J'ai un nom : Le livre de Chanel Miller

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Puissant. Bouleversant. Inspirant.
Un récit gorgé d'émotion dont on ne ressort pas indemne.

Le 17 janvier 2015, Chanel et sa sœur assistent à une fête sur le campus de Stanford. Quelques heures plus tard, Chanel se réveille dans une chambre d'hôpital : on lui explique qu'elle a sans doute été violée – ce que de pénibles examens confirment.

Son agresseur présumé, Brock Turner, est un athlète prometteur soutenu par ses parents et dont la ligne de défense ne variera pas : la victime était consentante. Ce " bon garçon ", " d'excellente réputation ", essaiera même de le lui faire admettre. Devant les preuves certaines il est pourtant reconnu coupable mais, au nom de " conséquences collatérales négatives ", uniquement condamné à six mois de prison. Lors du verdict, Chanel, jusque-là sidérée et mutique, lit une déclaration qui restera dans les mémoires et contribuera à faire changer la loi californienne.
Ce récit, qui questionne lourdement un système pénal conçu pour protéger les plus forts, marque surtout par le courage de la victime qui, grâce à lui, réussit à se réapproprier son identité. Entrelaçant douleur, résilience et humour, il est en passe de devenir un classique moderne.

" Ce livre est un acte de revendication... J'ai un nom marque les débuts d'une jeune écrivaine talentueuse. "
─ Jennifer Weiner, The New York Times

" Dans un monde parfait, la lecture de J'ai un nom serait obligatoire pour tout policier, inspecteur, procureur et juge qui s'occupe de victimes d'agression sexuelle. "
─ LA Times

" Miller est une conteuse douée... Apprenez son nom, écoutez sa voix ! "
─ The New Yorker

" Dans un monde qui demande à trop de survivants de garder leurs expériences pour eux-mêmes [...] J'ai un nom est sans conteste un très grand livre [...]. Le lire inspire l'espoir. "
─ The Guardian

" Dans sa rare honnêteté et dans ses petits détails, J'ai un nom est à la fois une plaie ouverte et un baume, un cri silencieux et le plus fort des cris... J'ai un nom est plus qu'une mise en accusation, même si elle est réussie et émouvante. C'est aussi une main tendue, qui vous invite à vous battre à ses côtés. "
─ Elle

" Miller se distingue non seulement par sa résilience et sa force d'âme, mais aussi par son pouvoir d'expression. Elle possède des dons extraordinaires en tant qu'écrivain. "
─ The National Book Review

