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La Vie silencieuse de la guerre
Collection : Romans
Date de parution : 22/08/2019
Éditeurs :
le cherche midi

La Vie silencieuse de la guerre

Collection : Romans
Date de parution : 22/08/2019
Still Life : « nature morte »… ou « vie silencieuse »
Jeanne,
Je pars demain pour Damas. Voilà tant d’années que je ne suis pas allé voir la guerre pour montrer son visage. Et j’ai peur, de nouveau, depuis ce que j’ai...
Jeanne,
Je pars demain pour Damas. Voilà tant d’années que je ne suis pas allé voir la guerre pour montrer son visage. Et j’ai peur, de nouveau, depuis ce que j’ai vu au Rwanda, peur de ne pas réussir à capter son regard, peur de ne faire que des instantanés qui...
Jeanne,
Je pars demain pour Damas. Voilà tant d’années que je ne suis pas allé voir la guerre pour montrer son visage. Et j’ai peur, de nouveau, depuis ce que j’ai vu au Rwanda, peur de ne pas réussir à capter son regard, peur de ne faire que des instantanés qui ne montrent pas la guerre et ne représentent que ses fruits. Alors, tout en livrant aux agences ces clichés mineurs qui feraient les unes de la presse, j’ai prolongé une œuvre, restée secrète, constituée de quatre négatifs. Ce que cette œuvre donne à voir et que tu seras la première à découvrir ne se réduit à rien. Elle ouvre une dimension vertigineuse sur notre nature humaine.
Je te confie ce travail et te demande de le présenter à Gilles Lespale. Il tient une galerie sur les quais de Seine. Va le voir. Dans chacune des enveloppes, tu trouveras un négatif, le journal que j’ai tenu durant cette période, ainsi que des notes. Je n’ai réalisé aucun tirage papier de ces négatifs. Tu es seule détentrice des images. Mais s’agit-il encore d’images ?
Pardon d’ajouter du mystère à ta peine.
Et lorsque tu liras cela, sache que je serai à tes côtés.
Enguerrand


Rwanda, Bosnie, Afghanistan, Irak.
Une quête, une enquête.
Quatre carnets de guerre, quatre négatifs.
Quatre jours, un huis clos.
Une œuvre hors du commun, à la frontière de l’horreur et de la beauté.

Prix SGDL Révélation 2019
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EAN : 9782749161365
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 320
Format : 140 x 220 mm
EAN : 9782749161365
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 320
Format : 140 x 220 mm

Ils en parlent

« Un des romans les plus ambitieux, amples et déflagrants de cette rentrée littéraire. »
Jérôme Garcin / L'Obs

