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Portrait craché
Collection : Romans
Date de parution : 21/08/2014
Éditeurs :
le cherche midi

Portrait craché

Collection : Romans
Date de parution : 21/08/2014
Un corps fait livre.
« La paralysie faciale a déformé ses traits. Pour parler de lui, il convient de trouver un ton objectif, ce qui n'est pas si facile. Il est sourd de l'oreille gauche,... « La paralysie faciale a déformé ses traits. Pour parler de lui, il convient de trouver un ton objectif, ce qui n'est pas si facile. Il est sourd de l'oreille gauche, le préciser est déjà entrer en lui comme par effraction. Il n'est plus jeune, loin s'en faut, et son esprit... « La paralysie faciale a déformé ses traits. Pour parler de lui, il convient de trouver un ton objectif, ce qui n'est pas si facile. Il est sourd de l'oreille gauche, le préciser est déjà entrer en lui comme par effraction. Il n'est plus jeune, loin s'en faut, et son esprit commence à vagabonder. »

 

Ni plainte ni complainte dans ce roman cru et nu où l'auteur fait corps avec son personnage pour tenir une chronique où le scalpel de l'humour noir découpe à vif humeurs et tumeurs. Les mots contre les maux. « Les livres sont des analgésiques », écrit Jean-Claude Pirotte. Ils survivront à cette humanité moribonde où le silence et la mort sont siamois. La littérature comme remède. Les ouvrages des écrivains qu'il aime – sa famille élective – font rempart autour de lui. L'écrivain plonge en eux pour revenir à la source, à l'orgueil de finir debout.
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EAN : 9782749140087
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 192
Format : 140 x 220 mm
EAN : 9782749140087
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 192
Format : 140 x 220 mm

