Lisez! icon: Search engine
La Chasse au Snark
(édition bilingue)
Aragon (traduit par)
Collection : Poésie Seghers
Date de parution : 09/11/2023
Éditeurs :
Seghers

La Chasse au Snark

(édition bilingue)

Aragon (traduit par)
Collection : Poésie Seghers
Date de parution : 09/11/2023
Le nonsense délirant de Lewis Carroll et le surréalisme rêveur d’Aragon : un classique d’hier réédité aujourd’hui pour la première fois en bilingue.
Si Les Aventures d’Alice au pays des merveilles est incontestablement le grand texte en prose de Lewis Carroll, La Chasse au Snark est son pendant poétique. Œuvre emblématique du nonsense,... Si Les Aventures d’Alice au pays des merveilles est incontestablement le grand texte en prose de Lewis Carroll, La Chasse au Snark est son pendant poétique. Œuvre emblématique du nonsense, épopée fabuleuse en huit « crises », elle offre le récit en vers d’une traque métaphysique... Nul ne sait à quoi ressemble... Si Les Aventures d’Alice au pays des merveilles est incontestablement le grand texte en prose de Lewis Carroll, La Chasse au Snark est son pendant poétique. Œuvre emblématique du nonsense, épopée fabuleuse en huit « crises », elle offre le récit en vers d’une traque métaphysique... Nul ne sait à quoi ressemble le Snark, mais celui qui le rencontre est littéralement et immédiatement réduit au néant.

Publiée pour la première fois en 1929, aux temps forts du surréalisme, la traduction d’Aragon, respectueuse du quatrain anglais, offre de miraculeuses équivalences aux jeux de mots et sonorités d’origine. Sans doute parce qu’Aragon voyait une « nécessité à traduire même le non-sens ».

« Une traduction remarquable, toujours actuelle, justement parce qu’elle se refuse à polir les aspérités d’un texte dont elle restitue et les saillies, et le sens, et le rythme. Une entreprise qui s’inscrit dans une revendication surréaliste de l’aventure de la pensée. » Olivier Barbarant (extrait de l'entretien croisé avec Maxime Leroy et Dominique Massonnaud)

***

L’endroit rêvé pour un Snark cria l’Homme à la Cloche
Qui débarquait l’équipage avec soin
Soutenant chaque homme à la crête des vagues
Par un doigt pris dans ses cheveux

L’endroit rêvé pour un Snark Ça fait deux fois que je le dis
C’en serait assez pour encourager l’équipage
L’endroit rêvé pour un Snark Ça fait trois fois que je le dis
Ce que je vous dis trois fois est vrai



 
Lire la suite
En lire moins
EAN : 9782232147234
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 112
Format : 135 x 160 mm
EAN : 9782232147234
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 112
Format : 135 x 160 mm

Ils en parlent

« La rencontre de la poésie et du surréalisme. » 
Alice Develey / Le Figaro littéraire
« Un petit bijou de drôlerie »
Virginie François / Le Monde des livres

