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L'Ile aux cannibales
Date de parution : 20/11/2008
Éditeurs :
Perrin

L'Ile aux cannibales

Date de parution : 20/11/2008

Le premier livre sur l' "autre" goulag et sur la "purification sociale" entreprise par Staline.

Voici le premier livre en français sur l' "autre" goulag, édifi é par Staline et Iagoda (chef du Guépéou), son " ministre de l'Intérieur ", aux fins de " purifi er socialement "...

Voici le premier livre en français sur l' "autre" goulag, édifi é par Staline et Iagoda (chef du Guépéou), son " ministre de l'Intérieur ", aux fins de " purifi er socialement " l'Union soviétique. Sur l'" île aux cannibales ", ont été déportés 6 000 " éléments socialement nuisibles ". Isolés dans cet...

Voici le premier livre en français sur l' "autre" goulag, édifi é par Staline et Iagoda (chef du Guépéou), son " ministre de l'Intérieur ", aux fins de " purifi er socialement " l'Union soviétique. Sur l'" île aux cannibales ", ont été déportés 6 000 " éléments socialement nuisibles ". Isolés dans cet endroit désolé, Nazino, perdu au milieu du fleuve Ob, les déportés débarqués sans provisions ni outils ont subi la torture de la faim au point de s'entre-dévorer. Passé sous silence pendant soixante ans, l'épisode est aujourd'hui révélé par Nicolas Werth. Sa reconstitution permet de comprendre le fonctionnement des " peuplements spéciaux ", elle met en évidence une élimination inévitable, sinon programmée, autant que l'absence de coordination entre les différents maillons de la chaîne répressive. Elle montre aussi la violence sociale qui régnait en Sibérie, terre de déportation et de colonisation. Enfin L'Ile aux cannibales offre un fascinant cas de perte des repères humains quand les individus sont soumis à une situation extrême dans un lieu clos. L'Ile aux cannibales, c'est l'histoire d'une décivilisation en plein XXe siècle.

Nicolas Werth, directeur de recherche au CNRS, outre sa participation remarquée au Livre noir du communisme, a publié dans la collection tempus : La Terreur et le Désarroi. Ce livre a été traduit dans six pays.

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EAN : 9782262029418
Code sériel : 244
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 256
Format : 108 x 177 mm
EAN : 9782262029418
Code sériel : 244
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 256
Format : 108 x 177 mm

