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Fascisme et Totalitarisme
Stéphane Courtois (préface de)
Date de parution : 06/03/2008
Éditeurs :
Bouquins

Fascisme et Totalitarisme

Stéphane Courtois (préface de)
Date de parution : 06/03/2008

En 1963, Ernst Nolte, philosophe de formation, fait irruption dans le champ de l'histoire contemporaine en publiant un ouvrage monumental, Le Fascisme dans son époque. Il voit dans l'émergence du...

En 1963, Ernst Nolte, philosophe de formation, fait irruption dans le champ de l'histoire contemporaine en publiant un ouvrage monumental, Le Fascisme dans son époque. Il voit dans l'émergence du fascisme le fruit d'un enchaînement dialectique : une double réaction de type révolutionnaire face au système libéral et démocratique et,...

En 1963, Ernst Nolte, philosophe de formation, fait irruption dans le champ de l'histoire contemporaine en publiant un ouvrage monumental, Le Fascisme dans son époque. Il voit dans l'émergence du fascisme le fruit d'un enchaînement dialectique : une double réaction de type révolutionnaire face au système libéral et démocratique et, surtout, face au mouvement marxiste incarné à partir de novembre 1917 par la révolution bolchevique.
L'historien philosophe cherche à comprendre les deux phénomènes typiques du XXe siècle que sont le communisme et le fascisme. L'une des grandes originalités de sa démarche est l'attention qu'il porte à l'histoire des idéologies, ensembles d'idées qui traduisent des « émotions fondamentales » et peuvent mettre en mouvement des populations entières. Ces émotions fondamentales - peur, haine, mépris, colère, mais aussi enthousiasme, espoir, foi -, François Furet les nommait « passions » et a montré leur importance Nolte n'est pas un historien des idées, mais des idéologies vécues par leurs adeptes comme des religions séculières se livrant à une surenchère permanente dans les promesses de bonheur.
Figurent ici trois textes majeurs de l'auteur sur une époque (1917-1945) qui « a exigé de la vie plus de victimes qu'aucune autre », ainsi que son article de 1986, « Un passé qui ne veut pas passer », qui déclencha en Allemagne la célèbre « querelle des historiens ». Ils sont accompagnés d'une esquisse autobiographique inédite d'Ernst Nolte qui éclaire le parcours intellectuel de l'un des historiens majeurs du fascisme et du totalitarisme, récemment salué par René Girard.
Stéphane Courtois.

Ce volume comprend Le Fascisme dans son époque ; la seconde partie des Mouvements fascistes : l'Europe de 1919 à 1945 ; une sélection d'articles (1988-1996) et un extrait de Quand tombe la nuit, Les Fondements historiques du national-socialisme.

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EAN : 9782221109601
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 1088
Format : 132 x 198 mm
EAN : 9782221109601
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 1088
Format : 132 x 198 mm