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • LesProsesdumonde 07/02/2021
    Lors de la rentrée littéraire de septembre 2019 est paru au Cherche midi l’ouvrage La Vie silencieuse de la guerre, signé Denis Drummond. J’avais très envie de le lire, et aussi un peu peur. Pas parce qu’il parle de guerre, non ça je commence à avoir l’habitude je crois. Mais parce qu’il s’agit de pays dont je ne sais pas grand chose, hormis le Rwanda. C’est ce qui m’a lancé. Ce livre met en scène trois protagonistes : Enguerrand, Jeanne et Gilles. Tout commence avec une lettre du premier. En s’adressant à Jeanne, Enguerrand lui demande de contacter un galeriste et de regarder avec lui des négatifs ainsi que son journal et ses notes. Le roman se divise en 5 parties, les quatre premières sont centrés sur un pays différent, un pays dans une situation délicate, un pays à feu et à sang. Rwanda, Bosnie-Herzégovine, Afghanistan, Irak. Les voyages s’étendent sur 9 ans, 1994 pour le Rwanda, 2003 pour l’Irak. Et à chaque fois, on retrouve un Enguerrand fidèle à lui-même et en même temps toujours plus entamé par les horreurs de la guerre. Mon avis est en intégralité :
  • JeanPierreV 02/09/2020
    4 négatifs pour décrire quatre guerres contemporaines...Quatre photos et un petit mot destiné à Jeanne "Je pars demain pour Damas. Voilà tant d'années que je ne suis pas allé voir la guerre pour montrer son visage. Et j'ai peur, de nouveau, depuis ce que j'ai vu au Rwanda, peur de ne pas réussir à capter son regard, peur de ne faire que des instantanés qui ne montrent pas la guerre et ne représentent que ses fruits" des conflits qui se nomment Rwanda, Bosnie, Afghanistan,Irak... 4 photos afin que Jeanne se souvienne de leur rencontre, de leur amour. Jeanne est elle aussi une femme engagée, elle travaille au HCR. Dans la lettre qui accompagne les 4 photos, il lui demande de les transmette à Gilles qui tient une galerie. À ces 4 photos est joint journal tenu par Enguerrand, le photographe alors qu'il couvrait ces conflits. Pour chacune d'elles, il a rédigé un texte décrivant dans le détail la scène, les conditions de prise de vue, le moment de la scène. Il ne "mitraille" pas : chacune est une composition unique voulue et réfléchie, certes un instantané, mais révélant tant de messages, presque une peinture chargée de symboles, un peu comme ces peintures de Picasso, Velasquez...que l'auteur prend pour référence. Chacune d'elles est une composition voulue et réfléchie, certes un instantané, mais révélant tant de messages, presque une peinture chargée de symboles, un peu comme ces peintures de Picasso, Velasquez...que l'auteur prend pour référence. On ne regarde, ni ces peintures ni ces photos, en vitesse...non on s'arrête ému et pensif devant les messages portés par chacune d'elles. Nous avons tous en mémoire ces photos résumant à elles seule l'horreur d'un conflit, la douleur d'une gamine brulé au napalm, celle d'une autre gamine s'enfonçant inexorablement dans la boue, le regard d'un soldat qui va mourir.... Cette lecture n'est ni simple, ni facile.....l’œil et la pellicule d'Enguerrand ont vu tant de douleur, tant d'ignominies et de violences :"Il tente de capter l’horreur, de révéler la dévastation, d’informer"...L'auteur ne ménage pas le lecteur, loin de là, celui-ci en sort bousculé après avoir reconstitué chacune des scènes, chacune des photos. Très beau travail de précision de la part de l'auteur. Je n'ai pas pu lire ce livre, cette lecture de journaux de quatre conflits, sans garder présent à l'esprit, cette manifestation annuelle consacrée à la photo dans la ville voisine de la mienne, Perpignan, qui propose le festival "Visa pour l'image". Festival pour lequel je consacre presque chaque année une journée de visite, parcourant la ville, de salle en salle, allant de la beauté vers l'horreur. Et quand on a vu une seule fois ces images de guerre, de violence, ces images pensées et réfléchies par les photographes, mais prises sur le vif on ne peut qu'être interpellé et admiratif devant la précision de chacune d'elles, devant les messages transmis par un regard halluciné ou de peur d'un soldat ou d'une gamine. Admiratif devant la précision de ce texte de Denis Drummond Festival qui ne peut laisser personne indifférent, comme cette lecture qui m'a remué.4 négatifs pour décrire quatre guerres contemporaines...Quatre photos et un petit mot destiné à Jeanne "Je pars demain pour Damas. Voilà tant d'années que je ne suis pas allé voir la guerre pour montrer son visage. Et j'ai peur, de nouveau, depuis ce que j'ai vu au Rwanda, peur de ne pas réussir à capter son regard, peur de ne faire que des instantanés qui ne montrent pas la guerre et ne représentent que ses fruits" des conflits qui se nomment Rwanda, Bosnie, Afghanistan,Irak... 4 photos afin que Jeanne se souvienne de leur rencontre, de leur amour. Jeanne est elle aussi une femme engagée, elle travaille au HCR. Dans la lettre qui accompagne les 4 photos, il lui demande de les transmette à Gilles qui tient une galerie. À ces 4 photos est joint journal tenu par Enguerrand, le photographe alors qu'il couvrait ces conflits. Pour chacune d'elles, il a rédigé un texte décrivant dans le détail la scène, les conditions de prise de vue, le moment de la scène. Il ne "mitraille" pas : chacune est une composition unique voulue et réfléchie, certes un instantané, mais révélant tant de messages, presque une peinture chargée de symboles, un peu comme ces...
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  • Julitlesmots 24/06/2020