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • Profdoc16000 15/12/2023
    Une lecture rafraîchissante, drôle et étrange à la fois. Une aventure loufoque qui met en scène des personnages décalés, l'Homme à la Cloche dans le rôle du capitaine mais qui n'y connaît rien en navigation, les membres de l'équipage constitués de boulanger, bottier... L'homme qui n'a pas de nom et qui s'appelle Machinchose ou Trucmuche. Les dialogues sont complètement absurdes et tellement drôles, je me suis amusée tout du long. Ce Snark, obsession générale, mais dont on ignore tout. La carte maritime qui est un grand carré vide, avec sur les bords des points cardinaux mélangés. Un régal !
  • Ortie27 21/11/2023
    LA CHASSE AU SNARK de Lewis CARROLL (1856) traduit par Louis ARAGON (1929) @editionsseghers Édition bilingue Celui qui rencontrera le Snark, cette créature imaginaire et mystérieuse, disparaîtra instantanément ! Notre équipage hétéroclite le savait-il avant de partir à sa poursuite dans la mer ? Sous les ordres du Bellman, l'homme à la cloche, nos chasseurs de Snark : Butcher, Baker, Bootblack, Beaver, Banker, Barrister etc… n'ont pas oublié d'être courageux. "De le traquer avec des gobelets de le traquer avec soin. De le poursuivre avec des fourches et de l'espoir. De menacer sa vie avec une action de chemin de fer. De le charmer avec des sourires et du savon. " Personne n'est agacé lorsque la carte est dévoilée, elle représente la mer sans le moindre vestige de terre. Le capitaine donne des ordres contradictoires: " barre à bâbord, piquez à tribord." Dans ce poème épique en huit crises tout est absurde, drôle, le sens nous échappe et notre logique n'a plus court. En attendant comment l'équipage va pouvoir reconnaître le Snark ? Facile, au goût maigre, creux mais rissolé. Il se lève tard, il prend son petit déjeuner à l'heure du thé et dîne le jour suivant.  Il met du temps à saisir la plaisanterie, devant un calembour il a toujours l'air grave. Il trimballe avec lui son appareil à douche et enfin son ambition.  Il y aurait plusieurs espèces de Snark, celui dont il faut se méfier est le Boojum. Ou alors est-ce un mélange de serpent et de requin ? Je n'ai pas lu d'autres traductions en français du Snark avant celle d'Aragon, je le ferai, je le ferai, je le ferai (cette pensée est vraie puisque je l'ai dite trois fois, comme le capitaine du poème). Aragon dans ses traductions valorise le "mot à mot", il privilégie le rythme originel et non le mètre français ou l'ordre syntaxique courant, sa traduction ici est poétique et sensible, l'esprit ludique et fantastique de Carroll est conservé tout comme l'humour et le nonsense. Un carré Seghers original, à savourer, un délice... pour retrouver le temps de la lecture du poème de 141 quatrains, l'émerveillement que nous avons tous connu en découvrant Alice, l'univers incroyable, si mystérieux, drôle et absurde de Lewis CARROLL.  LA CHASSE AU SNARK de Lewis CARROLL (1856) traduit par Louis ARAGON (1929) @editionsseghers Édition bilingue Celui qui rencontrera le Snark, cette créature imaginaire et mystérieuse, disparaîtra instantanément ! Notre équipage hétéroclite le savait-il avant de partir à sa poursuite dans la mer ? Sous les ordres du Bellman, l'homme à la cloche, nos chasseurs de Snark : Butcher, Baker, Bootblack, Beaver, Banker, Barrister etc… n'ont pas oublié d'être courageux. "De le traquer avec des gobelets de le traquer avec soin. De le poursuivre avec des fourches et de l'espoir. De menacer sa vie avec une action de chemin de fer. De le charmer avec des sourires et du savon. " Personne n'est agacé lorsque la carte est dévoilée, elle représente la mer sans le moindre vestige de terre. Le capitaine donne des ordres contradictoires: " barre à bâbord, piquez à tribord." Dans ce poème épique en huit crises tout est absurde, drôle, le sens nous échappe et notre logique n'a plus court. En attendant comment l'équipage va pouvoir reconnaître le Snark ? Facile, au goût maigre, creux mais rissolé. Il se lève tard, il prend son petit déjeuner à l'heure du thé et dîne le jour suivant.  Il met du temps à saisir la plaisanterie, devant un calembour il a toujours l'air grave. Il trimballe avec...
    Lire la suite
    En lire moins
  • pegase-shiatsu 25/11/2022
    Un poème que j'ai découvert par les notes du Hobbit annoté, car oui, Tolkien s'en serait inspiré. Le texte raconte en vers une chasse au snark, un animal fabuleux, avec des marins. L'auteur d'Alice aux pays des merveilles jours avec les mots : voir http://www.editionsnotari.ch/collections/quart-est/snark.html et la plupart du vocabulaire est assez courant, il y a quand même quelques mots à chercher, l'occasion d'élargir un peu son vocabulaire, en se familiarisant avec la poésie anglaise... Un excellent exercice en anglais...
  • Creisifiction 23/02/2022