De (auteur) : Chanel Miller
Traduit par : Anne Le Bot

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Avis Babelio

clara_dnd

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 2 semaines

Ce livre a été très compliqué à lire pour moi. Pas à cause de la plume. Au contraire, dès que tu commences à lire tu es embarquée dans l’histoire de Chanel. Son écriture est simple, frappante, elle choisit ses mots avec une justesse sans pareil. Tu comprends ce qu’elle vit grâce à ses explications simples et toutes ses métaphores. Mais bien à cause de la cruauté humaine, de la défaillance du système judiciaire américain. Ce système qui préfère blâmer la victime et élever le coupable au rang de victime. Il aime inverser les rôles et ce, sans aucun scrupule. J’ai eu du mal à lire les dires - les mensonges - de Brock, les dires de son avocat, les dires de sa famille, les dires de ses amis. J’ai eu du mal de lire ces comportements d’hommes, d’animaux même. Ceux qui se croient permis de te mettre la main aux fesses, ceux qui pensent que si tu mets une jupe ça veut dire oui, ceux qui pensent que marcher dans la rue seule veut forcément dire que tu as besoin de compagnie, d’une compagnie bien lourde. J’ai eu du mal de lire parce que je pensais à toutes ces victimes silencieuses, à toutes celles qui ont envoyés des lettres à Chanel, à toutes celles qui ont un nom. J’ai eu du mal à lire parce que Brock Turner n’a jamais voulu assumer son acte. Il a toujours remis la faute sur l’alcool, sur cette « malheureuse soirée arrosée ». Non, ce n’était pas de sa faute, ce ne sont pas ses mains qui ont enlevé la culotte de Chanel. Non, ce n’était pas de sa faute, ce ne sont pas ses doigts qui sont entrés dans son vagin alors qu’elle était inconsciente. Non, ce n’était pas sa faute, ce n’est pas Chanel qui l’excitait, son érection n’était dû qu’au froid. Non, ce n’était pas sa faute, ce n’est pas lui qui l’avait traîné derrière la benne à ordures. Oui, tout était de la faute de l’alcool. J’ai eu du mal à le lire parce que Chanel s’est réveillé sur un brancard à l’hôpital en se souvenant de rien. Elle avait du sang séché, des égratignures, des pins dans les cheveux, elle n’avait plus de culotte, ses vêtements n’étaient plus là et deux policiers la regardaient de haut lui disant qu’elle avait probablement été victime de viol. J’ai eu du mal à le lire parce que le système judiciaire préfère accuser Chanel et blanchir Brock. On préfère dire que c’est la faute de Chanel et pas celle de Brock. On préfère ne pas briser l’avenir prometteur d’un jeune riche blanc. On préfère briser la vie d’une femme plusieurs fois. Mais ce livre m’a aussi montré que le monde est encore peuplé d’humains. Énormément de gens l’ont soutenu à travers ces trois ans et huit mois de procès. A commencer par sa famille et son copain qui ont aussi été des victimes de cette agression. Et pourtant, ils n’ont jamais lâchés. Tiffany a été d’un courage exemplaire, j’ai vraiment été impressionné tout le livre. Sans oublier ses avocats, la procureure, ses défenseuses, ses amies, les amis de sa soeur, sa psy mais aussi ces milliers de femmes qui se sont reconnues en elle. Qui ont compris qu’elles n’étaient pas seules, qui ont trouvé la force de dénoncer leur(s) agresseur(s), qui lui ont envoyé des lettres de soutien. Merci à ces 15 250 000 de personnes qui ont lu la déclaration de Chanel. Merci à ces 18 000 000 de personnes qui ont signé la pétition pour la révocation du juge Persky et aux 200 000 électeurs de son comté qui ont voté pour sa destitution, car grâce à eux les choses ont bougé. Merci au mouvement #MeToo qui a permis à des millions de femmes de se libérer d’une souffrance. Merci à ces deux Suédois qui passaient par-là ce 17 janvier 2015 et qui ont rattrapé Brock Turner alors qu’il s’échappait après les avoir aperçu. Grâce à eux, Chanel a été sauvée. Grâce à eux, Brock Turner a du répondre de ses actes. Grâce à eux, Chanel a pu avoir une chance de se battre, d’évoluer. Mais comme elle l’a dit « Pas besoin d’attendre un acte malveillant pour se comporter en Suédois. Il suffit de respecter l’intégrité, de choisir le langage approprié, de comprendre que le consentement ne doit jamais être présumé ni outrepassé. » Merci à Chanel Miller d’avoir écrit son histoire. Je sais que c’est comme ça qu’elle a pu entamer une guérison mais c’est aussi grâce à ce livre que les consciences s’éveillent. C’est avec des femmes comme elle qu’on bouscule les choses, qu’on ose prendre la parole, qu’on ose aller mal parce que ce n’est pas grave d’aller mal. Ce livre m’a bouleversé, m’a retourné, m’a fait pleurer, m’a mise en colère. Ce récit m’a montré la vraie vie. « Attendez. C’est la règle de l’univers […] Quelles que soient la longueur et la difficulté du chemin, je peux vous assurer qu’il finira par changer de direction. Un jour, ça ira mieux. »

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Manon_344

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 3 mois

Cela faisait longtemps que ce livre traînait dans ma pile à lire et je suis ravie d'avoir enfin pris le temps de le découvrir. Un roman coup de poing qui m'a décroché quelques larmes (de colère comme de tristesse) et qui devrait être lu par plus de monde...

