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Stefan Zweig - Autopsie d'un suicide
Date de parution : 01/04/2013
Éditeurs :
Écriture

Stefan Zweig - Autopsie d'un suicide

Date de parution : 01/04/2013
Le soir du 22 février 1942, Stefan Zweig et sa seconde épouse Lotte Altman, de 28 ans sa cadette, se donnent la mort dans leur demeure, sur les hauteurs de... Le soir du 22 février 1942, Stefan Zweig et sa seconde épouse Lotte Altman, de 28 ans sa cadette, se donnent la mort dans leur demeure, sur les hauteurs de Rio. Rien ne laissait présager cette fin tragique, que Dominique Frischer tente d'élucider.Comment expliquer la décision du couple d'en finir... Le soir du 22 février 1942, Stefan Zweig et sa seconde épouse Lotte Altman, de 28 ans sa cadette, se donnent la mort dans leur demeure, sur les hauteurs de Rio. Rien ne laissait présager cette fin tragique, que Dominique Frischer tente d'élucider.Comment expliquer la décision du couple d'en finir avec la vie ? Exilés au Brésil, ils n'étaient pas soumis aux persécutions réservées aux intellectuels juifs et antinazis de l'Europe occupée, et jouissaient de bonnes conditions matérielles. Comme en témoignent ses écrits des dernières années et les témoignages de ses proches, l'écrivain autrichien à qui la vie avait toujours souri était en réalité un désespéré qui depuis longtemps avait programmé son suicide pour sortir d'une situation affective sans issue.A partir de l'analyse de son journal, de sa correspondance et de ses ultimes biographies et écrits romanesques, Dominique Frischer met à nu la pensée de l'humaniste autrichien et ses motivations secrètes, perçant à jour un acte qui permet d'appréhender l'ensemble de son oeuvre littéraire et son suicide sous un angle nouveau.
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EAN : 9782359050608
Façonnage normé : EPUB2
Nombre de pages : 322
DRM : Watermark (Tatouage numérique)
EAN : 9782359050608
Façonnage normé : EPUB2
Nombre de pages : 322
DRM : Watermark (Tatouage numérique)

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • Mariandre 12/07/2018
    Écrivain d’origine autrichienne né en 1881, Stefan Zweig était à la fois juif et profondément attaché à sa langue maternelle, l’allemand, ce qui provoqua en lui une rupture intérieure insoutenable qui fut certainement la principale cause de son suicide, à 61 ans. Bien que pacifiste, jamais il ne voulut faire entendre sa voix pour dénoncer le nazisme, ce que lui reprochèrent plusieurs de ses proches et de ses amis écrivains, notamment Romain Rolland et Georges Bernanos. Cela ne l’empêcha pas de venir en aide à plusieurs juifs qui durent s’exiler pendant la Deuxième Guerre mondiale alors que lui-même quitta Berlin où il avait vécu ses premiers succès littéraires pour aller vivre en Angleterre. «À partir de 1936, il renonce maintes fois à ses droits d’auteur en faveur de diverses associations d’aide aux réfugiés juifs germanophones, que ce soit à l’occasion des représentations de Jérémie aux États-Unis (1938) ou de ses honoraires de conférencier en Amérique du Sud (1936 et 1940) ou du Nord (1938). Sweig s’est d’ailleurs toujours montré d’une générosité sans faille avec ses amis en difficulté, sans faire de distinction en fonction de leur appartenance confessionnelle.» (p. 135) Véritable Don Juan, angoissé à l’idée de vieillir, Stefan Sweig restera cependant toute sa vie profondément attaché à sa première femme, Friderike, forte et pleine de vie, qui sera pour lui un phare dans ses périodes sombres. Il divorcera cependant pour épouser Lotte, une femme beaucoup plus jeune que lui, mais également chétive et plutôt inconsistante. «Ainsi, celle qui se sait malade et dépendante offre en quelque sorte sa faiblesse à l’homme convoité, qui se sent alors consolidé dans sa virilité et son instinct protecteur.» (p. 189) C’est d’ailleurs avec Lotte que Stefan Sweig s’isolera au Brésil et finira par s’enlever la vie, convaincu que sa situation ne s’améliorerait pas après la guerre et que ses livres ne paraîtraient plus jamais en allemand, sa langue tant aimée. «Autrefois, quand j’écrivais quelque chose, j’y mettais de la joie et de l’éclat. En suis-je encore capable? J’avais coutume de surveiller mes livres [en allemand] pendant l’impression. Je les lisais pour les corriger cinq ou six fois. Désormais, je n’ai plus que les traductions. Elles sont mes enfants adoptifs et je les aime, mais elles ne sont quand même pas comme les enfants de mon propre sang.» La biographie de Dominique Frischer nous présente de façon nuancée un homme à la fois généreux et individualiste, fougueux et tourmenté, talentueux et controversé dont la guerre aura malheureusement raison. Écrivain d’origine autrichienne né en 1881, Stefan Zweig était à la fois juif et profondément attaché à sa langue maternelle, l’allemand, ce qui provoqua en lui une rupture intérieure insoutenable qui fut certainement la principale cause de son suicide, à 61 ans. Bien que pacifiste, jamais il ne voulut faire entendre sa voix pour dénoncer le nazisme, ce que lui reprochèrent plusieurs de ses proches et de ses amis écrivains, notamment Romain Rolland et Georges Bernanos. Cela ne l’empêcha pas de venir en aide à plusieurs juifs qui durent s’exiler pendant la Deuxième Guerre mondiale alors que lui-même quitta Berlin où il avait vécu ses premiers succès littéraires pour aller vivre en Angleterre. «À partir de 1936, il renonce maintes fois à ses droits d’auteur en faveur de diverses associations d’aide aux réfugiés juifs germanophones, que ce soit à l’occasion des représentations de Jérémie aux États-Unis (1938) ou de ses honoraires de conférencier en Amérique du Sud (1936 et 1940) ou du Nord (1938). Sweig s’est d’ailleurs toujours montré d’une générosité sans faille avec ses amis en difficulté, sans faire de distinction en fonction de leur appartenance confessionnelle.» (p. 135) Véritable Don Juan, angoissé à l’idée de vieillir,...
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