Jane Birkin

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

• Domichel 24/01/2023

  Signaler
  Ce livre est un bijou, ce livre est un écrin. Un bijou parce qu’il est superbe, format à la française, couverture rigide et papier couché mat au grammage élevé accueillant une mise en page aérée, des photos magnifiques souvent en noir et blanc, sur les pages impaires. En regard, des textes pratiquement toujours sur une seule colonne dans une typo classique et lisible, des titres en couleur (vert olive) dans une anglaise élégante (clin d’œil à Jane ?) Un écrin car le contenu est passionnant, touchant, drôle, nostalgique, grave, attachant, surprenant et j’en passe... Tout ce qui est nécessaire à une biographie documentée et fidèle, évidemment chronologique en évitant le piège facile des flash-backs ennuyeux et déroutants. Son auteur, Baptiste Vignol, a eu l’idée subtile de chapitrer son texte à partir des disques que Jane Birkin a enregistrés tout au long de son importante carrière, et c’est là que le récit devient léger contrairement à des biographies chargées, compactes et sans respiration. Même les appels de notes (nombreux) ou les crédits photos, sont discrets et fins en bas de pages paires. Au cœur de cette bio, une artiste incontournable née outre-Manche, débarque en France au cœur des “sixties” (qu’elle chantera admirablement), sa première fille Kate “dans sa valise” née d’une union éphémère avec le compositeur John Barry. Elle continuera sa jeune carrière d’actrice, entamée en Angleterre et qui compte plus de 80 longs métrages à ce jour. Mais c’est sa rencontre avec Serge Gainsbourg qui fera d’elle une véritable star de la chanson. Entre la muse et son Pygmalion la complicité deviendra passion et en naîtront, outre leur fille Charlotte, des pépites musicales qui sont dans notre mémoire depuis bientôt soixante ans. Face à un bougon provocateur derrière lequel se cache un timide ultra-sensible, Jane offre la fraîcheur et la spontanéité d’une jeunesse sans complexe et fait de chaque chanson qu’il lui écrit, un succès grâce aussi à une voix doucement flûtée et un accent inimitable. Au bout d’une dizaine d’années la séparation est sans appel même si Serge continue à lui écrire des chansons sur mesure. Pendant douze ans elle partagera la vie du réalisateur Jacques Doillon dont elle aura encore une fille, Lou. Fin des années quatre-vingts : elle monte enfin sur scène, tout en continuant le cinéma et s’engage pour des causes humanitaires ou politiques. Après la mort de Gainsbourg elle embrasse une large palette de compositeurs auxquels elle propose des textes de sa propre plume. Et enchaîne les tournées en France et à l’étranger, où elle remporte de larges succès grâce à son talent, sa personnalité hors du commun et une sincérité qui touche tous les publics. Elle a quand même enregistré plus de 250 chansons... Que dire en conclusion ? Il fallait bien un livre d’une aussi belle qualité pour rendre hommage à notre plus britannique des chanteuses françaises. Arrivée presque par hasard sur le continent pour y tourner quelques films elle est devenue une icône des années 60 à nos jours en laissant s’épanouir ses multiples talents de comédienne ou d’actrice à l’écran comme sur scène, de chanteuse, d’autrice, scénariste, productrice ou encore réalisatrice. Jamais ennuyeux, toujours curieux, le texte est parsemé d’anecdotes, de détails et de références qui montrent que l’auteur est passionné et sait où chercher ses informations. On peut lire ce bouquin d’une traite ou par chapitres, mais je défie quiconque de refermer le livre sans avoir envie d’aller toujours un peu plus loin, c’est-à-dire jusqu’au bout. Merci aux Éditions Gründ (dont on connaît la qualité des productions), merci à Babelio et son opération Masse Critique de décembre, à Baptiste Vignol pour sa plume légère, et mille fois merci à Jane Birkin pour ses talents, sa sensibilité, son humour et sa fraîcheur inégalables.Ce livre est un bijou, ce livre est un écrin. Un bijou parce qu’il est superbe, format à la française, couverture rigide et papier couché mat au grammage élevé accueillant une mise en page aérée, des photos magnifiques souvent en noir et blanc, sur les pages impaires. En regard, des textes pratiquement toujours sur une seule colonne dans une typo classique et lisible, des titres en couleur (vert olive) dans une anglaise élégante (clin d’œil à Jane ?) Un écrin car le contenu est passionnant, touchant, drôle, nostalgique, grave, attachant, surprenant et j’en passe... Tout ce qui est nécessaire à une biographie documentée et fidèle, évidemment chronologique en évitant le piège facile des flash-backs ennuyeux et déroutants. Son auteur, Baptiste Vignol, a eu l’idée subtile de chapitrer son texte à partir des disques que Jane Birkin a enregistrés tout au long de son importante carrière, et c’est là que le récit devient léger contrairement à des biographies chargées, compactes et sans respiration. Même les appels de notes (nombreux) ou les crédits photos, sont discrets et fins en bas de pages paires. Au cœur de cette bio, une artiste incontournable née outre-Manche, débarque en France au cœur des “sixties” (qu’elle chantera admirablement), sa première...

