Les figures de proue de la gauche depuis 1789

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

• scaramouche66 11/01/2024

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  Après avoir chroniqué les figures de la droite française, je m'attaque au second volet, toujours dans la même collection aux éditions Perrin avec les grandes figures de la gauche française de 1789 à nos jours. La grande différence qui saute tout de suite aux yeux entre les 2 volumes, c'est l'essence du corpus idéologique, plutôt axé sur la nature du régime et la personnalité des hommes et femmes pour la droite, alors que la gauche préfère l'angle des principes, des valeurs et des libertés. Ceci étant dit, dès la révolution, deux monstres émergent, le philosophe Condorcet avec ses idéaux intangibles tels que la liberté, la démocratie, la constitution et les droits des femmes et des minorités. Un autre de plus sinistre mémoire Robespierre, incarne lui, les vertus de cette gauche progressiste, éclairée voulant faire table rase du passé. Cependant, les valeurs de l'incorruptible deviendront hélas bien vite, celles de la terreur, du génocide vendéen, d'un régicide et d'une dictature personnelle. A cause de cet épisode tragique, les idéaux de gauche disparaîtront pendant près d'un demi-siècle de l'échiquier politique, avant de réapparaître avec la révolution de 1848 et les actions violentes d'un Auguste Blanqui. A côté de ces tentatives avortées, des théoriciens sortent de l'ombre avec des idées sociales avancées, comme Saint-Simon ou Proudhon, précurseur du mutualisme, néanmoins, l'insurrection démange toujours les tenants d'une gauche révolutionnaire, à l'image d'une Louise Michel figure de proue de l'anarchisme souvent violente, les modérés tels Louis Blanc ou Schoelcher ont bien du mal à endiguer ces trublions certes courageux, mais plongeant la gauche dans une impasse politique. Mais peu à peu une conscience démocratique et républicaine forte et pacifique, va créer une génération de grands talents à gauche, Gambetta, Ferry, Clémenceau, Jaurès, sans oublier les écrivains comme Victor Hugo, George Sand, tous donneront leurs lettres de noblesse à la gauche républicaine, puis sociale. Après tous ces géants, la gauche vivra un peu sur ses lauriers idéologiques que sont le progrès, la laïcité, la question sociale, oubliant la révolution et devenant réformiste à l'image d'une droite, elle aussi, ayant tourné le dos à ses rêves de restauration monarchiste. Seuls les bouleversements du communisme et du fascisme feront ressurgir les violents clivages d'antan, puis de nouveau, la gauche avec Mendès-France, Mitterrand ou Rocard, s'affadira jusqu'à devenir le copié-collé d'une droite libérale molle, au point toutes les deux, de quasi- disparaître de l'arène politique, au profit d'un centre dévoreur d'espace et sans colonne vertébrale solide, vision pourtant prémonitoire d'un Benjamin Constant qui proposait justement, de gouverner toujours au centre, afin d'endiguer les extrêmes et de les empêcher d'arriver au pouvoir par un jeu d'alliances permanentes.Après avoir chroniqué les figures de la droite française, je m'attaque au second volet, toujours dans la même collection aux éditions Perrin avec les grandes figures de la gauche française de 1789 à nos jours. La grande différence qui saute tout de suite aux yeux entre les 2 volumes, c'est l'essence du corpus idéologique, plutôt axé sur la nature du régime et la personnalité des hommes et femmes pour la droite, alors que la gauche préfère l'angle des principes, des valeurs et des libertés. Ceci étant dit, dès la révolution, deux monstres émergent, le philosophe Condorcet avec ses idéaux intangibles tels que la liberté, la démocratie, la constitution et les droits des femmes et des minorités. Un autre de plus sinistre mémoire Robespierre, incarne lui, les vertus de cette gauche progressiste, éclairée voulant faire table rase du passé. Cependant, les valeurs de l'incorruptible deviendront hélas bien vite, celles de la terreur, du génocide vendéen, d'un régicide et d'une dictature personnelle. A cause de cet épisode tragique, les idéaux de gauche disparaîtront pendant près d'un demi-siècle de l'échiquier politique, avant de réapparaître avec la révolution de 1848 et les actions violentes d'un Auguste Blanqui. A côté de ces tentatives avortées, des...

