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Le manuel du goulag
Nicolas Werth (préface de), Sophie Benech (traduit par), Véronique Patte (traduit par)
Date de parution : 14/11/1997
Éditeurs :
le cherche midi

Le manuel du goulag

Nicolas Werth (préface de), Sophie Benech (traduit par), Véronique Patte (traduit par)
Date de parution : 14/11/1997

Jacques Rossi, décidé à dire le Goulag, a évité, dans son premier ouvrage, la facilité de l'autobiographie, et a choisi la forme du Manuel afin d'évoquer le pourquoi et le...

Jacques Rossi, décidé à dire le Goulag, a évité, dans son premier ouvrage, la facilité de l'autobiographie, et a choisi la forme du Manuel afin d'évoquer le pourquoi et le comment de cette institution destinée à broyer les hommes. En quelque 1.300 articles, sont traités :

1 - Les organismes administratifs...

Jacques Rossi, décidé à dire le Goulag, a évité, dans son premier ouvrage, la facilité de l'autobiographie, et a choisi la forme du Manuel afin d'évoquer le pourquoi et le comment de cette institution destinée à broyer les hommes. En quelque 1.300 articles, sont traités :

1 - Les organismes administratifs et répressifs ;

2 - Les mesures répressives (arrestations, prétextes d'inculpation, tortures, condamnations) ;

3 - Les lieux d'internement (le transport, les prisons, les camps) ;

4 - La population des camps (politiques et droits communs, les femmes et les nouveau-nés, les enfants et les adolescents, les détenus collaborant avec l'administration, le personnel administratif, les gardiens) ;

5 - La vie quotidienne (les procédures administratives, les règlements généraux, l'habitat, la nourriture, l'habillement, la santé, l'hygiène, le travail, les moeurs, les rapports avec le monde extérieur, les recours, les distractions, l'évasion, la mort) ;

6 - La libération ;

7 - Le langage du Goulag (proverbes, dictons et expressions).


Jacques Rossi a tenu a écrire, en russe, son Manuel du Goulag. Publié dans cette langue à Londres en 1987, il a été depuis réédité à Moscou (1991) et a déjà été traduit en anglais (1989) et en japonais (1996).

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EAN : 9782862745329
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 336
Format : 155 x 240 mm
EAN : 9782862745329
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 336
Format : 155 x 240 mm

