La femme secrète : Le livre de Anna Ekberg

Voici le thriller de l'été sorti chez les éditions Cherche Midi, au programme : de l'amnésie, un changement de vie, du suspense et des secrets bien enfouis. Louise Anderson mène une vie épanouissante, tout lui réussit, un cadre de vie majestueux, un conjoint fabuleux et un emploi qu'elle adore. Louise aime la vie et en profite pleinement tout en vivant simplement. Tout va pour le mieux, jusqu'à l'arrivée sur l'île d'un homme, Edmund qui est persuadé de reconnaître en Louise, sa femme Hélène disparue 3 années plus tôt... Cette irruption dans la vie de Louise va remettre en question sa véritable identité, des recherches vont être menées et vont révélées qu'elle est bien Hélène. Mais si elle est Hélène, qui est en réalité Louise Anderson? Vous l'aurez compris, nous avons dans ce thriller, deux intrigues pour le prix d'une, d'un côté nous suivons Hélène en pleine redécouverte de sa véritable identité, de son passé, d'un autre une enquête est lancée pour découvrir ce qui est arrivé à la véritable Louise Anderson et quel lien a uni les deux femmes. On peut dire que c'est pour le moins original et très réussi puisque les intrigues se marient parfaitement entre elles et alternent tout au long du récit. De la tension, du suspense, le moins que l'on puisse dire c'est que l'auteur a sorti le grand jeu et nous offre des intrigues qui nous tiennent en haleine du début jusqu'à la fin. Jusqu'au dénouement il est difficile de savoir pourquoi et comment Hélène est devenue amnésique, ça m'a quelque fois parue long mais les révélations valent le coup d'être patient, ce n'est pas tous les jours que l'on peut lire un thriller aussi bien ficelé avec des secrets de famille qui tiennent la route alors chapeau !

Quand les secrets du passé s’entrechoquent avec une quête d’identité… mais trop d’histoires compliquées tuent le suspense. Dès les premières pages, « Une femme secrète » séduit par une mise en place efficace et une atmosphère intrigante. Anna Ekberg excelle dans l’art de capter l’attention du lecteur grâce à une entrée en matière haletante. On est rapidement happé par cette femme amnésique, dont le quotidien tranquille vole en éclats lorsqu’un inconnu prétend qu’elle est une autre. L’un des points forts du roman réside dans le travail sur la psychologie des personnages. Le ressenti de chacun est exploré avec finesse, en particulier celui de la protagoniste, perdue entre deux identités, et de son compagnon, tiraillé entre amour et trahison. Le lecteur avance à leurs côtés, partagé entre empathie et perplexité. L’auteur sait doser les émotions et créer un climat de tension intérieure crédible, presque palpable. La structure du roman repose sur deux enquêtes parallèles : celle de la femme, qui tente de reconstituer un passé qu’elle ne reconnaît pas, et celle de son compagnon, qui refuse de l’abandonner à sa supposée vie d’avant. Cette double dynamique offre un rythme bien tenu dans la première moitié du roman. L’évolution est lente, mais cohérente et captivante, servie par des descriptions psychologiques soignées. Cependant, à mi-parcours, le charme se fissure. L’intrigue prend un virage inattendu, dévoilant d’un coup une vérité du passé qui échappe aux enquêtes en cours. Ce changement de registre brutal déstabilise : on bascule d’un thriller psychologique à un récit plus historique, où l’on découvre une histoire sombre entre deux entrepreneurs pendant la guerre, dont l’un, juif, est trahi par l’autre. La vengeance qui s’ensuit prend une tournure extrême, mêlant inceste et meurtres, dans un registre presque sensationnaliste. À cela s’ajoute une sous-intrigue rocambolesque autour d’un réseau de prostitution, qui interfère avec l’histoire principale. Peu à peu, la cohérence narrative s’effrite, les révélations s’empilent, les personnages perdent en crédibilité. Le rythme s’alourdit, les descriptions deviennent pesantes, et le suspense, auparavant bien maîtrisé, s’évapore. Malgré un début prometteur et une vraie maîtrise du roman à suspense psychologique, « Une femme secrète » ne tient pas toutes ses promesses. Trop d’histoires s’entrechoquent ce qui nuit à l’ensemble, et le lecteur ressort avec une impression d’inachevé, comme si l’auteur avait voulu trop en dire, au détriment de la cohésion.

La Femme secrète" d’Anna Ekberg est un polar qui se dévore d’une traite. Dès les premières pages, l’auteure nous plonge dans une intrigue haletante, où les rebondissements s’enchaînent à un rythme soutenu. L’enquête est habilement menée et tient le lecteur en haleine du début à la fin. L’écriture, fluide et agréable, rend la lecture particulièrement plaisante, et on se laisse facilement emporter par l’ambiance mystérieuse et le suspense qui plane. Cependant, si l’histoire commence de manière convaincante, elle bascule peu à peu dans une succession d’événements de plus en plus invraisemblables. Certains retournements de situation paraissent exagérés, voire tirés par les cheveux, au point de nuire à la crédibilité du récit. On sent que l’auteure cherche à surprendre coûte que coûte, parfois au détriment de la cohérence. C’est un peu dommage, car la plume d’Anna Ekberg a du potentiel et l’idée de départ était prometteuse. Malgré cela, "La Femme secrète" reste un bon divertissement, idéal si l’on cherche un thriller captivant et facile à lire, à condition de ne pas être trop exigeant sur la vraisemblance