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • tifrey 21/09/2023
    Même si Nazino ne constitue qu'1% des "disparus" de 1933 en URSS, le déroulé de son histoire est marquant dans son exemplarité. La culture du chiffre, l'appétence soviétique pour la planification de masse, le manque de moyens accordés à des projets grandioses, le dédain pour la vie d'autrui, les injustices constantes et la fatalité avec laquelle tout est accepté dans une bureaucratie tellement grande qu'elle se cannibalise, tout cela Werth l'explique très bien (et le vulgarise suffisamment pour qu'une personne sans réelle connaissance du sujet soit capable de saisir les données, sans réellement être capable d'assimiler les chiffres).
  • lagrandeval 07/05/2021
    L’île aux cannibales, 1933 une déportation-abandon en Sibérie est un essai historique sur la déportation de milliers de personnes jugés déclassés et socialement nuisibles en provenance de Moscou et de Leningrad, principalement, et abandonnés à leur sort sur une petite île proche de Nazino. Cet événement dramatique a été passé sous silence durant soixante ans. Le gouvernement de Staline souhaitait coloniser les terres inhospitalières de Sibérie, entre autre, par des colons et se débarrasser d’une population dite nuisible de grandes villes et de villes de villégiatures. Cet essai précise dans une première partie cette ambition politique, son déroulement et pour finir par les faits puisque ce qui était écrit sur le papier ne s’est pas réalisé. Loin de là ! Des déportations arbitraires sans emporter des vêtements, des outils et de la nourriture pour le voyage. Une population arrivée sur site affaiblie après des semaines de voyage en train peu nourrie et occupant des sites où il n’y avait rien, où la nourriture manque entraînant des dérives. Ainsi sur 10 289 déclassés arrivés depuis mai 1933, seuls 2 025 sont encore en vie en octobre 1933. Ce livre décrit historiquement l’enchaînement des faits qui a amené à ce désastre.
  • Vivrelivreoumourir 16/10/2020
    Ce livre retrace cette déportation organisée en URSS pour déplacer des populations identifiés comme "nuisibles" vers des zones à coloniser, habiter, défricher. Ce livre est très documenté, une grosse première partie mentionne beaucoup de chiffres, presque trop par moment pour ma part. La ou je l'ai trouvé intéressant c'est premièrement dans le descriptif des dysfonctionnements de cette organisation. - Des rafles et les arrestations totalement au hasard (parfois même de membres du Partie, pas d'inculpation ni d'enquêtes !!!) afin uniquement de "faire du chiffre". On a des descriptif précis de personnes ayant été déporté par erreur ou négligence. - Des conditions sanitaires, matérielles et logistiques (infrastructures notamment) déplorables et honteuses - Des différents niveaux de compétence (et d'incompétence) des différents responsables qui envoient des centaines ou milliers de personnes dans des zones inadaptés et sans prévenir les personnes sur place pour anticiper. - De la bassesse de certains "responsables" qui relaient au pouvoir que tout se passe bien, que cela fonctionne bien, que tout est sous contrôle alors que c'est une catastrophe humanitaire et que même en se plaçant dans leur logique d'utilisation du peuple pour occuper un territoire c'est là aussi un échec. Et deuxièmement, ce livre apporte des informations précises et documentés sur la vie sur place de ces déportés et les conditions de vie horribles qui entrainent des réactions humaine comme le cannibalisme, la violence, le vol, etc.... Un livre de 200 pages dont une 20aine de notes et précisions. Ce livre retrace cette déportation organisée en URSS pour déplacer des populations identifiés comme "nuisibles" vers des zones à coloniser, habiter, défricher. Ce livre est très documenté, une grosse première partie mentionne beaucoup de chiffres, presque trop par moment pour ma part. La ou je l'ai trouvé intéressant c'est premièrement dans le descriptif des dysfonctionnements de cette organisation. - Des rafles et les arrestations totalement au hasard (parfois même de membres du Partie, pas d'inculpation ni d'enquêtes !!!) afin uniquement de "faire du chiffre". On a des descriptif précis de personnes ayant été déporté par erreur ou négligence. - Des conditions sanitaires, matérielles et logistiques (infrastructures notamment) déplorables et honteuses - Des différents niveaux de compétence (et d'incompétence) des différents responsables qui envoient des centaines ou milliers de personnes dans des zones inadaptés et sans prévenir les personnes sur place pour anticiper. - De la bassesse de certains "responsables" qui relaient au pouvoir que tout se passe bien, que cela fonctionne bien, que tout est sous contrôle alors que c'est une catastrophe humanitaire et que même en se plaçant dans leur logique d'utilisation du peuple pour occuper un territoire c'est là aussi un échec. Et deuxièmement, ce livre apporte des informations précises et...
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  • Hulot 08/03/2020