  Lire la suite

  En lire moins
• jprathle 11/01/2023

  Signaler
  Ex-fan des sixties On peut dire de Baptiste Vignol qu’il est fidèle à ses amours artistiques, nombreuses. Dès ses études, il choisit comme sujet de mémoire « L’avenir de la chanson francophone dans la perspective européenne », ce qui annonce la couleur. Après avoir été le collaborateur de Pascal Sevran dans La chance aux chansons, il publie avec Cette chanson que la télé assassine un ouvrage qui démonte le système médiatique et ses relations avec la variété française. Il va ensuite enchaîner des livres sur son sujet favori, la chanson française, associant son nom avec celui de personnalités diverses telles que Renaud, Philippe Delerm ou Gilles Verlant. Ses sujets de prédilections montrent une palette de goûts large, qui passent par Barbara, Téléphone, Alain Delon ou Johnny Hallyday. Avec Jane Birkin, album par album, il parcourt la discographie de la plus française des Britanniques, racontant la biographie de la chanteuse au travers de ses œuvres. Le début Un matin de la mi-décembre, en 1946, naît à Londres Jane, la fille de la comédienne Judy Campbell et de David Birkin, officier de la Royal Navy. La première est notamment l’égérie de Noël Coward au théâtre, le second a effectué de nombreuses missions durant la Seconde guerre mondiale. De leur mariage, qui fut diffusé au cinéma durant les actualités, un fils Andrew était né en 1945, et Jane aura par la suite une petite sœur, Linda. Tandis que l’aîné est envoyé en pension, les deux filles font leurs études primaires dans une école de Kensigton. Judy tourne régulièrement des films de famille, et Andrew fait ses gammes de metteur en scène et de photographe en prenant souvent pour interprète sa sœur. Quand elle a douze ans, Jane est envoyée en internat à sa demande sur l’île de Wight, ce qui ne lui laissera pas un souvenir très heureux. L’ambiance stricte de l’établissement et les moqueries de ses camarades lui pèsent, tandis qu’elle tombe amoureuse d’une de ses camarades. Analyse L’angle qu’a choisi Baptiste Vignol pour Jane Birkin, album par album est atypique et ne manque pas d’intérêt. Comme son nom l’indique, l’ouvrage évoque le parcours de la chanteuse par l’angle de sa discographie. Au fil du temps, l’auteur détaille la biographie de Birkin mais se concentre plus particulièrement sur les dates clés de sa carrière. Pour établir les faits biographiques, il s’inspire de plusieurs sources, et en particulier les carnets personnels que Jane Birkin a récemment publiés, Munkey Diaries et Post-scriptum. La vie de l’artiste née en Angleterre a été souvent chroniquée, le couple qu’elle a formé avec Serge Gainsbourg, puis avec Jacques Doillon, n’a que peu de secrets désormais, et ce n’est pas ce qui intéresse l’auteur. L’objet de son ouvrage est plutôt de relater les circonstances durant lesquelles les albums de la chanteuse ont été créés, et comment cette part de sa carrière s’imbrique avec son statut d’actrice, de compagne, de mère. Ainsi chacune des œuvres musicales de l’artiste a sa place dans Jane Birkin, album par album. De leur album commun où trône Je t’aime moi non plus à Oh ! Pardon tu dormais…, coécrit avec Étienne Daho, le lecteur suit les étapes de la fabrication de tous les succès de l’interprète. Pour chacun des albums, l’ensemble des chansons est détaillé avec quelques commentaires expliquant la genèse ou l’importance qu’elle a pu avoir. Ainsi dans son premier album solo, Di doo dah, le titre qui donne le nom à l’œuvre est-il inspiré par les complexes que Birkin avait développés à l’adolescence, ce qui n’est une surprise pour personne. On apprend combien pouvait être exigeant Serge Gainsbourg lors de l’enregistrement de Ex-fan des sixties, ou combien Jane Birkin avait peur d’évoquer la mémoire de son ancien amour quand Zazie lui a proposé C’est comme ça, dans À la légère. Ce parcours discographique est plaisant, rappelle des souvenirs, et permet de rendre hommage à la carrière de la chanteuse. Ainsi Jane Birkin, album par album est-il un petit bonheur renouvelé à chacun des chapitres pour les amateurs de l’interprète de Baby alone in Babylone. Qui a suivi le parcours intime et l’œuvre de Jane Birkin n’apprend pas grand-chose dans l’ouvrage, qui pâtit par ailleurs de quelques coquilles maladroites, la faute peut-être à quelques ratés dans la rédaction en chef du livre. Mais qu’importe, on ne peut que saluer la beauté de l’objet en lui-même, où chaque page est émaillée de photos, toutes belles et pertinentes, et qui apportent de la richesse à un très bel ouvrage. On peut le feuilleter ou le lire d’une traite, se rappeler au fil de la lecture des moments où l’on a découvert tel ou tel album, où l’on a assisté à tel ou tel concert. De plus, Baptiste Vignol ne rentre jamais dans le voyeurisme quand il étoffe ses propos d’anecdotes plus ou moins heureuses de la vie de Jane Birkin. On sent le travail d’un fan, respectueux et élégant, à l’image de la discrète chanteuse à la carrière pléthorique.Ex-fan des sixties On peut dire de Baptiste Vignol qu’il est fidèle à ses amours artistiques, nombreuses. Dès ses études, il choisit comme sujet de mémoire « L’avenir de la chanson francophone dans la perspective européenne », ce qui annonce la couleur. Après avoir été le collaborateur de Pascal Sevran dans La chance aux chansons, il publie avec Cette chanson que la télé assassine un ouvrage qui démonte le système médiatique et ses relations avec la variété française. Il va ensuite enchaîner des livres sur son sujet favori, la chanson française, associant son nom avec celui de personnalités diverses telles que Renaud, Philippe Delerm ou Gilles Verlant. Ses sujets de prédilections montrent une palette de goûts large, qui passent par Barbara, Téléphone, Alain Delon ou Johnny Hallyday. Avec Jane Birkin, album par album, il parcourt la discographie de la plus française des Britanniques, racontant la biographie de la chanteuse au travers de ses œuvres. Le début Un matin de la mi-décembre, en 1946, naît à Londres Jane, la fille de la comédienne Judy Campbell et de David Birkin, officier de la Royal Navy. La première est notamment l’égérie de Noël Coward au théâtre, le second a effectué de nombreuses missions durant la Seconde...