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • Unvola 23/08/2020
    Jacques Rossi, un Français communiste et agent du Komintern (Internationale Communiste), est arrêté en 1937 à la Loubianka à Moscou (siège de la police politique créée par Lénine en décembre 1917, faisant également office de prison, de centre de tortures et d’exécutions), sans qu’il en connaisse le motif, lors de la Grande Purge (Grande Terreur) en U.R.S.S. de 1937 – 1938 (750 000 personnes innocentes exécutées en moins de 2 ans). Ceux qui n’étaient pas exécutés étaient déportés. Ce fut le cas de l’auteur, qui passa de prisons en camps de concentration (Goulag) et réciproquement, et cela pendant 19 ans de 1937 à 1956. Est-il utile de préciser qu’à partir de son arrestation, non seulement Jacques Rossi ne fut évidemment plus communiste, mais qu’en plus il passa le restant de sa vie à dénoncer cet infâme régime totalitaire. Cet ouvrage est d’autant plus fondamental qu’il s’agit de l’un des rares témoignages de survivants Français des camps de concentration du Goulag Soviétique. Cette oeuvre présente donc une rétrospective effroyable du système concentrationnaire d’U.R.S.S., sous la forme d’un dictionnaire encyclopédique, composé : – D’une foultitude de scènes terrifiantes vécues par l’auteur et par de nombreux autres zeks (prisonniers) ; – De textes de lois Soviétiques, ainsi que d’une multitude de lieux et noms de prisons et de camps, déconcertants de déshumanisation ; et démontrant l’ignominie de la TERREUR imposée par le régime totalitaire communiste en U.R.S.S., et à fortiori dans les camps de concentration du Goulag ; – Du vocabulaire, des abréviations, des termes spécifiques du Goulag, des cris de détresse, des injures, des touftas (ruses)… usités par les prisonniers-esclaves et leurs bourreaux ; – De la liste non exhaustive des Crimes contre l’Humanité, de Génocides (massacres individuels et de masse) entre 1917 et 1991 ; – Etc.. Le tout formant donc, un témoignage essentiel pour notre MEMOIRE Universelle, ainsi qu’une gigantesque « PIECE A CONVICTION » destinée à tous ceux qui vouent encore au 21ème siècle, un culte, ou un « simple penchant » pour l’idéologie totalitaire communiste. Ce qui est frappant chez Jacques Rossi, c’est sa formidable LUCIDITE FROIDE, lorsqu’il met face à face l’utopie de la monstrueuse idéologie communiste et son application REELLE barbare et inhumaine. Il tente avec clarté, justesse, et concision, dans l’introduction de son ouvrage, de répondre à la grande question, qui est de savoir : Comment une telle horreur tyrannique a pu durer 74 ans de 1917 à 1991 en U.R.S.S. et dans un grand nombre d’autres pays du monde ? Page 11 : « Comment l’utopie léniniste a-t-elle pu durer si longtemps ? Mon expérience du Goulag me permet de dire que c’est tout d’abord grâce à la terreur mise en oeuvre contre le peuple soviétique lui-même, et aussi grâce au mensonge et au bluff exercés sans limites et sans vergogne à l’égard du monde entier. A tel point que de nombreuses sommités intellectuelles occidentales, usant de tout le poids de leur notoriété, ont stigmatisé les témoignages sur le totalitarisme soviétique, les faisant passer pour polémiques ou carrément calomnieux. C’était d’autant plus facile que Moscou, en plein XXe siècle, avait entouré le pays tout entier d’un rideau de fer hermétique. A l’intérieur, un autre rideau, non moins hermétique, cachait les réalités du Goulag au regard des citoyens. Qui s’obstinait à ne pas voir avait la tâche facile. Le seul espace où le totalitarisme soviétique présentait un visage sans masque était le Goulag, où l’on était « en famille », où il n’était plus nécessaire de faire des manières. Pendant soixante-dix ans, le Goulag a servi de laboratoire secret au régime soviétique, qui a pu ainsi y pratiquer des expériences sociopolitiques sur des millions de cobayes humains dans le but de créer une société idéale : garde à vous et pensée unique. C’est la raison pour laquelle la connaissance du Goulag est fondamentale pour l’étude du totalitarisme communiste. Las, pas un seul soviétologue n’y a fait un stage ! Je serais heureux, si mon ouvrage pouvait aider les chercheurs dans le domaine de l’histoire du communisme « réel », qui a si profondément marqué le XXe siècle, celui des camps de concentration. A ce propos, je considère comme inutile de chercher à savoir lequel des totalitarismes, dans notre siècle, fut le plus barbare, dès lors que tous deux ont imposé la pensée unique et laissé des montagnes de cadavres. » Confer également les précieux témoignages sur le thème du Totalitarisme, de : – Alexandre Soljénitsyne (L’archipel du Goulag) ; – Alexandre Soljénitsyne (Une journée d’Ivan Denissovitch) ; – Jacques Rossi (Qu’elle était belle cette utopie !) ; – Jacques Rossi (Le manuel du Goulag) ; – Evguénia S. Guinzbourg (Le vertige Tome 1 et Le ciel de la Kolyma Tome 2) ; – Margarete Buber-Neumann (Déportée en Sibérie Tome 1 et Déportée à Ravensbrück Tome 2) ; – Iouri Tchirkov (C’était ainsi… Un adolescent au Goulag) ; – Boris Chiriaev (La veilleuse des Solovki) ; – Malay Phcar (Une enfance en enfer : Cambodge, 17 avril 1975 – 8 mars 1980) ; – Sergueï Melgounov (La Terreur rouge en Russie : 1918 – 1924) ; – Zinaïda Hippius (Journal sous la Terreur) ; – Jean Pasqualini (Prisonnier de Mao) ; – Kang Chol-Hwan (Les aquariums de Pyongyang : dix ans au Goulag Nord-Coréen) ; – Aron Gabor (Le cri de la Taïga) ; – Varlam Chalamov (Récits de la Kolyma) ; – Lev Razgon (La vie sans lendemains) ; – Pin Yathay (Tu vivras, mon fils) ; – Ante Ciliga (Dix ans au pays du mensonge déconcertant) ; – Gustaw Herling (Un monde à part) ; – David