    Ce n’est pas une lecture simple, ni simpliste, le sujet est grave mais abordé d’une manière que j’ai particulièrement apprécié. À travers quatre clichés, nous découvrons l’histoire d’un photographe de guerre et de son travail. Le prisme de la guerre saisit sur un instant présent, avec les interprétations que cela engendre, donne à ce livre, une saveur particulière, malgré un sujet dont l’horreur nous touche. Quatre photos, quatre conflits contemporains : Rwanda, Bosnie, Afghanistan, et Irak. Un déroulé qui colle à la chronologie et qui nous remet en mémoire les sensations à l’instant T. Je n’étais pas insensible à ces conflits, cette lecture a tout fait remonté à la surface et je dois dire que cela m’a chamboulé. Je me suis remémoré ces sentiments d’horreur qui m’avaient saisis au moment où les informations nous « balançaient » les images… Nous sommes toujours dans le visuel, mais sous un angle bien différent. Ici, les photos d’un journaliste de guerre sont décortiquées et prennent tout leur sens. Jeanne, l’ex-compagne d’Enguerrand, photographe de guerre récemment tué à Alep, transmet à Gilles, un galeriste sur Paris, le testament d’Enguerrand, sous forme de quatre enveloppes et autant de négatifs photos pour raconter les conflits et cette violence. Enguerrand, connaissait les limites de son métier de photographe et doutait de l’impact qu’elles pouvaient avoir. À travers ces clichés pris sur le vif, il voulait « montrer les yeux de la guerre dans le regard de Dieu ». Quatre parties, quatre journées, chacune centrée sur la découverte d’un cliché. Celle du Rwanda rappelle l’ « Annonciation », où la Vierge n’a pas de tête. Celle de Bosnie, un ex-voto, emprunte aux « Ménines » de Vélasquez. Celle d’Afghanistan est un sténopé, une « camera obscura ». Et la dernière, celle d’Irak, rappelle le « Guernica » de Picasso, où un cheval agonit et une mère à l’enfant mort apostrophe le ciel assassin. Chaque développement, donne lieu à une description détaillée, agissant comme un révélateur posthume. Le procédé narratif peut sembler lourd, puisque chaque personnage apporte ses impressions, c’est comme une balle que chacun renvoi à l’autre, mais il serait dommage de passer à côté de cette lecture, où le sacré et l’art s’imbriquent d’une manière assez poétique, malgré la gravité du sujet. J’ai aimé les phrases, la construction, mais il m’a manqué un peu d’émotion pour que cette lecture puisse me bouleverser. L’auteur s’est attaché à la perception, au ressenti, face aux images chocs et le pouvoir qu’elles ont sur l’être humain tout en mettant en exergue le négatif et le positif… À l’image de ces photos…Ce n’est pas une lecture simple, ni simpliste, le sujet est grave mais abordé d’une manière que j’ai particulièrement apprécié. À travers quatre clichés, nous découvrons l’histoire d’un photographe de guerre et de son travail. Le prisme de la guerre saisit sur un instant présent, avec les interprétations que cela engendre, donne à ce livre, une saveur particulière, malgré un sujet dont l’horreur nous touche. Quatre photos, quatre conflits contemporains : Rwanda, Bosnie, Afghanistan, et Irak. Un déroulé qui colle à la chronologie et qui nous remet en mémoire les sensations à l’instant T. Je n’étais pas insensible à ces conflits, cette lecture a tout fait remonté à la surface et je dois dire que cela m’a chamboulé. Je me suis remémoré ces sentiments d’horreur qui m’avaient saisis au moment où les informations nous « balançaient » les images… Nous sommes toujours dans le visuel, mais sous un angle bien différent. Ici, les photos d’un journaliste de guerre sont décortiquées et prennent tout leur sens. Jeanne, l’ex-compagne d’Enguerrand, photographe de guerre récemment tué à Alep, transmet à Gilles, un galeriste sur Paris, le testament d’Enguerrand, sous forme de quatre enveloppes et autant de négatifs photos pour raconter les conflits et cette violence....
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  • GuilhemL 18/04/2020
    Jeanne, reçoit une enveloppe d’Enguerrand, son amour perdu, photographe de guerre mort en Irak. Cette enveloppe contient des lettres du Rwanda, de Bosnie, Afghanistan et d’Irak, mais aussi quatre clichés qui sont plutôt quatre tableaux photographiés inspirés des chefs d’œuvre de la peinture. Au-delà de la découverte de ces lettres et de ces clichés qui nous tient en haleine, ce roman est une très poignante évocation de la guerre, de son atrocité, mais surtout de sa parfaite négation de la vie, de ce pourquoi l’être humain peut avoir été créé, s’il existe un dessein à la création humaine : « Une fois les militaires partis, la forêt se figea dans un silence qu’aucun d’entre nous n’avait jamais entendu, un silence comme un cri qui ne sort pas, lourd, épais, celui qui accompagne l’inclinaison du monde devant l’abandon de Dieu » Un très beau roman, qui nous fait osciller entre la dureté des descriptions de la guerre et la beauté des interprétations artistiques de ces quatre clichés.
  • LisaGiraudTaylor 14/02/2020
    A reçu un Prix SDGL 2019… le point fort du roman est d'aborder la guerre par le point de vue de la photographie. Est-ce que l'image qu'on a des pays en guerre est vraiment ressemblante à la réalité ? Comment la photo peut transcrire l'horreur, la peur ? La guerre n'est pas décrite par son aspect historique mais par des descriptions de sentiments et de la manière dont nous la ressentons à travers la photo. C'est une écriture simple, rythmée, avec du style. C'est un roman fort, terrible par le sujet, envoûtant, les mots suffisent voir les photos dans l'imagination du lecteur. Parce qu’une photo peut en dire beaucoup d’où mon amour pour les photoreporters de guerre !
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