    Prendriez-vous un appétissant «snark» entre deux lectures plus consistantes? Cela vous dirait de gouter le célèbre menu-valise concocté par chef Gros Oeuf en personne, brouillé lui-même à cette tâche délicatement insensée ?** **Tout en sachant, bien-sûr, qu'aux fins de cette collation littéraire, y compris même le roi de tous les hommes, voire de tous les chevaux, ne pourra ensuite recoller ce coquin de Gros Coco parlant: pour faire une bonne «omne-lettre», voyez-vous, il faut non seulement pouvoir le retourner dans tous les sens, mais aussi en conserver précieusement les coquilles! Cela choquerait peut-être votre esprit puriste et rationnel? Qu'à cela ne tienne, car je vous annonce, et de ma propre veine : Y'aura aussi du lard et du cochon, ainsi que d'autres réjouissances, Des mots plein les cartons, quoique la pièce de résistance, C'est bien le «Snark», une créature bien foutraque! Pas une «knack»! Surtout pas une saucisse! Mi-escargot : «snail», mi-requin : «shark», ça se mange avec du rosbif, si tant est qu'on le chasse..! «The hunting of the Snark » – «An Agony in eight fits» (je ne comprends pas pourquoi le sous-titre «Une Agonie en huit crises» ne figure pas dans la page de garde de l'édition française-?-) est composé de 141 quatrains disposés en huit «chants», huit parties dénommées «fits» (dont la traduction «crise» personnellement ne me plaît pas des masses, j'aurais préféré par exemple, toujours dans le sens médical du terme – de «fièvre», de «folie» - le mot pourtant moins connoté d'«accès»). Le poème décrit le voyage en mer de l'Homme à la Cloche (Bellman) et de son drôle d'équipage, tous en «B» ludiquement habillés ! - un Cireur de souliers (Bootblack), un Avocat (Barrister), un Banquier (Banker), un Castor (Beaver), un Boucher (Butcher), un Boulanger (Baker), etc..- partis donc chasser le Snark, en compagnie et sous les ordres du premier. Exploit, comme on le comprendra vite, non destitué de risques, car la partie est semée d'embûches et ne peut pas être menée d'une manière banale. Tous les moyens y sont d'ailleurs permis : Chassez-le avec un dé à coudre chassez-le avec passion Poursuivez-le avec des fourchettes et de l'espoir Menacez-le dans sa vie avec une action de chemin de fer Charmez-le avec des sourires et du savon ! Les quatrains de l'original ont été remplacés, dans cette traduction-adaptation de l'oulipien Jacques Roubaud publiée par Gallimard en 2010, par des sizains dont la disposition graphique «centrée», en milieu de page, recrée en même temps des espacements plus importants entre certains groupes de mots (et que je n'arrive pas à reproduire avec la strophe ci-dessus: la Nature chez Babelio déteste apparemment le vide!!!) ) , invitant, me semble-t-il, à pratiquer une lecture à haute-voix et sur un rythme proche des «limericks» britanniques, c'est-à-dire avec cette scansion si typique, so british, et son accentuation marquée sur certaines syllabes à l'intérieur de chaque vers. Ou pour dire les choses autrement, comme si ceux-ci étaient lus avec cette élocution saccadée, particulière, au charme tout à fait exquis, propre à la délicieuse Fanny Ardant… Faut-il chercher un sens ou pas au nonsense? Aragon, l'un des plus fervents admirateurs de l'oeuvre de Lewis Carroll, auteur également d'une des nombreuses versions françaises du poème, rappelait «la nécessité de traduire même le non-sens». Elémentaire, cher Aragonson! Car, autant pour les traducteurs que pour ses lecteurs, pratiquer le chasse au Snark devrait relever, avant tout essai moche et simplificateur de compréhension, d'un cheminement glissoire, d'un effort d'élision volontaire et d'illusion nécessaire : le sens ultime de cette fable n'est surtout pas à figer, à tirer par les cornes, mais plutôt à laisser courir, à juste affleurer, sans s'exgraber, sans galumpher d'impatience et, complètement exaspéré, finir par s'écrier : «Fudge!». Sens of humour, humeur des sens… ! La raison pure, cette vieille mémé tyrannique à binocles, n'a rien à y faire !! Il faut d'ailleurs bien la prévenir à l'avance qu'à force de vouloir à tout prix s'y mêler, et à tout y démêler, elle risque une bonne déculottée et, qui plus est, à l'image du Boulanger, de «s'évanouir» complètement en fin de partie. Car à force de vouloir capturer coûte que coûte le snark, c'est au dangereux boojum auquel on devra peut-être faire face. Circonscrivez et ligotez le snark…voici le boojum qui revient au galop! Le rapport entre les mots et le sens auquel ces derniers renvoient pose bien de questions: de Platon à Saussure, la justesse et la rationalité du langage semblent difficiles à établir de manière catégorique par la pensée, elle-même par ailleurs, selon Snark Lacan, «structurée comme un langage»! On ne s'en sort pas. On dirait qu'on tourne tout le temps en boucle ! Avec le langage - bon sang !, nous ne ferions en fin de compte que danser la Capucine : il faut toujours aller en chercher chez la voisine…Circulez! Les mots ne seraient alors rien d'autre que des conventions aléatoires ? Quoi