Rousset (L’Univers concentrationnaire) ; – Joseph Czapski (Souvenirs de Starobielsk) ; – Barbara Skarga (Une absurde cruauté) ; – Claire Ly (Revenue de l’enfer) ; – Primo Levi (Si c’est un homme) ; – Primo Levi (Les naufragés et les rescapés : quarante ans après Auschwitz) ; – Harry Wu (LAOGAI, le goulag chinois) ; – Shlomo Venezia (Sonderkommando : Dans l’enfer des chambres à gaz) ; – Anastassia Lyssyvets (Raconte la vie heureuse… : Souvenirs d’une survivante de la Grande Famine en Ukraine) ; – François Ponchaud (Cambodge année zéro) ; – Sozerko Malsagov et Nikolaï Kisselev-Gromov (Aux origines du Goulag, récits des îles solovki : L’île de l’enfer, suivi de : Les camps de la mort en URSS) ; – François Bizot (Le Portail) ; – Marine Buissonnière et Sophie Delaunay (Je regrette d’être né là-bas : Corée du Nord : l’enfer et l’exil) ; – Juliette Morillot et Dorian Malovic (Evadés de Corée du Nord : Témoignages) ; – Barbara Demick (Vies ordinaires en Corée du Nord) ; – Vladimir Zazoubrine (Le Tchékiste. Récit sur Elle et toujours sur Elle).Jacques Rossi, un Français communiste et agent du Komintern (Internationale Communiste), est arrêté en 1937 à la Loubianka à Moscou (siège de la police politique créée par Lénine en décembre 1917, faisant également office de prison, de centre de tortures et d’exécutions), sans qu’il en connaisse le motif, lors de la Grande Purge (Grande Terreur) en U.R.S.S. de 1937 – 1938 (750 000 personnes innocentes exécutées en moins de 2 ans). Ceux qui n’étaient pas exécutés étaient déportés. Ce fut le cas de l’auteur, qui passa de prisons en camps de concentration (Goulag) et réciproquement, et cela pendant 19 ans de 1937 à 1956. Est-il utile de préciser qu’à partir de son arrestation, non seulement Jacques Rossi ne fut évidemment plus communiste, mais qu’en plus il passa le restant de sa vie à dénoncer cet infâme régime totalitaire. Cet ouvrage est d’autant plus fondamental qu’il s’agit de l’un des rares témoignages de survivants Français des camps de concentration du Goulag Soviétique. Cette oeuvre présente donc une rétrospective effroyable du système concentrationnaire d’U.R.S.S., sous la forme d’un dictionnaire encyclopédique, composé : – D’une foultitude de scènes terrifiantes vécues par l’auteur et par de nombreux autres zeks (prisonniers) ; – De textes de lois Soviétiques, ainsi que d’une...
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  • ATOS 23/07/2014
    La langue fait le mot. Le langage fait le signe. Et le bourreau se charge du reste. La langue ne désigne pas une pensée. Son langage le peut. Et pour cela il choisit les mots. Le langage prend le mot. Le mot dans une langue s'enracine, s’enkyste, s'infecte, l'envenime. La langue ne désigne pas une pensée. Son langage le peut. Et pour cela il choisit les mots. L'objet : la pensée, l'outil : la langue, la main : le langage. La main est attachée à l'esprit. L'esprit porte le langage à exprimer, en une langue, sa pensée. « LTI - Lingua Tertii Imperii » de Victor Klemperer explique parfaitement ce qu'un langage peut contenir, sous entendre, semer, dissimuler, déformer, déshumaniser, expurger, manipuler. Les bourreaux ont un langage. Les bourreaux ont une pensée. Comme le rappelait Hanna Arendt il faut réaliser que ce que nous pensions inimaginable a été pensé. C'est un fait. Un épouvantable fait. Et si les bourreaux ont des mains ils ont également une tête. Le manuel du Goulag de Jacques ROSSI est une encyclopédie du langage du Goulag. A la lecture de cet ouvrage les mots défilent : les mots consignés par un homme qui a connu des années de Goulag, des année de relégation. Un homme qui a tout noté. Dans sa tête. Car les victimes également ont une tête. Et surtout une mémoire. Les mots sont là consignés dans ce livre. En mémoire de. Histoire restante. A la mémoire. Des mots terribles, des mots coupables, des mots que les bourreaux avaient voulu aseptiser, résumer, simplifier, abréger, désarticuler, modeler, d'une efficacité redoutable d'un cynisme épouvantable, des mots comme les rouages d'un monstre mécanique aux mâchoires d'acier. Qu'importe la langue, le langage des bourreaux est toujours le même, le regard des victimes, quelque soit la langue, est toujours le même. Reste la mémoire, cet écho, qui nous rappelle que les mots sont des images, et qu'ils sont toujours au regard de l'histoire, toute la portance du geste. Astrid Shriqui Garain La langue fait le mot. Le langage fait le signe. Et le bourreau se charge du reste. La langue ne désigne pas une pensée. Son langage le peut. Et pour cela il choisit les mots. Le langage prend le mot. Le mot dans une langue s'enracine, s’enkyste, s'infecte, l'envenime. La langue ne désigne pas une pensée. Son langage le peut. Et pour cela il choisit les mots. L'objet : la pensée, l'outil : la langue, la main : le langage. La main est attachée à l'esprit. L'esprit porte le langage à exprimer, en une langue, sa pensée. « LTI - Lingua Tertii Imperii » de Victor Klemperer explique parfaitement ce qu'un langage peut contenir, sous entendre, semer, dissimuler, déformer, déshumaniser, expurger, manipuler. Les bourreaux ont un langage. Les bourreaux ont une pensée. Comme le rappelait Hanna Arendt il faut réaliser que ce que nous pensions inimaginable a été pensé. C'est un fait. Un épouvantable fait. Et si les bourreaux ont des mains ils ont également une tête. Le manuel du Goulag de Jacques ROSSI est une encyclopédie du langage du Goulag. A la lecture de cet ouvrage les mots défilent : les mots consignés par un homme qui a connu des années de Goulag, des année de relégation....
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