'applaudit pas à la fin de ses concerts : « Applaudir n'eût pas été un signe d'appréciation suffisant. Les gens appelèrent leurs avocats et le mirent dans leur testament. Un diplomate sud-africain l'approcha pour qu'il se présente aux prochaines élections contre Nelson Mandela. Une veuve de Wilmersdorf lui donna la recette secrète de la choucroute alsacienne qu'elle tenait de sa mère. » La musique est un refuge et un moyen d'action. Ferguson écoute Sun Ra, Undertones, Coleman Hawkins, Joy Division, van Morrisson, Lee Morgan, mais compose et diffuse sur le Juke-Box du Slumberland des compositions dont les clients pensent : « C'est trop bon, vraiment. Comme une prune tellement sucrée que tu ne peux pas la manger parce qu'elle fait battre ton coeur trop vite et du coup tu finis par la balancer. » Son séjour à Berlin ne lui fait pas oublier qui il est, « Pour le Nègre, ce jour d'hui comme hier est jour nègre. » : « Je songe qu'un jour une sonnerie retentira, ces gens se lèveront tous comme un seul homme en un claquement de talons, poussant un belliqueux « Jawohl ! », et m'ordonneront de monter dans le prochain train. Je sais qu'une telle sonnerie peut retentir dans n'importe quel pays, à n'importe quel moment. Et que certains se lèveront en toute bonne foi, que d'autres se lèveront par peur, et que quelques-uns sortiront grandis de cette épreuve en n'obéissant pas, ils hébergeront leurs semblables, distribueront des tracts, mourront en tentant quelque chose. Mais quand même. » Un roman salutaire, à lire, pour désenvaser nos circonvolutions cérébrales des alluvions que les Spin Doctors politiques, médiatiques, sociaux, et de tout autre acabit, y déversent au quotidien. Dans Berlin, se pose la question fondamentale que tout un chacun se pose lorsqu'il visite la ville loin des images touristiques convenues : « JADIS, ET CELA PEUT TRÈS BIEN SE REPRODUIRE DEMAIN, LÀ OÙ VOUS VOUS TROUVEZ, QUELQUE CHOSE S'EST PASSÉ. QUOI QU'IL SE SOIT PASSÉ, IL Y A EU AU MOINS UNE PERSONNE QUI N'EN A PAS EU RIEN À FOUTRE, ET AU MOINS UNE PERSONNE QUI EN A RIEN EU À FOUTRE. LAQUELLE AURIEZ-VOUS ÉTÉ ? LAQUELLE SEREZ-VOUS ? » Le narrateur de Paul Beatty, un jeune afro-américain surnommé Ferguson Sowel, passe en revue, dans un délire parfois féroce, alors qu'il est allongé sur un banc de bronzage dans un solarium de Berlin, les images et les préjugés qui fondent notre pseudo jugement, notre lien avec la réalité et notre relation à autrui. La culture noire, les juifs, les femmes, les banquiers, les managers, les ouvriers, les flics, toutes ces icones que nous portons en nous, réceptacles de notre empathie, de notre colère, de notre dégout, voire de notre haine (et on sait quel résultat cela peut donner), sont là, dans le Berlin de la Chute du Mur qui cristallise « la fin des idéologies », comme les chroniqueurs ont...