    D'un coté, un dictateur qui décide de purger les villes de la petite délinquance ainsi que du petit peuple qui survit comme il peut et de vider les campagnes de paysans dits riches ( ils ont au moins une vache ou un cheval) car ce sont des ennemis de la patrie (?) et de déporter tous ces gens en Sibérie et en Oural. De l'autre, des autorités absolument pas préparées, ni décidées à accueillir des étrangers , le pays n'ayant aucune infrastructure, ni route, ni voie de chemin de fer et ne pouvant pas subvenir aux besoins d'une population supplémentaire estimée à un million, qui plus est, avec une température dépassant rarement le zéro. Entre les deux, des milliers de fonctionnaires qui, pour se faire bien voir, vont arrêter mille personnes quand on leur en demandait cinq-cent. C'est ce que l'on appelle la politique du chiffre qui va encore aggraver la situation. Tous les éléments sont réunis pour une catastrophe que l'on qualifierait maintenant d'humanitaire. L'auteur, après nous avoir rappelé tous ces faits, s'intéressera à une région en particulier où les autorités débordées, débarqueront et abandonneront des déportés sur une île sans provisions, s'en suivra des cas de cannibalisme entre autres violences. L'histoire de cette île est prétexte à raconter l'échec de la politique de Staline à cette époque qui l'amènera à créer le Goulag avec tous ses camps de travail qui avait, en plus, l'avantage de générer des profits énormes. Dans ce type de récit, on ne peut malheureusement pas éviter de donner beaucoup de chiffres et de statistiques mais je voudrais juste en retenir une : les 4000 morts survenus sur cette île ne représentaient que 4% des victimes de la déportation massive de 1933. D'un coté, un dictateur qui décide de purger les villes de la petite délinquance ainsi que du petit peuple qui survit comme il peut et de vider les campagnes de paysans dits riches ( ils ont au moins une vache ou un cheval) car ce sont des ennemis de la patrie (?) et de déporter tous ces gens en Sibérie et en Oural. De l'autre, des autorités absolument pas préparées, ni décidées à accueillir des étrangers , le pays n'ayant aucune infrastructure, ni route, ni voie de chemin de fer et ne pouvant pas subvenir aux besoins d'une population supplémentaire estimée à un million, qui plus est, avec une température dépassant rarement le zéro. Entre les deux, des milliers de fonctionnaires qui, pour se faire bien voir, vont arrêter mille personnes quand on leur en demandait cinq-cent. C'est ce que l'on appelle la politique du chiffre qui va encore aggraver la situation. Tous les éléments sont réunis pour une catastrophe que l'on qualifierait maintenant d'humanitaire. L'auteur, après nous avoir rappelé tous ces faits, s'intéressera à une région en particulier où les autorités débordées, débarqueront et abandonneront des déportés sur une île sans provisions, s'en suivra des cas de cannibalisme entre autres violences. L'histoire de cette...
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  • Annicklecture 21/05/2019
    Ce livre m'a été prêté, un sujet glaçant quand on sait que ceci a été la réalité et non une fiction. Je ne ferais pas de retour sur le livre en lui-même, le résumé et les extraits de ce témoignage parle de lui-même. "Depuis le début des années 1990, l'ouverture des archives régionales de Novossibirsk et de Tomsk ainsi que la publication d'un certain nombre de documents relatifs à la tragédie de Nazino ont permis de mieux comprendre ce qui s'était passé sur "L'Ile-Mort" (Ostrov-Smert'), également surnommée par la population locale "l'île aux Cannibales" (Ostrov lioudoedov)." "En réalité, un très grand nombre de personnes appréhendées au cours de rafles policières ne passaient même pas par ces procédures sommaires et étaient directement déportées après un bref passage en prison de transit. Tel fut le cas d'un grand nombre d'individus déportés de Leningrad et de Moscou, dans le cadre du "nettoyage" des deux plus grandes villes de l'URSS à l'occasion de la fête du Travail, le 1er mai 1933, vers Tomsk, puis de là, après un court séjour dans le plus grand camp de transit pour "déplacés spéciaux" de Sibérie, vers l'île de Nazino." "Que nous apprend l'épisode, exceptionnellement bien documenté - par rapport à d'autres déportation de masse -, de l'île aux Cannibales? Cet événement éclaire, tout d'abord, la mise en œuvre meurtrière d'une utopie : celle d'une vaste entreprise d'ingénierie sociale, d'une planification bureaucratique et policière visant à "nettoyer" et à "purifier" certains espaces soviétiques - et notamment les villes - de leurs "éléments déclassés et socialement nuisibles", en les déportant vers des "zones-poubelles" de la Sibérie."Ce livre m'a été prêté, un sujet glaçant quand on sait que ceci a été la réalité et non une fiction. Je ne ferais pas de retour sur le livre en lui-même, le résumé et les extraits de ce témoignage parle de lui-même. "Depuis le début des années 1990, l'ouverture des archives régionales de Novossibirsk et de Tomsk ainsi que la publication d'un certain nombre de documents relatifs à la tragédie de Nazino ont permis de mieux comprendre ce qui s'était passé sur "L'Ile-Mort" (Ostrov-Smert'), également surnommée par la population locale "l'île aux Cannibales" (Ostrov lioudoedov)." "En réalité, un très grand nombre de personnes appréhendées au cours de rafles policières ne passaient même pas par ces procédures sommaires et étaient directement déportées après un bref passage en prison de transit. Tel fut le cas d'un grand nombre d'individus déportés de Leningrad et de Moscou, dans le cadre du "nettoyage" des deux plus grandes villes de l'URSS à l'occasion de la fête du Travail, le 1er mai 1933, vers Tomsk, puis de là, après un court séjour dans le plus grand camp de transit pour "déplacés spéciaux" de Sibérie, vers l'île de Nazino." "Que nous apprend l'épisode, exceptionnellement bien documenté - par rapport à...
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