PRP

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 8 mois

Chanel Miller nous raconte dans « J’ai un nom » les quelques heures du 17 janvier 2015 qui ont complètement changé son avenir et bousculé à jamais son quotidien. Dans son témoignage, elle nous fait vivre, depuis le début, tout ce qu’elle a dû subir, bien au-delà de l’acte du viol lui-même. Nous l’accompagnons pas à pas dans cet enfer moral et juridique qui va durer plusieurs années. Avec elle nous partageons ses humiliations, la négation de son identité, la remise en question de sa souffrance par la justice afin de protéger un maximum le violeur. Chanel Miller s’est battue jusqu’au bout pour faire bouger les lignes et défendre toutes les femmes qui ont subi cet outrage du non consentement. Merci à elle d’avoir accepté de revivre tout cela pour le partager avec nous. Un très grand livre.

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Fafa76130

3.50 sur 5 étoiles

• Il y a 8 mois

Ce livre, qui a connu un grand succès critique et public, est un témoignage puissant et terrible d’une jeune femme américaine ayant subi une agression sexuelle. Accompagnant sa jeune sœur lors d’une soirée sur un campus, elle se réveillera dans une chambre d’hôpital où on lui apprendra qu’elle a été violée. Après la stupeur, l’incompréhension, la négation, l’autrice va progressivement prendre conscience de ce qui lui est arrivé et décrit en profondeur le véritable chemin de croix psychologique auquel elle est confrontée. Dépression, angoisses, crises de larmes, désocialisation,etc…le retour vers une vie à peu près normale sera long et terriblement douloureux. L’agresseur, jeune homme de bonne famille, athlète de haut niveau, promis à un bel avenir, donnera une toute autre version des faits, en arguant que la victime était consentante. Par une invraisemblable inversion des rôles, la victime va se voir reprocher de gâcher le potentiel de ce garçon alors qu’elle même sera réduite à une quasi invisibilité. Malgré un verdict unanime, étant reconnu coupable de tous les chefs d’accusation, le violeur sera condamné à une peine dérisoire. Chanel Miller dénonce cette justice très clémente pour les plus favorisés socialement, patriarcale avant tout. Ainsi, contrairement à son agresseur, son comportement lors de la soirée sera disséqué. Comment était-elle habillée ? Pourquoi venait-elle ici ? Avait elle bu ? Combien ? Tenait-elle l’alcool ? Quels étaient ses rapports avec son copain ? etc…. Pour le violeur, la compassion face à son avenir entaché. Pour elle, la suspicion et le manque d’empathie. Ce livre édifiant doit être lu par tout un chacun pour mesurer la souffrance des femmes agressées, l’immobilisme voire la négation de la justice, de certains médias, le poids encore immense du patriarcat et des réflexes de classes. L’autrice, exempte de toute haine, livre un récit poignant, qui, sans nul doute, a contribué à libérer la parole et fait bouger les lignes. Petit bémol, toutefois, la forme aurait pu être plus soignée, même si, sur un sujet pareil, c’est le fond qui prime. Il y a pas mal de redondances et c’est quand même un peu fouillis. Maintenant, on se doute bien que, l’écriture de cet ouvrage tenant lieu de catharsis, ce flot de mots a pu être quelque peu incontrôlé.

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Fiche technique du livre

  • Genres
    Actualités et Société , Biographie Témoignage Mémoire
  • EAN
    9782749165844
  • Collection ou Série
    Documents
  • Format
    Grand format
  • Nombre de pages
    464
  • Dimensions
    221 x 142 mm

L'auteur

Chanel Miller

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22,00 € Grand format 464 pages