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• LeRoiFredVrin 01/03/2020

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  Ce livre m’a un peu déconcerté. En lisant le titre je pensais trouver des portraits d’hommes politiques de gauche, et c’est le cas , mais il y a aussi des intellectuels, des artistes, des personnalités qui ont fait vivre à travers leur œuvre ou engagement l’idée de la gauche. Je ne sais pas quoi penser de ce mélange de deux mondes aussi différents portant la même idée. Passé cet écueil, pour moi en tout cas, on découvre ou on redécouvre de personnages connus ou beaucoup moins, souvent des femmes, hélas . Cette ouvrage m’a permis de faire un point historique sur la période entre la fin du premier empire et 1880, une période riches en événements ( révolution industrielle, luttes ouvrières...) Un petit regret, il manque les portraits de Jean Zay et de Jean Moulin, deux grands hommes de gauche .
• ulysse13003 25/01/2020

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  De Condorcet à Arlette Laguiller, ce livre dirigé par Michel Winock explore le parcours de 30 figures de la Gauche. Le format ramassé consacré à chaque personnage (une douzaine de pages) permet de cerner rapidement les contours de leur engagement. Les principaux courants de la gauche sont représentés : anarchistes (Proudhon, Louise Michel), républicains opportunistes (Ferry, Gambetta), radicaux (Clemenceau), socialistes réformistes (Jaurès, Blum), marxistes (Guesde), communistes (Thorez), trotskystes (Laguiller)… Ce livre est aussi l'occasion d'apprécier la contribution des intellectuels à la gauche : un chapitre très intéressant est consacré à George Sand, plus célèbre aujourd'hui pour ses romans champêtres, que pour son engagement républicain. Pourtant, elle s'y rallia bien plus tôt (dans les années 1830) que Victor Hugo qui attendit l'élection de Louis-Napoléon Bonaparte pour s'engager (même si son engagement contre la peine de mort est plus précoce). Alors, qu'est-ce qui fait l'identité de la gauche, et le clivage gauche/droite selon leurs auteurs ? Sans doute un combat pour l'émancipation de l'Homme des forces qui l'ont longtemps aliéné : émancipation de la monarchie (le clivage gauche/droite naît en octobre 1789 entre ceux (à gauche) opposés au veto royal par rapport à la loi et ceux qui y sont favorables (à droite) ; de l'Eglise (et combat pour la laïcité) ; émancipation pendant l'ère industrielle du capitalisme. Un livre éclairant et synthétique. De Condorcet à Arlette Laguiller, ce livre dirigé par Michel Winock explore le parcours de 30 figures de la Gauche. Le format ramassé consacré à chaque personnage (une douzaine de pages) permet de cerner rapidement les contours de leur engagement. Les principaux courants de la gauche sont représentés : anarchistes (Proudhon, Louise Michel), républicains opportunistes (Ferry, Gambetta), radicaux (Clemenceau), socialistes réformistes (Jaurès, Blum), marxistes (Guesde), communistes (Thorez), trotskystes (Laguiller)… Ce livre est aussi l'occasion d'apprécier la contribution des intellectuels à la gauche : un chapitre très intéressant est consacré à George Sand, plus célèbre aujourd'hui pour ses romans champêtres, que pour son engagement républicain. Pourtant, elle s'y rallia bien plus tôt (dans les années 1830) que Victor Hugo qui attendit l'élection de Louis-Napoléon Bonaparte pour s'engager (même si son engagement contre la peine de mort est plus précoce). Alors, qu'est-ce qui fait l'identité de la gauche, et le clivage gauche/droite selon leurs auteurs ? Sans doute un combat pour l'émancipation de l'Homme des forces qui l'ont longtemps aliéné : émancipation de la monarchie (le clivage gauche/droite naît en octobre 1789 entre ceux (à gauche) opposés au veto royal par rapport à la loi et ceux qui y sont favorables...

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