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • jmb33320 04/06/2018
    Il vaut mieux avoir le moral au beau fixe pour entamer ce roman (très proche d'un récit autobiographique) car il y est beaucoup question de la maladie (cancer) et de la mort qui approche. Le narrateur lutte contre sa déchéance physique, se bat au maximum pour grappiller quelques mois, quelques années peut être. Il y a l'enfance, présente encore et toujours, et la littérature comme planche de salut. Oui, ce roman pousse le lecteur dans ses retranchements sur un sujet qu'il est légitime d'éviter mais j'ai trouvé paradoxalement une sorte de joie de vivre assez présente malgré les souffrances et le corps qui lâche petit à petit... Ce texte est paru dans la collection Romans au Cherche-Midi, en 2014, année de la mort de Jean-Claude Pirotte.
  • coco4649 04/04/2018
    #8192; #8192; Ce dernier texte de Jean-Claude Pirotte invite le lecteur à ce voyage sur la corde raide des plis et replis d’une mort prévue. Le vieil homme atteint d’une longue maladie soliloque. L’écrivain Pirotte passe du " il " premier chapitre au " je" dès le second chapitre dévoilant ainsi qu'il s'agit d'un auto- portrait. Rien de morbide ni de complaisant dans ce livre qui se donne pour un roman et qui révèle en réalité des passages philosophico-poétiques sur la souffrance et sur la condition précaire de l'individu. Pirotte cite Joseph Joubert : #8192;#8192;" En effet, note Joubert, je ressemble en beaucoup de choses au papillon. Comme lui j'aime la lumière, comme lui j'y brûle ma vie, comme lui j'ai besoin pour déployer mes ailes que dans la société il fasse beau autour de moi et que mon esprit s'y sente environné et comme pénétré d'une douce température, celle de l'indulgence. J'ai besoin que les regards de la faveur luisent sur moi." Nous trouvons également des réflexions sur le retour à l’enfance non dénué d'une lucidité certaine. Jean-Claude Pirotte devient son propre scribe. " Portrait craché " constitue un Véritable Ode à la littérature. À noter également le regard justement acerbe de J-C Pirotte sur notre société, de la place qu’y occupe l’informatique considéré comme nouveau moyen d’aliénation de l’humain, de la fascination de l’écran et du clavier dont est victime le plus grand nombre. Cette littérature soigne, apaise, désennuie, et permet, dans la mesure de l'mpossible, de tenir la dragée haute à la souffrance. Pirotte cite Joseph Joubert : #8192;#8192;" En effet, note Joubert, je ressemble en beaucoup de choses au papillon. Comme lui j'aime la lumière, comme lui j'y brûle ma vie, comme lui j'ai besoin pour déployer mes ailes que dans la société il fasse beau autour de moi et que mon esprit s'y sente environné et comme pénétré d'une douce température, celle de l'indulgence. J'ai besoin que les regards de la faveur luisent sur moi." L'humour #8210; glaçant certes #8210; n'est jamais absent : " L’homme est d’une maigreur que nous qualifierons d’intéressante, la cortisone l’ayant privé – ou quasiment – de ses muscles, il reste un squelette bien dessiné, qui conserve une peau juste un peu fripée aux articulations." Et le livre s’achève par ces lignes bouleversantes sur le silence et l’absence car il s’agit alors : " d’accueillir la mort et en quelque sorte de lui faire place nette ". #8192; #8192; Ce dernier texte de Jean-Claude Pirotte invite le lecteur à ce voyage sur la corde raide des plis et replis d’une mort prévue. Le vieil homme atteint d’une longue maladie soliloque. L’écrivain Pirotte passe du " il " premier chapitre au " je" dès le second chapitre dévoilant ainsi qu'il s'agit d'un auto- portrait. Rien de morbide ni de complaisant dans ce livre qui se donne pour un roman et qui révèle en réalité des passages philosophico-poétiques sur la souffrance et sur la condition précaire de l'individu. Pirotte cite Joseph Joubert : #8192;#8192;" En effet, note Joubert, je ressemble en beaucoup de choses au papillon. Comme lui j'aime la lumière, comme lui j'y brûle ma vie, comme lui j'ai besoin pour déployer mes ailes que dans la société il fasse beau autour de moi et que mon esprit s'y sente environné et comme pénétré d'une douce température, celle de l'indulgence. J'ai besoin que les regards de la faveur luisent sur moi." Nous trouvons également des réflexions sur le retour à l’enfance non dénué d'une lucidité certaine. Jean-Claude Pirotte devient son propre scribe. " Portrait craché " constitue un Véritable Ode à la littérature. À noter également le regard justement acerbe de J-C Pirotte sur notre société, de la place qu’y occupe l’informatique considéré...
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  • PascalOlivier 29/02/2016