  Lire la suite

  En lire moins
• koatiraleur 29/12/2022

  Signaler
  tout d’abord un grand merci à la masse critique graphique Babelio et aux éditions Gründ pour ce magnifique ouvrage… Un « beau livre » soigné, ponctué de très belles photos. L’auteur a pris le parti de dérouler la vie de Jane Birkin, sa jeunesse, son premier mariage, sa rencontre avec Serge Gainsbourg qui a influencé sa carrière de chanteuse, mais aussi sa liberté retrouvée. Sa carrière d’actrice, souvent passée sous silence, est également mise en lumière, le tout dans un style fluide. D’album en album, l’auteur développe la genèse des chansons présentes sur le vinyle ou le CD servant de titre au chapitre. L’ensemble est, également, une compilation chronologique de divers articles, interviews, photographies, rien d’ennuyeux ou de fastidieux à lire ; à chaque fois, la justification des textes (propos rapportés par xxx), les rédacteurs des articles cités, les photographes sont identifiés, éventuellement, les revues dans lesquelles ont été faites les publications, ce qui confère à l’ouvrage toute sa crédibilité, des dialogues émaillent la biographie. C’est le genre de livre que l’on garde à portée de main pour le feuilleter, le refeuilleter, relire des passages, regarder à nouveau les photographies, au risque de me répéter : un très beau livre. Une très belle découverte… un auteur « spécialisé » dans les biographies et…. les livres d’enfants (c’est sans doute la raison pour laquelle, dans Babelio, « Jane Birkin – album par album » est catalogué comme « livre jeunesse » 😉) tout d’abord un grand merci à la masse critique graphique Babelio et aux éditions Gründ pour ce magnifique ouvrage… Un « beau livre » soigné, ponctué de très belles photos. L’auteur a pris le parti de dérouler la vie de Jane Birkin, sa jeunesse, son premier mariage, sa rencontre avec Serge Gainsbourg qui a influencé sa carrière de chanteuse, mais aussi sa liberté retrouvée. Sa carrière d’actrice, souvent passée sous silence, est également mise en lumière, le tout dans un style fluide. D’album en album, l’auteur développe la genèse des chansons présentes sur le vinyle ou le CD servant de titre au chapitre. L’ensemble est, également, une compilation chronologique de divers articles, interviews, photographies, rien d’ennuyeux ou de fastidieux à lire ; à chaque fois, la justification des textes (propos rapportés par xxx), les rédacteurs des articles cités, les photographes sont identifiés, éventuellement, les revues dans lesquelles ont été faites les publications, ce qui confère à l’ouvrage toute sa crédibilité, des dialogues émaillent la biographie. C’est le genre de livre que l’on garde à portée de main pour le feuilleter, le refeuilleter, relire des passages, regarder à nouveau les photographies, au risque de me répéter : un très beau...

  Lire la suite

  En lire moins