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Le Bataillon sacré
Christophe Beslon (traduit par)
Date de parution : 20/10/2022
Éditeurs :
Bouquins

Le Bataillon sacré

Christophe Beslon (traduit par)
Date de parution : 20/10/2022
Un livre plein de bruit et de fureur qui retrace les quarante années de luttes sanglantes qui ont déchiré le monde grec et l'ont vu perdre sa liberté au milieu du IVe siècle avant notre ère.
 
Au IVe siècle avant Jésus-Christ, une trentaine d'années aprés la fin de la guerre du Péloponnèse, la plus méconnue des grandes cités-États de Grèce prend son essor. Thèbes l’emporte sur... Au IVe siècle avant Jésus-Christ, une trentaine d'années aprés la fin de la guerre du Péloponnèse, la plus méconnue des grandes cités-États de Grèce prend son essor. Thèbes l’emporte sur les Spartiates grâce à son « bataillon sacré ». Ce corps d’élite unique était, selon la légende, composé de cent... Au IVe siècle avant Jésus-Christ, une trentaine d'années aprés la fin de la guerre du Péloponnèse, la plus méconnue des grandes cités-États de Grèce prend son essor. Thèbes l’emporte sur les Spartiates grâce à son « bataillon sacré ». Ce corps d’élite unique était, selon la légende, composé de cent cinquante couples masculins liés par la force de l’amour. La découverte extraordinaire de leur sépulture collective en 1880 a mis au jour un tombeau où reposaient près de deux cent soixante soldats tombés pour la liberté. Enterrés sur le champ de bataille où ils périrent, certains squelettes étaient encore enlacés dans la mort.

Après quatre décennies de victoires, cette troupe d’élite fut en effet anéantie par les Macédoniens, à Chéronée, en 338 avant notre ère. Privée de son Bataillon sacré, Thèbes sera rasée par Alexandre le Grand. Des figures mythiques émaillent ce récit : Épaminondas, grand stratège thébain pétri de philosophie, Agésilas, roi de Sparte mort nonagénaire, Artaxerxès, souverain achéménide. L’Histoire se déploie sous le regard des grands esprits du temps : Platon, Diogène, Démosthène et Xénophon, témoin engagé et auteur d’une chronique, les Helléniques, enrichie cinq siècles plus tard par Plutarque.

Ce livre foisonne d’exploits héroïques et de rebondissements qui rendent sa lecture passionnante. S’inscrivant dans les nouveaux courants des études classiques, l’auteur explore la question des affects, c’est-à-dire la place de l’amour, dans la guerre et dans la politique. Grâce à ses talents de conteur, James Romm fait revivre l’un des épisodes les plus fascinants et les moins connus de l’Antiquité.
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EAN : 9782382921791
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 320
Format : 153 x 240 mm
EAN : 9782382921791
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 320
Format : 153 x 240 mm