    Connu du grand public pour sa chronique poétique publiée chaque mois dans le magazine Lire, le poète, se sachant condamné par le cancer, revient sur ses journées cernées par la maladie, la solitude et la littérature dans l’éprouvant Portrait craché. Là aussi, mais par brides brusques et sans vernis, l’auteur plonge dans sa mémoire et fait remonter à la surface des moments de vie qui compterons dans sa construction intime. Déchirant de désespoir, jusqu’à l’insoutenable, Portrait craché est écrit avec beaucoup d’amertume et de tristesse, mais n’en recèle pas moins de vibrants hommages à l’amitié, la vérité et surtout à la poésie. Jean-Claude Pirotte souille de sa plume cette société techno-moderne, crache à la figure de l’économie, de la raison et de la machine, et oppose à cette déshumanisation programmée le cœur, l’esprit et la vérité poétique.
  • celine85 07/03/2015
    Il s’agit de son ultime roman posthume (l’auteur est décédé en mai 2014), ce qui rend émouvant ça lecture qui sonne comme un testament. Il nous parle de son parcours de soins, des agressions que subit son corps (paralysie faciale…, des difficultés des gestes du quotidien mais sans se plaindre, sans vouloir apitoyer le lecteur. Il utilise l’humour noir. Il nous dévoile l’importance des mots, des livres pour lui : « Les mots contre des maux », « les livres sont des analgésiques », « la pauvreté s’efface devant la richesses des livres » Livre touchant, bouleversant.
  • nadejda 13/10/2014
    Ce dernier livre de Jean-Claude Pirotte est un magnifique et douloureux hommage à la littérature et à la vie qu’il va falloir quitter un jour. Il aura jusqu’au bout, sauvé son désir d’écrire et de lire au sein des souffrances, de l’extrême épuisement dû à la progression de son cancer et des traitements éprouvants qu’il a subi. Les livres ont protégé son enfance, ils l’auront accompagné durant son adolescence, sa longue cavale et jusqu’à la fin. #8232;C’est avec une grande lucidité qu’il nous écrit une dernière fois alors que le suivi de sa maladie l’a contraint à quitter la maison de Saint Léger dans l’Aube où il vivait avec sa compagne pour revenir à Namur, la ville où il est né. #8232;« Partout où il posait son bagage les livres l’entouraient, c’était une famille encombrante dont les membres ne cessaient de proliférer. Or, sans cette famille, il se sentait perdu, incomplet, mutilé. (…) Aujourd’hui que le cancer l’assigne à résidence dans cette ville où il est né par un caprice du hasard, quelques rangées de livre le rassurent sur son destin. » p 49 Il nous offre au fil des pages un florilège des livres qui l’ont toujours accompagné et lui rappellent des lieux où il a vécu : Lisbonne avec la Ballade de la plage aux chiens de José Cardoso Pires, Joubert « le tant aimé, qu’il convient de relire sans cesse, (…) non pour oublier, mais pour se retrouver » et Nerval et Maurice de Guérin, Montaigne, « La Vigie » de Marcel Arland, Gaston Bachelard, Pablo Neruda, « La Relique » de Henri Thomas, « La Tradition de minuit » de Mac Orlan, le « journal » de Stendhal etc… La vie ce sont aussi les malades qu’il côtoient à l’hôpital : #8232;« Le partage de la maladie défie le sentiment de solitude. Une humanité affligée, composée de toutes les couches sociales, se défend contre la terreur en partageant une intimité de hasard. Elle s’accorde quelques heures d’oubli des raisons pour lesquelles elle se trouve rassemblée. (…) Et je vis là quelques moments d’un oubli bienheureux en écoutant cet homme, ou cette femme, parler d’une vie sans fards. Une telle confiance inattendue le bouleverse. L’humanité malade est riche de confidences et d’espoir, alors même que rôde la mort. (…) Il fait bien partie de la communauté fraternelle des cancéreux » p 70 71 Cet ultime voyage avec un écrivain que l’on aime, désormais disparu est bouleversant mais procure un apaisement et un regain de force pour ne pas se laisser gagner par le pire des cancers celui que Pirotte nomme « le cancer de l’esprit » qui l’avait entraîné, quelques années auparavant, vers « les ténèbres de la dépression » et « Les métastases de l’esprit devaient avoir inspiré celles du corps. La conscience diffuse d’un autre mal avait soudain réveillé en lui, paradoxalement, l’envie de vivre. » Ce dernier livre de Jean-Claude Pirotte est un magnifique et douloureux hommage à la littérature et à la vie qu’il va falloir quitter un jour. Il aura jusqu’au bout, sauvé son désir d’écrire et de lire au sein des souffrances, de l’extrême épuisement dû à la progression de son cancer et des traitements éprouvants qu’il a subi. Les livres ont protégé son enfance, ils l’auront accompagné durant son adolescence, sa longue cavale et jusqu’à la fin. #8232;C’est avec une grande lucidité qu’il nous écrit une dernière fois alors que le suivi de sa maladie l’a contraint à quitter la maison de Saint Léger dans l’Aube où il vivait avec sa compagne pour revenir à Namur, la ville où il est né. #8232;« Partout où il posait son bagage les livres l’entouraient, c’était une famille encombrante dont les membres ne cessaient de proliférer. Or, sans cette famille, il se sentait perdu, incomplet, mutilé. (…) Aujourd’hui que le cancer l’assigne à résidence dans cette ville où il est né par un caprice du hasard, quelques rangées de livre le rassurent sur son destin. » p 49 Il nous offre au fil des pages un florilège des livres qui l’ont toujours accompagné et lui rappellent des lieux où il...
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