qu'il en soit, et n'en déplaise à la logique courante, le nonsense dont M. Carroll, malgré son talent naturel pour les mathématiques (ou grâce à dernier..?!), fut l'un des plus émérites précurseurs, a de tous temps exercé une fascination inébranlable sur l'esprit humain : des incantations primitives par l'intervention de formules et de mots étrangers à la langue ordinaire, aux «nursery-rhymes» et autres comptines, où le rythme sautillant prime sur le sens, la conscience éprouve un plaisir particulier à se dépouiller des faux habits et de la fausse rationalité du langage, de son impuissance à pénétrer le mystère insondable des choses: le roi est nu !On s'en réjouit en dansant autour de l'immense puits sans fond du réel! Chasser le Snark, serait-il ainsi une image de cette quête impossible, d'un sens à la vie et à tout ce qui existe, que la combinatoire arbitraire du langage se révèle incapable d'arrêter d'une fois pour toutes ? À l'aide de ce dernier, en tout et pour tout, on ne peut que l'entrevoir, ce sens , «le poursuivre avec des fourchettes et de l'espoir, «le charmer avec des sourires et du savon» : le sens se faufile, nous échappe sans cesse et…c'est peut-être tant mieux ! Parce qu'au bout du compte, dès qu'on estime l'avoir enfin cerné, figé, c'est face à face avec l'innommable boojum de la folie qu'on risque de se retrouver, le jugement secoué d'un spasme, la raison elle-même capturée, «évanouie» telle le Boulanger sur son tertre échu. Certains mystiques, et les fous connaissent bien cette chanson! Au milieu du mot qu'il essayait de dire Entre sa joie et son rire fou Il s'était doucement et soudainement évanoui Car ce Snark était un boojum voyez-vous … Enfin, si jamais, au terme de ce copieux snack, on se sent encore d'appétit, il ne faudrait surtout pas manquer les savoureuses mignardises proposées en dessert : onze mots-valise provenant de la première strophe du Jabberwocky, dans huit traductions françaises différentes, commentées ici par le linguiste Bernard Cerquiglini. Cet exercice ludique, brillant d'érudition, proposé autour d'un texte qui constitue «le rêve et le cauchemar» absolus de tout traducteur digne de ce nom, permettra entre autres, et si l'on veut bien, de composer une version, sa version «customisée» de la célèbre strophe, à partir des différentes propositions de traduction répertoriées (un peu comme dans ces vieux jeux d'habillage de poupée en carton, comportant des accessoires multiples et au choix, que j'avoue, en l'occurrence, avoir un tout petit peu redécoupés sur les bords) . Voici ma version : Il brilgue, et lubricilleux les toves * Gyraient et sur la plade gamblaient ** Tout chétristes étaient les borogoves *** Les verchons fourgus bourniflaient **** *(F. Warrin, 1935) ** (A. Bay, 1975) *** (J. Brunius, 1944) **** (H. Parisot, 1946) Plein d'étoiles donc, et avec le sourire, pour cette salutaire cure de désintoxication langagière, à renouveler régulièrement chaque hiver..! Prendriez-vous un appétissant «snark» entre deux lectures plus consistantes? Cela vous dirait de gouter le célèbre menu-valise concocté par chef Gros Oeuf en personne, brouillé lui-même à cette tâche délicatement insensée ?** **Tout en sachant, bien-sûr, qu'aux fins de cette collation littéraire, y compris même le roi de tous les hommes, voire de tous les chevaux, ne pourra ensuite recoller ce coquin de Gros Coco parlant: pour faire une bonne «omne-lettre», voyez-vous, il faut non seulement pouvoir le retourner dans tous les sens, mais aussi en conserver précieusement les coquilles! Cela choquerait peut-être votre esprit puriste et rationnel? Qu'à cela ne tienne, car je vous annonce, et de ma propre veine : Y'aura aussi du lard et du cochon, ainsi que d'autres réjouissances, Des mots plein les cartons, quoique la pièce de résistance, C'est bien le «Snark», une créature bien foutraque! Pas une «knack»! Surtout pas une saucisse! Mi-escargot : «snail», mi-requin : «shark», ça se mange avec du rosbif, si tant est qu'on le chasse..! «The hunting of the Snark » – «An Agony in eight fits» (je ne comprends pas pourquoi le sous-titre «Une Agonie en huit crises» ne figure pas dans la page de garde de l'édition française-?-) est composé de 141...
    Lire la suite
    En lire moins
  • PhilippeCastellain 30/12/2017
    Petit conte absurde et plein de gaité N’ayant pas plus de raison que n’en a L’homme à la cloche de sans cesse l’agiter Ou le boucher d’affuter son coutelas. Un sage professeur de mathématiques Qui n’aimait fréquenter que les enfants Et inventait des mondes fantastiques L’écrivit un beau jour en chantonnant. Ces Snarks si mystérieux, que sont-ils Où donc se cache leur lointaine île Lecteur trop curieux, tu ne le sauras Qu’en cherchant dans ton imagination Mais prend garde dans ton exploration Ou jamais, jamais l’on ne te reverra !
Inscrivez-vous à la newsletter Seghers pour suivre les actualités de la maison.
La poésie est partout !