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • pierdg 24/01/2023
    Une biographie qui se lit comme un roman. C'est de l'histoire et on se croirait dans Game of Thrones. Au-delà du bataillon en lui-même, c'est l'histoire de Thèbes qui nous est racontée. Un texte qui aborde l'histoire dans sa chronologie mais qui nous fait aussi mieux comprendre les meurs de la société grecque. On y croise Platon, Epaminondas et plein d'autres personnages historiques. Un excellent moment de lecture.
  • Aquilon62 05/11/2022
    Les découvertes archéologiques ont ceci de magique. Il en est certaines qui sont purement fortuites, il en est d'autres qui mettent en exergue des épisodes inconnus de l'Histoire, il en est d'autres qui sont sujettes à controverse, il en est qui une fois qu'on les pense terminées se poursuivent au fil des temps, il en est qui éveillent les esprits les plus ésotériques. Bref chaque découverte archéologique est une histoire dans l'Histoire, si ce n'est l'Histoire qui nous compte une belle histoire Le 4 Novembre 1922, le fabuleux tombeau de Toutankhamon était découvert en Egypte par Howard Carter ; Le 14 juin 1873, l'intuition d'Heinrich Schliemann est récompensée par la découverte d'un fabuleux trésor archéologique, immédiatement qualifié de "trésor de Priam" ; Le 24 juillet 1911, l’archéologue Hiram Bingham met au jour le Macchu Picchu signifiant "vieille montagne" en Quechua ; Le 30 novembre 1974, sur le site Hadar situé au Nord-Est de l’Ethiopie, Yves Coppens, Donald Johanson et Maurice Taieb font la découverte d’un squelette qui deviendra très célèbre : Lucy ; Mais voilà c'est un épisode moins connu qui sert de trame à ce livre : Le 3 juin 1818, George Ledwell Taylor était à la recherche de l’antique Chéronée, site de la bataille la plus marquante qui se soit déroulée sur le sol grec. Il était accompagné de trois amis anglais et d’un Grec de sa connaissance. Soudain, le cheval de Taylor trébucha sur une pierre. La pierre de couleur blanchâtre ayant attiré leur curiosité, les cavaliers entreprirent de la dégager. Dans un récit de voyage antique de Pausanias, ils avaient relevé le passage suivant :         "Lorsqu’on approche de Chéronée, se trouve une tombe des Thébains qui moururent lors de la bataille avec Philippe. Nulle inscription ne l’orne, mais elle est surmontée d’un monument qui représente un lion, le meilleur emblème pour illustrer le courage de ces hommes. Je crois que si l’inscription manque, c’est que la Fortune n’égalait pas leur courage". À force de travail ils mirent au jour une pierre sculptée géante : la tête d’un énorme lion, mesurant près d’un mètre quatre-vingts de haut, et pesant à peu près trois tonnes.          "Leur Fortune n’égalait pas leur courage : n’importe quel érudit britannique savait parfaitement ce que cela voulait dire. Dans l’Antiquité, des armées de taille considérable s’étaient affrontées en ce lieu, en 338 avant J.-C., et celle des Grecs avait été défaite. Le destin de l’Hellade en avait été transformé pour toujours ; ses petites cités-États indépendantes avaient plié sous le joug d’un souverain unique, un roi-guerrier au pouvoir absolu. Elles avaient pleinement conscience d’avoir perdu leur liberté. Ce lion était un mémorial qui symbolisait leur défaite." Le lion se dressait à l’origine au centre d’un vaste enclos rectangulaire de 22 mètres sur 13, entouré d’un muret de pierres. On mit au jour un polyandrion, ou tombe collective : "254 hommes avaient été inhumés là sur sept rangées, comme une phalange d’infanterie en formation de combat. Il y avait peu d’armes à leurs côtés, mais un grand nombre de strigiles, ces petits grattoirs métalliques servant à racler la sueur et l’huile de la peau, et des centaines de minuscules anneaux d’os, les œilletons de sandales désagrégées depuis longtemps. Quelques coupes de céramique avaient également été enterrées à côté des corps, comme pour nourrir les défunts dans l’au-delà." Le livre est agrémenté des croquis de cette sépulture de l'époque, ce qui lui donne plus de réalisme. Il n'en fallu pas plus pour faire lien entre ces restes humains et le Bataillon sacré, corps d’élite de l’infanterie de Thèbes, fort de trois cents hommes, qui fut anéanti en combattant à Chéronée. Particularité de ce Bataillon Sacré : c'était un corps d’élite était composé de couples masculins, alignés par paires afin que chaque homme puisse combattre à côté de son bien-aimé. L’érôs, l’amour passionné qu’ils éprouvaient, aiguillonnait leur courage au combat où chacun entendait se surpasser sous les yeux de son partenaire : « S’il existait un moyen de former une cité, ou une armée, avec des amants et leurs bien-aimés […] et si de tels amants combattaient au coude à coude, fussent-ils une poignée, ils pourraient vaincre pour ainsi dire le monde entier. Car pour un amant il serait plus intolérable de quitter son rang ou de jeter les armes sous les yeux de son bien-aimé que sous les yeux du reste de l’armée : il aimerait mieux mourir cent fois. » Selon Platon, ces paroles furent prononcées par une soirée de printemps en 416 avant J.-C., à Athènes, dans la maison d’Agathon, un jeune auteur de tragédies. En réalité, Platon les a écrites lui-même plusieurs décennies après cette date et mises dans la bouche de Phèdre, l’un des personnages de son Banquet – dialogue sur le thème de l’erôs, l’amour charnel, et d’Éros, le dieu qui l’incarne. Ces mots semblent bien se rapporter au Bataillon sacré de Thèbes ou, sinon, imaginer une unité militaire exactement semblable à lui. Ce magnifique ouvrage nous emmène entre Rois, Stratèges, Tyrans, Seigneurs de guerre, et même l’inclassable Xénophon, on y retrouvera bien sûr la mise en contexte de l'expédition des Dix-Mille ; Au sein d'alliance entre villes, coalition et contre-coallition avec tant de disparitions se succédant dans une courte période de temps, où le firmament de la Grèce semblait se vider de ses étoiles les plus brillantes b On parcours les champs de batailles entre août 382 et 335 avant J.-C. ; On oscille entre Mythologie et Histoire, tout en permettant de remettre en perspective les tragédies grecques avec ces deux items, on y découvre l'origine du terme galvaudé de "Béotien" ; Pourtant, au moment de tous ces décès se produisit également une naissance qui illumina le ciel à la façon d’un éclair. Celle d'Alexandre Le Grand. Un magnifique voyage érudit aux confins de la Grèce Antique, de la Mythologie, de la Tragédie, de l'Héroïsme tout ce qui fait qu'une belle et petite histoire se mêle à la grande Histoire. Les découvertes archéologiques ont ceci de magique. Il en est certaines qui sont purement fortuites, il en est d'autres qui mettent en exergue des épisodes inconnus de l'Histoire, il en est d'autres qui sont sujettes à controverse, il en est qui une fois qu'on les pense terminées se poursuivent au fil des temps, il en est qui éveillent les esprits les plus ésotériques. Bref chaque découverte archéologique est une histoire dans l'Histoire, si ce n'est l'Histoire qui nous compte une belle histoire Le 4 Novembre 1922, le fabuleux tombeau de Toutankhamon était découvert en Egypte par Howard Carter ; Le 14 juin 1873, l'intuition d'Heinrich Schliemann est récompensée par la découverte d'un fabuleux trésor archéologique, immédiatement qualifié de "trésor de Priam" ; Le 24 juillet 1911, l’archéologue Hiram Bingham met au jour le Macchu Picchu signifiant "vieille montagne" en Quechua ; Le 30 novembre 1974, sur le site Hadar situé au Nord-Est de l’Ethiopie, Yves Coppens, Donald Johanson et Maurice Taieb font la découverte d’un squelette qui deviendra très célèbre : Lucy ; Mais voilà c'est un épisode moins connu qui sert de trame à ce livre : Le 3 juin 1818, George Ledwell Taylor était à la recherche de l’antique Chéronée, site de la...
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