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • Unvola 23/08/2020
    Ce livre, sous forme d’échanges de correspondances entre François Furet et Ernst Nolte, présente une analyse très approfondie de la comparaison entre les deux plus grands totalitarismes du 20ème siècle : le Communisme et le Nazisme/Fascisme. En effet, ces deux célèbres historiens confrontent leurs avis, souvent convergents, parfois divergents ; mais toujours dans le cadre d’un profond respect mutuel, d’une très profonde réflexion, finesse d’analyse, et densité intellectuelle, sur des thèmes spécifiques relatifs à ces horribles systèmes totalitaires : – Origines, chronologies, similitudes, complicités belligérantes (exemple du Pacte germano-soviétique), interdépendances et différences entre les deux totalitarismes ; – Le rôle fondamental de quelques hommes conduisant à des évènements monstrueux ; – Le danger de l’idéologie comme « vérité absolue » ; – La fameuse théorie, à caractère très polémique, du « nexus causal » de Ernst Nolte… Mais quelques soient leurs recherches et analyses respectives, passionnantes, ces deux éminents historiens, se rejoignent sur l’essentiel, à savoir : le caractère ignoble, destructeur et inhumain de ces régimes totalitaires. Confer également d’autres ouvrages aussi passionnants sur le même thème de : – François Furet Le passé d’une illusion ; – Ernst Nolte La guerre civile européenne : National-socialisme et bolchevisme 1917-1945.
  • Bigmammy 04/10/2016
    Ernst Nolte était un professeur allemand de philosophie et d'histoire, qui vient juste de décéder à l'âge de 93 ans. Il doit sa célébrité à une thèse qu'il a développée dans ses ouvrages, notamment  « le fascisme dans son  époque » (1963) et « la guerre civile européenne » (2011). Pour Nolte, il existe un lien étroit entre le nazisme et le communisme, la violence de l'un induisant la violence de l'autre. Dans l'Europe de 1980, où les communistes se sentaient déjà le dos au mur – la fin du communisme commencera en 1989 en Allemagne -, cette liaison étroite a été perçue comme insupportable. Il en est résulté une « querelle des historiens », (Historikerstreit) qui a pris un tour venimeux. Certains ont clairement reproché a Nolte de minimiser la responsabilité des Nazis, voire de favoriser le révisionnisme. Les liens intellectuels entre Nolte et le vieux Heidegger, dont les sympathies nazies ne sont plus guère contestées, ont achevé de susciter des soupçons contre Nolte (qui a été physiquement menacé). Je me garderai de prendre parti, sauf à souligner que, plutôt que le choc des idées, il vaudrait mieux examiner les réalités historiques. De quoi est-il question ? - de l'histoire européenne du XXème siècle - du totalitarisme, qui asservit tout à la politique, - de la contrainte terrorisante (prison, camps d'internement, famines sciemment organisées), - enfin des assassinats massifs, pour des raisons raciales, religieuses ou sociales. L'Allemagne  et ses territoires occupés, de 1933 à 1945, l'URSS de 1918 à 1991, les démocraties populaires de 1947 à 1991, ont connu ces crimes. Plutôt que de lire Nolte, qui écrit comme un philosophe universitaire, il vaut mieux revoir le terrible film Shoah de Claude Lanzmann sur les crimes nazis, et, sur le communisme, le gros ouvrage de Robert Conquest, la Grande terreur, sur les camps soviétiques (Collection Bouquins). Le foisonnement des faits est beaucoup plus pertinent que la réflexion pure, aussi approfondie soit-elle. Il montre que les atrocités des uns ne sont pas la reproduction de celles des autres, mais le fruit de circonstances locales : pour les Russes, l'existence de déserts glacés et le besoin de rétablir l'ordre dans une population difficile, pour les Allemands, des aptitudes industrielles malheureusement adaptées au massacre de masse.Ernst Nolte était un professeur allemand de philosophie et d'histoire, qui vient juste de décéder à l'âge de 93 ans. Il doit sa célébrité à une thèse qu'il a développée dans ses ouvrages, notamment  « le fascisme dans son  époque » (1963) et « la guerre civile européenne » (2011). Pour Nolte, il existe un lien étroit entre le nazisme et le communisme, la violence de l'un induisant la violence de l'autre. Dans l'Europe de 1980, où les communistes se sentaient déjà le dos au mur – la fin du communisme commencera en 1989 en Allemagne -, cette liaison étroite a été perçue comme insupportable. Il en est résulté une « querelle des historiens », (Historikerstreit) qui a pris un tour venimeux. Certains ont clairement reproché a Nolte de minimiser la responsabilité des Nazis, voire de favoriser le révisionnisme. Les liens intellectuels entre Nolte et le vieux Heidegger, dont les sympathies nazies ne sont plus guère contestées, ont achevé de susciter des soupçons contre Nolte (qui a été physiquement menacé). Je me garderai de prendre parti, sauf à souligner que, plutôt que le choc des idées, il vaudrait mieux examiner les réalités historiques. De quoi est-il question ? - de l'histoire européenne du XXème siècle - du totalitarisme, qui asservit tout à la politique, - de la contrainte...
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