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  • Corboland78 14/06/2017
    Paul Beatty, né en 1962 à Los Angeles, est un écrivain afro-américain. Diplômé d'un Master of Fine Arts du Brooklyn College en écriture créative, il a également obtenu une maîtrise en psychologie à l'université de Boston. En 1990, il est couronné Grand champion de slam du café des poètes de Nuyoricana et gagne à cette occasion un contrat d'édition pour la publication de son premier recueil de poésie, Big Bank Takes Little Banka. Slumberland, roman paru initialement en 2009, vient tout juste d’être réédité. Si vous n’avez encore pas lu cet écrivain, il serait temps de vous y mettre. American Prophet (2013) et Moi contre les Etats-Unis d’Amérique (2015) m’ont largement convaincu du talent de Paul Beatty. Ferguson Sowell, le narrateur afro-américain, bien qu’ayant obtenu une excellente note à l’examen d’entrée à UCLA n’est pas jugé digne de suivre les cours du programme d’aérospatiale et se voit aiguillé vers une Académie de musique. Doté d’une mémoire phonographique exceptionnelle lui « permettant de répliquer parfaitement n’importe quel morceau de musique », il créé un beat parfait (« la confluence de la mélodie et du groove qui transcende l’humeur et le temps ») mais pour qu’il soit certifié comme tel, il doit obtenir l’aval de Charles Stone (dit le Schwa), un musicien génial ayant disparu de la circulation. Un maigre indice l’envoie à Berlin, faire le DJ dans un bar, Le Slumberland, pour rechercher cet homme, cette légende. Le Berlin de l’époque de la chute du Mur… Dès la première page – comme toujours avec l’écrivain – c’est la claque et j’ai toujours cette image qui me vient en tête, la petite plaque métallique vissée sous la fenêtre des wagons de train de mon enfance, où l’on pouvait lire cette phrase magique « E pericoloso sporgersi » avertissant du danger potentiel à ouvrir la fenêtre. Car ouvrir un bouquin de Paul Beatty, c’est comme ouvrir la fenêtre du train en marche pour y passer la tête, on en prend plein la gueule ! Des phrases comme des torrents en crue, une débauche de vocabulaire, une multitude de références culturelles touchant à tous les genres, une inventivité narrative peu banale, bref le lecteur est immédiatement happé dans l’univers délirant de l’écrivain. Soit il suit tant bien que mal, accordant sa confiance aveugle, soit il abandonne, sort du jeu… et rate un grand moment de littérature. Je ne développe pas plus l’intrigue, elle est trop fournie, trop folle. Quelques indices néanmoins, nous sommes dans le Berlin qui va voir le Mur s’écrouler et il y a un agent de la Stasi se livrant des activités choquantes avec une poule… Chut ! Je ne vous en dis pas plus. Toujours très drôle, maniant toutes les formes de l’humour : noir, corrosif, se moquant du politiquement correct, ça balance pas mal chez Betty, le racisme, les Juifs, les Blacks, les Allemands de l’Ouest ou de l’Est mais aussi le vivre ensemble. Et bien que le roman se déroule à Berlin, on ne peut s’empêcher de voir le narrateur comme un double de l’écrivain, le premier à la recherche du beat et du Schwa prétextes à décrire cette Amérique que peint le second : « Mais en découvrant ce beat l’autre soir (…) J’entends l’Amérique. » Le roman est excellent, même s’il est nettement moins puissant que les deux autres mais par contre il est plus facile à lire. Et je dois préciser pour les éventuels futurs lecteurs, que baignant dans la musique (jazz, blues, funk, pop, rock …) un minimum de connaissances en la matière me semble nécessaire pour en apprécier les moindres références, allusions et piques car Paul Beatty en connait un sacré rayon ! Paul Beatty, né en 1962 à Los Angeles, est un écrivain afro-américain. Diplômé d'un Master of Fine Arts du Brooklyn College en écriture créative, il a également obtenu une maîtrise en psychologie à l'université de Boston. En 1990, il est couronné Grand champion de slam du café des poètes de Nuyoricana et gagne à cette occasion un contrat d'édition pour la publication de son premier recueil de poésie, Big Bank Takes Little Banka. Slumberland, roman paru initialement en 2009, vient tout juste d’être réédité. Si vous n’avez encore pas lu cet écrivain, il serait temps de vous y mettre. American Prophet (2013) et Moi contre les Etats-Unis d’Amérique (2015) m’ont largement convaincu du talent de Paul Beatty. Ferguson Sowell, le narrateur afro-américain, bien qu’ayant obtenu une excellente note à l’examen d’entrée à UCLA n’est pas jugé digne de suivre les cours du programme d’aérospatiale et se voit aiguillé vers une Académie de musique. Doté d’une mémoire phonographique exceptionnelle lui « permettant de répliquer parfaitement n’importe quel morceau de musique », il créé un beat parfait (« la confluence de la mélodie et du groove qui transcende l’humeur et le temps ») mais pour qu’il soit certifié comme tel, il doit...
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